Cumbre Vieja (La Palma) : dernières nouvelles // Latest news

11 heures : Un séisme de magnitude M 5,0 a secoué La Palma ce matin à 8h35. Comme souvent, l’épicentre se situait à Villa de Mazo, à une profondeur de 35 kilomètres. C’est l’événement le plus puissant des dix derniers jours, et il dépasse les trois événements de M 4,8 enregistrés la semaine dernière..

Selon Pevolca, la qualité de l’air est « très défavorable » en raison de l’augmentation des concentrations de SO2 à Tazacorte, Los Llanos de Aridane et El Paso. Il est donc à nouveau recommandé à la population d’éviter les activités de plein air et d’utiliser des masques FFP2.

Rappelons qu’une nouvelle source d’émission s’est ouverte le 28 novembre sur le versant nord-est du Cumbre Vieja, avec fontaines et coulées de lave.

Sources: IGN, Pevolca.

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18 heures : Selon Pevolca, l’activité effusive a diminué dans le centre éruptif situé sur le flanc nord-ouest du cône principal, même si l’alimentation du champ de lave continue Le débit des autres centres d’émission a considérablement diminué.
La nouvelle fissure a une orientation est-ouest. Elle laisse échapper une coulée de lave dont l’une des branches avance lentement sur d’anciennes coulées. Une autre branche déborde au nord et pourrait affecter La Laguna.

Ce soir, Pevolca indique que le nouveau centre d’émission qui est apparu le 28 novembre a déjà construit un petit cône attaché au cône principal. La lave qui s’en échappe se trouvait ce lundi à 1,5 kilomètre de la ville de La Laguna, mais sa progression a ralenti. Il n’est pas sûr que cette coulée soit suffisamment alimentée pour aller beaucoup plus loin.
La superficie touchée par la lave est estimée à environ 1 115 hectares. Le delta de lave sud reste à environ 43,46 hectares et le nord à 5,05 hectares.

Une vidéo diffusée par INVOLCAN montre l’avancée rapide de la lave émise cce lundi. Sa vitesse atteint un mètre par seconde.

Les dernières données Copernicus en date du 28 novembre 2021 indiquent que la lave a couvert un total de 1 147,7 hectares depuis le début de l’éruption le 19 septembre et a endommagé ou détruit 2 748 structures. Au cours des dernières 84 heures la lave a recouvert 53 hectares supplémentaires et détruit 53 autres bâtiments.

22h30 : Ce soir, l’activité s’est déplacée du cratère principal au cratère seconsdaire, avec l’émission d’importantes quantités de lave, comme son peut le voir sur cette vidéo:

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11:00 am : An earthquake with amagnitude M 5.0 shook La Palma this morning at 8:35 am. As often, the epicenter was located at Villa de Mazo, at a depth of 35 kilometers. This is the most powerful event of the last ten days, and it exceeds the three M 4.8 events recorded last week.
According to Pevolca, the air quality is « very unfavorable » due to the increase in SO2 concentrations in Tazacorte, Los Llanos de Aridane and El Paso. It is therefore again recommended that the population avoid outdoor activities and use FFP2 masks.
A new source of emission opened on November 28th on the northeast slope of Cumbre Vieja, with lava fountains and lava flows.
Sources: IGN, Pevolca.

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6:00 p.m : According to Pevolca, effusive activity has decreased in the eruptive center located on the northwest flank of the main cone, although the supply of the lava field continues The flow of other emission centers has decreased considerably.
The new fissure has an east-west orientation. It emits a lava flow, one of the branches of which advances slowly over ancient flows. Another branch overflows to the north and could affect La Laguna.

Tonight, Pevolca indicates that the new emission center that appeared on November 28th has already built a small cone attached to the main one. The escaping lava was on Monday 1.5 kilometers from the city of La Laguna, but its progress slowed. It is not certain that this flow is sufficiently fed to go much further.
The affected area is estimated at around 1,115 hectares. The southern lava delta remains at approximately 43.46 hectares and the north delta at 5.05 hectares.

A video (see above) released by INVOLCAN shows the rapid advance of the lava emitted this Monday. Its speed reaches one meter per second.

The latest Copernicus data (November 28th, 2021) indicates that lava has covered a total of 1,147.7 hectares since the eruption began on September 19th, and damaged or destroyed 2,748 structures. In the past 84 hours lava has covered an additional 53 hectares and destroyed 53 other buildings.

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10:30 pm : Tonight, activity has moved from the main crater to the secondary crater with the emission of huge quantities of lava, as can be seen in the video above.

