Nouvelle éruption du Ruang (Indonésie) et hausse de la sismicité sur le Kilauea (Hawaii) // New eruption of Ruang (Indonesia) and increase in seismicity at Kilauea (Hawaii)

Une nouvelle puissante éruption a débuté sur le Ruang (Îles Sangihe / Indonésie) dans la soirée du 29 avril 2024, avec une colonne de cendres qui s’est élevée à environ 19,2 km d’altitude. Les autorités ont relevé le niveau d’alerte à 4 (le maximum) et la couleur de l’alerte aérienne au Rouge. Cette éruption survient seulement 2 semaines après un événement similaire le 16 avril.
L’éruption s’est caractérisée par une impressionnante émission de lave incandescente. Elle a été rendue encore plus spectaculaire par la présence d’éclairs dans le panache de cendres.
Parallèlement, une importante pluie de pierres et de graviers a été observée sur une zone plus vaste que lors de la précédente éruption du 16 avril. La situation s’est ensuite stabilisée.
Pour des raisons de sécurité, le réseau électrique de l’île de Tagulandang a été désactivé. En outre, la mauvaise qualité des signaux de télécommunications a posé des problèmes à la coordination des communications sur le terrain, compliquant ainsi la prise de mesures efficaces.
L’aéroport Sam Ratulangi de Manado restera fermé au moins jusqu’à midi le 1er mai.
Il est fortement conseillé aux habitants proches du Ruang, y compris les touristes, de rester vigilants et d’éviter d’entrer dans les zones situées dans un rayon de 6 km autour du cratère actif. Il est également recommandé à ces personnes de porter des masques pour se protéger des cendres volcaniques. Pour les habitants de l’île de Tagulandang située dans ce rayon de 6 km, une évacuation immédiate s’impose, avec déplacement vers des zones plus sûres.
Source : PVMBG, Darwin VAAC, médias d’information internationaux.

 ++++++++++

Le Kīlauea (Grande Île d’Hawaï) n’est pas en éruption mais une hausse significative de la sismicité (environ 360 séismes superficiels au cours des dernières 24 heures, avec des magnitudes M 1,0 – M 3,0) a incité le Parc National des Volcans d’Hawaï à fermer certaines zones qui pourraient mettre les visiteurs et le personnel en danger si le volcan entre en éruption. Les fermetures concernent également la Chain of Craters Road à partir de l’intersection de Crater Rim Drive.
Selon le HVO, il n’est pas possible à l’heure actuelle de savoir si cette augmentation de l’activité sismique entraînera une éruption dans un avenir proche ou si elle restera confinée sous terre. Cependant, le nombre croissant d’essaims sismiques conduit à penser qu’une éruption dans la région sommitale du Kīlauea ou sous l’Upper East Rift Zone est une possibilité.
La hausse de la sismicité n’a pas eu d’impact sur le trafic routier ou sur les infrastructures au sommet du volcan. De nombreuses zones populaires du Parc restent ouvertes. Les visiteurs sont toutefois invités à planifier à consulter le site web du parc pour connaître les fermetures éventuelles ou les alertes de danger.
Source : Parc national des volcans d’Hawaii.

Hausse de la sismicité mais pas d’éruption pour le moment sur le Kilauea (Image webcam du cratère de l’Halema’uma’u

—————————————————

Another powerful eruption started at Ruang volcano (Sangihe Islands / Indonesia) in the evening of April 29th, 2024, with an ash column that rose to about 19.2 km above sea level. Authorities raised the Alert Level to 4 (the maximum) and the Aviation Color Code to Red. This powerful eruption comes just 2 weeks after a similar eruption on April 16th.

The eruption was characterized by the impressive emission of incandescent lava. This dramatic display was further enhanced by the presence of volcanic lightning in the ash plume.

Concurrently, a significant shower of stones and gravel was observed over a broader area than during the previous eruption on April 16th. The situation later stabilized.

For safety reasons, the electricity network on Tagulandang Island has been deactivated. Additionally, the weakening of telecommunications signals posed challenges for effective coordination and communication in the field, complicating response efforts.

Manado’s Sam Ratulangi airport was closed at least until noon on May 1st.

Residents near Volcano Ruang, including tourists and visitors, are strongly advised to stay vigilant and avoid entering areas within a 6 km radius from the center of the active crater. They are also encouraged to wear masks to shield themselves from volcanic ash. For the inhabitants of Tagulandang Island located within this 6 km radius, immediate evacuation is imperative. They should relocate to safer areas to ensure their safety.

