Cumbre Vieja (La Palma): nouvelles de l’éruption // News of the eruption

7 heures : On enregistre depuis plusieurs jours des signes positifs qui tendraient à montrer que l’éruption du Cumbre Vieja marque le pas, mais rien ne dit qu’elle va se terminer rapidement. Certes, le tremor volcanique et les émissions de SO2 sont en baisse, mais elles restent à un niveau élevé. Si la sismicité est moins intense, on continue à enregistrer des événements pouvant atteint la magnitude M 4,0 et les émissions de dioxyde de soufre atteignaient encore 9 600 tonnes par jour le 2 novembre.
En raison des fortes émissions de gaz et de cendres, les recommandations pour les habitants de la zone de Los Llanos de Aridane sont maintenues : utiliser un masque FPP2 et limiter l’exposition à l’extérieur. Les autorités ont également annoncé un renforcement des moyens matériels et humains pour l’enlèvement des cendres.

S’agissant des coulées de lave, les plus au sud (coulées n°3 et n°9) sont pratiquement à l’arrêt, même si elles continuent à être alimentées. La coulée en zone 11 est la plus active. Elle a avancé d’environ 50 mètresle 3 novembre et progressait à raison de trois mètres par heure. Elle se situait à 100 mètres de la LP-211, une route qui est encore ouverte, mais à usage restreint.

Sources: IGN, Pevolca.

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21 heures : Malgré le déclin de certains paramètres, il est encore trop tôt pour parler de finde l’éruption du Cumbre Vieja. D’ailleurs, à cause de la cendre et des gaz volcaniques, les autorités ont prolongé jusqu’à lundi la suspension des cours en présentiel à El Paso, Los Llanos de Aridane, Tazacorte, Tijarafe et Puntagorda. De plus, il est demandé à la population de la Vallée d’Aridane d’éviter toute activité en extérieur et d’utiliser des masques FFP2. Les coulées de lave n’ont pas enregistré d’avancées significatives ni d’élargissement au cours de la journée du 4 novembre 2021.

Source: IGN, El Pais.

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7:00 am : Positive signs have been recorded for several days which tend to show that the eruption of Cumbre Vieja is declining, but nothing says that it will end quickly. Sure, the volcanic tremor and SO2 emissions are decreasing, but they remain at a high level. If seismicity is less intense, there are still events up to M 4.0 and sulfur dioxide emissions still reached 9,600 tonnes per day on November 2nd.
Due to the high gas and ash emissions, the recommendations for residents of the Los Llanos de Aridane area are maintained: use an FPP2 mask and limit exposure to outdoor activities. The authorities have also announced an increase in material and human resources for the removal of the ash.
Regarding the lava flows, the most southerly (flows n°3 and n°9) are practically at a standstill, even if they continue to be fed. The lava in zone 11 is the most active. It advanced about 50 meters on November 3rd and was progressing at a rate of three meters per hour. It was 100 meters from the LP-211, a road that is still open, but restricted.
Sources: IGN, Pevolca.

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9:00 p.m : Despite the decline in certain parameters, it is still too early to talk about the end of the Cumbre Vieja eruption. Moreover, because of the ash and volcanic gases, the authorities have extended the suspension of face-to-face classes in El Paso, Los Llanos de Aridane, Tazacorte, Tijarafe and Puntagorda until Monday. In addition, the residents of the Valle de Aridane are asked to avoid any outdoor activity and to use FFP2 masks. The lava flows did not record significant advances or widening during the day of November 4th , 2021.
Source: IGN, El Pais.

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COP 26 : l’île Maurice entre économie et écologie // COP 26: Mauritius between economy and ecology

On peut lire sur le site Réunion la 1ère un article qui montre les cas de conscience auxquels sont confrontés les responsables politiques dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il est souvent difficile de faire cohabiter intérêts économiques et sauvegarde de l’environnement. Au coeur de l’océan Indien, l’île Maurice en est le parfait exemple.

