L’aide humanitaire à St Vincent // Humanitarian aid in St Vincent

Selon les scientifiques de l’Université des Antilles (UWI), l’éruption de La Soufruère de St Vincent est loin d’être terminée. Il faut s’attendre à de nouvelles crises éruptives et leur cortège d’explosions, de panaches et de retombées de cendres. On parle beaucoup des manifestations physiques du volcan mais as assez selon moi, des conséquences pour la population de St Vincent et celle des îles voisines de la Caraïbe.

Au cours de cette crise éruptive, l’Organisation des États de la Caraïbe Orientale (O.E.C.O)* joue un rôle de soutien important afin d’organiser la solidarité entre les chefs de gouvernements des différents États membres.

Des réunions sont organisées régulièrement pour faire le point sur les actions en cours en fonction des besoins. Sur place, les principales demandes concernent l’eau, la nourriture et l’hébergement pour les évacués voulant rester à Saint-Vincent.

Sur les 20 000 personnes dans la zone rouge à évacuer, il était prévu que 8 000 habitants soient évacuées vers la zone sud de l’île chez de la famille et des amis, et que les 12 000 personnes restantes soient hébergées dans des abris. Le problème, c’est que Saint-Vincent n’a qu’une capacité d’accueil de 5 000 personnes dans ses abris.
Les pays de l’OECO avaient initialement prévu d’évacuer en dehors de St Vincent, mais, comme je l’ai indiqué précédemment, la plupart des personnes se sont montré réticentes et le plan a été revu. En conséquence, il faut aujourd’hui trouver ou créer des abris sur place pour ce nombre les personnes qui ont refusé de quitter l’île. .

Plusieurs pays sont toujours prêts à accueillir les personnes qui souhaitent quitter St Vincent. Pour ceux qui souhaitent rester, l’O.E.C.O. envisage de créer des villages temporaires sur l’île, à partir de structures modulaires.

Sur le court terme, l’O.E.C.O. privilégie une aide de produits de première nécessité coordonnée avec des envois vers Saint-Vincent « via les organisations nationales et les autorités régionales ».

Des solutions sur le long terme sont également à l’étude en collaboration avec l’Union européenne. Il s’agit, comme cela avait été fait à la Dominique après l’ouragan Maria en 2017, que Saint-Vincent assure ses propres besoins en eau grâce à des équipements mobiles de dessalement ou de purification.

Il est très difficile de dire combien de temps cette situation va durer. Cependant l’O.E.C.O. table a priori sur au moins 3 mois et a déjà évalué les besoins financiers à hauteur de 100 millions de dollars américains. Ainsi, l’organisation a lancé une campagne de collecte en ligne pour rassembler cette somme. L’Union Européenne s’est déjà engagée à participer à hauteur de 740 000 euros.

*O.E.C.O. : Créée en 1981, l’Organisation des États de la Caraïbe Orientale, O.E.C.O. en français et O.E.C.S. en anglais (Organisation of Eastern Caribbean States), dont le siège est à Sainte-Lucie, est dédiée à l’intégration régionale, sur le modèle de l’Union européenne.

Source : Martinique la 1ère.

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Scientists at the University of the West Indies (UWI) say the eruption of St Vincent’s La Soufruère is far from being over. They expect new eruptive crises with explosions, ash plumes and ashfall. One can read many articles about the physical events of the eruption but not enough is said, in my opinion, about the consequences for the population of St Vincent and that of the neighboring islands of the Caribbean.

During this eruptive crisis, the Organization of Eastern Caribbean States (O.E.C.O) * plays an important support role in order to organize solidarity between the heads of government of the different Member States.

Meetings are organized regularly to take stock of the actions in progress according to the needs. On site, the main requests concern water, food and accommodation for evacuees wishing to stay in Saint-Vincent.

Out of the 20,000 people in the Red zone who have to be to be evacuated, it was planned that 8,000 inhabitants would be evacuated to the southern part of the island with family and friends, and that the remaining 12,000 people would be accommodated in shelters. The problem is that Saint-Vincent can only accommodate 5,000 people in its shelters.

