Volcans du monde // Volcanoes of the world

Aucune activité volcanique majeure n’a été observée dans le monde au cours des derniers jours.

Au Mexique, l’activité du Popocatépetl se caractérise par des épisodes de tremor, très peu d’explosions mineures et modérées, des émissions quasi constantes de vapeur, de gaz et parfois de cendres, et des projections de matériaux incandescents. Le CENAPRED indique que l’activité globale a légèrement diminué au cours de la semaine écoulée. Cependant, des retombées de cendres ont encore été signalées dans de nombreuses localités. Le 26 mai 2023, plus d’un million d’élèves avaient pu retourner en classe. Le niveau d’alerte pour le Popocatepetl reste à la couleur Jaune, Phase 3.

 

Image webcam du Popocatepetl le 30 mai 2023

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Les explosions phréatiques se poursuivent sur le Rincón de la Vieja (Costa Rica). Elle génèrent de volumineux panaches de gaz et de vapeur contenant éventuellement des sédiments lacustres qui s’élèvent à environ 2,5 km au-dessus du cratère. Lors d’un survol le 26 mai 2023, on a constaté que le niveau d’eau du lac avait considérablement baissé. Une intense éruption le 27 mai a éjecté des matériaux incandescents et généré un panache qui s’est élevé à 3,5-4 km au-dessus du cratère. Un important lahar a dévalé le lit de la rivière Pénjamo.
Source : OVSICORI.

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Le 28 mai 2023, l’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG) a signalé que les coulées de lave sur le flanc supérieur ouest du Nyamulagira (RDC) avaient commencé à se refroidir et à se solidifier. La sismicité est revenue à des niveaux similaires à ceux enregistrés avant la hausse d’activité du 17 mai. L’émission de lave continue mais reste confinée au cratère sommital.

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L’activité de l’Etna (Sicile) qe caractérise par une faible activité explosive à l’intérieur du Cratère SE et une incandescence mineure dans la Bocca Nuova. Une approche par drone des coulées de lave et des dépôts de tephra mis en place lors de l’éruption du 21 mai 2023 a révélé que les coulées de lave avaient parcouru 2,3 km, et atteint 2 650 m d’altitude.
Source : INGV.

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Big Ben n’est pas seulement la grosse cloche qui retentit au sommet d’une tour du Parlement londonien. C’est aussi le nom donné est l’un des deux volcans actifs d’Australie. Big Ben se trouve sur l’île Heard à environ 4 100 kilomètres au sud-ouest de Perth et à 1 500 km au nord de l’Antarctique. L’autre volcan actif se trouve à proximité, sur les îles McDonald. L’île Heard et les îles McDonald sont situées sur le plateau de Kerguelen qui s’élève à environ 3 000 mètres au-dessus des fonds marins.
Le satellite Copernicus Sentinal-2 a repéré une émission de lave le 25 mai 2023. La coulée que l’on peut voir sur l’image ci-dessous fait partie d’une éruption qui a été observée pour la première fois il y a plus de dix ans. L’image est un composite d’une image optique et d’une image infrarouge.
On voit la lave couler sur le flanc de Big Ben, près du sommet (Mawson Peak) qui culmine à 2 745 mètres d’altitude.
Selon la Smithsonian Institution, la coulée de lave actuelle fait partie d’un épisode éruptif qui dure depuis septembre 2012. Le Global Volcanism Program a enregistré des éruptions sur l’île Heard jusqu’en 1910, avec environ 20 épisodes de « coulée de lave » depuis septembre. 2012.
L’île Heard appartient à un volcanisme intraplaque car elle se trouve au milieu de la plaque tectonique antarctique. La Smithsonian Institution nous rappelle qu’il y a plus de 100 volcans en Antarctique, dont environ 90 qui se cachent sous la glace. L’âge de l’île Heard se situe probablement entre 750 000 et 500 000 ans. Le magma trouverait sa source dans le manteau supérieur.
Source : The Guardian.

(Source : Copernicus  Sentinel-2).

