Fuego (Guatemala): Intensification de l’activité // Increase in activity

drapeau-francaisDans un bulletin spécial émis le 25 février 2017, l’INSIVUMEH indique que l’activité du Fuego se poursuit de manière intense avec des explosions modérées mais constantes qui génèrent des panaches de cendre jusqu’à 5 km d’altitude. Des retombées de cendre sont signalées dans les zones sous le vent près d’Alotenango et de San Vicente Pacaya.
Les explosions éjectent des matériaux incandescents jusqu’à 300 mètres de hauteur et jusqu’à 500 mètres du cratère.
L’activité actuelle alimente deux coulées de lave. L’une se dirige vers la ravine Santa Teresa et l’autre vers la ravine Las Lajas.
Comme il existe un risque de coulées pyroclastiques, l’INSIVUMEH déconseille fortement de rester dans ou près des principales vallées
À 09h45 (TU) le 25 février, le VAAC de Washington indiquait que les images satellites montraient un nuage de cendre de 5.8 km d’altitude s’étirant sur 130 km au NE du sommet, et un autre de 1,5 km de hauteur s’étirant sur 139 km vers le SSO.

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drapeau-anglaisIn a special bulletin released on February 25th 2017, INSIVUMEH indicates that activity at Fuego volcano continues with constant moderate explosions ejecting ash plumes up to 5 km a.s.l. Ashfall has been reported in downwind areas near Alotenango and San Vicente Pacaya.

Explosions eject incandescent material as high as 300 metres and as far as 500 metres from the crater.

The current activity is feeding two lava flows. One is travelling towards the Santa Teresa drainage and the second towards Las Lajas drainage.

As there is a risk of pyroclastic flows, INSIVUMEH indicates it is not advised to stay in or near the main canyons

At 09:45 UTC on February 25th, the Washington VAAC reported satellite imagery showed one volcanic ash cloud up to 5.8 km a.s.l., extending 130 km NE of the summit, and another 1.5 km high extending 139 km to the SSW.

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Evolution de l’activité sismique (Source: INSIVUMEH)

Alaska: La fonte du glacier Eklutna pourrait menacer Anchorage // The melting of Eklutna Glacier might threaten Anchorage

drapeau-francaisLe recul des glaciers sous l’effet du réchauffement climatique posera inévitablement des problèmes dans certaines parties du monde. Dans les Andes et l’Himalaya, la disparition des glaciers menace déjà l’approvisionnement en eau potable et en énergie hydroélectrique. Ainsi, au Pérou, deux millions de personnes dépendent des glaciers qui ont perdu au moins 34% de leur masse au cours des 40 dernières années. Lima, la capitale avec ses 10 millions d’habitants, dépend des glaciers pour son approvisionnement en eau. On peut facilement imaginer ce qui arriverait s’ils disparaissaient.
La situation est également inquiétante en Alaska où Anchorage (300 000 habitants) dépend principalement du glacier Eklutna pour son approvisionnement en eau et électricité. Au vu des derniers relevés sur le terrain, on peut affirmer que la population actuelle n’est pas menacée, mais les générations futures seront probablement confrontées à de véritables problèmes.
Une nouvelle étude publiée dans le Journal of Glaciology a quantifié la vitesse à laquelle le glacier Eklutna est en train de perdre sa masse de glace. Entre 1957 et 2010, cette perte a été en moyenne de 5% par an. Entre 2010 et 2015, elle a atteint 7%. Au cours de certaines années chaudes, comme 2013 et 2015, la perte était de 13%.
À long terme, le glacier Eklutna, qui présente une longueur de plus de 10 km et une superficie d’environ 30 kilomètres carrés, fondra, à l’exception d’un moignon et de petits glaciers de cirque à haute altitude. Le temps que cela prendra dépendra du climat. Selon l’étude, si le climat reste le même que celui de 2008 à 2015, la disparition presque complète du glacier se produira vraisemblablement dans environ 100 ans. Si le réchauffement s’accélère, ce laps de temps sera beaucoup plus court, et le glacier pourrait disparaître en une cinquantaine d’années.
En 2016, l’Eklutna fournissait 86% de l’eau gérée par l’Anchorage Water and Wastewater Utility, le Service des Eaux de la ville. Un volume d’eau 10 fois supérieur en provenance du glacier a également fait tourner les turbines de la centrale hydroélectrique exploitée par les fournisseurs d’électricité locaux.
Anchorage n’est pas encore dans la situation préoccupante des villes et des villages des Andes et de l’Himalaya. Le climat y est relativement frais et humide ; la population n’est pas aussi importante et ne consomme pas autant d’eau et d’énergie que des villes comme Lima. À court et à moyen terme, le glacier Eklutna sera encore là pour fournir suffisamment d’eau, même si sa masse diminue. En revanche, le long terme risque d’être plus problématique.

Source: Alaska Dispatch News.

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drapeau-anglaisThe retreat of the glaciers because of climate change will inevitably pose problems in some parts of the world. In the Andes and the Himalayas, the disappearance of the glaciers is threatening drinking-water supplies and hydroelectric power. In Peru, two million people depend on the glaciers which have retreated at least 34% in the last 40 years. Lima, the capital (pop. 10 million) depends on the glaciers for its water supply. One can easily imagine what would happen if they disappeared.