Capture écran webcam le 28 novembre 2021

Nouvelles de Sicile

Le sauvetage d’un randonneur qui savait chuté dans un ravin (canelone) du côté de la Schiena dell’Asino, sur le versant sud de l’Etna, à 2246 m d’altitude, s’est terminée par un drame en fin d’après-midi le 28 novembre 2021. Les opérations de secours pour remonter l’homme qui souffrait probablement d’une fracture de la jambe avaient été rendues délicates par la neige, de fortes rafales de vent glacial, du brouillard et des températures en dessous de zéro. Pour une raison non encore précisée, un membre du Secours alpin et spéléologique sicilien (Sass) est décédé au cours de l’opération de sauvetage. Mort pour éviter la mort des autres. Bien triste nouvelle.

Par ailleurs, on observe une hausse de la sismicité en mer, dans l’ouest de la Sicile. Un séisme de M 2,5 a été enregistré dans le détroit de Messine le 29 novembre 2021 6h06 à une profondeur de 6 kilomètres. D’autres secousses ont été enregistrées ce matin dans les îles Éoliennes,avec des événements compris entre M 2,7 et M 3,2, à des profondeurs comprises entre 38 et 78 kilomètres.
Le 28 novembre un séisme de M 4,3 a été enregistré dans le secteur d’Alicudi. Trois autres secousses étaient trop faibles pour être ressenties par la population. Une quatrième avait une magnitude de M 3,8 à 34 km de profondeur.

Sources: La Sicilia, INGV.

Photo: C. Grandpey

Hausse du niveau des océans : évacuations et migrations en vue // Sea level rise : evacuations and migrations in sight

En raison du réchauffement climatique et de la fonte des glaciers, le niveau de la mer monte partout dans le monde. Certaines localités côtières ou insulaires devront aller vivre ailleurs si elles ne veulent pas voir leurs maisons envahies par l’eau.
C’est ce qui se passe à Fairnbourne, un village du Pays de Galles. En 2014, les autorités ont décidé que c’était localité côtière du Royaume-Uni qui présentait le plus grand risque d’inondation en raison du changement climatique.
Prévoyant une accélération de la hausse du niveau de la mer et des tempêtes plus fréquentes et plus extrêmes à cause du réchauffement climatique, le gouvernement a déclaré qu’il ne pourrait protéger le village que pendant 40 ans contre les éléments. Il a également déclaré que d’ici 2054, vivre à Fairbourne ne présenterait plus une sécurité suffisante.
Les autorités ont donc travaillé avec les villageois sur un processus dit de «réalignement géré». Cela signifie essentiellement éloigner la population et abandonner le village à la mer.
Du jour au lendemain, les prix des maisons à Fairbourne ont dégringolé. Les habitants ont été surnommés les premiers «réfugiés climatiques» du Royaume-Uni. Beaucoup ont été choqués par les gros titres de la presse nationale qui déclarait que tout le village serait «déclassé». Sept ans plus tard, la plupart des questions sur leur avenir restent sans réponse.
Personne à Fairnbourne ne veut quitter les 450 maisons du village. Alors que beaucoup sont des retraités, il y a aussi des familles avec de jeunes enfants. Les habitants parlent fièrement de leur communauté très unie. Et bien que le centre du village ne se compose que d’une épicerie, d’un fish and chips et de quelques restaurants, les habitants disent que la plage de galets et le petit train à vapeur attirent les touristes en été.
Natural Resources Wales, un organisme parrainé par le gouvernement et responsable des protections contre la mer à Fairbourne, a déclaré que le village est particulièrement vulnérable car il est menacé par de forts risques d’inondation. Construit dans les années 1850 sur un ancien marais salant, Fairbourne se trouve sous le niveau de la mer à marée haute. Lors des tempêtes, le niveau de la marée est à plus de 1,5 mètre au-dessus du niveau du village.
Les scientifiques expliquent que le niveau de la mer au Royaume-Uni a augmenté d’environ 10 centimètres au cours du siècle dernier. En fonction des émissions de gaz à effet de serre et des mesures prises par les gouvernements, il est prévu une augmentation de 70 centimètres à 1 mètre d’ici 2100.
Fairbourne est également à l’embouchure d’un estuaire, avec des risques supplémentaires de crues soudaines de la rivière qui coule derrière le village. Les autorités ont dépensé des millions de livres pour renforcer une digue et près de 3 kilomètres de protections contre les marées.
Bien qu’il existe des risques d’inondation dans de nombreux autres villages le long de la côte galloise, les décisions sur les zones à protéger se résument en fin de compte au coût. Les autorités font remarquer que dans le cas de Fairbourne, le coût de l’entretien des protections contre les inondations sera bientôt plus élevé que la valeur de ce qu’elles protègent.
Les effets du changement climatique sont une réalité à Fairbourne. C’est peut-être le premier village côtier gallois à être désigné non viable en raison du réchauffement climatique, mais ce ne sera certainement pas le seul.
À travers le Royaume-Uni, un demi-million de propriétés sont menacées d’inondations côtières, et ce chiffre passera à 1,5 million d’ici la fin des années 2080, selon le Climate Change Committee, un organisme consultatif indépendant créé en vertu des lois sur le changement climatique.
On savait que, quelles que fussent les conclusions la COP 26, le niveau de la mer continuerait de monter au Royaume-Uni et ailleurs dans le monde. C’est une chose à laquelle les populations côtières doivent absolument se préparer. Le problème n’est pas abordé avec l’urgence ou l’ouverture qu’il mérite par la plupart des gouvernements.
À Fairbourne, le conflit permanent entre les villageois et les autorités montre à quel point le problème existe. Les habitants ont le sentiment d’avoir été injustement désignés et ne sont pas convaincus que l’on sache exactement avec quelle rapidité le niveau de la mer montera et menacera leurs maisons. Quand et comment l’évacuation aura-t-elle lieu ? Seront-ils indemnisés et si oui de combien ? Personne ne semble avoir la réponse à ces questions.
Source : Presse internationale.