Source : PVMBG, Darwin VAAC, international news media.

++++++++++

Kīlauea (Hawaii Big Island) is not erupting but a significant increase in seismicity (about 360 shallow earthquakes in the last 24 hours, with magnitudes M 1.0 – M 3.0) has prompted Hawaiʻi Volcanoes National Park to close some areas that could put visitors and staff at risk if the volcano erupts. Closures also concern the Chain of Craters Road from the intersection at Crater Rim Drive.

According to HVO, it is not possible at this time to know if this increase in activity will lead to an eruption in the near future or simply remain confined below ground. However, the gradual strengthening of seismic swarms suggests that an eruption in the summit region of Kīlauea or beneath the upper East Rift Zone is one potential outcome.

The increased seismicity has not impacted traffic safety or infrastructure projects at the summit. Many popular areas in the park remain open. Park visitors are urged to plan ahead and check the park website for any closure or hazard alerts.

Source : Hawaiʻi Volcanoes National Park.

Événements extrêmes et assurances

Depuis le 19ème siècle et la révolution industrielle, la température moyenne de la Terre s’est réchauffée de 1,1°C, avec une accélération depuis les années 1970. Il a été clairement établi que les activités humaines consommatrices d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) sont responsables de la hausse continue des températures et des émissions de gaz à effet de serre qui y sont liées. L’accélération actuelle du réchauffement climatique menace l’avenir de nos sociétés et la biodiversité. Le phénomène ne semble pas près de s’arrêter pour deux raisons majeures. D’une part les mesures susceptibles de freiner – on ne parle pas d’arrêter – les émissions polluantes ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. D’autre part, à supposer que nous arrêtions ces émissions par un coup de baguette magique, il faudrait plusieurs décennies avant que l’atmosphère terrestre retrouve un semblant d’équilibre.

Il est bien évident que dans ces conditions les événements extrêmes vont continuer à se multiplier et causer de lourds dégâts. Aujourd’hui, leur « changement d’échelle » inquiète les compagnies d’assurance. Les catastrophes climatiques en France ont coûté 6,5 milliards d’euros aux assureurs en 2023 qui a été la troisième année la plus grave en termes de sinistres climatiques après 1999 et 2022. Au cours de cette année 2023, on a observé quinze phénomènes venteux avec des vents de plus de 150 km/h, 14 inondations majeures, le passage des tempêtes Ciaran et Domingos qui ont occasionné 517 000 sinistres pour un coût de 1,6 milliard d’euros, sans oublier les inondations dans le Nord qui ont fait 40 000 sinistrés.

 

Exemple de bulletin « Vigilance Météo » diffusé par Météo France

Les tempêtes, comme la grêle, sont couvertes dans les contrats dommages des assureurs, tandis que les inondations ou les sécheresses sont soumises au régime « Cat Nat » (pour « catastrophes naturelles »). L’Etat prend la moitié des coûts à sa charge, permettant ainsi de réduire de moitié la facture des assureurs.

Source : France Info.

Pour le moment, grâce à l’aide gouvernementale, les compagnies d’assurance tiennent le coup, mais jusqu’à quand ? Avec la multiplication des sinistres, le montant des polices ne peut qu’augmenter et on peut se demander si on ne se dirige pas, à plus ou moins long terme, vers une politique à l’américaine, ‘à la carte’, qui fixe ses tarifs en fonction de l’exposition aux risques. Certains atteignent des sommets si l’on se trouve dans des zones sensibles.

A Hawaii, par exemple, les habitants possédant des résidences susceptibles d’être affectées par une éruption volcanique ou un séisme doivent payer une somme exorbitante s’ils veulent assurer leur maison. En 2018, une puissante éruption du Kilauea a détruit quelque 700 structures, dont de nombreuses habitations. Il s’en est suivi une longue procédure judiciaire incluant les autorités fédérales et les compagnies d’assurance, et de longues batailles concernant les indemnisations.

