Kilauea (Hawaii): Dernières nouvelles de l’éruption le 21 mai 2018 // Latest news of the eruption on May 21st, 2018

9 heures (heure française) : Inutile de se lancer dans de longs discours pour décrire la situation actuelle dans Lower Puna. Les images parlent d’elles-mêmes. En cliquant sur le lien ci-dessous, vous verrez une bonne vidéo réalisée par la compagnie Paradise Helicopters (elle est basée à l’aéroport de Hilo et je la recommande pour son sérieux). Les fractures 6 et 17 continuent à émettre des projections de lave, tandis que de volumineuses coulées sortent de la Fracture n° 20. Comme je l’ai écrit dans une note précédente, deux bras ont atteint l’océan sur la côte sud-est de Puna. Cependant, le HVO indique qu’une fracture s’est ouverte dimanche matin sous la branche orientale de la coulée, ce qui a entraîné la lave dans le sous-sol. Cette situation pourrait provoquer des changements dans le parcours de la lave vers l’océan. Pohoiki Road et la Highway 137 ont toutes deux été recouvertes par la lave, mais la Highway 132 reste accessible. Aucune lave n’est actuellement émise par les fractures dans la subdivision des Leilani Estates.
Les émissions de gaz volcaniques ont triplé à la suite des émissions de lave de la Fracture n° 20. Les concentrations de SO2 sont élevées dans toute la région en aval des bouches éruptives le long des fractures. La Protection Civile indique que la brume volcanique (laze = lava haze) produite par le contact de la lave et de l’eau de l’océan peut provoquer une irritation des poumons, des yeux et de la peau.

Source: HVO & Protection Civile.

 https://vimeo.com/271022846

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21h00 (heure française): Après les deux journées dramatiques traversées pendant l’éruption avec de nouvelles évacuations en urgence et l’arrivée de la lave dans l’océan, celles du 20 mai et le début du 21 mai sont relativement calme. La lave a traversé la route 137 et continue d’entrer dans l’océan avec deux coulées émises par la fracture n° 20.
Selon le HVO, cette lave est un bon exemple de l’imprévisibilité d’une coulée pahoehoe. Sa trajectoire dépend en grande partie du terrain et de sa composition chimique. Dimanche après-midi, les coulées avaient environ 200 mètres de large et étaient séparées d’environ 250 mètres.
Une cavité est apparue dimanche matin, peut-être au niveau d’une fracture qui s’est élargie, le long de la coulée la plus à l’est. En conséquence, la lave est happée par cette cavité et personne ne sait exactement où va cette lave, ni où elle pourrait resurgir, ni même si elle réapparaîtra. Quand une cavité semblable s’est formée lors d’une éruption précédente, la lave qui s’y est infiltrée n’est jamais réapparue.
Pour le moment, les instruments de mesures ne montrent aucun signe de ralentissement ou d’arrêt de l’éruption. Au moins 47 structures ont été officiellement détruites, mais c’est probablement davantage car ce nombre ne prend pas en compte les structures détruites pendant la nuit du 17 mai à Malama Ki.

Il convient de noter qu’une petite coulée de lave provenant de la fracture n° 22 est entrée dans le site de la centrale géothermique Puna Geothermal Venture (PGV). La coulée avance dans la direction opposée de celles qui entrent dans l’océan. La lave a pris la direction du nord-ouest en direction de la plate-forme où se trouvent les puits de la PGV, mais elle semble s’être arrêtée à 200 ou 300 mètres de la centrale proprement dite. Les techniciens sont dans la dernière phase d’obturation de deux des trois puits : le KS 9 et le KS 6, mais ils ont du mal à obturer le troisième puits, le KS 14.

Source: HVO et Protection Civile.

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9 a.m. (French time): By clicking on the link below, you will see a good video of the eruption in Lower Puna shot by Paradise Helicopters. Spattering continues from Fissures 6 and 17 with significant lava flows being erupted from Fissures 20. As I put it in a previous post, two of these lava flows from Fissure 20 reached the ocean along the southeast Puna coast. However, a crack opened under the east lava channel on Sunday morning, diverting the lava from the channel into underground voids. This may cause changes downslope in the channel system and the ocean entry. Pohoiki Road and Highway 137 have both been covered with lava, but Highway 132 is still open. No lava is currently erupting in the Leilani Estates subdivision.

