Dernières nouvelles de l’éruption du Cumbre Vieja (La Palma) // Latest news of the Cumbre Vieja eruption (La Palma)

20 heures : L’éruption du Cumbre Vieja continue et rien n’indique qu’elle se terminera dans le court terme. Pevolca explique qu’il n’est pas exclu qu’il puisse y avoir des émissions de lave plus importantes que celles qui se produisent en ce moment.. Des dépôts de soufre ont pu être observés le 5 novembre sur le versant nord du cône principal. Ce phénomène s’était déjà produit, à de précédentes occasions, dans d’autres endroits de la zone éruptive.
La hauteur du panache éruptif était de 2 500 mètres le 6 novembre au matin..
La sismicité a diminué par rapport aux jours précédents. La magnitude maximale était de M 4,0 au cours des dernières 24 heures. Le tremor volcanique se poursuit à un niveau bas.
La surface affectée par l’éruption et la largeur maximale entre les points extrêmes des coulées n’enregistrent pas de variation pertinente. Le périmètre de la zone touchée s’élève à 56,23 kilomètres.
Les dernières données Copernicus indiquent que la lave a couvert un total de 992,4 hectares depuis le début de l’éruption le 19 septembre. Elle a affecté ou détruit à ce jour 2 719 bâtiments et infrastructures. En ce qui concerne les routes, il y a 73,4 kilomètres de routes détruites et 3,3 kilomètres endommagés.

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8:00 pm : The Cumbre Vieja eruption continues and there is no indication that it will end in the short term. Pevolca explains that there may be more lava emissions than those which occur at this time. Sulfur deposits were observed on November 5th on the northern slope of the main cone. This phenomenon had already occurred, on previous occasions, in other places of the eruptive zone.
The eruptive plume was 2,500 meters high on the morning of November 6th.
Seismicity has decreased compared to previous days. The maximum magnitude was M 4.0 over the past 24 hours. The volcanic tremor continues at a low level.
The surface affected by the eruption and the maximum width between the extreme points of the flows do not show significant variation. The perimeter of the affected area is 56.23 kilometers.
The latest Copernicus data indicates lava has covered a total of 992.4 hectares since the eruption began on September 19. To date, it has affected or destroyed 2,719 buildings and infrastructure. As for the roads, there are 73.4 kilometers of destroyed roads and 3.3 kilometers damaged.

Vue de l’éruption ce soir (capture écran webcam)

Octobre 2021 : 3ème mois d’octobre le plus chaud // October 2021 : 3rd hottest October

Avec +0,661°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois d’octobre 2021 est le 3ème plus chaud des annales ERA5*. Il ne reste plus qu’à attendre les données de la NASA et de la NOAA pour avoir confirmation de cette situation.

Le mois écoulé est l’un des plus chauds observés alors que la variabilité naturelle de l’océan Pacifique ne favorise pas actuellement des températures élevées à la surface du globe. En effet, des conditions La Niña se sont développées dans le Pacifique oriental. D’après la NOAA, il y a 87% de chances pour que La Niña se maintienne sur la période décembre 2021-février 2022.

On notera que les sept mois d’octobre les plus chauds ont été enregistrés ces sept dernières années.

Source: global-climat.

* Pour répondre à la question de certains lecteurs de mon blog, ERA5 ( European Centre for Medium-Range Weather Forecasts.- ECMWF) est le Centre européen de prévisions météorologiques à moyen terme. Le Centre fournit des prévisions météorologiques numériques à l’échelle de la planète et d’autres données pour les États membres et coopérants et la communauté au sens large. Le Centre possède l’une des plus grandes batteries de superordinateurs et d’archives de données météorologiques au monde.

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With + 0.661 ° C above the 1981-2010 average, October 2021 is the third hottest month in ERA5 * records. We now just need to wait for NASA and NOAA data to confirm this situation.
The past month was one of the hottest on record as the natural variability of the Pacific Ocean does not currently favor high temperatures on the Earth’s surface. Indeed, La Niña conditions developed in the eastern Pacific. According to NOAA, there is an 87% chance that La Niña will last over the period December 2021-February 2022.
Note that the hottest seven months of October have been recorded in the past seven years.
Source: global-climat.