 

Destruction de maisons par la lave en 2018 à Hawaii (Crédit photo : Protection Civile)

Une amie qui habite sur la côte ouest de la Grande Ile et se trouve à la fois sous la menace d’un séisme et d’une éruption du volcan Hualalai refuse d’être couverte contre ces risques potentiels. Le revenu de son B&B ne lui permet pas de faire face à une telle somme. Elle croise les doigts pour que sa maison soit épargnée… Si elle est détruite, elle n’aura que ses yeux pour pleurer. Une aide fédérale lui sera peut-être allouée, mais très insuffisante pour réparer ou reconstruire sa maison.

Des signaux acoustiques pour détecter le début d’une éruption // Acoustic signals to detect the start of an eruption

La dernière éruption du Mauna Loa sur la Grande Ȋle d’Hawaï a commencé le 27 novembre 2022. Elle a été précédée d’une activité sismique intense environ une demi-heure avant que la lave soit visible sur les caméras de surveillance.

Image des premières heures de l’éruption sur la caméra thermique du HVO

Ces caméras sont essentielles pour contrôler l’activité éruptive mais les vues de l’activité peuvent être entravées par les nuages, le brouillard ou les gaz volcaniques. Il se peut aussi que les caméras ne couvrent pas suffisamment le site de l’éruption. C’est pourquoi l’Observatoire des Volcans d’Hawaii (HVO) et d’autres observatoires dans le monde utilisent d’autres méthodes pour tenter d’identifier l’activité éruptive même si le volcan n’est pas parfaitement visible.
Une de ces méthodes consiste à mesurer les bruits émis par une éruption. Ils s’éloignent progressivement de la source, comme le font les rides sur l’eau quand on y a jeté une pierre.
Les scientifiques installent régulièrement des réseaux de capteurs acoustiques sur les flancs des volcans. Ces capteurs sont capables de mesurer le bruit audible, mais aussi le bruit inaudible dont les fréquences (infrasons) ne sont pas perçues l’oreille humaine. Un traitement informatique de ces données est ensuite mis en oeuvre pour rechercher des signaux provenant d’une direction distincte.
Le HVO surveille les volcans hawaiiens à l’aide de données traitées en temps quasi réel en provenance de réseaux acoustiques qui mesurent les changements de pression autour du Kilauea et du Mauna Loa. Des réseaux de capteurs sont déployés sur le terrain pour permettre aux ordinateurs de rechercher des corrélations dans l’énergie acoustique provenant de centres d’éruption probables.
Le traitement des données permet de comparer toutes les formes d’ondes du réseau et examine la cohérence des ondes dans diverses conditions. Dans les tracés obtenus, les cohérences de forme d’onde sont marquées par des points rouges et orange et les incohérences par des points bleu clair et foncé. Les sons incohérents ressemblent à ceux que l’on peut entendre dans une forêt par une journée de grand vent, tandis qu’un son plus cohérent serait celui émis par une voiture qui klaxonne.
Les signaux acoustiques cohérents ont souvent des caractéristiques qui leur permettent d’être distingués lors du traitement des données. Deux bons indicateurs de cohérence sont la vitesse et la direction des ondes. Par exemple, près de la surface de la Terre, les sons se propagent généralement à des vitesses d’environ 300 à 400 mètres par seconde. Le réseau d’infrasons du HVO se trouve à l’intérieur du Parc national des volcans d’Hawaii et couvre un angle d’environ 300 degrés, tout en étant pointé vers le sommet du Mauna Loa. La détection automatique peut utiliser ces signaux (cohérence, vitesse et direction des ondes) pour permettre aux scientifiques de comprendre rapidement quand une éruption se produit au sommet du Mauna Loa.

La figure D ci-dessus montre qu’une légère activité éruptive a commencé vers 23 h 25. En réalité, l’activité a probablement commencé environ 2 minutes plus tôt, vers 23 h 23, étant donné qu’il faut environ 2 minutes au son pour voyager du sommet du Mauna Loa jusqu’au réseau de capteurs acoustiques.
La figure A montre qu’à 23 h 36, les coulées de lave émises par l’éruption avançaient rapidement à travers la caldeira sommitale du Mauna Loa. L’activité s’est intensifiée fortement vers 23h40.
Cela montre l’intérêt d’utiliser plusieurs lignes d’informations pour évaluer l’activité éruptive.
En plus des méthodes acoustiques, le HVO utilise une panoplie d’instruments, notamment en matière d »imagerie sismique, de déformation, d’analyse des gaz, ainsi qu’un réseau de caméras.
Source : USGS, HVO.