Volcanic gas emissions have tripled as a result of the voluminous eruptions from Fissure 20. SO2 concentrations are elevated throughout the area downwind of the vents. Civil Defense warns that volcanic laze (lava haze = brume produite par le contact de la lave et de l’eau de l’océan)  can become a health hazard and cause lung, eye and skin irritation.

Source: HVO & Civil Defense.

https://vimeo.com/271022846

Voici une carte diffusée le 20 mai par l’USGS. Elle montre l’emplacement des coulées sur terre et les entrées dans l’océan.

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9 p.m. (French time): After two dramatic days of the ongoing eruption forcing more emergency evacuations and the lava flow reaching the ocean, May 20th and the beginning of May 21st are relatively quiet. Lava crossed Highway 137 and is still entering the ocean from two flows emanating from fissure 20.

This lava is a good example of how unpredictable a pahoehoe flow can be. It is largely determined by the terrain and the composition of the magma. On Sunday afternoon, the flows were about 200 metres wide and separated by about 250 metres.

A hole developed, possibly out of a crack on the surface that widened, along the more easterly flow Sunday morning. As a consequence, the flow is being robbed because lava is flowing down and nobody knows exactly where that lava is going, nor where it might crop up or if it will ever crop up again. When a hole formed during a previous eruption, the lava that went in never came back up again.

For the time being, the scientific parameters show no signs of the eruption slowing or ending. At least 47 structures have now officially been destroyed, but it is probably more as the count does not include any structures destroyed on May 17th at night in Malama Ki.

It should be noted that a small lava flow from fissure No. 22 has entered the Puna Geothermal Venture property. The flow is moving in the opposite direction from the flows that are entering the ocean. Lava moved northwest toward the well pad at PGV but it seems to have stalled between 200 and 300 metres from the geothermal power plant itself. Technicians are in the final stages of quenching two of the three PGV wells: KS 9 and KS 6, but are facing difficulties quenching the third well, KS 14.

Source: HVO & Civil Defense.

Arrivée de la lave dans l’océan (Crédit photo: USGS)

Nouvel épisode éruptif sur le Merapi (Indonésie) // New explosive eruption on Mt Merapi (Indonesia)

Une nouvelle éruption phréatique s’est produite sur le Merapi, dans le centre de l’île de Java, à 1h25 le 21 mai 2018. L’éruption, qui n’a duré que 19 minutes, a envoyé un panache de cendre jusqu’à 700 mètres de hauteur. C’est beaucoup moins que lors de la première éruption au cours de laquelle le Merapi avait propulsé la cendre à 5 500 mètres au-dessus du cratère.
Bien que le VSI ait demandé aux habitants de la région de rester calmes et de poursuivre leurs activités quotidiennes, l’Institut a également demandé aux randonneurs de ne pas aller au-delà de Pasar Bubrah ou de la zone Post II, à seulement 2 kilomètres du sommet de la montagne. Il a également été demandé aux habitants de la région de rester vigilants, surtout pendant les périodes de pluie, avec le risque de lahars.
Source: VSI et presse indonésienne.

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Another phreatic eruption occurred at Mount Merapi, Central Java, at 1:25 a.m. on May 21st, 2018. The eruption, which lasted for only 19 minutes, spewed volcanic ash as high as 700 metres into the sky. It was smaller than the first eruption during which Merapi ejected volcanic ash 5,500 metres from its crater.

Although VSI has asked people around the area to remain calm and go about their daily activities, it has called on mountaineers to avoid hiking beyond Pasar Bubrah or the Post II area, which is only 2 kilometres from the top of the mountain. It also asked residents in the area to stay alert, especially during rain, because of a possible lahars.

Source: VSI & Indonesian press.