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Because of global warming and glacier melting, sea level is rising around the world. Some coastal or island communities will have to go and live elsewhere if they do not want to have their houses invaded by the water.

This is what is happening in Fairnbourne, a village of Wales. In 2014 authorities identified it as the first coastal community in the U.K. to be at high risk of flooding due to climate change.

Predicting faster sea level rises and more frequent and extreme storms due to global warming, the government said it could only afford to keep defending the village for another 40 years. Officials said that by 2054, it would no longer by safe or sustainable to live in Fairbourne.

Authorities therefore have been working with villagers on the process of so-called “managed realignment.” This essentially means moving them away and abandoning the village to the encroaching sea.

Overnight, house prices in Fairbourne nosedived. Residents were dubbed the U.K.’s first “climate refugees.” Many were left shocked and angry by national headlines declaring their whole village would be “decommissioned.” Seven years on, most of their questions about their future remain unanswered.

No one in Fairnbourne wants to leave the 450 houses of the village. While many are retirees, there are also young families raising a next generation. Locals speak proudly of their tight-knit community. And although the village center only consists of a grocer’s, a fish and chip shop and a couple of restaurants, residents say the pebbly beach and a small steam train draw bustling crowds in the summer.

Natural Resources Wales, the government-sponsored organization responsible for the sea defenses in Fairbourne, said the village is particularly vulnerable because it faces multiple flooding risks. Built in the 1850s on a low-lying saltmarsh, Fairbourne already lies beneath sea level at high spring tide. During storms, the tidal level is more than 1.5 meters above the level of the village.

Scientists say U.K. sea levels have risen about 10 centimeters in the past century. Depending on greenhouse gas emissions and actions that governments take, the predicted rise is 70 centimeters to 1 meter by 2100.

Fairbourne is also at the mouth of an estuary, with additional risks of flash floods from the river running behind it. Officials have spent millions of pounds in strengthening a sea wall and almost 3 kilometres of tidal defenses.

While there are flood risks in many other villages along the Welsh coast, decisions on which areas to protect ultimately boil down to cost. Officials say that in the case of Fairbourne, the cost of maintaining flood defenses will become higher than the value of what they are protecting.

The effects of climate change are a reality here. While Fairbourne may be the first Welsh coastal village to be designated unviable due to climate change, it certainly won’t be the only one.

Across the U.K., half a million properties are at risk of coastal flooding, and that risk figure will jump to 1.5 million by the end of the 2080s, according to the Climate Change Committee, an independent advisory body set up under climate change laws.

Whatever happens at COP the sea level will continue to rise around the U.K. and elsewhere in the world. It is something coastal populations absolutely need to prepare for. The challenge for many governments is that the problem is not being confronted with the urgency or openness that it deserves.

In Fairbourne, a continuing standoff between villagers and officials underlines that challenge. Residents feel they have been unfairly singled out and are not convinced there is a clear timeframe on how quickly sea levels will rise enough to threaten their homes. When and how will evacuation take place? Will they be compensated, and if so how much should it be? There are no answers.

Source: International press.

Vue du village côtier de Fairbourne, en sursis climatique