——————————————————

Mauna Loa’s latest eruption on Hawaii Big Island started on Novembre27th, 2022. It was preceded by intense earthquake activity about half an hour before lava could be seen lava seen on the webcams.

Remote cameras are critical to confirm eruptive activity but, in many cases worldwide, views of the activity can be obscured. Clouds, fog or volcanic gas can block views, or cameras might not cover the eruption site. Hence, the Hawaiian Volcano Observatory (HVO) and other observatories around the globe use other methods to attempt to identify eruption activity even if the volcano cannot be clearly seen.

One way to monitor volcanic activity is to measure the sounds of an eruption. They can rapidly travel away from the eruption vent in the same way a rock thrown into calm water can make ripples that move away from the source.

Scientists routinely install arrays of acoustic sensors on the flanks of volcanoes that can measure the audible and the inaudible noise which have frequencies (infrasounds) that human ears can’t sense. Computer processing is then used to look for signals that come from a distinct direction.

HVO monitors local volcanoes using rapidly processed near real-time data from acoustic arrays that measure pressure changes around Kīlauea and Mauna Loa. The grouped sensor arrays are deployed in the field to allow computers to look for correlations in acoustic energy from likely eruption centers.

The processing compares all waveforms of the array and looks at the coherency of the waves under a range of conditions. In the plots, strong waveform coherency are marked by red and orange dots and incoherent waves are marked by light and dark blue. Incoherent sounds are like those one can hear in the middle of a forest on a windy day and more coherent sound would be from a car honking on the road.

Coherent acoustic signals often have characteristics that allow them to be distinguished by the processing of array data, and two good indicators of coherency come from the wave speed and wave direction across the array. For example, near the surface of the Earth sounds usually travel at speeds of about 300 to 400 meters per second. The Hawaiian Volcano Observatory’s infrasound array is located in Hawai‘i Volcanoes National Park and has a compass direction of about 300 degrees, pointing back to Mauna Loa summit. Automated detection can use these characteristics (coherency, wave speed and direction) to improve the scientists’ ability to rapidly understand when an eruption is occurring at the Mauna Loa summit.

Panel D of the figure above shows that the compass back direction becomes very stable at about 11:25 p.m., which indicates that mild eruptive activity had started. Its timing was probably about 2 minutes earlier, at about 11:23 p.m., given that it takes about 2 minutes for sound to travel from the summit of Mauna Loa to the array of acoustic sensors.

Indeed, panel A of the figure above shows that by 11:36 p.m., lava flows being generated by the new eruption were rapidly expanding across the Mauna Loa summit caldera. The progression and expansion of the lava is followed by a strong intensification of that activity around 11:40 p.m.

This shows the value of using multiple lines of information to evaluate eruptive activity.

In addition to acoustic methods, the Hawaiian Volcano Observatory uses a full range of monitoring methods including seismic, deformation, gas and webcam imagery.

Source : USGS, HVO.

Volcans du monde // Volcanoes of the world

Voici quelques nouvelles de l’activité volcanique dans le monde :

L’activité volcanique est restée relativement stable ces derniers jours. Le seul événement géologique significatif a été le puissant séisme de M 7,2 – ou M 7,4, selon les agences – qui a frappé Taïwan le 3 avril 2024. La cause n’est pas volcanique mais tectonique. Le séisme a été provoqué par le mouvement de grandes plaques tectoniques dans la région. L’île se trouve sur une zone complexe où la plaque philippine plonge sous la plaque eurasienne. Cette d’ailleurs cette subduction qui est responsable du relief montagneux de Taiwan.
À mesure que ces deux plaques glissent l’une contre l’autre, une immense pression s’accumule le long des lignes de faille. Le séisme du 3 avril est attribué au processus de faille inverse dans lequel la plaque dominante – en l’occurrence la plaque eurasienne – est poussée vers le haut contre la plaque philippine en phase de subduction. Ce changement soudain de position déclenche la libération, sous forme d’ondes sismiques, de la pression accumulée et le déclenchement du séisme.
Source : Médias d’information scientifique.

