Volcans du monde // Volcanoes of the world

Aucune activité volcanique majeure n’a été observée dans le monde au cours des derniers jours.

Au Mexique, l’activité du Popocatépetl se caractérise par des épisodes de tremor, très peu d’explosions mineures et modérées, des émissions quasi constantes de vapeur, de gaz et parfois de cendres, et des projections de matériaux incandescents. Le CENAPRED indique que l’activité globale a légèrement diminué au cours de la semaine écoulée. Cependant, des retombées de cendres ont encore été signalées dans de nombreuses localités. Le 26 mai 2023, plus d’un million d’élèves avaient pu retourner en classe. Le niveau d’alerte pour le Popocatepetl reste à la couleur Jaune, Phase 3.

 

Image webcam du Popocatepetl le 30 mai 2023

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Les explosions phréatiques se poursuivent sur le Rincón de la Vieja (Costa Rica). Elle génèrent de volumineux panaches de gaz et de vapeur contenant éventuellement des sédiments lacustres qui s’élèvent à environ 2,5 km au-dessus du cratère. Lors d’un survol le 26 mai 2023, on a constaté que le niveau d’eau du lac avait considérablement baissé. Une intense éruption le 27 mai a éjecté des matériaux incandescents et généré un panache qui s’est élevé à 3,5-4 km au-dessus du cratère. Un important lahar a dévalé le lit de la rivière Pénjamo.
Source : OVSICORI.

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Le 28 mai 2023, l’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG) a signalé que les coulées de lave sur le flanc supérieur ouest du Nyamulagira (RDC) avaient commencé à se refroidir et à se solidifier. La sismicité est revenue à des niveaux similaires à ceux enregistrés avant la hausse d’activité du 17 mai. L’émission de lave continue mais reste confinée au cratère sommital.

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L’activité de l’Etna (Sicile) qe caractérise par une faible activité explosive à l’intérieur du Cratère SE et une incandescence mineure dans la Bocca Nuova. Une approche par drone des coulées de lave et des dépôts de tephra mis en place lors de l’éruption du 21 mai 2023 a révélé que les coulées de lave avaient parcouru 2,3 km, et atteint 2 650 m d’altitude.
Source : INGV.

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Big Ben n’est pas seulement la grosse cloche qui retentit au sommet d’une tour du Parlement londonien. C’est aussi le nom donné est l’un des deux volcans actifs d’Australie. Big Ben se trouve sur l’île Heard à environ 4 100 kilomètres au sud-ouest de Perth et à 1 500 km au nord de l’Antarctique. L’autre volcan actif se trouve à proximité, sur les îles McDonald. L’île Heard et les îles McDonald sont situées sur le plateau de Kerguelen qui s’élève à environ 3 000 mètres au-dessus des fonds marins.
Le satellite Copernicus Sentinal-2 a repéré une émission de lave le 25 mai 2023. La coulée que l’on peut voir sur l’image ci-dessous fait partie d’une éruption qui a été observée pour la première fois il y a plus de dix ans. L’image est un composite d’une image optique et d’une image infrarouge.
On voit la lave couler sur le flanc de Big Ben, près du sommet (Mawson Peak) qui culmine à 2 745 mètres d’altitude.
Selon la Smithsonian Institution, la coulée de lave actuelle fait partie d’un épisode éruptif qui dure depuis septembre 2012. Le Global Volcanism Program a enregistré des éruptions sur l’île Heard jusqu’en 1910, avec environ 20 épisodes de « coulée de lave » depuis septembre. 2012.
L’île Heard appartient à un volcanisme intraplaque car elle se trouve au milieu de la plaque tectonique antarctique. La Smithsonian Institution nous rappelle qu’il y a plus de 100 volcans en Antarctique, dont environ 90 qui se cachent sous la glace. L’âge de l’île Heard se situe probablement entre 750 000 et 500 000 ans. Le magma trouverait sa source dans le manteau supérieur.
Source : The Guardian.