* To answer the question of some readers of my blog, ERA5 is the European Center for Medium-Range Weather Forecasts (ECMWF). The Center provides global digital weather forecasts and other data for Member and Cooperating States and the wider community. The Center has one of the largest batteries of supercomputers and meteorological data archives in the world.

Anomalies de température pour le mois d’octobre par rapport à 1981-2010. (Source: données ERA5)

COP 26 : la Sibérie au bord du gouffre (1ère partie) // COP 26 : Siberia on the brink of the abyss (part 1)

Alors que la COP 26 se tient à Glasgow, le Siberian Times a publié un article expliquant pourquoi la Sibérie subit de plein fouet les effets du réchauffement climatique. Le journal donne huit exemples démontrant que la Sibérie est une véritable bombe à retardement écologique. Cela devrait faire réfléchir à deux fois nos dirigeants avant de faire des promesses qui ne sont jamais suivies actes.
En cliquant sur ce lien, vous pourrez lire l’article dans son intégralité et découvrir de nombreuses photos illustrant la catastrophe en cours :

https://siberiantimes.com/other/others/news/siberias-stark-warning-to-scotland-for-cop26-climate-change-in-the-planets-last-great-wilderness/

Les statistiques montrent qu’en 2020, la Russie affichait des températures 3,2 °C au-dessus de la moyenne des trois décennies qui ont précédé l’année 1990. Les températures hivernales n’ont jamais été aussi douces avec l’air qui se réchauffe jusqu’à 5 °C au-dessus de la normale. Le nombre d’incendies de forêt a quadruplé, tandis que les tempêtes et les ouragans sont dix fois plus nombreux. En 2003, le président Vladimir Poutine a plaisanté en disant que « 2 à 3 degrés [de réchauffement climatique] ne feraient pas de mal. Nous dépenserons moins en manteaux de fourrure. » Bien qu’il ne se soit pas rendu à Glasgow, il a récemment déclaré: «Le changement et la dégradation de l’environnement sont si évidents que même les personnes les plus sceptiques ne peuvent plus les rejeter. »

Voici huit exemples montrant que la Sibérie est en train de changer.
1. Méthane !
Le méthane s’échappe du sol en Sibérie depuis peu de temps – l’espace d’une génération – en raison du dégel rapide du pergélisol, qui avait maintenu le gaz dans le sous-sol pendant des dizaines de milliers d’années. Les remontées de méthane dans les mers de Laptev et de Sibérie orientale montrent des concentrations élevées. La source se trouve dans des cratères sous-marins et des fissures dans le pergélisol du fond océanique en train de dégeler. Les scientifiques ont identifié une demi-douzaine de fissures géantes; une fois dans l’atmosphère, le gaz atteint des concentration de 16-32 ppm. C’est jusqu’à 15 fois la moyenne planétaire de 1,85 ppm.
Le méthane s’échappe également du lac Baïkal, qui contient 20% de l’eau douce non gelée de la planète. Le fond du lac compte une vingtaine de fissures profondes (à plus de 380 mètres de profondeur) d’où s’échappe le méthane, et des centaines sources de ce gaz à moindre profondeur. La quantité de méthane qui se cache dans les hydrates de gaz du Baïkal est estimée à mille milliards de mètres cubes.

Source: The Siberian Times

2. Les cratères de la péninsule de Yamal.
Au cours de la décennie écoulée, d’énormes explosions ont provoqué la formation d’au moins 20 cratères géants dans et près de la péninsule de Yamal, dans le nord de la Sibérie. Au cours de l’été 2021, les scientifiques ont identifié quelque 7 185 monticules de terre, également appelés pingos, présentant un risque d’explosion. Certains d’entre eux, sur les péninsules de Yamal et de Gydan, sont proches d’implantations et de gisements de gaz essentiels à l’approvisionnement énergétique de l’Europe. À l’intérieur des monticules, du méthane instable est libéré en raison du dégel du pergélisol. L’explosion de l’un de ces pingos a eu lieu au cours de l’été 2020 et a laissé un cratère de 40 mètres de profondeur. Lors d’une explosion en 2018 dans le lac Otkrytie, la couverture de glace de 1,5 mètre d’épaisseur a carrément explosé, avec des projections de débris jusqu’à une cinquantaine de mètres de distance.

