Le risque de tsunami en Antarctique // Tsunami hazard in Antarctica

Une nouvelle étude publiée le 18 mai 2023 dans la revue Nature Communications informe le public qu’avec le réchauffement climatique des glissements de terrain sous-marins en Antarctique pourraient déclencher de gigantesques tsunamis dans l’océan Austral.
En effectuant des carottages de sédiments à des centaines de mètres de profondeur sous le plancher océanique de l’Antarctique, les scientifiques ont découvert qu’au cours des périodes précédentes de réchauffement climatique – il y a 3 et 15 millions d’années – des couches de sédiments instables se sont formées et ont glissé, générant d’énormes vagues de tsunami vers les côtes de l’Amérique du Sud, de Nouvelle-Zélande et d’Asie du Sud-Est. Aujourd’hui, le réchauffement climatique augmente la température des océans et les chercheurs pensent qu’il est possible que ces tsunamis se déclenchent à nouveau.
Les scientifiques ont découvert pour la première fois des preuves d’anciens glissements de terrain au large de l’Antarctique en 2017 dans la mer de Ross.orientale. Piégées sous ces glissements de terrain se trouvent des couches de sédiments fragiles qui regorgent de phytoplancton. Les scientifiques sont revenus dans la région en 2018 et ont foré profondément dans le plancher océanique. Ils ont extrait des carottes de sédiments qui montrent, couche par couche, l’histoire géologique de la région.
En analysant les carottes de sédiments, les scientifiques ont appris que les couches de sédiments les plus fragiles se sont formées au cours de deux périodes, l’une il y a environ 3 millions d’années dans la période chaude mi-pliocène, et l’autre il y a environ 15 millions d’années pendant l’optimum climatique du Miocène. À ces époques, les eaux autour de l’Antarctique étaient de 3 degrés Celsius plus chaudes qu’aujourd’hui, avec des proliférations d’algues qui, après leur mort, ont recouvert le plancher océanique d’un sédiment riche et glissant, rendant la région sujette aux glissements de terrain.
Le déclencheur des glissements de terrain sous-marins dans la région n’est pas connu avec certitude, mais les chercheurs ont trouvé un coupable très probable : la fonte des glaciers sous les coups de boutoir du réchauffement climatique. La fin des périodes glaciaires périodiques sur Terre a provoqué le rétrécissement et le recul des calottes glaciaires, avec un allègement de la charge sur les plaques tectoniques, ce qui a provoqué leur rebondissement, phénomène baptise rebond isostatique, observé ces dernières années en Islande.
Une fois que les couches de sédiments les plus fragiles se sont accumulées en quantité suffisante, le soulèvement continental de l’Antarctique a déclenché des séismes qui ont fait glisser la couche de gravier grossier au-dessus des couches instables au bord du plateau continental. Le phénomène a provoqué des glissements de terrain qui ont déclenché des tsunamis.
L’ampleur et la taille des anciennes vagues de tsunamis n’est pas connue, mais les scientifiques ont observé deux glissements de terrain sous-marins relativement récents qui ont généré d’énormes tsunamis et causé d’importantes pertes de vie : Le tsunami de 1929 sur les Grands Bancs qui a généré des vagues de 13 mètres de hauteur et tué environ 28 personnes au large la côte canadienne de Terre-Neuve; et le tsunami de 1998 en Papouasie-Nouvelle-Guinée qui a déclenché des vagues de 15 mètres qui ont coûté la vie à 2 200 personnes.
Au vu des nombreuses couches de sédiments enfouies sous les fonds marins de l’Antarctique et des glaciers qui fondent lentement au-dessus de la masse continentale, les chercheurs pensent que si la fonte des glaciers a causé de tels événements dans le passé, de nouveaux glissements de terrain accompagnés de tsunamis pourraient se produire. .
Source  : Live Science, Yahoo Actualités.

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A new study published on May 18th, 2023 in the journal Nature Communications informs the public that climate change could unleash gigantic tsunamis in the Southern Ocean by triggering underwater landslides in Antarctica.