The OECS countries had originally planned to evacuate people outside of St Vincent, but, as I mentioned earlier, most people were reluctant to do so and the plan had to be revised. As a result, it is now necessary to find or create shelters in place for this number of people who have refused to leave the island.

Several countries are always ready to welcome people who wish to leave St Vincent. For those who wish to stay, the O.E.C.O. plans to create temporary villages on the island with modular structures.

In the short term, the O.E.C.O. favors aid for basic necessities coordinated with shipments to Saint-Vincent « via national organizations and regional authorities ».

Long-term solutions are also being explored in collaboration with the European Union. As was done in Dominica after Hurricane Maria in 2017, this involves Saint-Vincent ensuring its own water needs through mobile desalination or purification equipment.

It is very difficult to say how long this situation will last. However the O.E.C.O expects it to last at least 3 months and has already assessed financial needs of 100 million US dollars. The organization has launched an online fundraising campaign to collect this sum. The European Union has already pledged to participate with an amount of 740,000 euros.

* O.E.C.O. : Created in 1981, the Organization of Eastern Caribbean States (O.E.C.S), headquartered in Saint Lucia, is dedicated to regional integration, on the model of the European Union.

Source: Martinique la 1ère.

Sargasses à la Martinique : Que fait l’Etat français ?

En ce moment, tous les projecteurs sont braqués – à juste titre- sur Saint-Vincent-et-les-Grenadines où le volcan de La Soufrière connaît l’une des plus puissantes éruptions de son histoire. Comme je l’ai indiqué à plusieurs reprises, la cendre qui s’accumule partout sur l’île cause de graves problèmes alors que St Vincent est également affectée par la pandémie de Covid-19, ce qui rend la vie encore plus difficile dans les hébergement temporaires .

La Martinique est elle aussi confrontée à des problèmes, même si leur ampleur n’a rien à voir avec ce qui se passe à St Vincent.

Lors de mes visites sur l’île, j’ai eu l’occasion de me rendre compte des désagréments causés par les sargasses, en particulier au moment de leur échouage sur les côtes.

La Martinique a été épargnée par les algues pendant plusieurs mois, mais elles ont de nouveau envahi les côtes, surtout le rivage atlantique au cours des dernières semaines. Le phénomène a pris une ampleur impressionnante dans le sud Atlantique où de nombreuses plages sont impraticables.

Les habitants du littoral, ceux du Marigot par exemple, n’en peuvent plus. Ainsi, une personne a déclaré sur le site Martinique la 1ère : « Il n’y a pas longtemps, on s’est enfermé dans la maison, parce que l’odeur montait vraiment. Le matin au réveil, c’est désagréable. On n’a plus la possibilité de sortir comme on veut. C’est invivable. Quand il y a beaucoup de, pluie, c’est insupportable. On ne peut pas dormir le soir. Ça abîme tout notre matériel, télé, réfrigérateur, voiture.» Des habitants de la Pointe Faula m’avaient tenu des propos identiques et avaient fait état de malaises chez des personnes ayant inhalé l’hydrogène sulfuré (H2S) émis par les algues quand elles se décomposent sur le rivage.

La situation est identique au Robert. Depuis des années, les habitants sont incommodés par les émanations de gaz causées par les sargasses en putréfaction. Ceux qui le pouvaient ont quitté leur domicile, pour s’installer loin du littoral. D’autres ont réaménagé entièrement leur maison.

Pour tenter d’endiguer les échouages, des solutions de fortune ont été imaginées. Un marin pêcheur, a fabriqué des filets à sargasses. Il les a installés à Frégate et au Cap Est.

La ville du Robert utilise le Sargator, un navire collecteur de sargasses, censé collecter près de 40 tonnes d’algues par heure. Une autre machine amphibie permet la collecte des algues plus près du littoral. Mais elle est en panne. Pour éviter l’échouage des sargasses, sur les côtes, la ville a aussi installé plusieurs barrages filtrants. Ces différentes solutions sont parfois efficaces, mais elles restent insuffisantes devant l’ampleur du phénomène. Des solutions existent pour améliorer l’efficacité des machines destinées à l’enlèvement des algues, mais le coût financier reste considérable pour les collectivités.