(Source : Copernicus  Sentinel-2).

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Pour mémoire, le 21 avril 2023, l’OVPF prévenait que le Piton de la Fournaise (Ile de la Réunion) était sur le point d’entrer en éruption. C’était une affaire de minutes, d’heures tout au plus. Nous somme le 2 juin 2023 et rien n’annonce une éruption à court terme… Mais avec le Piton on ne sait jamais !

Le volcan a beau être truffé d’instruments, notre capacité à prévoir une éruption reste faible. Cela a peu d’importance sur le Piton de la Fournaise où aucune population n’est vraiment menacée la plupart du temps. Prévision et prévention sont beaucoup plus complexes sur les volcans explosifs de la Ceinture de Feu du Pacifique…

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C’est un peu la même chose pour la Kilauea (Hawaii). On nous serine depuis plusieurs semaines que les niveaux de sismicité et de déformation du sol sont supérieurs à ce qu’ils étaient avant l’éruption du 5 janvier 2023. Pourtant, aucune lave ne daigne pointer le bout de son nez dans le cratère de l’Halema’uma’u, ou ailleurs sur les zones de rift. Même les Américains ont des problèmes en matière de prévision volcanique… !

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L’activité reste globalement stable sur les autres volcans.

Ces informations ne sont pas exhaustives. Vous en trouverez d’autres (en anglais) en lisant le bulletin hebdomadaire de la Smithsonian Institution :
https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

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No major volcanic activity has been observed in the world during the past days.

In Mexico, activity at Popocatépetl consists of seismic tremors, very few minor and moderate explosions, near-constant emissions of steam, gas, and sometimes ash, and ejections of incandescent material. CENAPRED indicates that overall activity slightly decreased during the week. However, ashfall has still been reported in numerous municipalities. By May 26th, 2023, over one million students were able to return to classrooms. The alert level for Popocatepetl remains at Yellow, Phase 3.

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Phreatic explosions continue at Rincón de la Vieja (Costa Rica). They produce voluminous gas-and-steam plumes possibly containing some lake sediments that rise about 2.5 km above the crater. During an overflight on May 26th, 2023, the lake water level was observed to have significantly dropped. An powerful eruption on May 27th ejected incandescent material and generated a plume that rose 3.5-4 km above the crater. A significant lahar descended the Pénjamo River.

Source : OVSICORI.

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On May 28th, 2023, the Observatoire Volcanologique de Goma (OVG) reported that the lava flows on Nyamulagira’s upper W flank (DRC) had begun to cool and solidify. Seismicity has returned to levels similar to those recorded before the May 17th increase in activity. Lava effusion continues but is confined to the summit crater.

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Activity at Mt Etna (Sicily) is characterized by weak intra-crater explosive activity at the SE Crater and minor incandescence at Bocca Nuova. A drone survey of the lava flows and tephra deposits emplaced during the eruption of May 21st, 2023 revealed that lava flows had traveled 2.3 km, reaching 2,650 m elevation.

Source : INGV.

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Big Ben is one of Australia’s two active volcanoes. It is located on Heard Island about 4,100 kilometres south-west of Perth and 1,500 km north of Antarctica. Australia’s other active volcano is on the nearby McDonald Islands. Heard Island and McDonald Islands sit on the Kerguelen Plateau that is elevated about 3,000 metres above the surrounding sea floor.

Big Ben was spotted spewing lava by the Copernicus Sentinal-2 satellite on May 25th, 2023. The lava flow that can be seen on the image below is part of an ongoing eruption that was first noted more than a decade ago. The image is a composite of an optical picture and an infrared image.

The lava is seen flowing down the side of Big Ben from near the summit (Mawson Peak) which culminates 2,745 metres above sea level..

According to the Smithsonian Institution, the current lava flow is part of an eruptive episode that has been ongoing since September 2012. The Global Volcanism Program has records of eruptions at Heard Island going back to 1910, with about 20 “lava flow” incidents since September 2012.