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Pour mémoire, le 21 avril 2023, l’OVPF prévenait que le Piton de la Fournaise (Ile de la Réunion) était sur le point d’entrer en éruption. C’était une affaire de minutes, d’heures tout au plus. Nous somme le 2 juin 2023 et rien n’annonce une éruption à court terme… Mais avec le Piton on ne sait jamais !

Le volcan a beau être truffé d’instruments, notre capacité à prévoir une éruption reste faible. Cela a peu d’importance sur le Piton de la Fournaise où aucune population n’est vraiment menacée la plupart du temps. Prévision et prévention sont beaucoup plus complexes sur les volcans explosifs de la Ceinture de Feu du Pacifique…

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C’est un peu la même chose pour la Kilauea (Hawaii). On nous serine depuis plusieurs semaines que les niveaux de sismicité et de déformation du sol sont supérieurs à ce qu’ils étaient avant l’éruption du 5 janvier 2023. Pourtant, aucune lave ne daigne pointer le bout de son nez dans le cratère de l’Halema’uma’u, ou ailleurs sur les zones de rift. Même les Américains ont des problèmes en matière de prévision volcanique… !

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L’activité reste globalement stable sur les autres volcans.

Ces informations ne sont pas exhaustives. Vous en trouverez d’autres (en anglais) en lisant le bulletin hebdomadaire de la Smithsonian Institution :
https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

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No major volcanic activity has been observed in the world during the past days.

In Mexico, activity at Popocatépetl consists of seismic tremors, very few minor and moderate explosions, near-constant emissions of steam, gas, and sometimes ash, and ejections of incandescent material. CENAPRED indicates that overall activity slightly decreased during the week. However, ashfall has still been reported in numerous municipalities. By May 26th, 2023, over one million students were able to return to classrooms. The alert level for Popocatepetl remains at Yellow, Phase 3.

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Phreatic explosions continue at Rincón de la Vieja (Costa Rica). They produce voluminous gas-and-steam plumes possibly containing some lake sediments that rise about 2.5 km above the crater. During an overflight on May 26th, 2023, the lake water level was observed to have significantly dropped. An powerful eruption on May 27th ejected incandescent material and generated a plume that rose 3.5-4 km above the crater. A significant lahar descended the Pénjamo River.

Source : OVSICORI.

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On May 28th, 2023, the Observatoire Volcanologique de Goma (OVG) reported that the lava flows on Nyamulagira’s upper W flank (DRC) had begun to cool and solidify. Seismicity has returned to levels similar to those recorded before the May 17th increase in activity. Lava effusion continues but is confined to the summit crater.

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Activity at Mt Etna (Sicily) is characterized by weak intra-crater explosive activity at the SE Crater and minor incandescence at Bocca Nuova. A drone survey of the lava flows and tephra deposits emplaced during the eruption of May 21st, 2023 revealed that lava flows had traveled 2.3 km, reaching 2,650 m elevation.

Source : INGV.

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Big Ben is one of Australia’s two active volcanoes. It is located on Heard Island about 4,100 kilometres south-west of Perth and 1,500 km north of Antarctica. Australia’s other active volcano is on the nearby McDonald Islands. Heard Island and McDonald Islands sit on the Kerguelen Plateau that is elevated about 3,000 metres above the surrounding sea floor.

Big Ben was spotted spewing lava by the Copernicus Sentinal-2 satellite on May 25th, 2023. The lava flow that can be seen on the image below is part of an ongoing eruption that was first noted more than a decade ago. The image is a composite of an optical picture and an infrared image.

The lava is seen flowing down the side of Big Ben from near the summit (Mawson Peak) which culminates 2,745 metres above sea level..

According to the Smithsonian Institution, the current lava flow is part of an eruptive episode that has been ongoing since September 2012. The Global Volcanism Program has records of eruptions at Heard Island going back to 1910, with about 20 “lava flow” incidents since September 2012.