En plus des sargasses, la Martinique est victime de la brume de sable. Ces deux phénomènes naturels sont liés car la brume de sable accentue le phénomène des sargasses.

Les nuages de sable se forment au-dessus du désert du Sahara. Ils se nourrissent aussi de poussières en suspension venant d’Europe après avoir traversé la Méditerranée.  .
Les particules fines contenues dans la brume de sable contiennent des nutriments issus de l’agriculture intensive. En tombant dans la mer, elles deviennent une denrée précieuse pour les sargasses qui se reproduisent alors à grande vitesse.

S’agissant de la brume de sable, il n’y a pas grand-chose à faire, juste attendre qu’elle se dissipe. Les solutions ne dépendent pas uniquement de la France, mais de la planète toute entière et de sa fâcheuse tendance à polluer à tout va.

Par contre, des solutions pourraient être mises en œuvre pour arrêter, ou au moins ralentir, la prolifération des sargasses. Comme indiqué précédemment, ces mesures ont un coût, mais ce ne devrait pas être aux seules collectivités martiniquaises de payer. Il faudrait que l’Etat français mette lui aussi la main au portefeuille. En 2018, Nicolas Hulot, alors ministre de la Transition Ecologique, avait promis une somme de 13 millions d’euros pour résoudre le problème des sargasses. Qu’en est-il de cette somme ? A quoi a-t-elle servi ?

Il ne faudrait pas que ceux qui nous dirigent oublient que la Martinique est un département français, comme les Alpes Maritimes par exemple. Imaginons un instant une prolifération de sargasses devant les plages de Nice ou de Cannes avant la saison estivale; je puis vous assurer que de gros moyens seront mis en œuvre pour les éliminer rapidement. Alors pourquoi par à la Martinique, ou à la Guadeloupe qui est également concernée par ce poison ?

Source: Martinique la 1ère.

Sargasses à la Pointe Faula (Photos: C. Grandpey)

Nouveau sismomètre sur La Soufrière de la Guadeloupe // A new seismometer at La Soufrière (Guadeloupe)

Une surveillance étroite de l’activité volcanique exige une expertise dans des domaines tels que la géophysique, la géologie et la géochimie. En particulier, la surveillance sismique en temps quasi réel est essentielle pour localiser et distinguer les premiers signaux parmi différentes sources d’ondes sismiques, en particulier celles liées au mouvement et à la surpression des fluides à l’intérieur de l’édifice volcanique.

Parmi les principaux indicateurs d’activité volcanique figurent les émissions de gaz et de vapeur, avec des bouches souvent situées près du sommet d’un volcan. Leur activité pourrait être surveillée par des sismomètres installés à proximité, mais les instruments utilisés aujourd’hui ne peuvent pas fonctionner très longtemps à  cause des températures élevées et des nuages ​​de gaz acides. De plus, il est parfois difficile d’accéder aux instruments classiques pour les repositionner ou pour assurer leur maintenance d’urgence, en particulier dans les phases pré-éruptives.