Heard Island is known as an intraplate volcano because it is in the middle of the Antarctic tectonic plate. The Smithsonian Institution reminds us that there are more than 100 volcanoes on Antarctica itself, including about 90 that are hidden below the ice. Heard Island is likely between 750,000 and 500,000 years old. Evidence suggests the source of the magma lies in the Earth’s upper mantle.

Source : The Guardian.

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Just remember : on April 21st, 2023, the OVPF warned that Piton de la Fournaise (Reunion Island) was about to erupt. It was a matter of minutes, hours at most. Today is June 2nd, 2023 and nothing announces a short-term eruption… But with the Piton you never know!
The volcano is full of instruments, but our ability to predict an eruption remains low. This does not really matter on Piton de la Fournaise where no population is at risk, most of the time. Prediction and prevention are much more complex on explosive volcanoes along the Pacific Ring of Fire…

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The situation is similar on Kilauea (Hawaii). We have been told for several weeks that the levels of seismicity and ground deformation are higher than before the eruption of January 5th, 2023. However, no lava has appeared in Halema’uma’u Crater, or elsewhere on the rift zones. Even the Americans have problems when it comes to volcanic prediction…!

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Activity remains globally stable on other volcanoes.

This information is not exhaustive. You can find more by reading the Smithsonian Institution’s weekly report:

https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

Eruption du Nyiamulagira (République Démocratique du Congo) // Eruption of Nyiamuragira (DRC)

Selon la presse locale, le Nyamulagira (République Démocratique du Congo) est en éruption depuis la soirée du vendredi 18 mai 2023. On peut voir la lueur rouge émise par le volcan depuis la ville de Goma. La lave semble se diriger vers le Parc national des Virunga. La Capitale du Nord-Kivu ne serait donc pas menacée. Il y a lieu de rappeler que ce volcan est entré tout récemment en éruption au cours du mois de mars 2023.

Aux dernières nouvelles, l’activité effusive s’est accrue le 20 mai, formant deux grands lobes, l’un à l’extérieur de la caldeira à l’ouest et l’autre au sud.
Il est à noter que de grandes quantités de gaz et de particules fines sont émises par l’éruption actuelle. Les images satellites montraient d’énormes quantités de SO2 les 19 et 20 mai. En conséquence, il est fortement conseillé à la population, plus particulièrement aux habitants de Goma, de laver les légumes avant de les cuisiner.

Source : presse locale, OVG.

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According to the local press, Nyamulagira (Democratic Republic of Congo) has been erupting since the evening of Friday May 18th, 2023. The red glow emitted by the volcano can be seen from the city of Goma. Lava appears to be heading towards Virunga National Park. This means that the capital of North Kivu is not threatened. It should be recalled that this volcano recently erupted in March 2023.

According to the latest news, effusive activity increased on May 20th, forming two large lobes, one outside the caldera to the west and another to the south.

It should be noted that large quantities of gas and fine particles are emitted by the current eruption. Satellite images are showing enormous quantities of SO2 emitted on May 19th and 20th. As a consequence, the population, more particular ly the residents of Goma, are strongly advised to wash vegetables before cooking them.

Source : local news media, OVG.

Volcans du monde // Volcanoes of the world

Voici quelques informations sur l’activité volcanique dans le monde.

L’Anak Krakatau (Indonésie) a repris du service le 11 mai 2023, après près d’un mois et demi de calme. Des panaches de cendres denses sont montés jusqu’à 2,6 km au-dessus du niveau de la mer. L’éruption s’est poursuivie jusqu’au 13 mai.
Le niveau d’alerte reste à 3 (sur une échelle de 1 à 4), et le public est invité à rester à au moins 5 km du cratère.
Source : CVGHM.

