Le « superbloom » dans la Plaine de Carrizo (Californie)

En ce moment, le « superbloom » en Californie fait la une des médias américains. Cette floraison exceptionnelle est l’occasion d’une explosion de couleurs qui fait se déplacer des foules de curieux. Le phénomène est dû cette année aux pluies très abondantes qui se sont déversées sur la Californie, mettant fin – au moins momentanément – à la sécheresse dans cet Etat.

Cette floraison exceptionnelle, des pavots en particulier, a été repérée depuis l’espace par les satellites. La NASA a diffusé une image montrant l’abondance de couleurs dans la Plaine de Carrizo, un lieu extraordinaire au nord-ouest de Los Angeles.

Source: NASA

« Superbloom » dans la Plaine de Carrizo en 2017 (Source: Wikipedia)

La Plaine de Carrizo est l’un des sites où l’on entre au cœur de la Faille de San Andreas. Cette balafre de l’écorce terrestre m’a toujours fasciné, car elle montre combien notre planète est vivante et combien l’homme est ridiculement petit devant les forces de la nature. La ville de San Francisco a été sérieusement secouée par les mouvements de la faille en 1906 et 1989 et, selon certains scientifiques, le Big One ne s’est pas encore produit !

J’ai eu l’occasion de visiter la région il y a quelques années et j’en garde un sacré souvenir. Lorsque la route plonge vers la plaine de Carrizo, on se rend parfaitement compte des tourments qu’a subi l’écorce terrestre. La plaine est enserrée entre les chaînes Caliente et Tremblor parcourues par de profondes ravines. Dés l’entrée du National Monument, des fractures dans le sol ne laissent aucun doute sur l’activité sismique dans ce secteur.

Après avoir longé le surprenant Soda Lake à la blancheur immaculée, la route remonte en direction de la Tremblor Range au pied de laquelle passe l’axe de la faille de San Andreas.

C’est ici que la faille trahit sa présence. Le lit d’un ruisseau, dans un terrain sans discontinuité, tourne brutalement à droite puis, quelques mètres plus loin, retrouve sa direction initiale. La descente dans le lit asséché du cours d’eau permet de marcher sur la faille de San Andreas !!

 

On marche également sur la faille à Point Reyes, plus au nord. Un parcours pédagogique ponctué de panneaux explicatifs décrit son comportement tandis que des poteaux bleus dessinent son tracé. Dans le Visitor Center, un sismographe confirme que la faille de San Andreas est en activité permanente, même si les microséismes ne sont pas ressentis par la population.

Photos : C. Grandpey

Nouvelles découvertes sur les volcans des Comores // New discoveries on Comoros volcanoes

Un jour de 2018, un visiteur de mon blog m’a contacté pour me demander ce qui se passait à Mayotte. Sa fille, médecin à l’hôpital, était inquiète car l’île était régulièrement secouée par des séismes qui provoquaient des crises d’angoisse chez les patients venus la consulter. En fait, l’île de Mayotte connaissait une crise sismique inédite qui a fait se poser beaucoup de questions au monde scientifique. Personne ne connaissait vraiment la cause des secousses. Ce n’est que plusieurs mois plus tard que le navire de recherche Marion Dufresne arriva enfin sur zone. Les scientifiques à bord se rendirent compte que la source de la sismicité se trouvait au fond de l’océan, à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Mayotte. Un énorme volcan sous-marin venait d’apparaître sur le plancher océanique, avec d’abondantes émissions de lave. La vidange de la chambre magmatique provoquant un affaissement de la caldeira, l’île de Mayotte basculait vers l’Est, accentuant l’angoisse au sein de la population.

En 2018, au moment de ces événements, on pensait que l’archipel des Comores, dont fait partie Mayotte, était d’origine volcanique, potentiellement liée à un point chaud. Or, cette hypothèse a été démentie par les récentes études sur la région. Elles ont permis d’acquérir de nouvelles données permettant de mieux caractériser la nature de la croûte océanique dans cette zone. Les mesures recueillies ont permis d’établir que le volcanisme des Comores n’est certainement pas lié à une activité de point chaud. Elles mettent en lumière la complexité de la croûte terrestre dans la zone, et notamment la présence d’une très ancienne croûte océanique, d’environ 170 millions d’années.

