Le Sinabung (Indonésie) reste très actif // Mt Sinabung (Indonesia) is still very active

drapeau-francaisSelon la presse asiatique, le Sinabung a connu un nouvel épisode éruptif le vendredi 10 février, avec de volumineux panaches de cendre et de petites coulées pyroclastiques. Le niveau d’activité a augmenté au cours de la semaine qui vient de s’écouler. L’observatoire local indique que le Sinabung  a émis des dizaines de panaches de cendre et de coulées pyroclastiques.
Malgré les éruptions, les villageois continuent leur existence précaire. Une photo montre le volcan et ses nuages de cendre à proximité d’une école primaire où les enfants jouent dans la cour. Les autorités affirment qu’ils sont en sécurité car l’école se trouve en dehors de la zone de danger de quatre kilomètres de rayon autour du cratère.
Les agriculteurs continuent de s’occuper de leurs récoltes et les habitants des villages et bourgades à proximité du Sinabung portent des masques pour aller faire leurs courses afin de se protéger des pluies de cendre.
Le Sinabung est entré en éruption en 2010 après quatre siècles de silence. Après une autre période d’inactivité, il s’est manifesté de nouveau en 2013 et reste très actif depuis cette époque. En mai 2016, sept personnes sont mortes au cours d’une éruption. Le volcan a tué 16 autres personnes en février 2014.
Source: Channel News Asia.

———————————-

drapeau-anglaisAccording to the Asian newspapers, Mt Sinabung went through another eruptive episode on Friday, February 10th, with voluminous ash clouds and minor pyroclastic flows. Activity levels have increased in the past week, with Sinabung shooting hot ash clouds into the sky dozens of times, according to the local volcano monitoring agency.

Despite the eruptions, local villagers continue their precarious existence. A photo shows the volcano and the ash clouds close to an elementary school where children are playing in the yard. Officials say they are safe as the school is outside the four-kilometre danger zone around the crater.

Farmers continue tending to their crops and people in local villages put on masks to go shopping as ash rains down from the sky.

Sinabung roared back to life in 2010 for the first time in 400 years. After another period of inactivity it erupted once more in 2013, and has remained highly active since that time. In May last year, seven people died in one of Sinabung’s eruptions, while in February 2014 an eruption left 16 people dead.

Source: Channel News Asia.

sinabung-2-blog

Photo: J.P. Vauzelle.

Saint Valentin : La bise de Pompéi // Valentine’s Day : Pompeii’s Kiss

drapeau-francaisÀ partir de ce week-end jusqu’à la Saint-Valentin, la Maison des Chastes Amants, remarquablement conservée, sera exceptionnellement ouverte au public à Pompéi. Les visiteurs pourront explorer le site à partir d’une nouvelle passerelle surélevée, installée sous un toit en aluminium et en plexiglas.
Cette riche demeure de boulanger, avec jardin, écuries, moulin et la somptueuse fresque d’un tendre baiser, se trouve sur la Via dell’Abbondanza,  une ancienne artère très fréquentée de l’ancienne cité romaine. Les visiteurs verront également des squelettes de mules pétrifiées, surprises par l’éruption du Vésuve en 79 après J.C. Le baiser décore l’un des murs du triclinium, petite salle à manger où les Romains s’allongeaient pour manger et boire.
La Maison a été explorée pour la première fois en 1912 et dévoilé un balcon qui fut endommagé par les bombes alliées pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce n’est qu’en 1982 que des fouilles sérieuses ont commencé. Elles se sont poursuivies jusqu’en 2004 et le site a ouvert brièvement en 2010, pour fermer de nouveau peu de temps après.
Pompéi, le deuxième site le plus visité en Italie après le Colisée à Rome, avec un record de 3,2 millions de visiteurs en 2016, a connu ces dernières années une série d’effondrements en raison du manque d’entretien et du mauvais temps.

Source: Journaux italiens.

————————————

drapeau-anglaisStarting this week-end until Valentine’s Day, the exceptionally preserved House of the Chaste Lovers will be exceptionally opened to the public at Pompeii. Visitors will explore the site from a new raised walkway under an aluminum and plexiglas roof.
This rich baker’s dwelling, complete with garden, stables, mill and a sumptuous fresco of a tender kiss, stands on via dell’Abbondanza, the once-bustling thoroughfare of this ancient Roman city. It also boasts the skeletons of petrified mules caught in the 79AD eruption of Mount Vesuvius. The kiss decorates one of the walls of the triclinium, the small dining room where ancient Romans would have lounged on couches to eat and drink.

The House was first explored in 1912, unveiling a balcony later damaged by Allied bombs in the Second World War. It was not until 1982 that serious digs began. They ran until 2004 and the site opened briefly in 2010, only to close again.
Pompeii, the second most visited attraction in Italy after the Colosseum in Rome, with a record 3.2 million visitors in 2016, has been plagued in recent years by a series of collapses due to lack of maintenance and bad weather.