Le Krakatau le 13 mai 2023

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Dans la soirée du 14 mai 2023, une importante coulée de boue et de débris a détruit un pont sur la route 504 qui constitue l’accès principal au Mont St Helens (Etat de Washington / Etats Unis). Cet événement a coupé l’accès et l’électricité au Johnston Ridge Observatory, ainsi que l’évacuation d’une douzaine de personnes par hélicoptère. La coulée de débris est un vestige de l’éruption cataclysmique de 1980.
Suite au glissement de terrain, des mesures d’évacuation ont été rapidement mises en place. Le 16 mai dans l’après-midi, les autorités en charge des transports dans l’État de Washington ont déclaré que la route restait inaccessible dans les deux sens à partir de la borne kilométrique 45. Les automobilistes doivent s’attendre à une fermeture prolongée. On craint également que la route ait subi d’importants dégâts structurels. C’est vraiment une mauvaise nouvelle pour les touristes qui ont l’intention de visiter le site du Mont St Helens dans les prochains jours.
Source : médias de l’État de Washington.

Source: presse locale

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L’activité du Stromboli (Sicile) se concentre sur deux bouches dans la zone cratèrique nord, dans la partie supérieure de la Sciara del Fuoco, et trois bouches dans la zone cratèrique centre-sud.

Stromboli a bien du mal à se remettre de l’incendie qui a ravagé le versant sud-est du volcan le 25 mai 2022, anéantissant la végétation. Bien que les plantes soient en train de repousser, elles ne sont pas assez hautes pour retenir les coulées de boue et de roches qui se produisent lors des fortes intempéries.

La boue et les cailloux ont à nouveau envahi les ruelles de l’île ces derniers jours, au grand désespoir des habitants, au moment où la saison touristique est en train de reprendre.

La pluie qui n’a cessé de tomber sur l’archipel cause aussi des désagréments sur les autres îles, avec des routes inondées transformées en torrents. La mer agitée rend les liaisons maritimes difficiles. Le trajet en bateau vers Naples et l’hydroptère vers Palerme ont été annulés.

Vulcano, le vent qui souffle de l’est pousse la fumée des fumerolles vers le chemin d’accès au cratère de La Fossa, de sorte que l’accès au site a été interdit.

Stromboli après l’incendie du 25 mai 2022

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On observe actuellement entre 1 et 7 explosions de faible intensité chaque heure sur le Fuego (Guatemala). Elles génèrent des panaches de cendres qui s’élèvent à une hauteur maximale de 850 m au-dessus du cratère. De petites avalanches de matériaux sont parfois visibles près du cratère. Le 12 mai 2023, un lahar a dévalé la ravine Ceniza, emportant des branches, des troncs d’arbres et des blocs jusqu’à 1,5 m de diamètre.
Source : INSIVUMEH.

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L’activité se poursuit sur le Sakurajima (Japon) au niveau des cratères Minamidake et Showa. Une incandescence est visible la uit la nuit sur lecratère Minamidake. Les émissions de SO2 atteignent 3900 tonnes par jour. Les événements éruptifs du Minamidake génèrent des panaches de cendres qui s’élèvent à 1,2 km au-dessus du cratère.Sur le Showa Crater, les événements éruptifs produisent des panaches de cendres qui s’élèvent jusqu’à 1,7 km de hauteur.
Le niveau d’alerte pour le Sakurajima reste à 3 (sur une échelle de 5 niveaux), et la population doit rester à au moins 2 km des deux cratères.
Source : JMA.

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Une activité éruptive modérée se poursuit sur le Cotopaxi (Equateur). L’activité sismique se caractérise par des séismes longue période et quelques séismes volcano-tectoniques. On observe la plupart du temps des émissions de vapeur et de gaz, avec des quantités variables de cendres.
Le niveau d’alerte volcanique est maintenu au Jaune (le deuxième niveau sur une échelle de quatre couleurs).
Source : Instituto Geofisico.