Eruption du Kilauea (Hawaii): Gaz volcaniques et composition de la lave // Volcanic gases and lava composition

Alors que deux coulées de lave ont pénétré dans l’océan à l’écart de la Highway 137, près de MacKenzie State Park, le HVO et la Protection Civile mettent en garde les habitants de Lower Puna contre les risques liés aux gaz volcaniques. En effet, les alizés poussent de volumineux panaches de SO2 dans les zones situées sous le vent, notamment à Kamaili, Seaview et Malama Ki, où les résidents doivent limiter ou éviter toute exposition à ce gaz toxique. Comme je l’ai écrit dans ma note précédente, le panache de brume volcanique pourrait atteindre plus de 20 kilomètres sous le vent, dans une direction parallèle à la côte, tout en se dirigeant légèrement vers le large. Son extension dépend de la vigueur de l’entrée de lave dans l’océan et des alizéss
Le HVO rappelle à la population que la « laze » ou brume de lave, est formée par la réaction de la lave très chaude au contact de l’eau de mer froide, ce qui génère un panache blanc très dense constitué de vapeur d’eau, d’acide chlorhydrique et de particules de verre. L’acide chlorhydrique est créé par la réaction chimique entre la lave et l’eau de mer, tandis que les particules de verre se forment lorsque la lave touche l’eau de mer et se brise, comme le fait un bol de verre qui se brise en mille morceaux en heurtant le sol. Les toxines dans le panache ont des propriétés corrosives semblables à l’acide d’une batterie. Le panache doit être évité car il peut irriter la peau et les yeux et provoquer des difficultés respiratoires. Alors qu’un masque acheté en magasin peut bloquer les particules de verre, il ne filtre pas l’acide chlorhydrique. Seuls des masques spécifiques peuvent convenir.
En raison de l’entrée de lave dans l’océan, la Protection Civile indique que les mesures suivantes sont en vigueur: L’accès à la zone est interdit en raison du risque de brume volcanique. Les gens doivent éiter de se trouver à proximité des panaches de gaz le long de la côte. La garde côtière américaine surveille activement la zone. Seuls les bateaux d’excursion autorisés peuvent pénétrer dans la zone, ce qui semble en totale contradiction avec les mises en garde énoncées précédemment, mais aux Etats-Unis, business is business!
Mis à part le danger provoqué par les gaz, l’approche des fractures éruptives doit être évitée. Le 19 mai a vu la première blessure liée à l’éruption. Un propriétaire sur Noni Farms Road se trouvait sur le balcon de sa maison quand il a été frappé au tibia par des projections de lave et il a dû être conduit à l’hôpital.

En ce qui concerne l’éruption proprement dite, un volcanologue du HVO a précisé que des échantillons de lave provenant de la Fracture 17 contiennent de l’andésite, une roche que l’on ne rencontre généralement pas dans les éruptions hawaiiennes. La présence d’andésite signifie que la lave qui s’est formée au niveau de la Fracture 17 pourrait provenir d’un magma stocké dans un réservoir avant l’éruption de 1955, ou celle de 1924,  voire une éruption survenue en 1840. Les scientifiques ont rematqué que la lave émise dans les premiers jours de l’éruption dans la Lower East Rift Zone avançait lentement et provenait probablement d’un réservoir magmatique présent sous terre depuis l’éruption de 1955. Aujourd’hui, les coulées de lave qui ont atteint l’océan ont un signal chimique correspondant à un magma plus chaud en provenance du cratère du Pu’u O’o et du sommet du Kilauea et qui produit des coulées de lave plus rapides et plus abondantes.

Le HVO indique par ailleurs qu’une nouvelle séquence explosive a été observée au sommet du Kilauea à 00:05 (heure locale). Le nuage de cendre peut occasionner des retombées sur les environs. Le vent est susceptible d’envoyer la cendre vers le sud-ouest (région de Wood Valley, Pahala, Naalehu et Waiohinu).
Source: HVO et Protection Civile.