By drilling into sediment cores hundreds of meters beneath the seafloor in Antarctica, scientists discovered that during previous periods of global warming – 3 million and 15 million years ago – loose sediment layers formed and slipped to send massive tsunami waves racing to the shores of South America, New Zealand and Southeast Asia. As climate change heats the oceans, the researchers think there is a possibility these tsunamis could be unleashed once more.

Researchers first found evidence of ancient landslides off Antarctica in 2017 in the eastern Ross Sea. Trapped underneath these landslides are layers of weak sediment crammed with phytoplankton. Scientists returned to the area in 2018 and  drilled deep into the seafloor to extract sediment cores bthat show, layer by layer, the geological history of the region.

By analyzing the sediment cores, the scientists learned that the layers of weak sediment formed during two periods, one around 3 million years ago in the mid-Pliocene warm period, and the other roughly 15 million years ago during the Miocene climate optimum. During these epochs, the waters around Antarctica were 3 degrees Celsius warmer than today, leading to bursts of algal blooms that, after they had died, filled the seafloor below with a rich and slippery sediment, making the region prone to landslides.

The exact trigger for the region’s past underwater landslides is not known for sure, but the researchers have found a most-likely culprit: the melting of glacier ice by a warming climate. The ending of Earth’s periodic glacial periods caused ice sheets to shrink and recede, lightening the load on Earth’s tectonic plates and making them rebound upwards in a process known as isostatic rebound.

After the layers of weak sediment had built up in sufficient quantities, Antarctica’s continental upspringing triggered earthquakes that caused the coarse gravel atop the slippery layers to slide off the continental shelf edge, causing landslides that unleashed tsunamis.

The scale and size of the ancient ocean waves is not known, but the scientists note two relatively recent submarine landslides that generated huge tsunamis and caused significant loss of life: The 1929 Grand Banks tsunami that generated 13-meter waves and killed around 28 people off Canada’s Newfoundland coast; and the 1998 Papua New Guinea tsunami that unleashed 15-meter waves that claimed 2,200 lives.

With many layers of the sediment buried beneath the Antarctic seabed, and the glaciers on top of the landmass slowly melting away, the researchers warn that if it is true that glacial melting caused them in the past, future landslides, and tsunamis, could happen again.

Source : Live Science, Yahoo News..

 

Dégâts causés par le séisme de magnitude M 7,2 et le tsunami de 1929 sur la région des Grands Bancs

Nouvelles inquiétudes en Antarctique // New concerns in Antarctica

J’ai alerté à plusieurs reprises sur ce blog à propos du réchauffement de l’Océan Austral et son effet sur les plates-formes glaciaires. Il ne faudrait pas oublier que ces plates-formes servent de rempart aux glaciers situés en amont. Les plates-formes glaciaires étant à la surface de l’océan, leur fonte n’a pas d’effet sur le niveau de la mer, un peu comme un glaçon dans un verre d’eau. Par contre, si les glaciers devaient terminer leur course dans l’océan, la situation serait beaucoup plus préoccupante.

Le glacier Thwaites – également appelé Glacier de l’Apocalypse – fond plus rapidement que prévu. On sait depuis longtemps que la disparition de ce glacier, de la taille de la Floride, serait source de catastrophes dans le monde. Les scientifiques s’attendent à ce que la fonte du glacier fasse monter le niveau global de la mer jusqu’à 3 mètres. Le Thwaites fond à un rythme rapide et les scientifiques pensent maintenant que sa fonte ne peut que s’accélérer dans les années à venir.
Pour mieux prévoir l’avenir du glacier et la rapidité avec laquelle sa disparition pourrait se produire, les chercheurs ont examiné attentivement sa zone d’ancrage sur le plancher océanique, là où le glacier quitte le fond de la mer et se transforme progressivement en une plate-forme flottante. Selon les chercheurs, « le Thwaites ne tient plus qu’à un fil aujourd’hui.
On a découvert pour la première fois en 2020 que de l’eau chaude océanique pénétrait sous le glacier dans sa zone d’ancrage. L’année précédente, les chercheurs avaient observé une énorme cavité, presque de a taille de Manhattan, sous le glacier.