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L’éruption du Merapi (Java / Indonésie) se poursuit et la sismicité reste à des niveaux élevés. Le dôme de lave SO produit de nombreuses avalanches de matériaux qui parcourent jusqu’à 1,8 km sur le flanc SO. Les changements morphologiques du dôme de lave SO dus aux effondrements continus de matériaux sont évidents quand on regarde les les images de la webcam. Le niveau d’alerte reste à 3 (sur une échelle de 1 à 4), et le public est invité à rester à 3-7 km du sommet en fonction des endroits.
Source : CVGHM.

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L’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG) indique que le lac de lave dans le cratère sommital du Nyamulagira (République Démocratique du Congo) continue d’être actif. Une image fournie par le satellite Sentinel le 7 mai 2023 montrait des coulées de lave actives qui avançaient dans la partie nord-ouest du cratère.

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Au Kamchatka, la couleur de l’alerte aérienne reste Orange pour l’Ebeko et le Sheveluch. Elle est Jaune pour le Bezymianny.

Source : KVERT.

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Dernière minute : Des éruptions explosives sur le Popocatepelt (Mexique) ont émis de grandes quantités de cendres au cours des deux derniers jours, forçant le gouvernement de Puebla à suspendre les cours dans au moins 11 localités jusqu’à ce que la situation s’améliore. De plus,  la protection civile a annoncé le 17 mai qu’elle évacuera cinq localités voisines au cas où le CENAPRED ferait passer le niveau d’alerte volcanique à la couleur Rouge Phase1. Le niveau actuel de Jaune Phase 3 reste préventif.

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L’activité reste globalement stable sur les autres volcans.

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Ces informations ne sont pas exhaustives. Vous en trouverez d’autres (en anglais) en lisant le bulletin hebdomadaire de la Smithsonian Institution :
https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

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Here is some news about volcanic activity around the world.

Anak Krakatau (Indonesia) started erupting on May 11th, 2023, after nearly a month and a half of quiescence. Dense ash plumes rose up to 2.6 km above sea level. The eruption continued into May 13th.

The Alert Level remains at 3 (on a scale of 1-4), and the public is asked to stay at least 5 km away from the crater.

Source : CVGHM.

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A significant debris flow destroyed a bridge on SR 504, the main access road to Mount St Helens (Washington State / United States) in the evening of May 14th, 2023. This incident cut off access and power to the Johnston Ridge Observatory, prompting the evacuation of a dozen people by helicopter. The debris flow originated from remnants of the cataclysmic 1980 eruption of Mount St. Helens.

Following the landslide, evacuation measures were swiftly put into place. As of May 16th in the afternoon, state transportation officials have reported that the road remains inaccessible in both directions at the gate near milepost 45. Motorists are advised to anticipate a prolonged closure due to the incident. There is also growing concern that the road may have sustained significant structural damage. Tjis is definitely bad news for tourists who intend to visit Mount St Helens National Monument in the coming days.

Source : Washington State news media.

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Activity at Stromboli (Sicily) is centered at two vents in the north crater area, within the upper part of the Sciara del Fuoco, and three vents in the South-Central Crater area.

Stromboli is struggling to recover from the fire that ravaged the south-eastern slope of the volcano on May 25th, 2022, destroying the vegetation. Although the plants are growing back, they are not tall enough to hold back the mudslides and rockslides that occur during severe weather.
Mud and stones have once again invaded the island’s streets in recent days, much to the despair of locals, as the tourist season is beginning to resume.
The rain that has not stopped on the archipelago is also causing inconvenience on the other islands, with flooded roads transformed into torrents. The rough seas make maritime connections difficult. The boat trip to Naples and the aliscafo to Palermo have been cancelled.
At Vulcano, the wind blowing from the east pushes the smoke from the fumaroles towards the access path to the La Fossa crater, so that access to the site has been prohibited.