La Soufrière de la Guadeloupe est un exemple des défis auxquels sont confrontés les volcanologues. La dernière activité significative a consisté en une éruption phréatique en 1976 ; elle a provoqué une évacuation très controversée de la population.
Depuis le début de l’année 2018, le stratovolcan, qui culmine à 1467 mètres, montre des signes réels d’activité. Afin de mettre en place un système de surveillance robuste et de haute résolution, une équipe de scientifiques français dirigée par Romain Feron du Groupe ESEO et le laboratoire LAUM de l’Université du Mans a installé avec succès un sismomètre optique, le premier instrument haute résolution sur un volcan actif. Le sismomètre, utilisé pour surveiller les émissions de gaz et de vapeur, a survécu à l’environnement hostile de la zone sommitale du volcan, contrairement aux autres instruments utilisés précédemment qui ont été rapidement détruits.
Romain Feron et ses collègues ont gravi La Soufrière en septembre 2019 et installé le sismomètre optique à environ 10 mètres d’une fumerolle très active au sommet du volcan. Le capteur est un géophone opto-mécanique (interaction de la lumière avec des objets mécaniques à l’échelle des énergies faibles) qui est interrogé via un câble à fibre optique de 1,5 km par une télécommande, et un système opto-électronique beaucoup plus sûr sur le flanc du volcan.
La station sismique mesure les mouvements du sol et transmet les données en temps réel à l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de la Guadeloupe (OVSG). Elle fonctionne mécaniquement et ne nécessite pas d’alimentation électrique qui devrait affronter l’environnement nocif du sommet. L’instrument est enveloppé de Téflon pour le protéger des gaz agressifs.
Le Groupe ESEO et l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP) ont commencé la fabrication de ce nouveau sismomètre en 2008. Il a fallu 10 ans le mettre au point, mais son bon fonctionnement prouve qu’il pourrait être une bonne solution sismique dans d’autres environnements dangereux, comme les champs pétrolifères et gaziers, ou les centrales nucléaires où règnent des températures extrêmement élevées. Un tel sismomètre optique, ainsi qu’une variété d’autres capteurs géophysiques construits sur le même principe, pourraient être installés dans une grande variété de sites avec des fibres mesurant jusqu’à 50 km de long.
Le sismomètre optique, désormais opérationnel sur La Soufrière depuis neuf mois, collecte des données qui seront combinées avec d’autres observations de l’OVSG.

Reference : « First Optical Seismometer at the Top of La Soufrière Volcano, Guadeloupe » – Feron, R. et al. – Seismological Research Letters.

Source: The Watchers.

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Accurate monitoring of volcanic activity demands expertise in fields including geophysics, geology, and geochemistry. In particular, seismic monitoring in near real time is essential to locating and discriminating early signs among different sources of seismic waves, especially those related to movement and overpressure in underground fluids.

Among the major indicators of volcanic restlessness are fumaroles, or gas and steam vents, often located near a volcanic summit. Their activity could be monitored by seismometers in their vicinity, but today’s standard instruments cannot last very long when exposed to the high temperatures and the clouds of sulfurous, acidic gases near a fumarole. Conventional gear may also not be accessible for emergency deployment, or repair, even in pre-eruptive phases.

La Soufrière de Guadeloupe Volcano in the Caribbean typifies such challenges. Its last significant event was a phreatic eruption in 1976 that prompted the much debated evacuation of the archipelago’s nearby capital.

Since early 2018, the 1467-metre-high stratovolcano has shown signs of increased activity. To provide a hardy, high-resolution monitoring system, a team of French scientists led by Romain Feron from the ESEO Group and the LAUM laboratory at the Le Mans University successfully installed an optical seismometer, the first high-resolution instrument placed on an active volcano. The seismometer, used to monitor gas and steam eruptions, survived the summit’s hostile environment, unlike other previous instruments that were quickly destroyed.

Feron and his colleagues climbed the Soufrière volcano in September 2019 and installed the optical seismometer just about 10 metres away from a vigorous summit fumarole. The sensor is a purely opto-mechanical geophone that is interrogated through a 1.5 km fiber-optic cable by a remote, and much safer optic-electronic system down the volcano’s flank.

The station measures the ground displacement and sends the records in real-time to the French Volcanological and Seismological Observatory of Guadeloupe (OVSG). It purely operates mechanically and does not require a power supply that would be prone to the dangers of the summit’s environment. The instrument is encased in Teflon to protect it from sulfuric gases.

The ESEO Group and the Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP) started development of this novel seismometer in 2008. It took 10 years to develop the instrument, and its success indicates that it could be a good seismic solution in other dangerous environments, such as oil and gas production fields and nuclear power plants  with extremely high temperatures. Such an optical seismometer, as well as a variety of other geophysical sensors built on the same principle, can be installed in a wide variety of sites with fibers up to 50 km long.

The optical seismometer, now in operation on La Grande Soufrière for nine months, is gathering data that will be combined with other observations from the Guadeloupe observatory to better monitor the volcano.

Reference : « First Optical Seismometer at the Top of La Soufrière Volcano, Guadeloupe » – Feron, R. et al. – Seismological Research Letters.

Source: The Watchers.

Source : Wikipedia

Volcans du monde // Volcanoes of the world

Voici quelques nouvelles de l’activité volcanique dans le monde. La situation est restée relativement calme ces derniers jours.