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While two active lava flows entered the ocean off Highway 137 near MacKenzie State Park, both HVO and Civil Defense are warning Lower Puna residents against the risks of volcanic gases. Indeed, trade winds are pushing elevated levels of SO2 in areas downwind of lava vents, including to Kamaili, Seaview, and Malama Ki, where residents should take action necessary to limit further exposure. As I put it in my previous post, the “laze” plume could reach more than 20 kilometres downwind of the lava’s ocean entry, in a direction parallel to the coastline, heading slightly offshore. Its extension depends on the vigour of the lava entering the ocean and the wind patterns

HVO reminds the population that the laze, short for lava haze, is formed by the reaction of hot lava coming into contact with cold seawater, producing a dense white plume of steam laced with hydrochloric acid and glass particles. The hydrochloric acid is created by the chemical reaction between the lava and the seawater, while the glass particles are formed when lava touches seawater and shatters, similar to a glass bowl scattering glass shards when it hits the ground. Toxins in the plume have corrosive properties akin to battery acid, and the plume should be avoided as it can irritate the skin and eyes and cause breathing difficulties. While a store-bought mask can block the glass particles, it will not filter out hydrochloric acid. Only specific masks can do the job.

Due to the lava entry at the ocean, Civil Defense indicates that  the following policies are in effect: Access to the area is prohibited due to the laze hazard. People should stay away from any ocean plume. The U.S. Coast Guard is actively monitoring the area. Only permitted tour boats are allowed in the area, which seems in contradiction with the warnings about the laze dangers !

Apart from the hazard caused by the gases, the eruptive vents should also be avoided. May 19th saw the first report of an eruption-related injury since the latest event began. A homeowner on Noni Farms Road was on his third-floor balcony when he got hit on the shin with lava spatter, shattering the lower portion of his leg. He had to be taken to hospital.

As far as the eruption itself is concerned, a HVO volcanologist said lava samples from Fissure 17 show it contained andesite, a rock not usually seen in volcanic eruptions in Hawaii. The presence of andesite means the lava that came up in Fissure 17 could have come from magma stored in an underground reservoir dating back to before the 1955 eruption, possibly as early as the 1924 eruption or an eruption in 1840. Scientists said the lava coming up in the Lower East Rift Zone initially was slower moving and possibly coming from magma reservoirs stored underground since the 1955 eruption, but the lava flows reaching the ocean have a chemical signal that matches the hotter magma from Pu’u O’o crater and the summit, resulting in faster-moving and more voluminous lava flows.

HVO also reports that an explosive eruption at Kilauea summit has occurred at 12:55 a.m. on May 21st, 2018. The resulting ash plume may affect the surrounding areas. The wind may carry the ash plume to the southwest toward Wood Valley, Pahala, Naalehu and Waiohinu.

Source: HVO & Civil Defense.

Site d’arrivée de la lave dans l’océan et nuages de gaz (Crédit photo: USGS)