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A range of 1-7 weak explosions per hour are currently recorded at Fuego (Guatemala). The explosions generate ash plumes that rise to a maximum height of 850 m above the crater. Occasional weak avalanches of material are visible near the crater. On May 12th, 2023, a minor lahar descended the Ceniza drainage, carrying branches, tree trunks, and volcanic blocks up to 1.5 m in diameter.

Source : INSIVUMEH.

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Activity continues at Sakurajima‘s at Minamidake and Showa craters (Japan). Crater incandescence is observed nightly at Minamidake Crater. SO2 emissions reach 3,900 tons per day. Eruptive events at Minamidake generate ash plumes that rise 1.2 km above the crater At Showa Crater eruptive events produce ash plumes that rise as high as 1.7 km above the crater.

The Alert Level for Sakurajima remains at 3 (on a 5-level scale), and residents are asked to stay 2 km away from both craters.

Source : JMA.

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Moderate eruptive activity continues at Cotopaxi (Ecuador). Seismic activity is characterized by long-period earthquakes and a few volcano-tectonic earthquakes. Emissions of steam, gas, and variable amounts of ash are observed on most days.

The volcano alert level is kept at Yellow (the second level on a four-color scale).

Source : Instituto Geofisico.

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The eruption at Merapi (Java / Indonesia) continues and seismicity remains at elevated levels. The SW lava dome produces numerous lava avalanches that travel as far as 1.8 km down the SW flank. Morphological changes to the SW lava dome due to continuing collapses of material are evident in webcam images. The alert level remains at 3 (on a scale of 1-4), and the public is asked to stay 3-7 km away from the summit based on location.

Source : CVGHM.

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The Observatoire Volcanologique de Goma (OVG) reports that the lava lake in Nyamulagira’s summit crater (Democratic Republic of Congo) continues to be active. A Sentinel satellite image from May 7th, 2023 showed active lava flows traveling towards the NW part of the crater.

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In Kamchatka, the aviation color code remains Orange for Sheveluch and Ebeko. It is Yellow for Bezymianny.

Source : KVERT.

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Last minute: Explosive eruptions at Popocatepelt (Mexico) released large amounts of ash over the past couple of days, forcing the government of Puebla to suspend  classes in at least 11 municipalities until the situation improves. In addition, the Puebla Civil Protection authorities announced on May 17th that they will evacuate five neighboring communities in case CENAPRED increases the volcanic alert level to Red Phase 1. The current level  Yellow Phase 3  is still preventive.

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Activity remains globally stable on other volcanoes.

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This information is not exhaustive. You can find more by reading the Smithsonian Institution’s weekly report:

https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

Réchauffement climatique : la grande sécheresse de la Corne de l’Afrique // Global warming: The great Horn of Africa drought