Les dernières données révèlent la présence d’un immense corridor volcanique s’étendant tout le long de l’archipel des Comores, jusqu’à Madagascar. Plus de 2 200 volcans sous-marins ont été identifiés sur une zone de 200 kilomètres de large et 600 kilomètres de long. Ces volcans semblent s’aligner au niveau de la jonction entre les plaques tectoniques Somalie et Lwandle. En plus du nouveau volcan, siège de la dernière éruption, les scientifiques pensent qu’il y a eu plusieurs épisodes volcaniques récents le long de ce corridor. En conséquence, l’archipel des Comores serait un haut lieu d’activité volcanique, ce qui n’avait pas été imaginé jusqu’à présent.

Comme à l’accoutumée, ces observations sont post-éruptives. Personne n’avait anticipé le réveil du volcan sous-marin à l’est de Mayotte. Les dernières découvertes permettront-elles de prévoir la prochaine éruption de ce volcan ? A voir !

Source : Futura Sciences.

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One day in 2018, a visitor to my blog contacted me to ask me what was happening in Mayotte. His daughter, a doctor at the hospital, was worried because the island was regularly shaken by earthquakes which caused anxiety among the patients who came to consult her. In fact, the island of Mayotte was experiencing an unprecedented seismic crisis which raised many questions in the scientific world. No one really knew what caused the tremors. It was only several months later that the research vessel Marion Dufresne finally arrived in the area. The scientists on board realized that the source of the seismicity was at the bottom of the ocean, about fifty kilometers east of Mayotte. A huge underwater volcano had just appeared on the ocean floor, with profuse lava emissions. The draining of the magma chamber was also causing a subsidence of the caldera, so that the island of Mayotte was tilting eastward, accentuating the anxiety within the population.
In 2018, at the time of these events, it was thought that the Comoros archipelago, of which Mayotte is a part, was of volcanic origin, potentially linked to a hot spot. However, this hypothesis has been contradicted by recent studies of the region. They have made it possible to acquire new data to better characterize the nature of the oceanic crust in this area. The measurements established that the volcanism of the Comoros was certainly not linked to hot spot activity. They highlighted the complexity of the earth’s crust in the area, and in particular the presence of a very old oceanic crust, around 170 million years old.
The latest data reveal the presence of a huge volcanic corridor extending all along the Comoros archipelago, as far as Madagascar. More than 2,200 submarine volcanoes have been identified over an area 200 kilometers wide and 600 kilometers long. These volcanoes appear to line up at the junction between the Somalia and Lwandle tectonic plates. In addition to the new volcano, the site of the last eruption, scientists believe there have been several recent volcanic episodes along this corridor. As a result, the Comoros archipelago is probably a focus of volcanic activity, which had not been imagined until now.
As usual, these observations are post-eruptive. No one had anticipated the awakening of the underwater volcano east of Mayotte. Will the latest discoveries help predict the next eruption of this volcano? Not so sure !
Source: Futura Sciences.

Carte montrant les volcans sous-marins le long de la limite entre les plaques Somalie et Lwandle, Geoscience Proceedings.

Le risque sismique à la Martinique

Les récentes images des séismes dévastateurs (plus de 50 000 victimes) de Turquie et de Syrie ont incité certaines régions de France métropolitaine et d’outre-mer exposées au risque sismique à se poser des questions. En France, l’aléa sismique est évalué de faible à fort selon les régions considérées.

En France métropolitaine, la sismicité est principalement due au processus de collision continentale entre la plaque eurasienne et la plaque africaine. Les derniers gros séismes datent de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème siècle, avec notamment celui de Provence en 1909, d’une magnitude de M 6,2, qui a fait 46 morts et 250 blessés et causé des dommages économiques estimés à 700 millions d’euros. Le 19 août 1967, le séisme d’Arette (Pyrénées-Atlantiques), d’une magnitude de M 5,8, a tué une personne et blessé 12 autres. 80 % du village ont été détruits.