Source: Italian newspapers.

pompei-erotique

Les scènes d’amour, parfois érotiques, étaient relativement fréquentes dans les demeures de Pompéi. (Photo : C. Grandpey)

L’Arctique a toujours chaud // It is still warm in the Arctic

drapeau-francaisAlors que la majeure partie du nord-est des États-Unis et une grande partie de l’Europe étaient confrontés à des conditions de neige ou de glace, l’Arctique connaissait le phénomène contraire: une période de temps exceptionnellement doux et des températures élevées, pour la troisième fois cet hiver.
Un puissant système de basses pressions dans l’Atlantique nord a contribué à transporter l’air chaud vers le Pôle Nord cette semaine, ce qui a fait monter en flèche les températures dans l’Arctique. Selon les données fournies par l’Institut météorologique danois, le jeudi 9 février, les températures dans la zone au-dessus de 80 degrés de latitude nord avaient dépassé de plus de 11 degrés Celsius la température moyenne pour cette période de l’année. C’est la troisième fois que cela se produit cet hiver dans l’Arctique. En effet, les températures avaient déjà grimpé en flèche à deux reprises en novembre et décembre 2016. Des anomalies similaires ont également eu lieu en décembre 2015 et 2014.
Il n’y a plus El Niño pour expliquer ces hautes températures et les scientifiques doivent avoir recours à d’autres explications! Ils pensent qu’un certain nombre d’autres facteurs sont responsables du réchauffement, comme le changement climatique et des interactions entre l’air ambiant et la glace de mer dans l’Arctique, que le réchauffement global de la planète fait fondre un peu plus chaque année. La présence de systèmes basse pression n’est pas inhabituelle; ce qui est rare, c’est leur déplacement vers le nord, phénomène auquel on a assisté ces derniers temps. Un article publié en décembre indiquait que ces épisodes de réchauffement anormaux sont enregistrés depuis les années 1950, mais ils ne se produisaient généralement qu’une ou deux fois par décennie et non deux ou trois fois par an comme aujourd’hui.
Les changements intervenus dans l’étendue de la banquise arctique constituent un problème majeur. En raison du réchauffement planétaire, les températures dans l’Arctique augmentent environ deux fois plus vite que la moyenne mondiale, et l’une des conséquences est une réduction de la banquise arctique. Ces changements sont plus évidents pendant les mois chauds d’été quand la glace de mer est à son minimum. Dernièrement, les scientifiques ont observé des creux historiques pour les mois d’hiver, époque de l’année où la glace devrait être en expansion.
Source: Alaska Dispatch News.

———————————–

drapeau-anglaisWhile much of the Northeast of the US and much of Europe were confronted with snowy or icy conditions, the Arctic experienced the opposite: a period of unseasonably mild weather and high temperatures, for the third time this winter.

A powerful low-pressure system in the northern Atlantic has helped carry warm air up to the north this week, sending temperatures in the Arctic soaring. Data from the Danish Meteorological Institute suggests that, as of Thursday, temperatures in the area above 80 degrees north latitude were already more than 11 degrees Celsius warmer than the average temperature for this time of year. It’s the third such extreme winter-warming event for the Arctic this season – temperatures skyrocketed on two occasions in November and December as well. Similar incidents also occurred in December of 2015 and 2014.

There is no longer El Niño to account for such high temperatures and scientists have to resort to other explanations! They believe that a number of different factors are feeding into these warming events, including the steady march of climate change and interactions between the air and Arctic sea ice, which global warming is melting a little more each year. The presence of low-pressure systems itself is not unusual; what is uncommon is just how far north some of them have been making it lately. A recent paper published in December indicated that these types of anomalous warming events have been recorded since the 1950s, but they usually only occur once or twice a decade instead of two or three times a year. .

Changes in Arctic sea ice extent are one major issue. As a result of global warming, temperatures in the Arctic are rising at about twice the global average rate, and one of the consequences is a reduction in Arctic sea ice. These changes are most obvious in the warm summer months, when sea ice is at a minimum; but lately, scientists have been observing record lows for the frozen winter months as well, a time of year when the ice is actually expanding.

Source: Alaska Dispatch News.

temp-02

Image très révélatrice du réchauffement de l’Arctique

(Source: Université de l’Etat du Maine)