Aujourd’hui, les scientifiques nous transmettent une autre mauvaise nouvelle. Le ralentissement des courants océaniques profonds, causé par la fonte des glaces de l’Antarctique, arrive plus tôt que prévu. Selon une nouvelle étude publiée le 25 mai 2023 dans la revue Nature Climate Change, il se produit des décennies « en avance sur le calendrier », menaçant la vie marine et risquant d’accélérer le réchauffement climatique.

Cela fait longtemps que les scientifiques avertissent qu’une accélération de la fonte des glaces antarctiques et de la hausse des températures, entraînée par l’émission des gaz à effet de serre d’origine humaine, aura un effet significatif sur le réseau mondial des courants océaniques.

Une étude antérieure avait ainsi suggéré que la circulation des eaux dans les parties les plus profondes des océans ralentirait de 40% d’ici 2050 si les émissions de gaz à effet de serre restaient élevées. Le plus inquiétant, c’est que la nouvelle étude, basée elle en grande partie sur des données d’observations recueillies au fil des décennies, montre que ce processus a en fait déjà ralenti de 30% entre les années 1990 et 2010.

Les conséquences de cette situation pourraient être importantes. En effet, l’océan profond de l’Antarctique agit comme une « pompe » clé pour le réseau mondial des courants océaniques. Quand la circulation océanique ralentit, il reste plus de dioxyde de carbone et de chaleur dans l’atmosphère, ce qui accélère le réchauffement climatique.

Sources : médias d’information américains, France Info.

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I have alerted several times on this blog to the warming of the Southern Ocean and its effect on the ice shelves. It should not be forgotten that these platforms serve as ramparts for the glaciers located upslope. Since the ice shelves are on the surface of the ocean, their melting has no effect on sea level, much like an ice cube in a glass of water. On the other hand, if the glaciers were to end their course in the ocean, the situation would be much more worrying.
Thwaites Glacier – also called Doomsday Glacier – is melting faster than expected. We have known for a long time that the disappearance of this glacier, the size of Florida, would be a source of disasters in the world. Scientists expect the melting of the glacier to raise global sea level by up to 3 meters. The Thwaites is melting at a rapid rate and scientists now believe that its melting will very probably accelerate in the years to come.
To better predict the future of the glacier and how quickly its disappearance could occur, the researchers looked closely at its grounding zone on the ocean floor, where the glacier leaves the sea floor and gradually becomes a floating platform. According to the researchers, “the Thwaites is really holding on today by its fingernails »,
Scientists discovered for the first time in 2020 that warm ocean water was entering beneath the glacier in its grounding zone. The previous year, researchers had observed a huge cavity, almost the size of Manhattan, under the glacier.

Today, scientists bring us another bad news. The slowing of deep ocean currents, caused by the melting ice of Antarctica, is coming sooner than expected. According to a new study published on May 25th, 2023 in the journal Nature Climate Change, it is happening decades « ahead of schedule », threatening marine life and risking accelerating global warming.
Scientists have long warned that an acceleration in the melting of Antarctic ice and rising temperatures, driven by the emission of human-made greenhouse gases, will have a significant impact on the global network of oceanic currents.
An earlier study had suggested that water circulation in the deepest parts of the oceans would slow down by 40% by 2050, even if greenhouse gas emissions remained high. Worryingly, the new study, based largely on observation data collected over decades, shows that this process actually already slowed by 30% between the 1990s and 2010s.
The consequences of this situation could be significant. Indeed, the deep ocean of Antarctica acts as a key « pump » for the global network of ocean currents. When ocean circulation slows, more carbon dioxide and heat remain in the atmosphere, which accelerates global warming.
Sources: US news media, France Info.