De plus en plus de régions du monde doivent faire face à de graves sécheresses à cause du réchauffement climatique. L’Afrique de l’Est est l’une d’elles. La région est confrontée à la pire sécheresse depuis au moins 40 ans. Elle a déplacé plus d’un million de personnes et poussé des millions d’autres au bord de la famine. Une étude récente de la World Weather Attribution, un ensemble de scientifiques qui analysent le rôle du réchauffement climatique dans les événements météorologiques extrêmes, confirme que cette situation désastreuse ne se serait pas produite sans le réchauffement climatique d’origine anthropique.
Les chercheurs expliquent que la hausse des températures à l’échelle mondiale, en grande partie à cause de la combustion de combustibles fossiles, a perturbé les conditions météorologiques qui apportent généralement des précipitations en Éthiopie, au Kenya et en Somalie. L’automne dernier, les pluies saisonnières ont fait défaut, pour la cinquième saison consécutive, un record. La hausse des températures a également entraîné l’évaporation d’une plus grande quantité d’humidité, ce qui a entraîné un dessèchement des terres cultivées et affamé des millions de têtes de bétail.
Avec des températures globales supérieures d’environ 1,2 °C à la moyenne préindustrielle, les scientifiques affirment que des sécheresses comme celle qui sévit en ce moment sont 100 fois plus probables qu’elles ne le seraient dans un monde moins chaud. Cette situation souligne les effets dévastateurs du réchauffement climatique dans les pays en voie de développement. Comme leurs responsables ne cessent de le répéter lors des Conférences des Parties (COP), ils ne contribuent pas, ou peu, au problème du réchauffement de la planète et disposent de beaucoup moins de ressources que les pays industrialisés – les plus pollueurs – pour y faire face. Les auteurs de l’étude espèrent qu’elle contribuera à galvaniser le soutien financier aux nations les plus vulnérables alors qu’elles sont confrontées à des dommages climatiques irréversibles.
La Corne de l’Afrique connaît généralement deux saisons des pluies : les « longues pluies » de mars à mai et les « courtes pluies » en octobre et novembre. Entre l’automne 2020 et la fin de l’année 2022, chacune de ces saisons a été bien inférieure à la moyenne et plusieurs bassins fluviaux connaissent leurs plus faibles cumuls de précipitations depuis 1981.
Le réchauffement climatique a été particulièrement problématique pour les ‘longues pluies’. Elles sont générées par la Zone de convergence intertropicale (ITCZ), une bande de nuages qui encercle la Terre autour de l’équateur. Au printemps, l’ITCZ suit généralement le soleil vers le nord, ce qui apporte des pluies saisonnières indispensables à l’Éthiopie, au Kenya et à la Somalie. La ceinture de pluie commence à fluctuer à mesure que les températures augmentent. Un rapport récent du GIEC a révélé que l’ITCZ devient probablement plus étroite avec des précipitations plus intenses, ce qui entraîne des inondations en Afrique de l’Ouest et la sécheresse à l’Est. Les chercheurs estiment que le réchauffement climatique a pratiquement doublé le risque d’une saison de ‘longues pluies’ plus réduite.
Plus problématique que la réduction des pluies, le paysage s’est asséché avec les températures plus chaudes. Pour chaque degré Celsius de réchauffement, les scientifiques ont découvert que l’atmosphère peut absorber environ 7 % d’humidité en plus. Dans ces conditions, l’atmosphère a littéralement aspiré l’eau des plantes et des sols de la région, plongeant de vastes zones dans une sécheresse exceptionnelle.
Dans une région où la plupart des gens sont employés dans l’agriculture et où peu de communautés disposent de systèmes d’irrigation ou de stockage de l’eau à long terme, les conséquences sont désastreuses. Les agriculteurs dont les récoltes sont mauvaises n’ont souvent pas les moyens d’acheter de nouvelles semences pour la saison suivante. La plupart des éleveurs n’ont pas accès à une assurance ; lorsque leur bétail meurt, ils sont forcés d’abandonner les moyens de subsistance qui ont permis à leurs familles de vivre pendant des générations.
À la fin de 2022, le Programme alimentaire mondial a révélé qu’environ 23 millions de personnes en Éthiopie, au Kenya et en Somalie étaient en « grave insécurité alimentaire », ce qui signifie qu’elles étaient à court de nourriture et passaient un jour ou plus sans manger. Près d’un million d’enfants souffraient de malnutrition aiguë. Un autre million de personnes ont été forcées de quitter leur foyer à la recherche de nourriture, d’eau et de travail.
La pluie est enfin revenue dans la Corne de l’Afrique ce printemps 2023. Mais au lieu d’apporter l’eau nécessaire au paysage aride, les fortes précipitations ont noyé les terres agricoles et inondé les pâturages. Les cours d’eau en crue ont débordé les berges et emporté la couche arable. Ces pluies exceptionnellement intenses n’ont donc pas permis à la région à se remettre de la sécheresse historique.
Alors que les émissions globales de gaz à effet de serre continuent d’augmenter et que les températures moyennes augmentent elles aussi chaque année, les conditions météorologiques dans la Corne de l’Afrique devraient devenir encore plus aléatoires. On peut lire dans l’étude : « Il y aura des années très sèches probablement suivies de fortes inondations. Il y aura beaucoup plus d’événements extrêmes auxquels les gens devront faire face. »
Source : médias d’information internationaux.