Heard Island is known as an intraplate volcano because it is in the middle of the Antarctic tectonic plate. The Smithsonian Institution reminds us that there are more than 100 volcanoes on Antarctica itself, including about 90 that are hidden below the ice. Heard Island is likely between 750,000 and 500,000 years old. Evidence suggests the source of the magma lies in the Earth’s upper mantle.

Source : The Guardian.

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Just remember : on April 21st, 2023, the OVPF warned that Piton de la Fournaise (Reunion Island) was about to erupt. It was a matter of minutes, hours at most. Today is June 2nd, 2023 and nothing announces a short-term eruption… But with the Piton you never know!
The volcano is full of instruments, but our ability to predict an eruption remains low. This does not really matter on Piton de la Fournaise where no population is at risk, most of the time. Prediction and prevention are much more complex on explosive volcanoes along the Pacific Ring of Fire…

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The situation is similar on Kilauea (Hawaii). We have been told for several weeks that the levels of seismicity and ground deformation are higher than before the eruption of January 5th, 2023. However, no lava has appeared in Halema’uma’u Crater, or elsewhere on the rift zones. Even the Americans have problems when it comes to volcanic prediction…!

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Activity remains globally stable on other volcanoes.

This information is not exhaustive. You can find more by reading the Smithsonian Institution’s weekly report:

https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

L’éruption du Hunga Tonga-Hunga Ha’apai a perturbé l’ionosphère // The Hunga Tonga-Hunga Ha’apai eruption disturbed the ionosphere

L’éruption du Hunga Tonga-Hunga Ha’apai, le volcan sous-marin des Tonga, en janvier 2022, est exceptionnelle et représente un trésor pour les scientifiques qui ne cessent de faire de nouvelles découvertes.Ils ont déjà publié une analyse qui montre que cette éruption a généré le plus haut panache volcanique de tous les temps (57 km), avec pénétration de la stratopause, la limite supérieure de la stratosphère.
Aujourd’hui, une équipe internationale de chercheurs a découvert que l’éruption a perturbé les signaux satellites à grande échelle. Les scientifiques ont utilisé des observations ionosphériques satellitaires et terrestres pour montrer qu’une onde de pression atmosphérique déclenchée par une éruption volcanique est capable de produire une bulle de plasma équatoriale (EPB) dans l’ionosphère, avec de fortes perturbations causées aux communications par satellite. Les résultats de ces travaux ont été publiés dans la revue Scientific Reports.
L’ionosphère s’étend d’une altitude d’environ 80 à 1 000 km. C’est la région de la haute atmosphère terrestre où les molécules et les atomes sont ionisés par le rayonnement solaire, ce qui donne naissance à des ions chargés positivement. La zone avec la plus forte concentration de particules ionisées, la région F – 150 à 800 km de la surface de la Terre – joue un rôle crucial dans les communications radio longue distance car elle réfléchit et réfracte les ondes radio utilisées par les systèmes de suivi par satellite et GPS vers la surface de la Terre. Cependant, des trous peuvent se former dans cette région F, créant une structure en forme de bulle appelée EPB (Equatorial Plasma Bubble) qui peut retarder les ondes radio. et dégrader les performances du GPS.
L’équipe de chercheurs, qui comprenait principalement des scientifiques japonais collaborant avec diverses institutions, a utilisé le satellite Arase pour détecter les survenues d’EPB, le satellite Himawari-8 pour vérifier l’arrivée initiale des ondes de pression atmosphérique, et des observations ionosphériques au sol pour suivre les mouvements de l’ionosphère.
Ces scientifiques ont observé une structure irrégulière de la densité électronique au niveau de l’équateur après l’arrivée des ondes de pression générées par l’éruption volcanique. Ils ont également fait une découverte surprenante. Pour la première fois, ils ont montré que les fluctuations ionosphériques commencent quelques minutes à quelques heures plus tôt que les ondes de pression atmosphérique impliquées dans la génération des bulles de plasma. Cela signifie que le modèle du couplage géosphère-atmosphère-cosmosphère qui existait jusqu’à présent et qui stipulait que les perturbations ionosphériques ne se produisent qu’après l’éruption, doit être révisé.
De plus, les chercheurs ont constaté que l’EPB s’étend beaucoup plus loin que prévu par les modèles classiques. Cette découverte montre qu’il y a intérêt à prêter attention au lien entre l’ionosphère et la cosmosphère lorsque des phénomènes naturels extrêmes, tels que l’éruption du Hunga Tonga-Hunga Ha’apai, se produisent.
Les résultats de ces recherches présentent un intérêt du point de vue scientifique, mais aussi du point de vue de la météo spatiale et de la prévention des catastrophes.
Source : The Watchers, un excellent site qui publie des articles et des informations en relation avec la science et l’environnement.