Aux Antilles, la sismicité correspond à la subduction de la plaque américaine sous la plaque caraïbe. Le dernier puissant séisme (M 7,4) à la Martinique a eu lieu le 29 novembre 2007. L’hypocentre a été localisé à 143 kilomètres de profondeur, avec un épicentre au Nord-Ouest de Saint-Pierre.

Quand les très fortes secousses ont secoué la Turquie et la Syrie, on a attiré l’attention sur le manque de constructions parasismiques dans les régions qui bordent la faille anatolienne. A la Martinique, les experts du BTP estiment que près de 1800 logements conformes aux normes parasismiques sortent de terre chaque année.

Le doute concerne les constructions d’avant les années 2000. Dans le centre de Fort-de-France, par exemple, toute une série de constructions datent du siècle dernier, avec des structures qui ne sauraient offrir de résistance en cas de séisme.

Selon les experts, le plus urgent à la Martinique est de renforcer l’existant. Les autorités ont d’ailleurs classé le bâti en 4 catégories selon le degré de vulnérabilité aux séismes. La catégorie IV concerne les bâtiments qui doivent continuer de fonctionner en cas de catastrophe (écoles, casernes, hôpitaux, Préfecture…)

Les travaux de renforcement ont débuté. Le Plan Séisme 3, d’ici à 2027, prévoit 350 millions d’euros pour des interventions dans 90 écoles, du primaire au lycée.

Si le parasismique est une réalité depuis les années 2010 pour les nouvelles constructions, un vaste programme de renforcement est également en cours pour les logements plus anciens. Plus largement, les experts estiment qu’une enveloppe de 2,5 à 3 milliards d’euros serait nécessaire pour sécuriser l’ensemble du bâti martiniquais.

Source : Bureau Central Sismologique Français, Martinique la 1ère.

Certains quartiers de Fort-de-France sont exposés au risque sismique et aux glissements de terrain qui peuvent être déclenchés par les secousses (Photo: C. Grandpey)

Retour sur le séisme en Turquie // Back to the earthquake in Turkey

L’événement n’est plus évoqué dans l’actualité, du moins en France, mais le bilan des séismes qui ont frappé la Turquie et la Syrie le 6 février 2023 dépassait les 50 000 morts le 24 février. L’Autorité turque de gestion des catastrophes a déclaré que le nombre de morts en Turquie s’élevait à 44 218. Avec le dernier bilan syrien de 5 914 morts, le bilan global dans les deux pays dépasse 50 000 morts.

La première secousse avait une magnitude de M 7,8. Avec un hypocentre à une dizaine de kilomètres seulement, elle a affecté une centaine de kilomètres de ligne de faille, causant de graves dégâts aux bâtiments situés à proximité de la faille. Cependant, ce n’est pas seulement la puissance du séisme qui a généré la catastrophe.
– L’événement s’est produit aux premières heures du matin, alors que les gens étaient à l’intérieur et dormaient.
– La fragilité des bâtiments a également joué un rôle important. La résistance des infrastructures aux séismes est malheureusement inégale dans le sud de la Turquie et en particulier en Syrie et seule une réaction rapide des secours permet de sauver des vies. Les 24 heures qui suivent l’événement sont cruciales pour retrouver des survivants. Après 48 heures, l’espoir de trouver des survivants diminue énormément.
– La région n’avait pas été impactée par un séisme majeur depuis plus de 200 ans, donc le niveau de préparation et d’anticipation était forcément moindre que pour une région plus habituée à faire face à de telles secousses.
La Turquie est l’une des régions les plus exposées aux séismes dans le monde. Elle se situe à la frontière entre plusieurs plaques tectoniques qui bougent les unes contre les autres. Comme je l’ai expliqué dans une note précédente, en Turquie la plaque arabe se déplace vers le nord et vient frottes contre la plaque anatolienne. Ce frottement des plaques a été responsable de séismes destructeurs dans le passé. Le 13 août 1822, on a enregistré un tremblement de terre de M 7,4, dont l’intensité était toutefois inférieure au dernier événement de M 7,8. Malgré tout, le séisme du 19ème siècle a causé d’importants dégâts dans les villes de la région, avec 7 000 décès enregistrés dans la seule ville d’Alep. Les répliques se sont poursuivies pendant près d’un an.