Lundi 1er novembre 2021, devant la presse, le Premier ministre de l’île Maurice s’est engagé à réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre. Il a confirmé son intention d’abandonner le charbon et d’avancer vers une production d’énergie verte. Pour y parvenir, l’île compte produire 60% de son mixte énergétique à partir des énergies vertes. Le charbon sera progressivement éliminé dans la production de l’électricité. L’utilisation des véhicules électriques sera encouragée. Des plans de soutien sont proposés aux agriculteurs pour accompagner leur transition vers une agriculture raisonnée.

Dans le cadre de la COP 26, le Premier ministre mauricien a lancé un appel aux dirigeants de la planète pour que le Glasgow Package puisse se concentrer sur la mise en œuvre de l’engagement pour un financement climatique annuel de 100 milliards de dollars américains avec un accès plus facile au profit des petits Etats insulaires en développement (PIED) et d’autres pays vulnérables à la crise du climat.

A côté de ces belles promesses, un accord – l’Offshore Petroleum Bill – a été signé par l’Etat mauricien et des compagnies pétrolières pour qu’elles recherchent du pétrole dans les Zones Économiques Exclusives (ZEE) de ses îles. Si ces investigations sont positives, l’exploitation sera autorisée. L’accord a été entériné par l’Assemblée nationale, le 26 octobre 2021, à quelques jours de la COP26!

Le Premier ministre mauricien a défendu cette démarche par l’urgence de redresser l’économie de l’île après la crise Covid. Si l’exploitation se concrétise, les sociétés se sont engagées à embaucher localement et à développer une industrie sur place. La démarche économique et politique est compréhensible, mais elle est en contradiction avec les engagements pris devant la COP26.

L’île Maurice comme La Réunion et les autres petites îles ont un bilan carbone plutôt favorable. Par nombre d’habitants, il est inférieur à celui des pays européens, des Etats Unis ou de la Chine. Pourtant, quand on ajoute les émissions des porte-conteneurs indispensables pour assurer le ravitaillement des pays, la note en CO2 explose. Ces navires fonctionnent grâce au fuel lourd. Même si de gros progrès ont été réalisés pour réduire la pollution qu’ils occasionnent, ils émettent énormément de gaz à effet de serre. Leur impact sur l’environnement et la santé reste considérable. Pourtant, aujourd’hui, ces bateaux sont indispensables et irremplaçables.

Source: Réunion la 1ére.

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One can read an article on the Réunion la 1ère website that shows the cases of conscience faced by political leaders in the fight against global warming. It is often difficult to combine economic interests with environmental protection. In the heart of the Indian Ocean, Mauritius is the perfect example.
Monday, November 1st, 2021, in front of the press, the Prime Minister of Mauritius pledged to reduce greenhouse gas emissions by 40%. He confirmed his intention to abandon coal and move towards green energy production. To achieve this, the island intends to produce 60% of its energy mix from green energies. Coal will be phased out in the production of electricity. The use of electric vehicles will be encouraged. Support plans are offered to farmers to support their transition to sustainable agriculture.
As part of COP 26, the Prime Minister of Mauritius appealed to world leaders for the Glasgow Package to focus on implementing the commitment for annual climate finance of US $ 100 billion with easier access for the benefit of Small Island Developing States (SIDS) and other countries vulnerable to the climate crisis.
Alongside these fine promises, an agreement – the Offshore Petroleum Bill – was signed by the Mauritian State and oil companies to search for oil in the Exclusive Economic Zones (EEZs) of its islands. If these investigations are positive, the exploitation will be authorized. The agreement was ratified by the National Assembly on October 26th, 2021, a few days before COP26!
The Prime Minister of Mauritius defended this approach by the urgency of recovering the island’s economy after the Covid crisis. If the exploitation materializes, the companies are committed to hiring locally and developing an industry there. The economic and political approach is understandable, but it is in contradiction with the commitments made before the COP26.
Mauritius like Reunion and the other small islands have a rather favorable carbon footprint. By number of inhabitants, it is lower than that of European countries, the United States or China. However, when one adds the emissions of container ships essential to ensure the supply of countries, the CO2 rating explodes. These ships operate on heavy fuel oil. Although great progress has been made in reducing the pollution they cause, they emit a lot of greenhouse gases. Their impact on the environment and health remains considerable. Yet today, these boats are indispensable and irreplaceable.
Source: Réunion la 1ére.

Source: Google Maps