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The eruption of Hunga Tonga-Hunga Ha’apai, the underwater volcano in Tonga, in January 2022 was exceptional and a treasure for scientsists who keep making new discoveries. For instance, they have already an analysis that showed this eruption created the highest volcanic cloud ever recorded. For the first time, a volcanic plume has been seen to penetrate the stratopause, the upper limit of the stratosphere.

This time, an international team found that the eruption disrupted satellite signals. The researchers used both satellite and ground-based ionospheric observations to show that an air pressure wave triggered by the volcanic eruptions could produce an equatorial plasma bubble (EPB) in the ionosphere, severely disrupting satellite-based communications. The findings were published in the journal Scientific Reports.

The ionosphere is the region of the Earth’s upper atmosphere where molecules and atoms are ionized by solar radiation, creating positively charged ions. The area with the highest concentration of ionized particles, the F-region, plays a crucial role in long-distance radio communication, reflecting and refracting radio waves used by satellite and GPS tracking systems back to the Earth’s surface. However, irregularities in the F-region, such as the movement of plasma, electric fields, and neutral winds, can cause the formation of a localized irregularity of enhanced plasma density, creating a bubble-like structure called an EPB that can delay radio waves and degrade the performance of GPS.

The team, that mainly included Japanese scientists in collaboration with various institutions, used the Arase satellite to detect EPB occurrences, the Himawari-8 satellite to check the initial arrival of air pressure waves, and ground-based ionospheric observations to track the motion of the ionosphere.

They observed an irregular structure of the electron density across the equator that occurred after the arrival of pressure waves generated by the volcanic eruption.

The group also made a surprising discovery. For the first time, they showed that ionospheric fluctuations start a few minutes to a few hours earlier than the atmospheric pressure waves involved in the generation of plasma bubbles. This suggests that the long-held model of geosphere-atmosphere-cosmosphere coupling, which states that ionospheric disturbances only happen after the eruption, needs revision.

Furthermore, the researchers found that the EPB extended much further than predicted by the standard models. This discovery suggests that we should pay attention to the connection between the ionosphere and the cosmosphere when extreme natural phenomena, such as the Tonga event, occur.

The results of this research are significant not only from a scientific point of view but also from the point of view of space weather and disaster prevention.

Source : The Watchers, an excellent website that releases articles and information linked to science and the environment.

Hunga Tonga-Hunga Ha’apai, l’éruption de tous les superlatifs (Source: NASA)