++++++++++

L’activité reste élevée sur le Poás (Costa Rica). Les émissions de SO2 sont importantes. Les responsables du parc national et la population résidant dans la partie la plus proche du volcan ont signalé des conséquences sanitaires, notamment des maux de tête, des nausées, des saignements de nez et des irritations des yeux, du nez, de la bouche et de la peau. Le 25 mars 2024, une caméra infrarouge a enregistré une température de 302°C au niveau des fumerolles où des flammes bleues étaient visibles.
Le 29 mars, une bouche située dans la partie nord du plancher du cratère s’est complètement asséchée et deux événements explosifs ont été enregistrés ce même jour.
Le 1er avril, les données satellitaires ont montré que les émissions de SO2 atteignaient 714 tonnes, une augmentation significative et la valeur la plus élevée depuis une période d’activité en 2017-2019. Les habitants continuent de signaler des odeurs de SO2 et de petites retombées de cendres.
Source : OVSICORI.

Exemple d’épisode éruptif sur le Poas en avril 2017 (Source: OVSICORI)

++++++++++

L’éruption débutée le 16 mars 2024 se poursuit tranquillement sur la péninsule de Reykjanes (Islande). Comme je l’ai écrit dans des notes précédentes, l’activité se limite désormais à deux cratères, avec une coulée de lave. Rien n’indique que l’éruption touche à sa fin. La majeure partie de l’activité se déroule dans le plus grand des deux cratères. Une certaine pollution par les gaz est parfois détectée à Grindavík et Hafnir. Le Met Office prévient que les fronts des coulées de lave sont hauts dans certains endroits et que des sorties soudaines de lave ou des effondrements de matériaux peuvent se produire. Des incendies de végétation ont été signalés en bordure du champ de lave.

Le 27 mars 2024, les données satellitaires montraient que le champ de lave couvrait alors une superficie de 5,99 km2 et que le volume de lave émis depuis le début de l’éruption était de 25,7 ± 1,9 millions de mètres cubes. Le débit moyen de lave à la source a été estimé à 7,8 ± 0,7 m3/s, ce qui est très proche de celui observé lors de la première phase de l’éruption dans la Geldingadalir en 2021.

Source : Met Office.

Image webcam de l’éruption le 3 avril 2024

++++++++++

Une activité éruptive modérée se poursuit sur l’île Fernandina (Galapagos). La lave continue à avancer sur le versant SSE du volcan. Des anomalies thermiques sont détectées quotidiennement sur les images satellite. Les émissions de SO2 atteignaient 158 tonnes le 20 mars, 720 tonnes le 24 mars et 790 tonnes les 25 et 26 mars.
Source : Instituto Geofisico.

Vue du début de l’éruption (Source: Parc National)

++++++++++

Dans un bulletin émis le 29 mars 2024, l’INGV indique que l’on observe le dégazage habituel des cratères sommitaux de l’Etna (Sicile), notamment la Bocca Nuova et le Cratère Sud-Est. Il n’y a aucun signe significatif d’activité éruptive.
Le tremor volcanique montre une tendance fluctuante, essentiellement dans des valeurs moyennes, avec parfois des valeurs élevées. Ces dernières sont apparues à l’occasion d’un séisme de magnitude M 5,8 dont l’épicentre se trouvait sur la côte grecque, Aucune déformation significative du sol n’est enregistrée.

 

Image webcam de la partie SE de l’Etna le 3 avril 2024

++++++++++

Dans un rapport spécial, le PHIVOLCS a indiqué que les émissions de SO2 sur le Taal (Philippines) atteignaient 18 638 tonnes par jour le 28 mars 2024, la valeur la plus élevée enregistrée en 2024. La sismicité reste à un niveau normal. Le niveau d’alerte est maintenu à 1 sur une échelle de 0 à 5.

++++++++++

Sur la Grande île d’Hawaii, toujours pas d’éruption sur le Kilauea et rien n’annonce un regain d’activité. La sismicité est faible sous le sommet et dans la zone du rift sud-ouest. La déformation du sol reste faible elle aussi.
Source : HVO.

++++++++++

L’activité reste globalement stable sur les autres volcans mentionnés dans les bulletins précédents « Volcans du monde ». .
Ces informations ne sont pas exhaustives. Vous pourrez en obtenir d’autres en lisant le rapport hebdomadaire de la Smithsonian Institution :
https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

°°°°°°°°°°

Flux RSS

Petit rappel : on me demande parfois comment il est possible de recevoir et lire mes articles au moment de leur parution. Pour cela, rendez-vous en haut de la colonne de droite de mon blog où figure le flux RSS qui permet de recevoir automatiquement des mises à jour du blog.

Vous pouvez également cliquer sur « Suivre Claude Grandpey : Volcans et Glaciers ».