Hausse de la température de l’océan en Antarctique Occidental (Source: BAS)

Effet de sape des eaux océaniques sur les plates-formes glaciaires

(Source: BAS)

Réchauffement climatique et glaciers : un cycle infernal // Global warming and glaciers : an infernal cycle

Comme je l’ai écrit dans ma note précédente, l’interaction du glacier Petermann (Groenland) avec les eaux océaniques de plus en plus chaudes le fait reculer de plus en plus vite. De 2017 à 2022, la ligne d’échouage – aussi appelée ligne d’ancrage – du glacier a reculé de 1,6 km dans la partie ouest du glacier et de 3,7 kilomètres en son centre. Une immense cavité de 204 mètres de haut a été creusée par l’eau de mer plus chaude sous le glacier.
Si cette interaction océanique se poursuit, l’élévation du niveau de la mer due à la fonte des glaciers interviendra plus rapidement que les scientifiques ne le pensaient auparavant. C’est particulièrement inquiétant car les modèles actuels de réchauffement climatique devront peut-être être ajustés et inclure la contribution de la fonte des zones d’échouage glaciaire à l’élévation du niveau de la mer. Le processus va générer un cycle infernal et inarrêtable dans lequel le réchauffement des océans fait fondre les glaciers, ce qui entraîne une élévation du niveau de la mer, ce qui signifie aussi plus de contact entre les glaciers et l’océan, et ce qui signifie plus de fonte glaciaire.
Cette interaction glace-océan rend les glaciers plus sensibles au réchauffement des océans. A l’heure actuelle, ces dynamiques ne sont pas incluses dans les modèles ; si elles l’étaient, cela augmenterait les projections d’élévation du niveau de la mer jusqu’à 200%, non seulement pour le glacier Petermann mais pour tous les glaciers qui terminent leur course dans l’océan, comme c’est le cas dans la majeure partie du nord du Groenland et dans tout l’Antarctique.
La situation est particulièrement inquiétante car la calotte glaciaire du Groenland a perdu des milliards de tonnes de glace au cours des dernières décennies, avec une hausse du niveau de la mer de 14 millimètres depuis le début des années 1970. De plus, avec la hausse de la température des océans au fil du temps, les conditions seront réunies pour que les eaux plus chaudes viennent saper les glaciers encore davantage. L’élévation du niveau de la mer déjà observée menace les villes côtières du monde entier.
Dans plusieurs régions des États-Unis, l’élévation rapide du niveau de la mer a conduit des États comme le Texas et la Louisiane à lutter contre l’érosion. L’élévation du niveau de la mer signifiera également plus d’inondations lors des grandes marées en Floride dans un proche avenir. L’augmentation du nombre d’inondations va perturber le marché immobilier de cet État, car les propriétaires vont probablement voir la valeur des propriétés chuter au fil du temps.
Source : Yahoo Actualités.

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As I put it in my previous post, the Petermann Glacier’s interactions with increasingly warming ocean tides are causing that glacier to retreat faster than previously observed. From 2017 to 2022, the glacier’s grounding line retreated 1.6 kmon the western side of the glacier, and 3.7 kilometers at the glacier’s center. A huge cavity, 204 meters tall, was carved by the warmer ocean water in the underside of the glacier.

If those ocean interactions continue, it will mean that sea level rise from melting glaciers will happen faster than scientists previously thought. This is especially alarming because current global warming models may have to be adjusted to include how melting observed at glacial grounding zones will contribute to sea level rise. The process could create a cycle: warming oceans melt glaciers, which causes sea levels to rise, which means more contact between glaciers and the ocean, which means more glacial melting.

These ice-ocean interactions make the glaciers more sensitive to ocean warming. These dynamics are not included in models ; should they be included, it would increase projections of sea level rise by up to 200 percent, not just for Petermann but for all glaciers ending in the ocean, which is most of northern Greenland and all of Antarctica.

The findings are also worrying because the Greenland Ice Sheet has lost billions of tons of ice to the oceans in the last few decades, which has increased sea levels by 14 millimeters since the early 1970s. Moreover, ocean temperatures have increased over time, creating even more conditions where warming waters will deplete glaciers even faster. Already rapidly observed sea level rise is threatening coastal cities all over the world.

In several parts of the U.S., rapid sea level rise has led to states like Texas and Louisiana struggling with erosion. Sea level rise will also mean more flooding and king tides for Florida in the near future. In more personal terms—increased flooding has also messed with the state’s real estate market, as homeowners could see property values plunge over time.

Source : Yahoo News.