Nouveau volcan sous-marin // New underwater volcano

Un article publié sur le site web Live Science nous informe qu’une expédition océanographique dans l’Arctique a permis de découvrir un volcan sous-marin qui émet de la boue et du méthane à l’intérieur d’un autre cratère plus grand qui s’est probablement formé lors d’une éruption majeure à la fin de la dernière période glaciaire.
Les chercheurs ont découvert cette formation géologique étrange à environ 130 kilomètres au sud de Bear Island dans la mer de Barents. Le volcan, baptisé Borealis Mud Volcano, est seulement le deuxième du genre découvert dans les eaux norvégiennes.
Un volcan de boue sous-marin est une structure géologique formée par une expulsion de fluide boueux et de gaz, principalement du méthane. Le Borealis Mud Volcano mesure environ 7 mètres de diamètre et 2,50 mètres de hauteur. Le 7 mai 2023, les scientifiques ont utilisé un robot télécommandé pour obtenir des images du petit édifice qui émet en permanence un fluide boueux, qui, selon les chercheurs, est riche en méthane. Il est bon de rappeler que le méthane est un puissant gaz à effet de serre une fois qu’il atteint l’atmosphère et contribue au réchauffement climatique.
Le volcan se trouve au milieu d’un autre cratère beaucoup plus grand, qui mesure 300 mètres de large et 25 mètres de profondeur. L’ensemble se trouve à 400 mètres sous la surface de la mer et résulte probablement d’une puissante éruption de méthane à la fin la dernière période glaciaire, il y a 18 000 ans.
Les flancs du volcan regorgent de vie animale qui se nourrit de croûtes carbonatées, autrement dit des croûtes minérales qui se forment lorsque des micro-organismes consomment du méthane et produisent du bicarbonate. Les chercheurs ont également observé des anémones de mer, des éponges, des coraux, des étoiles de mer, des araignées de mer et divers crustacés.
Le seul autre volcan de boue connu dans les eaux norvégiennes est le Håkon Mosby Volcano. Cet édifice de 1 km de diamètre a été découverte à 1 250 mètres sous la surface, sur le plancher océanique au sud du Svalbard en 1995.
Les volcans de boue sous-marins sont difficiles à détecter et à cartographier, mais les chercheurs estiment qu’il pourrait y en avoir des centaines ou des milliers sur le plancher océanique à l’échelle mondiale. (NDLR : Une fois de plus, on remarquera que nous connaissons mieux la surface de Mars que les fonds de nos propres océans !) Ces volcans offrent une fenêtre sur les processus géologiques qui se produisent en profondeur sous la croûte terrestre, car ils émettent principalement de l’eau, des minéraux et des sédiments fins à ces profondeurs. Ils offrent des indices sur les environnements et conditions antérieurs sur Terre. Ils pourraient aussi donner un aperçu des systèmes sur d’autres planètes.
Source : Live Science.

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An article released on the Live Science website informs us that ocean explorers in the Arctic have discovered an underwater volcano spewing mud and methane from inside another, larger crater that probably formed after a catastrophic eruption at the end of the last ice age.

Researchers spotted the unusual feature about 130 kilometers south of Norway’s Bear Island in the Barents Sea. The volcano, dubbed Borealis Mud Volcano, is only the second of its kind discovered in Norwegian waters.

A submarine mud volcano is a geological structure formed by an expulsion of muddy fluid and gas, predominantly methane. The Borealis Mud Volcano measures roughly 7 meters in diameter and is about 2.5 meters tall. On May 7th, 2023, the scientists used a remote-controlled rover to capture footage of the small mount continuously emitting a muddy fluid, which the researchers say is rich in methane. Methane is a powerful greenhouse gas once it reaches the atmosphere and contributes to climate change.

The volcano sits in the middle of another, much larger crater, which is 300 meters wide and 25 meters deep. The volcanic edifice sits 400 meters below the sea surface and likely resulted from a sudden and massive methane eruption after the last glacial period, 18,000 years ago.

The volcano’s flanks are teeming with animal life feeding off carbonate crusts, namely mineral crusts formed when microorganisms consume methane and produce bicarbonate as a byproduct. The researchers also observed sea anemones, sponges, corals, starfish, sea spiders and diverse crustaceans.

The only other known mud volcano in Norwegian waters is the Håkon Mosby volcano. This 1-km-wide feature was discovered 1,250 meters below the water’s surface on the seabed south of Svalbard in 1995.

Underwater mud volcanoes are difficult to spot and map, but researchers estimate there could be hundreds or thousands of them on the seafloor globally. (Personal note : Once again, we know the surface of Mars better than the seafloor of our own oceans!) These volcanoes provide a rare window into geological processes occurring deep below Earth’s crust, since they spout mainly water, minerals and fine sediment from these depths. They also offer clues about previous environments and conditions on Earth, and could give an insight into systems on other planets.

Source : Live Science.

Le Borealis Mud Volcano photographié par le robot télécommandé (Source : UiT/AKMA3)

Volcans du monde // Volcanoes of the world

Voici quelques informations sur l’activité volcanique dans le monde.