——————————————-

Here is some news of volcanic activity around the world :

Volcanic activity has been quite stable in the past days. The only significant geological event was the powerful M 7.2 (or M 7.4, according to the agencies) earthquake that struck Taiwan on April 3rd, 2024. The cause was not volcanic but tectonic. The quake was caused by the movement of large tectonic plates. The island sits on a complex zone where the Philippine Sea Plate dives beneath the Eurasian Plate. This subduction is responsible for creating the mountainous island of Taiwan itself.

As these two plates slide against each other, immense pressure builds up along fault lines. The 2024 earthquake is attributed to the reverse faulting process in which the overriding plate (the Eurasian Plate in this case) is thrust upwards against the subducting Philippine Sea Plate. This sudden shift in position triggers the release of the built-up pressure as seismic waves, causing the earthquake.

Source : International scientific news media.

++++++++++

Activity is still elevated at Poás (Costa Rica). SO2 emissions remain significant. Parque Nacional Volcán Poás officials and residents to the mest of the volcano have reported health impacts from the emissions including headaches, nausea, nose bleeding, and irritations of eyes, nose, mouth, and skin. On March 25th, 2024, an infrared camera recorded a fumarolic vent temperature of 302 degrees Celsius and glowing blue flames were visible.

On March 29th, a vent on the northern part of the crater floor completely dried up and two explosive eruptive events were recorded that same day.

On April 1st, satellite data showed that SO2 emissions reached 714 tons, a significant increase and the highest recorded value since a period of elevated activity during 2017-2019. Residents continue to report SO2 odors and minor ashfall.

Source : OVSICORI.

++++++++++

The eruption that began on March 16th, 2024 is quietly continuing on the Reykjanes Peninsula (Iceland). As I put it in previous posts, activity is now limited to two craters, with steady lava flow and no immediate signs of the eruption ending. Most of the activity is ongoing in the larger of the two craters. Some gas pollution is sometimes detected in Grindavík and Hafnir. The Met Office warns that the margins of the lava flows are tall in some places and that sudden breakouts of lava or collapses of material are possible. Wildfires have been noted near the margins of the flow field.

Satellite data from 27 March 2024 showed that the lava field covered then an area of 5.99 km2 and the volume of lava since the beginning of the eruption was 25.7 ± 1.9 millioncubic meters. The average extrusive rate of lava from the craters was estimated at 7.8 ± 0.7 m3/s, which is very comparable to the extrusion rate during the first phase of the Geldingadalir eruption in 2021.

Source : Met Office.

++++++++++

Moderate eruptive activity continues at Fernandina (Galapagos). Lava continues to advance on the volcano’s SSE flank. Daily thermal anomalies are detected in satellite images. SO2 emissions were measured at 158 tons on 20 March, 720 tons on 24 March, and 790 tons during 25-26 March.

Source : Instituto Geofisico.

++++++++++

In a bulletin issued on March 29th, 2024, INGV indicates that one observes the usual degassing of Mt Etna‘s summit craters (Sicily), in particular Bocca Nuova and the South-East Crater. There are no significant signs of eruptive activity.
The volcanic tremor shows a fluctuating trend, mainly in medium values, with sometimes high values. The latter appeared during an M 5.8 earthquake whose epicenter was on the Greek coast. No significant deformation of the ground has been recorded.

++++++++++

In a special report, PHIVOLCS noted that SO2 emissions on Taal (Philippines) reached 18,638 tonnes per day on March 28th, the highest value recorded during 2024. Seismicity remains at background levels. The Alert Level remains at 1 on a scale of 0-5.

++++++++++

On Hawaii Big Island, Kilauea is not erupting and does not seem ready to do so. Low-level seismicity continues beneath the summit and Southwest Rift Zone, while rates of ground deformation remain low.

Source : HVO.

++++++++++

Activity remains globally stable on other volcanoes mentioned in the previous bulletins « Volcanoes of the world ». .

This information is not exhaustive. You can find more by reading the Smithsonian Institution’s weekly report:

https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

°°°°°°°°°°

RSS feed

Quick reminder: I am sometimes asked how it is possible to receive and read my posts when they are published. Just go to the top of the right column of my blog where you can see the RSS feed. It will allow you to automatically receive updates from the blog.
You can also click on “Suivre Claude Grandpey: Volcans et Glaciers”.