L’INGV indique que l’activité s’est intensifiée au niveau du Nouveau Cratère SE (NCSE) de l’Etna ces derniers jours, avec des panaches de cendres plus denses correspondant peut-être à l’agrandissement de la bouche numéro 3. Des explosions stromboliennes projetant des matériaux hors du cratère et sur ses flancs sont également enregistrées.
L’activité explosive dans la Voragine (VOR) est relativement faible et discontinue. Le cône principal n’a pratiquement pas changé et produit de modestes émissions de cendres. Une forte activité explosive au niveau d’un cône situé à l’est du cône principal génère beaucoup de cendres et projette des matériaux qui retombent sur la lèvre Ouest de la Voragine ainsi que sur la terrasse Sud de la Bocca Nuova.
Source: INGV.

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La couleur du niveau d’alerte est Jaune sur 3 volcans surveillés par l’Alaska Volcano Observatory (AVO).
Le Shishaldin reste actif, avec un panache de vapeur visible sur les images de la webcam et de faibles anomalies thermiques  sur les images satellites. Des épisodes de tremor et des séquences sismiques basse fréquence sont parfois détectés par le réseau sismique local, mais aucune activité explosive n’a été enregistrée. Bien que l’activité soit actuellement à un niveau bas, elle est susceptible de s’intensifier sans prévenir.
Aucune activité significative n’a été détectée sur le Semisopochnoi par les stations sismiques locales ou les images satellites.
De petits séismes locaux continuent à être enregistrés sur le Great Sitkin. Aucune activité n’a été observée sur les images satellites et sur la webcam.

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L’Agence météorologique japonaise (JMA) indique que de puissantes éruptions ont été observées au niveau du cratère Minamidake du Sakurajima (Japon) au cours des derniers jours. L’une d’elles, le 27 avril 2020, a généré un panache de cendres qui s’est élevé à plus de 3000 mètres au-dessus du cratère et a projeté des blocs jusqu’à 600 – 900 mètres de hauteur. D’autres explosions ont été enregistrées les 1er, 7, 8 et 11 mai avec de semblables panaches de cendres denses et la projection de blocs jusqu’à 1 000 mètres du cratère. L’incandescence est actuellement visible la nuit.
Les émissions de SO2 s’élèvent en moyenne à 2 300 tonnes par jour.
Le niveau d’alerte est maintenu à 3 depuis le 5 février 2016. Les habitants et les touristes sont priés à ne pas entrer dans la zone de danger.
Source: JMA.

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L’Observatoire Volcanologique et Sismologique de la Guadeloupe (OVSG) indique qu’au cours du mois d’avril 2020 on a enregistré sur la Soufrière  275 séismes d’origine volcanique, localisés essentiellement sous et autour du dôme, entre 0.1 et 6.9 km de profondeur sous le sommet.

Depuis le début de l’année 2018 on assiste à un processus cyclique d’injection de gaz magmatiques profonds à la base du système hydrothermal à une profondeur entre 2 et 3 km sous le sommet. Cela génère un processus répétitif de surchauffe et de surpression du système hydrothermal qui se traduit par des perturbations de la circulation des fluides hydrothermaux. Il en résulte une fluctuation de l’activité fumerollienne et une augmentation des essaims sismiques. Certains événements sont ressentis par la population, comme une secousse de M4.1 le 27 avril 2018. L’OVSG détecte également des déformations de faible amplitude et limitées au dôme de La Soufrière.

Toutefois, ces phénomènes ne sont pour l’instant pas clairement associés à une anomalie des autres paramètres de surveillance qui pourrait indiquer une éventuelle ascension du magma. La probabilité d’une activité éruptive à court terme reste faible.

Source : OVSG.