S’agissant de l’activité récente du Popocatepetl (Mexique) et de l’Etna (Sicile), merci de consulter les derniers bulletins publiés ces derniers jours.

Dans un bulletin émis le 23 mai 2023, l’INGV indique que l’épisode éruptif observé sur l’Etna est maintenant terminé.

Les dernières mises à jour du CENAPED indiquent que le tremor haute fréquence est presque constant sur le Popocatepetl. Les émissions de vapeur, de gaz et de cendres sont continues, avec parfois des projections de matériaux incandescents sur de courtes distances sur les flancs du volcan. Les panaches de cendres s’élèvent jusqu’à 3,7 km au-dessus du sommet et des retombées sont encore observées dans plusieurs localités.

Source: CENAPRED

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Dans une mise à jour publiée le 22 mai 2023, le HVO indique que le Kilauea (Hawaii) n’est pas en éruption mais que la zone sommitale montre actuellement des signes d’activité significatifs. La sismicité est à un niveau élevé et a augmenté au cours de la semaine écoulée. Plus de 100 événements ont été enregistrés le 20 mai, dont un de M 3,7 qui a été ressenti dans le Parc national et dans les localités environnantes.
Le niveau de déformation du sol est également en hausses au sommet du Kilauea. L’inflation est supérieure à celle qui a précédé l’éruption sommitale du 5 janvier 2023.
Les émissions de gaz restent faibles, en relation avec l’absence d’activité éruptive au sommet.
Ces observations indiquent que le magma s’accumule sous la surface de la région sommitale du Kilauea.
Dans la conclusion de son bulletin, le HVO écrit qu’« une éruption au sommet du Kilauea ne semble pas imminente, bien que les paramètres ci-dessus laissent supposer qu’une éruption pourrait se produire sans prévenir ou presque. »

Bien que le Kilauea soit truffé d’instruments de mesure, personne ne peut dire si et quand une éruption se produira. Un bulletin semblable a déjà été publié par l’Observatoire il y a plusieurs semaines. Seule Madame Pelé sait quand une éruption se produira !

Source: HVO

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Une hausse de l’activité volcanique sous-marine a été observée sur le volcan sous-marin Ahyi (îles Mariannes du Nord) le 21 mai 2023. En conséquence, la couleur de l’alerte aérienne est passée au Jaune et le niveau d’alerte volcanique a été élevé à Advisory (surveillance conseillée).
Les premiers signes de ce regain d’activité ont été observés par des capteurs de pression sous-marins à Wake Island, située à 2 270 km à l’est de l’Ahyi. Une zone d’eau de mer décolorée avait été remarquée il y a plusieurs mois sur une image satellite au-dessus de la bouche active.
Les capteurs hydroacoustiques installés à Wake Island enregistrent des signaux en relation avec une activité volcanique sous-marine depuis la mi-octobre 2022. Une analyse de ces signaux et des données des stations sismiques à Guam et sur l’île de Chichijima (Japon) a confirmé que le volcan sous-marin Ahyi était la source de cette activité. Elle avait fait une pause début avril mais a maintenant repris. Aucun nuage volcanique n’a été observé.
Le volcan sous-marin Ahyi est un grand édifice sous-marin de forme conique dont le sommet se trouve à moins de 75 mètres sous la surface de la mer dans les Mariannes du Nord. Une décoloration de l’eau de mer a été observée à plusieurs reprises. En 1979, l’équipage d’un bateau de pêche a ressenti des chocs en navigant au-dessus de la zone sommitale du volcan sous-marin. L’événement a été suivi d’une remontée d’eau riche en soufre.
Source : USGS, Smithsonian Institution.