Comportement de la plate-forme glaciaire au Groenland et en Antarctique

Glaciers : ça va mal, très mal // Glaciers : it’s getting worse and worse

Dans son rapport annuel sur l’état du climat sur Terre, l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) des Nations Unies confirme que la température moyenne de la planète en 2022 a été supérieure de 1,15°C à celle de l’époque préindustrielle (1850-1900) et que les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais observées, malgré un refroidissement causé par le phénomène climatique La Niña.

Selon l’OMM, « la glace de mer de l’Antarctique a atteint son niveau le plus bas jamais enregistré et la fonte de certains glaciers européens a battu tous les les records ». L’OMM explique que « la partie est déjà perdue pour les glaciers car la concentration de CO2 est déjà très élevée et l’élévation du niveau de la mer risque de se poursuivre pendant les milliers d’années à venir. » La fonte ne peut être stoppée, à moins de créer un moyen d’éliminer le CO2 de l’atmosphère. »

Les glaciers de référence ont connu une perte beaucoup plus importante que la moyenne des dix dernières années. La perte d’épaisseur cumulée des glaciers depuis 1970 s’élève à près de 30 mètres. Les Alpes européennes ont battu des records de fonte des glaciers en raison d’une combinaison de faible enneigement hivernal, de l’arrivée de poussière saharienne en mars 2022 et de vagues de chaleur entre mai et début septembre 2022.

Comme je l’ai souligné dans plusieurs notes, la situation des glaciers suisses est particulièrement dramatique. Ils ont perdu 6% de leur volume de glace entre 2021 et 2022, contre un tiers entre 2001 et 2022 et il n’y a donc pas eu d’accumulation de nouvelle neige et glace, mêmes dans les zones les plus élevées.

Le niveau de la mer et la chaleur des océans ont atteint aussi des niveaux record, en particulier au début du mois d’avril 2023. La sécheresse, les inondations et les vagues de chaleur touchent de vastes régions du monde et les coûts qui leur sont associés ne cessent d’augmenter.

Selon l’OMM, « cette tendance négative des conditions météorologiques et de tous ces paramètres risque de se poursuivre jusque dans les années 2060, indépendamment de notre réussite en matière d’atténuation du réchauffement climatique. Nous avons déjà émis une telle quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère qu’il faudra plusieurs décennies pour mettre fin à cette tendance négative. La partie est déjà perdue pour la fonte des glacier et pour l’élévation du niveau de la mer. »

Source : Presse internationale.

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In its annual report on the state of the climate on Earth, the United Nations World Meteorological Organization (WMO) confirms that the average temperature of the planet in 2022 was 1.15°C higher than pre-industrial levels. (1850-1900) and that the past eight years have been the warmest on record, despite the cooling caused by La Niña.
According to WMO, “Antarctic sea ice has reached its lowest level on record and the melting of some European glaciers has literally broken records”. WMO explains that « the game is already lost for glaciers because the concentration of CO2 is still very high and sea level rise is likely to continue for thousands of years to come. » Melting cannot be stopped, unless we create a way to remove CO2 from the atmosphere. »
The reference glaciers have experienced a much greater loss than the average for the last ten years. The cumulative thickness loss of glaciers since 1970 amounts to nearly 30 meters. The European Alps have broken glacier melt records due to a combination of low winter snowfall, the arrival of Saharan dust in March 2022 and heat waves between May and early September 2022.
As I have underlined in several notes, the situation of the Swiss glaciers is particularly dramatic. They lost 6% of their ice volume between 2021 and 2022, compared to a third between 2001 and 2022 and therefore there has been no accumulation of new ice, even in the highest areas.
Sea level and ocean heat have also reached record highs, particularly in early April 2023. Droughts, floods and heat waves affect large areas of the world and the associated costs continue to increase.
According to WMO, « this negative trend in all these parameters is likely to continue well into the 2060s, regardless of our success in mitigating climate change. We have already emitted so much carbon dioxide in the atmosphere that it will take several decades to reverse this negative trend. The game is already lost for melting glaciers and rising sea levels. »
Source: International news media.

Photos: C. Grandpey