Webcams siciliennes

L’Association Volcanologique Européenne (L.A.V.E.) vient de mettre en ligne une nouvelle webcam sur le Stromboli. Elle est accessible en cliquant sur ce lien :

http://www.lave-volcans.eu/webcams_stromboli.php?numero=1

Cette webcam s’ajoute à celle déjà présente sur l’Etna :

 http://www.lave-volcans.eu/webcams_etna.php?numero=2

Bonus intéressant : La webcam de l’Etna s’accompagne d’archives permettant de voir l’activité volcanique au cours des dernières 24 heures. Très utile quand les éruptions ont lieu pendant notre sommeil !

D’autres webcams sont orientées vers les cratères de l’Etna et le Stromboli, comme celles proposées par Radio Studio 7 dont certaines sont en streaming et permettent donc d’observer l’activité volcanique en direct :

http://www.radiostudio7.it/webcam.asp

Des vues en streaming sont également proposées par l’Osservatorio Meteorologico di Nunziata di Mascali. On peut choisir le versant sud de l’Etna :

http://www.osservatoriometeorologiconunziata.it/joomla30/index.php/web-cam/etna-sud-live

ou le versant nord :

http://www.osservatoriometeorologiconunziata.it/joomla30/index.php/web-cam/etna-nord-live

Les webcams de l’INGV ne manquent pas d’intérêt. Elles permettent de voir la Fossa di Vulcano, le Stromboli et l’Etna. Pour ce dernier, viennent s’ajouter les images des caméras thermiques. Le site propose également de suivre l’activité sismique :

http://www.ct.ingv.it/it/?option=com_wrapper&view=wrapper&Itemid=100&lang=it

D’autres webcams sont orientées vers l’Etna. En voici quelques exemples; la liste n’est pas exhaustive :

https://www.meteoindiretta.it/wcdet/8691/giarre__ct_/panoramica_sul_vulcano_etna/

http://www.telegrafovecchio.com/wcam/cam1.jpg

http://www.guide-etna.com/

http://www.etnanatura.it/foto/storicowebcam1.php

Le périmètre de sécurité sur le site de Kamokuna (Hawaii) // The safety zone at the Kamokuna lava entry (Hawaii)

Même si cela déplaît à certaines personnes que je connais, des restrictions d’accès existent sur le Kilauea et les visiteurs sont invités à les respecter, avec le risque d’être condamné à des amendes s’ils ne le font pas. L’une des restrictions concerne l’accès terrestre et maritime à l’entrée de lave sur le site de Kamokuna.
En lisant la presse hawaiienne, on apprend que la Garde côtière vient d’établir une zone officielle de sécurité temporaire pour les eaux navigables entourant l’entrée de la lave dans l’Océan Pacifique. Cette zone englobe «toutes les eaux sur 984 pieds (300 mètres) dans toutes les directions autour de l’entrée de la lave dans l’océan, entre midi le 28 mars 2017 et 8 heures du matin le 28 septembre 2017».
L’USGS recommande cette distance de sécurité minimale pour éviter les dangers liés à l’entrée de la lave dans l’océan, comme l’instabilité de la falaise, les projections de matériaux lors des explosions, les gaz toxiques et les effondrements potentiels du delta de lave.

C’est au vu de près de 30 années d’observations d’effondrements des deltas de lave dans les archives du HVO qu’un rayon de sécurité de 300 mètres a été décidé autour du point d’entrée de la lave dans l’océan. Les embarcations et les personnes ne sont pas admises dans cette zone, sauf autorisation de la Garde côtière du Port d’Honolulu.

De la même manière, une zone de sécurité avec des cordes et des balises pour la signaler au public a été installée sur le terrain autour de l’entrée de lave. Les visiteurs sont invités à ne pas y pénétrer. Les rangers sont accrédités pour distribuer des amendes aux contrevenants.
Sources: Garde côtière et journaux hawaïens.

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La décision des autorités hawaiiennes de limiter l’approche des bateaux à 300 mètres de l’entrée de lava dans l’océan fait des remous chez les voyagistes locaux. Ainsi, l’agence Hawaiian Lava Boat Tours a publié un communiqué indiquant que les nouvelles restrictions vont nuire à cette petite entreprise et sont susceptibles de la couler entièrement. En tant que tel, ses gérants espèrent contester la nouvelle réglementation et recueillir le soutien de sa clientèle. En conséquence, l’agence demande à ses clients qui ont apprécié ses prestations et se sont sentis en sécurité de rédiger un témoignage sur leur expérience auprès du sénateur démocrate de l’Etat d’Hawai’i, Kaiali’i Kahele : senkahele@capitol.hawaii.gov ou de téléphoner au 808-586-6760.