Source: USGS

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L’activité du Karangetang (Indonésie) s’est intensifiée en mai, entraînant une hausse du niveau d’alerte. Les panaches de gaz et de vapeur sont parfois denses et s’élèvent jusqu’à 250 m au-dessus du sommet. L’incandescence est visible de nuit au-dessus du dôme de lave du cratère nord, mais aussi au-dessus du cratère principal. Des avalanches de blocs dévalent parfois les versants SO et S sur 1,5 km.
Le 19 mai 2023, le niveau d’alerte a été élevé à 3 (sur une échelle de 1 à 4) et le public doit rester à au moins 2,5 km des cratères sur les versants S et SO et à 1,5 km sur les autres versants.
Source : PVMBG.

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L’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG) indique que la lave continue d’être émise par des bouches dans le cratère sommital du Nyamulagira (République Démocratique du Congo). Comme je l’ai déjà écrit, des coulées de lave ont commencé à avancer dans les parties N et NO du cratère le 9 mai 2023. Une intense incandescence sommitale était visible depuis Goma qui se trouve à 27 km au sud. Des images de drones acquises le 20 mai ont montré des coulées de lave étroites se déplaçant sur une centaine de mètres le long du flanc ouest. Les données de la station sismique de Rumangabo indiquaient une tendance à la baisse de l’activité entre le 17 et le 20 mai. Bien que la nébulosité soit dense au-dessus du sommet, de la lave à haute température restait visible sur le flanc nord-ouest sur une image infrarouge du satellite Sentinel-2 acquise le 22 mai.

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Une activité éruptive modérée se poursuit sur le Cotopaxi (Equateur). L’activité sismique se caractérise essentiellement par par des séismes longue période associés à des émissions qui se produisent presque quotidiennement. Le niveau d’alerte est maintenu au Jaune (le deuxième niveau sur une échelle de quatre couleurs).
Source : Instituto Geofisico.

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Toujours en Équateur, l’Instituto Geofisico fait état d’un niveau d’activité élevé sur le Sangay, même si les nuages empêchent parfois les observations visuelles. Des matériaux incandescents sont visibles de nuit au niveau du cratère et le long de la coulée de lave qui s’étire sur 1 km le long du flanc SE. Les émissions de vapeur et de cendres montent jusqu’à 2 km au-dessus du sommet. Des retombées de cendres sont signalées dans plusieurs localités. Le niveau d’alerte est maintenu au Jaune (le deuxième niveau sur une échelle de quatre couleurs).

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L’éruption du Nevado del Ruiz (Colombie) se poursuit et se caractérise par des émissions périodiques de gaz, de vapeur et de cendres, des anomalies thermiques au niveau du dôme de lave du cratère Arenas et une sismicité élevée. Les signaux sismiques indiquent des événements de fracturation de roche à 3-8 km autour du cratère Arenas, à des profondeurs de 1 à 6 km. Les émissions de gaz et de cendres montent jusqu’à 1,5 km au-dessus du cratère. Une anomalie thermique a été observée dans le cratère le 18 mai 2023. Le niveau d’alerte reste à la couleur Orange, niveau II, le deuxième niveau sur une échelle à quatre niveaux.
Source : Servicio Geológico Colombiano’s (SGC).

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L’activité reste globalement stable sur les autres volcans.

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Ces informations ne sont pas exhaustives. Vous en trouverez d’autres (en anglais) en lisant le bulletin hebdomadaire de la Smithsonian Institution :
https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

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Here is some news about volcanic activity around the world.

Regarding the recent activity of Popocatepetl (Mexico) and Mt Etna (Sicily), please consult the latest posts published in recent days.

In an update released on May 23rd, 2023, INGV indicates that the eruptive episode observed on Mt Etna in the past days is now over.

The latest CENAPED updates indicate that high-frequency tremor is almost constant on Popocatepetl. Steam, gas, and ash emissions are continuous with occasional ejections of incandescent material short distances onto the flanks. Ash plumes rise as high as 3.7 km above the summit and ashfall is still observed in several municipalities.

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In an update released on May 22nd, 2023, HVO indicates that Kilauea (Hawaii) is not erupting but the summit area is currently exhibiting signs of heightened unrest. Seismicity is elevated and has increased over the past week. More than 100 earthquakes were recorded on May 20th, including an M 3.7 event that was felt in Hawai’i Volcanoes National Park and surrounding communities.