Source: The Siberian Times

3. Routes et voies ferrées déformées et bâtiments qui s’effondrent.
Les lignes de chemin de fer construites en Sibérie à l’époque de Staline sont maintenant tordues en raison des mouvement du sol à cause du dégel du pergélisol. Les ponts aussi se sont effondrés.
La Russie utilise une méthode fiable de construction dans les régions de pergélisol; elle consiste à enfoncer profondément des pieux dans le sol gelé. Le problème, c’est que si le sol dégèle, cette technique ne fonctionne plus. Des marécages et des lacs apparaissent, et certaines zone habitées ne sont plus viables.
Comme l’a dit un scientifique russe : « La température du pergélisol augmente, et nous arrivons au point où il commencera à dégeler partout, et très activement. Nous nous dirigeons vers un cercle vicieux où le réchauffement climatique accélérera le dégel du pergélisol, qui à son tour accélérera le réchauffement climatique et accélérera encore le dégel, jusqu’à ce que tout le carbone actif soit libéré par le pergélisol. »

Photo: C. Grandpey

4. La ‘bouche de l’enfer’.
Une récente image satellite montre l’élargissement de la dépression de Batagai, surnommée « la bouche de l’enfer » par les habitants. Cette cavité géante en forme de têtard présentait il y a plusieurs années 100 mètres de profondeur et environ 1 000 mètres de longueur, avec une largeur de 800 mètres.
On attend de nouvelles mesures précises de cette balafre dans le sol, mais on sait qu’elle s’élargit. À l’intérieur du cratère, des images montrent que l’eau qui était restée gelée dans le sol pendant des dizaines de milliers d’années, mais qui s’en échappe aujourd’hui en ruisselant. On aperçoit aussi des fragments de pergélisol qui tombent des falaises en train de dégeler.
C’est l’homme qui a provoqué la formation de ce cratère à une époque où il a arraché des arbres. Puis le dégel du pergélisol en Yakoutie a pris le relais, et l’élargissement de la dépression est maintenant rapide.

Source: The Siberian Times

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While COP 26 is being held in Glasgow, The Siberian Times has released an article explaining why Siberian is badly affected by global warming. The newspaper gives eight examples demonstrating that Siberia is an ecological time bomb. It should make world leaders think twice before making promises without acts.

By clicking on this link, you will find the complete article and numerous photos to illustrate the disaster:

https://siberiantimes.com/other/others/news/siberias-stark-warning-to-scotland-for-cop26-climate-change-in-the-planets-last-great-wilderness/

Statistics show that in 2020, Russia was 3.2°C degrees warmer than the average in the three decades to 1990. Winter temperatures are milder than ever, with air warming up to 5°C above the norm. The number of forest fires have increased four-fold, while storms and hurricanes are ten times more likely. In 2003 President Vladimir Putin quipped that ‘2 to 3 degrees [of global warming] wouldn’t hurt. We’ll spend less on fur coats’. While he did not travel to Glasgow, he said recently: ‘Change and environmental degradation are so obvious that even the most careless people can no longer dismiss them.

Here are eight examples showing that Siberia is changing.

1. Methane!

Methane is being released in Siberia in a way not seen just a generation ago due to the rapid thawing of permafrost, which had sealed the gas for tens of thousands of years. Discharges in the Laptev and East Siberian seas show high methane concentrations from underwater craters and ‘super seep holes’ in the thawing ocean floor permafrost. Scientists have identified half a dozen “mega seeps” and found concentration of atmospheric methane above these fields reaching 16-32ppm. This is up to 15 times the planetary average of 1.85ppm.

Methane seeps are also observed in Lake Baikal which contains 20 per cent of the world’s unfrozen freshwater. The lake has some two dozen major deepwater methane seeps – below 380 metres – and hundreds of shallower gas fountains. The quantity of methane hidden in gas hydrates in Baikal is estimated at one trillion cubic metres.

2. The Yama! Craters.

Huge explosions in the past decade have caused the formation of at least 20 giant craters in and near the Yamal peninsula in northern Siberia. By summer 2021 scientists have identified some 7,185 bulging Arctic mounds, also called pingos – potentially at risk of erupting. Some of them, on the Yamal and Gydan peninsulas, are close to settlements and gas fields vital for energy supplies in Europe. Inside the mounds is unstable methane released due to thawing permafrost. One example was a summer 2020 eruption leaving a 40 metre deep crater. In an explosion in 2018 in Lake Otkrytie, its 1.5 metre thick ice cover was smashed with debris scattering some 50 metres from the epicentre.