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Le HVO indique que l’activité sismique a augmenté ces derniers jours sur le Loihi, le volcan sous-marin au large de la côte sud de la Grande Ile d’Hawaï. Plus de 100 événements – dont 79 séismes de magnitude  M2 et 19 séismes de magnitude M3 et plus – ont été détectés les 11 et 12 mai 2020, mais rien n’indique qu’une éruption sous-marine s’est produite. La dernière activité majeure du Loihi a eu lieu en 1996. Les expéditions sous-marines qui ont fait suite à cette activité ont découvert que la zone sommitale du volcan s’était effondrée pour former un nouveau cratère d’environ 550 m de diamètre et 275 m de profondeur. Des bouches hydrothermales ont été observées dans le nouveau cratère, ainsi que des preuves d’une récente émission de lave.
Il est difficile de savoir exactement ce qui se passe actuellement sur le Loihi, mais l’intensification actuelle de l’activité sismique dans la région ne constitue pas une menace pour les Hawaiiens..
Il convient de noter qu’il n’y a pas de relation directe entre l’essaim sismique enregistré en ce moment sur le Loihi et l’augmentation de la sismicité observée à Pahala au cours de l’année écoulée. Il n’y a pas non plus de lien avec la sismicité observée sur le flanc sud du Kilauea.
Source: USGS / HVO.

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Une femme qui était entrée illégalement dans le Parc National de Yellowstone (Etats-Unis) a dû être transportée par avion vers un hôpital de l’Idaho où elle a été traitée pour des blessures, notamment des brûlures, après être tombée dans une source thermale du Parc. La femme n’avait pas l’autorisation d’entrer dans le Parc qui est fermé aux visiteurs depuis le 24 mars en raison de la pandémie de coronavirus. D’après la presse locale, elle était en train de prendre des photos près du Vieux Fidèle et serait tombée dans une source chaude en reculant, un peu comme les personnes qui tombent d’une falaise en faisant une autofoto.
Source: Bozeman Daily Chronicle.

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A la suite de reconnaissances de terrain effectuées le 13 mai 2020 par les autorités compétentes, le préfet de La Réunion a décidé de revenir en phase de « vigilance » du dispositif ORSEC du Piton de la Fournaise. En conséquence, l’interdiction d’accès du public à la partie haute de l’Enclos a été levée. Toutefois, cet accès reste strictement limité aux trois sentiers balisés suivants :
– le sentier Pas de Bellecombe – Formica Léo – sentier Rivals –  Cratère Caubet.
– le sentier Pas de Bellecombe – Formica Léo – sentier d’accès au site d’observation du cratère Dolomieu (accès par le Nord du cratère).
– le sentier Kapor jusqu’au Piton Kapor.

Par ailleurs, le sentier Rivals est ouvert à la circulation jusqu’au niveau du cratère Caubet. La portion entre le cratère Caubet et Belvédère sur Château Fort reste interdite d’accès.

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Alors que le typhon « Vongfong » – connu localement sous le nom d’Ambo – est en train de s’abattre sur les Philippines, le PHIVOLCS met en garde sur le risque de lahars post-éruptifs dans les ravines qui entament les flancs du Mayon. Les très fortes précipitations peuvent remobiliser les dépôts laissés par les coulées pyroclastiques. Ces coulées de boue peuvent menacer les localités sur les moyennes et basses pentes, dans la partie aval des ravines où elles peuvent causer de gros dégâts.
Mayon est entré pour la dernière fois en éruption entre janvier et mars 2018.

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Here is some news of volcanic activity around the world. The situation has been relatively quiet during the past days.

INGV indicates that activity at Mt Etna’s New SE Crater (NSEC) increased in recent days, with more dense ash plumes, possibly with the enlargement of vent number 3. Strombolian explosions ejecting material out of the crater and onto the flanks are also recorded

Explosive activity at Voragine (VOR) is relatively mild and discontinuous. The main cone is almost unchanged and produces modest ash emissions. Strong explosive activity at a cone located E of the main cone produces a lot of ash, and ejects material that falls on the W edge of VOR as well as on the S terrace of Bocca Nuova.

Source: INGV.

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The alert level is Yellow on 3 volcanoes monitored by the Alaska Volcano Observatory (AVO).

Unrest continues at Shishaldin with a steam plume visible in webcam images and barely elevated surface temperatures in satellite views. Occasional periods of tremor and low frequency earthquakes are detected on the local seismic network, but no explosive activity has been recorded. Although activity is currently at low levels, it could escalate with little warning.
No significant activity was detected at Semisopochnoi on local seismic stations, or satellite images.