Thee situation is equally worrying in Alaska where Anchorage, the main town (pop. 300,000) depends mainly on the Eklutna Glacier for its water supply. The latest observations indicate that the current population is not threatened, but the future generations might have to face real problems.

A new study published in the Journal of Glaciology has quantified the rate at which Eklutna Glacier is losing its icy mass. Between 1957 and 2010, this loss averaged 5 % a year. Between 2010 and 2015, that rate bumped up to 7 %. And in certain hot years, like 2013 and 2015, the rate was 13 %.

In the long term, Eklutna Glacier, which is more than 10 km long and about 30 square kilometres in area, will melt away, except for a remnant and small high-elevation cirque glaciers. How long that will take depends on climate. According to the study, if the climate remains the same as that from 2008 to 2015, the glacier’s near-complete disappearance will likely happen in about 100 years. If the climate warms even more, however, the timeline will be much shorter, perhaps in half as much time.

In 2016, Eklutna water made up 86 % of the water produced for Anchorage Water and Wastewater Utility. In 2016, about 10 times as much of Eklunta’s water went to Eklutna hydroelectric plant operated by local power utilities.

Anchorage is not yet in the position of the cities and villages of the Andes and the Himalayas. It has a relatively cool and moist climate, and the population is not as large and resource-draining as that of cities like Lima. For the near and medium term, the Eklutna Glacier will be present and providing sufficient water, with shrinking mass swelling the supply. In the long term, problems are likely to appear.

Source : Alaska Dispatch News.

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Bon nombre de glaciers en Alaska ont tellement reculé que seuls des lambeaux restent accrochés à la montagne. (Photo: C. Grandpey)

La malchance s’attarde sur les Abruzzes // Bad luck lingers on the Abruzzo

drapeau-francaisLe centre de l’Italie se remet très lentement des violents séismes qui ont frappé la région en août 2016 et janvier 2017. Près de 12 000 personnes sont toujours à la rue. Les secousses sismiques ont été suivies d’abondantes chutes de neige avec une couche atteignant parfois 2 mètres d’épaisseur, ce qui a provoqué une avalanche meurtrière. Après le froid et la neige, les températures sont remontées (trop) rapidement, ce qui a entraîné une fonte rapide de la neige et l’infiltration de masses d’eau dans le sol fragilisé par les tremblements de terre.
Une conséquence de tous ces événements est un lent glissement de terrain qui a ouvert une longue et profonde fracture dans une colline des Abruzzes où s’accroche le hameau de Ponzano. Le village, qui abrite environ 200 personnes, est terriblement menacé. Plusieurs bâtiments se sont déjà effondrés ou ont subi de graves dégâts sous la pression du glissement qui se déplace à raison d’environ un mètre par jour. On craint que toutes les structures du village s’effondrent.
35 maisons et 120 personnes ont été évacuées depuis le 12 février, jour où le glissement de terrain a été détecté pour la première fois. Certains habitants ont dû fuir en quelques minutes.
Des scientifiques du Conseil National de la Recherche (CNR) et de l’Agence de Protection Civile ont déclaré qu’il s’agissait d’un paléo-glissement causé par l’effet combiné des différents séismes et des abondantes chutes de neige dans la région. La situation se fait de plus en plus dramatique chaque jour et rien ne peut actuellement être fait pour l’arrêter.
Les scientifiques ont installé des capteurs dans le village pour suivre l’évolution de la situation, tandis que les pompiers sont sur place pour aider les villageois récupérer leurs biens de leurs maisons abandonnées.
La région des Abruzzes est toujours en état d’urgence, mesure mise en place après la série de séismes de l’année dernière et prolongée en raison de nouvelles secousses aggravées par les très mauvaises conditions météorologiques.
Voici une vidéo qui montre l’ampleur des dégâts à Ponzano:
https://youtu.be/f-mPjTVtdOM

Sources : Presse italienne & The Watchers.

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drapeau-anglaisCentral Italy is recovering very slowly from the severe earthquakes that hit the region in August 2016 and January 2017, and nearly 12,000 people are still without a house. The quakes were followed by heavy snowfall with accumulations of 2 metres and a deadly avalanche. After the snow, temperatures suddenly got higher, which caused the snow to melt rapidly and led to masses of water in the soil that had been made fragile by the earthquakes.

A consequence of all these events is a slow-moving landslide which is currently slicing in half a hill in the hamlet of Ponzano (Abruzzo). The village, home to around 200 people, is at risk. Several buildings have already collapsed or sustained severe damage as a result of the landslide, which is moving at a rate of about one metre per day, but all of them are probably destined to collapse.

35 homes and a total of 120 people have been evacuated since February 12th when the landslide was first detected. Some residents had to evacuate within minutes.

Experts from the National Research Council (CNR)and Civil Protection Agency have said that this is a paleo-landslide, caused by the combined effect of various earthquakes in the area and heavy snowfall. The situation is growing more dramatic every day and nothing can currently be done to stop it.

The experts have set up monitors in the village to track the movement, while firefighters are in place to help villagers recover belongings from their abandoned homes.

The region of Abruzzo is still under a regional state of emergency, put in place after last year’s series of earthquakes and extended due to further earthquakes, combined with extreme bad weather.

Here is a video that shows the extent of the damage in Ponzano :

https://youtu.be/f-mPjTVtdOM