Les autorités turques ont prévu une reconstruction en urgence de la zone sinistrée, mais des mesures parasismiques efficaces seront-elles mises en oeuvre? Il le faudrait, sinon un nouveau drame se produira lorsque la terre tremblera à nouveau dans la région.

On mesure les séismes sur l’échelle de magnitude de moment (Mw)* qui a remplacé l’échelle de Richter plus connue, mais considérée comme obsolète et moins précise. Cependant, l’échelle de Richter est encore couramment utilisée pour indiquer l’ampleur d’un événement sismique.
Un tremblement de terre de M 2,5 ou moins ne peut généralement pas être ressenti, mais peut être détecté par des instruments. Des tremblements de terre jusqu’à M 5,0 sont ressentis et causent des dégâts mineurs. Le tremblement de terre turc à M 7,8 est classé comme majeur et provoque généralement de graves dégâts. Un événement supérieur à M 8,0 cause des dommages catastrophiques et peut totalement détruire les communautés en son centre.
Le 26 décembre 2004, un tremblement de terre de magnitude M 9,1 a frappé au large des côtes de l’Indonésie, déclenchant un tsunami qui a balayé des communautés entières autour de l’océan Indien. Il a tué environ 228 000 personnes.
Un autre séisme, au large des côtes du Japon en 2011, avec une magnitude de M 9.0, a causé des dégâts considérables sur terre et un tsunami. L’événement a provoqué un accident majeur à la centrale nucléaire de Fukushima le long de la côte.
Le plus puissant séisme de l’histoire, avec une magnitude de M 9,5, a été enregistré au Chili en 1960.
Source : La BBC.

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Dernière minute : Un séisme de magnitude M 5,6 a secoué le sud de la Turquie le 27 février 2023, trois semaines après ceux qui ont dévasté la région. Le dernier tremblement de terre a provoqué l’effondrement d’une vingtaine de bâtiments et tué au moins une personne. Plus de 100 personnes ont également été blessées. L’épicentre du séisme a été localisé dans la ville de Yesilyurt, dans la province de Malatya. Les équipes de secours ont fouillé les décombres de deux bâtiments déjà endommagés qui se sont écroulés sur des voitures en stationnement. Il n’est pas dit s’il y a des victimes.
La Malatya fait partie des 11 provinces turques touchées par le séisme de M 7,8 qui a dévasté des parties du sud de la Turquie et du nord de la Syrie le 6 février 2023.
Source : médias d’information internationaux.

* L’échelle de magnitude de moment est une des échelles logarithmiques qui mesurent la magnitude d’un séisme. Centrée sur les basses fréquences des ondes sismiques, elle quantifie précisément l’énergie émise par le séisme. Elle ne présente pas de saturation pour les plus grands événements, dont la magnitude peut être sous-évaluée par d’autres échelles, faussant ainsi les dispositifs d’alerte rapide essentiels pour la protection des populations. Pour cette raison, il est maintenant d’usage pour les sismologues d’utiliser cette échelle de magnitude de moment, de préférence à l’échelle de Richter ou aux autres magnitudes du même type.

La magnitude de moment, notée Mw, est un nombre sans dimension défini par :

Mw = 2/3 (log10 M0 – 9,1) où M0 est exprimé en newtons mètres.

Les constantes de la formule sont choisies pour coïncider avec l’échelle locale de magnitude (dite échelle de Richter) pour les petits et moyens séismes.