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More and more regions of the world have to face severe droughts because of global warming. East Africa is one of them. The region is confronted with the worst drought in at least 40 years. It has displaced more than a million people and pushed millions more to the brink of famine. A recent study from the World Weather Attribution, a coalition of scientists who analyze the role of climate change in extreme weather events, confirms that this disastrous situation would not have happned without human-caused global warming.

The researchers explain that rising global temperatures, largely from burning fossil fuels, have disrupted the weather patterns that typically bring rainfall to Ethiopia, Kenya and Somalia. Last autumn, the seasonal rains failed for a never seen before fifth season in a row. Hotter conditions have also caused more moisture to evaporate from the landscape, desiccating croplands and causing millions of livestock to starve.

With global temperatures about 1.2°C higher than the preindustrial average, scientists say that droughts like the current one are 100 times more likely than they would be in a cooler world. This situation underscores the devastating effects of global warming in developing countries. As their leader keep repeating during the Conferences of Parties (COP), they did little to contribute the problem and have far fewer resources to cope. The authors of the study hope it will help galvanize financial support for the world’s most vulnerable nations as they face irreversible climate harms.

The Horn of Africa typically experiences two rainy seasons : the “long rains” from March to May and the “short rains” in October and November. From the autumn of 2020 to the end of 2022, each of these seasons has been far below average, with several river basins having to face their lowest rainfall totals since 1981.

Global warming has been particularly problematic for the long rains. These are generated by the Intertropical Convergence Zone (ITCZ), a band of clouds that encircles the Earth around the equator. In springtime, the ITCZ usually follows the sun northward, providing Ethiopia, Kenya and Somalia with much-needed seasonal rains. Yet the rain belt starts fluctuating as temperatures rise. A recent report from the IPCC found that the ITCZ is likely getting narrower and more intense — leading to floods in West Africa and drought in the East. The researchers estimate that human-caused warming has roughly doubled the chance of a weak long rain season.

More problematic than the weakened rains is the way the landscape dried out amid higher temperatures. For every degree Celsius of warming, scientists have found, the atmosphere can hold about 7 percent more moisture. This warmer, thirstier atmosphere literally sucked water out of the region’s plants and soils, pushing large swaths of the region into an exceptional drought.

In a region where most people are employed in agriculture and few communities have irrigation systems or long-term water storage, the consequences have been profound. Farmers whose crops fail often cannot afford to purchase new seed for the next season’s planting. Most herders have no access to insurance; when their cattle die, they are forced to abandon the livelihood that has sustained their families for generations.

By the end of 2022, the World Food Program said that roughly 23 million people in Ethiopia, Kenya and Somalia were “severely food insecure”, meaning they had run out of food and gone a day or more without eating. Nearly a million children suffered from acute malnutrition. Another million people were forced to leave their homes in search of food, water and work.

Rain finally returned to the Horn of Africa this spring. But instead of quenching the parched landscape, the storms drowned farm fields and deluged pastures. Floodwaters overtopped riverbanks and washed away topsoil. As a consequence, these unusually intense rains did not help the region recover from the historic drought.

With global greenhouse gas emissions still increasing, and average temperatures getting hotter every year, the weather in the Horn of Africa is expected to become even more erratic. One can read in the study : « There will be very dry years probably followed by heavy floods. There will be a lot more extreme events people have to be able to deal with. »

Source : International news media.

 

Carte montrant la sécheresse dans la Corne de l’Afrique entre octobre 2022 et janvier 2023. Les zones en orange sont en état de crise, celles en rouge en urgence alimentaire (Source : Famine Early Warning System)