C’est bien connu, sécurité et Big Money n’ont jamais fait bon ménage !

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Even if some people I know don’t agree with them, access restrictions do exist on Kilauea volcano and visitors are asked to respect them, with the risk of being fined if they don’t. One of the restrictions concerns the land and water access to the lava entry at Kamokuna.

Reading the Hawaiian newspapers, we learn that the Coast Guard is establishing a temporary safety zone for the navigable waters surrounding the lava entry. This zone will encompass “all waters extending 984 feet (300 metres) in all directions around the entry of the lava flow into the ocean from noon on March 28th to 8 a.m. on September 28th”.

USGS experts recommend this distance as the minimum safe distance to avoid hazards which include the unstable sea cliff, volcanic shrapnel, toxic gasses and potential bench collapses.

Based on a review of nearly 30 years of delta collapse and ejecta distance observations in HVO records, a radius of 300 metres was determined as a reasonable minimum high hazard zone around a point of ocean entry. Entry of vessels or people into this zone is prohibited unless specifically authorized by the Coast Guard Captain of the Port Honolulu or his designated representative.

In the same way, a safety zone with ropes and beacons to signal it to the public has been set up on land around the entry. Visitors are asked not to get into this area. Rangers are mandated to give fines to people who do not respect the restriction measures.

Sources: Coast Guard and Hawaiian newspapers.

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The decision of the Hawaiian authorities to limit the approach of the boats to 300 meters from the lava entry in the ocean is triggering reactions among local tour operators. For example, the Hawaiian Lava Boat Tours agency has issued a statement saying the new restrictions will deeply affect this small business and are likely to sink it entirely. As such, its managers hope to question the new regulations and gain the support of its customers. As a result, the agency asks its clients who have appreciated its services and felt safe to write a testimonial about their experience to the Democratic Senator of the State of Hawai’i, Kaiali’i Kahele: senkahele@capitol.hawaii.gov  or call 808-586-6760.

Everybody knows that security and Big Money have never done a good job!

Source: U.S. Coast Guard.

Exemple de delta de lave (Photo: C. Grandpey)

 

Survol du Pacaya (Guatemala) avec un drone // Overflight of Pacaya Volcano (Guatemala) with a drone

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous verrez une vidéo intéressante qui montre un survol du sommet du Pacaya à l’aide d’un drone. La date du survol n’est pas mentionnée, mais l’activité volcanique correspond à celle décrite dans les derniers bulletins de l’INSIVUMEH : Episodes stromboliens à partir de plusieurs bouches actives dans le cratère Mackenney que l’on voit sur la vidéo.  Les projections atteignent une cinquantaine de mètres de hauteur. Il n’est pas impossible d’observer de temps à autre de petites coulées de lave d’une cinquantaine de mètres de longueur.

https://www.youtube.com/watch?v=OGlC6jRAOOc&app=desktop

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By clicking on the link below, you will see an interesting video that shows an overflight of Pacaya volcano with a drone. The date of the overflight is not mentioned but volcanic activity  corresponds with the one described in the latest INSIVUMEH reports: strombolian episodes from several active vents within the Mackenney Crater which can be seen on the video. Ejections rise about 50 metres above the crater and small lava flows can occasionally be observed.

https://www.youtube.com/watch?v=OGlC6jRAOOc&app=desktop

Photo: C. Grandpey

Fin de mission pour le satellite Earth Observing-1 // Earth Observing-1’s mission comes to an end