Mission à haute altitude au-dessus d’Hawaii // High altitude mission above Hawaii

drapeau-francaisDepuis la fin janvier et jusqu’à la fin du mois de février 2017, la NASA effectue une campagne de collecte de données à haute altitude au-dessus de l’archipel hawaiien avec un avion ER-2. Cet aéronef est un avion de reconnaissance U-2 qui a été modifié pour recueillir des données scientifiques à haute altitude. Plusieurs projets pluriannuels financés par la NASA utiliseront ces données pour étudier les récifs coralliens et les processus volcaniques.
Les données seront également utilisées pour permettre la mise au point d’un futur instrument satellitaire d’observation de la Terre baptisé Hyperspectral Infrared Imager (HyspIRI). Si la NASA obtient le financement nécessaire, l’instrument fournira des informations cruciales pour l’étude des écosystèmes de la planète, ainsi que des événements liés aux catastrophes naturelles, comme les éruptions volcaniques, les feux de forêt et la sécheresse.
Pour reproduire les données recueillies par les capteurs d’observation de la Terre à bord des satellites, l’ER-2 naviguera à une altitude d’environ 20 000 mètres (au-dessus de 95% de l’atmosphère terrestre) avec une série d’instruments conçus pour mesurer la lumière réfléchie et émise en centaines de longueurs d’onde distinctes. Ces données donneront des informations quantitatives sur la composition de surface, la texture et la température du sol. Ces informations, couplées à des mesures sur le terrain, permettront également aux scientifiques d’étudier toute une gamme de processus atmosphériques, géologiques et écologiques dans le but de mieux comprendre notre environnement naturel et comment notre environnement réagit face aux activités humaines.
Sur la Grande Ile d’Hawaï, en collaboration avec les scientifiques du HVO et du National Park Service, les chercheurs effectuent des travaux sur le terrain et recueillent des données. Ils utilisent ces données pour étudier (1) les liens entre la santé de la végétation et les émissions de gaz volcanique; (2) les anomalies thermiques volcaniques; (3) la composition et l’évolution chimique des panaches de gaz du Kilauea; (4) les processus et les risques volcaniques tels que l’activité des coulées de lave.
Les objectifs de cette mission et les projets de recherche scientifique connexes sont de caractériser les principaux processus volcaniques, tels que la vitesse d’ascension du magma vers la surface, la quantité de lave émise quotidiennement par le Kilauea et l’interprétation des précurseurs possibles d’une éruption. Les conclusions devraient permettre aux scientifiques d’informer la Protection Civile et le public avant, pendant et après les éruptions futures.
Les chercheurs qui travaillent sur le projet Volcan utilisent également les images pour mieux étudier la composition du panache de gaz qui s’échappe du Kilauea et son évolution au fur et à mesure qu’il se déplace. Une partie clé du projet est de voir comment ce panache affecte la qualité de l’air à Hawaï. Par exemple, les chercheurs utiliseront les nouvelles données pour déterminer avec précision la vitesse à laquelle le dioxyde de soufre émis par le volcan se transforme en aérosol, autrement dit comment il se combine avec d’autres composés pour former des particules susceptibles d’être nocives pour la santé humaine.
Sources: NASA, USGS.

————————————-

drapeau-anglaisFrom late January through February 2017, NASA is conducting a high-altitude airborne remote sensing data collection campaign over the State of Hawai‘I with an ER-2 aircraft.

This aircraft is a modified U-2 reconnaissance plane designed to collect scientific data at high altitudes. Several NASA-funded, multi-year projects will use these data to study coral reefs and volcanic processes.

The data will also be used to help develop a future Earth observing satellite instrument called the Hyperspectral Infrared Imager (HyspIRI). If funded, the instrument will provide crucial information for studying the world’s ecosystems, as well as natural hazard events, such as volcanic eruptions, wildfires and drought.

To replicate the characteristics of data collected by Earth observing sensors aboard orbiting satellites, the ER-2 will cruise at an altitude of about 65,000 feet (above 95% of Earth’s atmosphere) with a diverse suite of instruments designed to measure reflected and emitted light in hundreds of distinct wavelengths. Such data give quantitative information about surface composition, texture and temperature of the ground. This information, combined with field-based measurements, enables scientists to study a variety of atmospheric, geologic and ecological processes to better understand our natural environment and how our environment responds to human activities.

On the Island of Hawaii, with the support of Hawaiian Volcano Observatory scientists and the National Park Service, research scientists are conducting field work and collecting data. They are using these data to investigate (1) links between vegetation health and volcanic gas emissions; (2) volcanic thermal anomalies; (3) the composition and chemical evolution of volcanic gas plumes from Kilauea Volcano; and (4) active volcanic processes and hazards, such as surface lava flow activity.

The overarching goals of this mission and the related scientific research projects are to characterize key volcanic processes, such as the rate of magma ascent to the surface, the amount of lava being erupted per day at Kilauea, and interpretation of possible eruption precursors. Lessons learned should help scientists inform emergency response agencies and the public before, during, and after future eruptions.

The researchers who are working on the volcano project are also using the images to better study the composition of the gas plume that arises from Kilauea, and how it changes as the plume spreads out. A key part of the project is looking at how the plumes affect Hawaii’s air quality. For example, one question the volcano researchers are trying to answer with the new data is exactly how quickly the sulfur dioxide gas that the volcano emits becomes aerosolized, meaning it combines with other compounds to form particulate matter, which can be harmful to human health.

Sources : NASA, USGS.

er2

Avion ER-2 de la NASA. (Crédit photo : NASA)

Panache-Kilauea

Vue du panache de gaz émis par le Kilauea (Photo: C. Grandpey)