Baleines boréales et changement climatique // Bowhead whales and climate change

Les dernières observations montrent que les baleines boréales profitent pleinement des eaux arctiques libérées de leur glace par le réchauffement climatique. Ce bien-être des baleines contraste avec le sort d’autres espèces arctiques menacées, comme les ours polaires.  La température a augmenté plus vite dans l’Arctique qu’ailleurs sur la planète ; cela a donné naissance à des eaux dépourvues de glace et propices au développement du krill et d’autres crustacés dont se nourrissent les baleines boréales. Les observations sur le terrain montrent que les baleines sont aussi plus grosses qu’il y a une trentaine d’années, avec des estomacs bien pleins à l’automne et peu de maladies.
Dans les années 1980, pendant une décennie où la glace de mer était épaisse, les baleines boréales migraient généralement au-delà des côtes septentrionales de l’Alaska en septembre et en octobre après avoir quitté les eaux canadiennes. Aujourd’hui, la migration commence en août et se poursuit jusqu’à la fin du mois de novembre.
Les baleines boréales de l’Alaska, autrefois décimées par la chasse commerciale qui a pris fin il y a environ un siècle, atteignaient 17 000 individus lors du dernier dénombrement en 2011.
Avec moins de glace, davantage de soleil pénètre dans l’eau, et les rafales de vent plus fréquentes agitent l’océan, créant des conditions favorables à la prolifération de la nourriture de la baleine boréale. Les tempêtes qui balayent les eaux dépourvues de glace, une menace grandissante pour de nombreux villages de l’Alaska autrefois protégés par la glace de mer côtière, favorisent les accumulations d’éléments nutritifs. En 2016 et 2017, les observateurs ont vu d’impressionnants groupes de baleines se nourrir à l’embouchure des rivières de l’Alaska en été. Pendant quatre jours en août 2016, ils ont observé un troupeau de 600 baleines boréales venues se nourrir près de l’embouchure de la rivière Colville, ce qui dépasse de plusieurs fois les recensements antérieurs.
Il convient également de noter le grand nombre de baleineaux observé ces dernières années, en particulier en 2017, année où ils représentaient 12 pour cent du nombre total de baleines recensées.
Depuis la fin des années 1970, les observations satellitaires ont permis d’estimer à environ 10% la perte de glace de mer par décennie. Dans le même temps, le nombre de baleines boréales a augmenté de 3,7% par an jusqu’en 2011. Cette tendance significative à la hausse est peut-être due, au cours des dernières années, au nombre élevé de baleineaux. Le prochain comptage n’aura pas lieu avant 2021.
Le changement climatique a compliqué la vie des baleiniers et des chasseurs dont le mode de vie dépend des cétacés. Ils s’inquiètent de l’évolution des schémas de migration et des risques que comportent les déplacements sur de la glace moins épaisse.
Comment les choses vont-elles évoluer alors que la glace de mer continue de fondre? La population de cétacés de grandira pas éternellement. Leur croissance en taille semble s’être stabilisée ces dernières années, bien que l’analyse de ces données ne soit pas exhaustive.

De probables menaces dans les années à venir, avec l’augmentation du trafic maritime dans l’Arctique, de nouvelles maladies ou d’autres facteurs inattendus pourraient rapidement bouleverser la situation confortable des baleines boréales.
Source: Anchorage Daily News.

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Bowhead whales in Alaska’s Arctic waters appear to be thriving even as sea ice shrinks under the effect of climate change. This comes as a counterpoint to concerns that have prompted federal threatened status for some other northern animals such as polar bears.

Temperatures in the Arctic have risen faster than anywhere else in the world, creating more open water that is apparently improving conditions for the krill and other crustaceans the bowheads eat. Records show the whales are also fatter than they were about 30 years ago, with full stomachs in fall and low disease rates.

In the 1980s, a decade of heavy sea ice, bowheads generally migrated past Alaska’s northern coasts in September and October after leaving Canadian waters. Now, the migration starts in August and continues until the last few whales travel past in late November.

Alaska’s bowheads, once decimated by commercial whaling that ended about a century ago, reached 17,000 during the last population count in 2011.

With less ice, more sunlight is entering the water, and more wind is mixing up the ocean, creating conditions that appear to be boosting the bowhead’s food supply. Storms sweeping across open water, a growing threat for many Alaska villages once protected by coastal sea ice, may be helping swirl nutrients. Observers in 2016 and 2017 have seen huge groups of whales feeding off the mouths of Alaska rivers in summer. For four days in August 2016, surveyors detected a massive group of 600 bowheads feeding near the mouth of the Colville River, which is many times larger than any previous count.

Also noteworthy are the large number of calves spotted in some recent years, including an extremely high amount in 2017 when calves made up 12 percent of the overall number of whales detected.

Since the late 1970s, satellite records tracked sea-ice loss at about 10 percent a decade. Meantime, bowhead abundance grew at a 3.7 percent annual clip through 2011. That abundance trend may have risen in recent years, based on the strong calf-production rates and other data. The next population count doesn’t occur until 2021.

Climate change has complicated life for subsistence whalers and hunters, who worry about animals’ changing migration patterns and the deadly risks of travelling on thinner ice.

How things will play out as sea ice continues to melt is anyone’s guess. The population won’t keep rising forever. And the growth in girth may have levelled off in recent years, though a full analysis of that data is not complete.

Future threats from increased Arctic ship traffic, newly introduced diseases or other unexpected factors could suddenly alter the picture.

Source : Anchorage Daily News.

Vue éphémère d’une baleine boréale au large de Juneau (Alaska) [Photo : C. Grandpey]