Lorsqu’une éruption se produit quelque part dans le monde, les images satellitaires sont très précieuses pour observer et analyser la situation. L’un des satellites les plus célèbres pour effectuer de telles missions est Earth Observing-1 (EO-1) de la NASA. À l’origine, la mission du satellite devait durer un an seulement. Il a non seulement répondu à cette attente, mais est resté opérationnel pendant 16 autres années. Malheureusement, EO-1 est arrivé à la limite de ses forces, faute de carburant et, à la fin du mois de mars, on n’entendra plus parler de lui. Le satellite sortira doucement de son orbite et ira finir ses jours en boule de feu dans l’atmosphère terrestre.
EO-1 a débuté en 2000 dans le cadre du programme New Millennium de la NASA. Son objectif principal était de tester l’Advanced Land Imager, l’ancêtre des instruments d’imagerie des missions Landsat. Toutefois, il avait également à son bord le successeur probable de cette technologie: Hyperion, un imageur hyperspectral qui dispose de plus de 220 bandes spectrales. Quand il y a eu une fuite de méthane à Aliso Canyon, Hyperion a pu l’observer dans l’atmosphère.
La caractéristique la plus révolutionnaire d’EO-1 était l’expérience scientifique autonome qui a permis à l’ordinateur embarqué à bord d’EO-1 de décider quelles images prendre et à quel moment, ce qui représentait un bond en avant en termes d’autonomie spatiale. De plus, EO-1 faisait partie d’un Sensor Web, autrement dit un réseau de satellites interconnectés capables de déléguer des cibles et de s’alerter les uns les autres lorsque leurs systèmes détectent quelque chose d’intéressant, comme les éruptions volcaniques.
Ainsi, lorsque l’Erta Ale (Éthiopie) est entré en éruption en janvier 2017, les volcanologues espéraient qu’un satellite de la NASA pourrait observer l’événement et prendre des photos. Il s’est avéré qu’un satellite avait pris de l’avance et avait déjà commencé à observer le volcan, grâce à un programme d’intelligence artificielle à son bord. Le satellite en question était EO-1 qui avait effectué ce travail parfaitement! Grâce au satellite, les scientifiques ont pu observer l’éruption au bon moment, pendant sa première phase. Cela n’aurait pas été possible sans le Sensor Web. À la fin du mois de janvier, l’un des satellites du réseau avait détecté des changements dans le comportement du lac de lave de l’Erta Ale et avait alerté le satellite EO-1 pour qu’il prenne des photos du volcan. Grâce à la très bonne réactivité du EO-1, les chercheurs de la NASA ont déclaré qu’ils pouvaient maintenant observer une à une les images de l’Erta Ale pour étudier les modifications intervenues dans l’émission de lave avec le temps.
L’Erta Ale n’est pas le seul volcan épié par le satellite EO-1 pendant les dix années. Des chercheurs de la NASA ont utilisé l’intelligence artificielle à son bord pour étudier l’éruption du Puyehue-Cordon Caulle au Chili en 2011 et l’éruption islandaise de l’Eyjafjallajökull en 2010. Le logiciel ne se limite pas à l’observation de l’activité volcanique ; il a également donné des informations sur les inondations en Thaïlande en 2011.
Bien que l’EO-1 et son programme d’intelligence artificielle se dirigent vers une retraite bien méritée, les prochaines recherches mettront l’accent sur la poursuite de l’autonomie satellitaire.
Sources: Wired & Live Science.

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When an eruption occurs around the world, satellite images are very precious to observe and analyse the situation. One of the most famous satellites to perform such missions is NASA’s Earth Observing-1. Originally, thesatellite’s mission was supposed to last just a year. It did that, and then survived 16 more. But EO-1 is finally out of fuel, and at the end of the month the craft’s operating team will close up shop. Already out of fuel, EO-1 itself will continue to slowly shuffle off its orbital coil until it burns up in Earth’s atmosphere.

EO-1 got its start in 2000 as part of NASA’s New Millennium program. Its primary objective was to test the Advanced Land Imager, the forebear of instruments now on Earth-observing Landsat missions. But it also carries that technology’s likely replacement: Hyperion, a hyperspectral imager that sees over 220 spectral bands. When there was a methane leak in Aliso Canyon, Hyperion could see it in the atmosphere.

EO-1’s most revolutionary feature was the autonomous science experiment, which let EO-1’s onboard computer decide what images to take and when, a big leap forward in terms of spacecraft autonomy. Plus, EO-1 was part of a Sensor Web of interlinked satellites that can delegate targets or alert one another when their systems detected something of interest, like volcanic eruptions.

When Erta Ale in Ethiopia erupted in January, volcanologists hoped a NASA satellite would be able to train its eyes on the explosive event and capture photos. It turned out that a satellite was already a few steps ahead and had already begun observing the volcano, thanks to an artificial intelligence program on board. EO-1 had done the job perfectly! Thanks to the satellite, scientists caught this event at the perfect time, during an early, developing phase of the eruption. This would not have happened without the Volcano Sensor Web. In late January, one of the satellites in the network detected changes in Erta Ale’s lava lake, and pinged the EO-1 satellite to capture images of the volcano. Thanks to the EO-1 satellite’s quick response to the activity, NASA researchers said they now can review images of Erta Ale to study how the discharge of lava changes over time.

Erta Ale was not the only volcano on EO-1’s radar during the satellite’s more-than-a-decade-long run. NASA researchers used the ASE on board EO-1 to study the eruption of Chile’s Puyehue-Cordon Caulle volcano in 2011, and the Icelandic eruption of Eyjafjallajökull in 2010. The software was not limited to covering volcanic activity, however, and also helped monitor severe flooding in Thailand in 2011.

Though EO-1 and its AI program are headed for retirement, future research will continue the pursuit of satellite autonomy.

Sources: Wired & Live Science.

 L’intelligence artificielle à bord du satellite EO-1 a permis une bonne observation de la dernière éruption de l’Erta Ale. (Crédit photo: NASA)