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The event is no longer mentioned in the news, at least in France, but the death toll from the earthquakes in Turkey and Syria that struck on February 6th, 2023 surpassed 50,000 on February 24th. The Turkish Disaster and Emergency Management Authority said the death toll in Turkey rose to 44,218. With Syria’s latest announced death toll of 5,914, the combined death toll in the two countries rose to above 50,000.

The first earthquake had a magnitude of M 7.8. With a hypocentrer about 10 km deep only, it broke along about 100 km of fault line, causing serious damage to buildings near the fault. However, it was not only the power of the tremor that caused devastation.

– The event occurred in the early hours of the morning, when people were inside and sleeping.

– The sturdiness of the buildings is also a factor. The resistant infrastructure is unfortunately patchy in South Turkey and especially Syria, so saving lives now mostly relies on response. The next 24 hours are crucial to find survivors. After 48 hours the number of survivors decreases enormously.

– The affected region had not been impacted by a major earthquake for more than 200 years, so the level of preparedness was inevitably less than for a region which is more used to dealing with tremors.

Turkey is one of the most seismically active places in the world. It lies at the border between several tectonic plates that move against one another. As I put it in a previous post, in Turkey the Arabian plate is moving northwards and grinding against the Anatolian plate. Friction from the plates has been responsible for very damaging earthquakes in the past. On August 13th,1822 it caused an M 7.4 earthquake, however significantly less than the last M 7.8 event. Even so, the 19th century earthquake resulted in immense damage to towns in the area, with 7,000 deaths recorded in the city of Aleppo alone. Aftershocks continued for nearly a year.

Turkish authorities have planned an emergency reconstruction of the disaster area, but will effective anti-seismic measures be implemented? They should be, otherwise a new drama will occur when a new earthquake strikes again the region.

Earthquakes are measured on the Moment Magnitude Scale (Mw)* which has replaced the better known Richter scale, now considered outdated and less accurate. However, the Richter scale is still commonly used to indicate the magnitude of a seismic event.

An M 2.5 quake or less usually cannot be felt, but can be detected by instruments. Quakes of up to M 5.0 are felt and cause minor damage. The Turkish earthquake at M 7.8 is classified as major and usually causes serious damage. An event above M 8.0 causes catastrophic damage and can totally destroy communities at its centre.

On December 26th, 2004, an M 9.1 earthquake struck off the coast of Indonesia, triggering a tsunami that swept away entire communities around the Indian Ocean. It killed about 228,000 people.

Another earthquake – off the coast of Japan in 2011, registered as M 9.0, caused widespread damage on the land, and a tsunami. It led to a major accident at the Fukushima nuclear plant along the coast.

The largest ever earthquake registered M 9.5 was recorded in Chile in 1960.

Source : The BBC.

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Last minute : An M 5.6 earthquake shook southern Turkey on February 27th, 2023, three weeks after the events that devastated the region. The latest quake caused more than two dozen buildings to collapse and killed at least one person. More than 100 people were also injured. The earthquake was centered in the town of Yesilyurt in Malatya province. Search-and-rescue teams sifted through the rubble of two damaged buildings that toppled on some parked cars. It was not clear if anyone was trapped under the debris.

Malatya was among 11 Turkish provinces hit by the M 7.8 earthquake that devastated parts of southern Turkey and northern Syria on Febebruary 6th, 2023.

Source : International news media.

* The moment magnitude scale is one of the logarithmic scales that measure the magnitude of an earthquake. Focused on the low frequencies of seismic waves, it precisely quantifies the energy emitted by the earthquake. It does not show saturation for the largest events, the magnitude of which may be underestimated by other scales, thus distorting the early warning systems essential for the protection of populations. For this reason, it is now customary for seismologists to use this moment magnitude scale, in preference to the Richter scale.
The moment magnitude, denoted by Mw, is a dimensionless number defined by:
Mw = 2/3 (log10 M0 – 9.1) where M0 is expressed in newton meters.
The constants of the formula are chosen to coincide with the local magnitude scale (known as the Richter scale) for small and medium earthquakes.

 Epicentres des deux séismes en Turquie (Source : INGV)

Tectonique des plaques en Turquie (Source: ABC News)