3. Distorted roads and railways, and collapsing buildings.

Once usable railway lines built in Siberia during the Stalin era are now twisted due to the ground moving because of permafrost thaw. Bridges, too, have collapsed.

Russia has used a trusted method of building in permafrost regions, driving piles deep into the frozen ground. But if the ground is no longer frozen, the whole reality changes.Swamps and lakes appear, towns and even cities become unviable.

As a Russian scientis put it: « The temperature of the permafrost is rising, and we are reaching the point when it will begin to thaw everywhere, and very actively. We are heading towards a vicious circle when climate warming will speed up the thawing of permafrost, which will in turn add to faster climate warming and further accelerate the thawing, until all active carbon is released from permafrost. »

4. The ‘mouth of Hell’.

A new satellite image shows the widening of the Batagai Depression, nicknamed by the local residents as the Mouth of Hell. The tadpole-shaped giant hole was measured several years ago at 100 metres deep and around 1,000 metres in length, with a width of 800 metres.

New precise measurements are awaited from this gash in the ground but the snapshot from space shows it broadening. Inside the crater, pictures show that water frozen in the soil for tens of thousands of years trickles and gushes away. Beside this, chunks of thawing permafrost fall off the cliffs.

The trigger for his crater’s formation was man made, caused by the removal of trees. Then the thawing of the permafrost in Yakutia took over, and the expansion is now rapid.

La lave continue de couler en Islande ! // Lava keeps flowing in Iceland !

L’éruption du Fagradalsfjall est maintenant terminée, mais l’Islande vous offre la possibilité de voir de la lave couler à Icelandic Lava Show, avec une nouvelle exposition qui ouvrira à Reykjavik avant l’été 2022.
La nouvelle exposition sera située à Grandi et sera différente de celle qui est présentée à Vik.
À Vík, l’accent est principalement mis sur le Katla, l’un des systèmes volcaniques les plus dangereux au monde, et on explique aux visiteurs comment vivent les habitants sous cette menace constante.
À Reykjavík, l’accent sera mis sur le volcanisme islandais en général, en insistant sur les dangers autour de la capitale.

L’Icelandic Lava Show a été inauguré en 2018 à Vík. Le spectacle présenté dans la salle d’exposition recrée une éruption volcanique semblable à celles de l’Eyjafjallajökull et du Katla. La lave chauffée à 1100°C se met à couler devant les visiteurs et finit sa course sur de la glace. C’est une bataille épique entre les éléments et une occasion unique de s’approcher de la lave incandescente, de la voir couler, de l’entendre grésiller et de ressentir la chaleur intense qui s’en dégage. C’est le seul endroit au monde où les gens peuvent s’approcher en toute sécurité de coulées de lave actives.

Vous trouverez plus d’informations sur ce site : https://icelandiclavashow.com/

Tarifs d’entrée :
Adultes : 5 900 ISK (environ 40 euros)
Enfants : 3 500 ISK – environ 23 euros (2 – 12 ans)

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The eruption of Fagradalsfjall is now over, but Iceland offers you the opportunity to see lava flowing at the Icelandic Lava Show with a new exhibition due to open in Reykjavik before the summer 2022.

The new exhibition will be located in Grandi and will be different from the existing one in Vik..

In Vík, the focus will mainly revolve around Katla, one of the most dangerous volcanic systems in the world, and visitors are told in detail what it’s like for the locals to live under this constant threat.

In Reykjavík, however, the focus will be in Icelandic volcanism in general, with special emphasis on the dangers around the capital area.

The Icelandic Lava Show was first opened in 2018 in Vík. The show recreates a volcanic eruption similar to what Eyjafjallajökull and Katla volcano are famous for by melting lava up to 1100°C and displaying it to the visitors into the showroom and over ice. It is an epic battle between the elements and a unique opportunity to get close to red-hot lava, see it flowing, hear it sizzling, and feel the intense heat that radiates from it. It is the only place in the world where people can safely experience hot lava flow at close quarters.

More information on this website : https://icelandiclavashow.com/

Admission prices :

Adults: 5,900 ISK (environ 40 euros)
Children: 3,500 ISK – environ 23 euros (2 – 12 years)

Photo: C. Grandpey