Small local earthquakes have continued at Great Sitkin over the past daye. No activity was observed in satellite and webcam images.

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The Japan Meteorological Agency (JMA) indicates that powerful eruptions have been observed at Minamidake Crater of Sakurajima volcano (Japan) over the past days.  One of them on April 27th, 2020 generated an ash plume that rose more than 3,000 metres above the crater and ejected blocks 600 to 900 metres high. More explosions were recorded on May 1st, 7th, 8th and 11th with similar dense ash plumes and the ejection of blocks as far as 1000 metres from the crater. Incandescence is currently visible at night.

SO2 emissions average about 2,300 tons per day.

The alert level has been kept at 3 since February 5th, 2016. Residents and tourists are asled not to enter the danger zone.

Source: JMA.

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The Volcanological and Seismological Observatory of Guadeloupe (OVSG) indicates that during April 2020, 275 volcanic earthquakes were recorded on the Soufrière, located mainly under and around the dome, 0.1-6.9 km deep beneath the summit.
Since the beginning of 2018 there has been a cyclic process of injection of deep magma gases at the base of the hydrothermal system at a depth of 2-3 km beneath the summit. This generates a repetitive process of overheating and overpressure of the hydrothermal system which results in disturbances in the circulation of hydrothermal fluids. This results in a fluctuation in fumarolic activity and an increase in seismic swarms. Some events are felt by the population, such as an M 4.1 earthquake on April 27th, 2018. The OVSG also detects small amplitude deformations, limited to the dome of La Soufrière.
However, these phenomena are not yet clearly associated with an anomaly in the other monitoring parameters which could indicate a possible magma ascent. The likelihood of short-term eruptive activity remains low.
Source: OVSG.

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HVO indicates that seismic activity has increased at Loihi, the submarine volcano off the south coast of Hawaii Big Island. More than 100 events – including 79 M2 quakes and 19 M3 quakes and above – were detected on May 11th and 12th, 2020, but there is no indication that a submarine eruption has occurred. Loihi’s last major activity took place in 1996. Subsequent undersea expeditions to the area discovered that the volcano’s summit area had collapsed to form a new crater about 550 m across and 275 m deep. Hydrothermal vents were observed in the new crater, and evidence was found of newly erupted lava.

It is difficult to determine what exactly is currently happening at Loihi, but the current increased seismic activity in the area does not pose a threat to Hawaii residents.

It should be noted that there is no direct relationship between the current Loihi swarm and the ongoing increased seismicity observed in Pahala over the past year. It is also unrelated to seismicity observed on the south flank of Kilauea.

Source: USGS / HVO.

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A woman who illegally entered Yellowstone National Park (United States) had to be airlifted to an Idaho hospital where she was treated for injures including burns after she fell into a thermal spring in the Park. The woman did not have permission to enter park, which has been closed to visitors since March 24th because of the coronavirus pandemic. She was reportedly taking pictures near Old Faithful and fell into a thermal feature while backing up, a bit like people who fell from a cliff while doing selfies.

Source : Bozeman Daily Chronicle.

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Following a field reconnaissance carried out on May 13th, 2020 by the competent authorities, the prefect of Reunion Island has decided to return to the « Vigilance » (Watch) phase for Piton de la Fournaise. Consequently, the ban on public access to the upper part of the Enclos has been lifted. However, this access remains strictly limited to the following three marked trails:
– Pas de Bellecombe trail – Formica Léo – Rivals trail – Caubet Crater.
– Pas de Bellecombe trail – Formica Léo – access trail to the Dolomieu crater observation site (access from the north of the crater).
– Kapor trail to Piton Kapor.

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With typhoon « Vongfong » – locally known as Ambo – making landfall in the Philippines,  PHIVOLCS warned that it may generate post-eruption lahars on major channels draining Mayon volcano’s edifice by incorporating loose material from pyroclastic flow deposits. Lahars can threaten communities along the middle and lower slopes and downstream of the drainages, with the risk of major damage.

Mayon last erupted between January and March 2018.

L’activité sismique sur le Loihi (Source: USGS / HVO)