Ground deformation rates are also elevated at the summit of Kilauea. Overall, inflation is higher than conditions preceding the January 5th, 2023, summit eruption.

Gas emissions remain low, reflective of the current lack in eruptive activity at the summit.

These observations indicate that magma is accumulating beneath the surface of Kilauea’s summit region.

In the conclusion of its bulletin, HVO writes that « an eruption at Kilauea’s summit does not appear to be imminent, although heightened unrest suggests that an eruption might be possible with little or no warning. »

Despite all the instruments set up on the volcano, nobody can say whether or when an eruption will occur. A similar update was already released by the Observatory several weeks ago. Only Madame Pele will decide when an eruption will occur !

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Increased underwater volcanic activity was detected at the Ahyi Seamount (Northern Mariana Islands) on May 21st, 2023 . As a consequence, the Aviation Color Code was raised to Yellow and Volcano Alert Level to Advisory.

The early signals were observed through underwater pressure sensors at Wake Island, located 2 270 km east of Ahyi. Following these signs, a plume of discolored seawater was noticed above the previously active vent in a satellite image.

Hydroacoustic sensors at Wake Island have recorded isignals n line with activity from an undersea volcanic source since mid-October 2022. A combined analysis of these signals and data from seismic stations located at Guam and Chichijima Island (Japan) confirmed Ahyi Seamount as the source of this activity. This activity paused in early April but has now resumed. No volcanic cloud has been observed.

Ahyi Seamount is a large conical submarine volcano that rises to within 75 meters of the sea surface in the Northern Marianas. Water discoloration has been observed, and in 1979 the crew of a fishing boat felt shocks over the summit area of the seamount, followed by an upwelling of sulfur-bearing water.

Source : USGS, Smithsonian Institution.

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Activity at Karangetang (Indonesia) intensified in May, leading to a change in the Alert Level status. Gas-and-steam plumes are sometimes dense and rise as high as 250 m above the summit. Incandescence is visible at night above the North Crater lava dome and also above Main Crater. Occasional rock avalanches travel as far as 1.5 km down the SW and S flanks.

On May 19th, 2023, the Alert Level was raised to 3 (on a scale of 1-4) and the public was asked to stay 2.5 km away from the craters on the S and SW flanks and 1.5 km away on the other flanks.

Source : PVMBG.

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The Observatoire Volcanologique de Goma (OVG) reports that lava continues to erupt from vents in Nyamulagira’s summit crater (Democratic Republic of Congo). As I put it before, lava flows began moving into the N and NW parts of the crater on May 9th,2023. Intense incandescence from the summit was visible from Goma, 27 km to the south. Drone footage acquired on May 20th captured images of narrow lava flows traveling about 100 m down the W flank. Data from the Rumangabo seismic station indicated a downward trend in activity between May 17th and 20th. Though weather clouds were dense over the summit, hot lava on the NW flank could still be seen in a Sentinel-2 infrared image acquired on May 22nd.

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Moderate eruptive activity continues at Cotopaxi (Ecuador). Seismic activity is mainly characterized by long-period earthquakes and tremors associated with emissions that occur almost daily. The Alert Level is kept at Yellow (the second level on a four-color scale).

Source : Instituto Geofisico.

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Still in Ecuador, IG reports a high level of activity at Sangay, though weather clouds sometimes prevent visual observations. Incandescent material at the crater and along the lava flow extending 1 km down the SE flank is visible nightly. Steam-and-ash emissions rise up to 2 km above the summit. Ashfall is reported in several municipalities. The Alert Level is kept at Yellow (the second level on a four-color scale).

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The eruption at Nevado del Ruiz (Colombia) continues and is characterized by periodic gas, steam, and ash emissions, thermal anomalies at the lava dome in Arenas Crater, and elevated seismicity. Seismic signals indicating rock-fracturing events that are located 3-8 km around the Arenas Crater at depths of 1-6 km. Gas-and-ash emissions rise as high as 1.5 km above the crater. A thermal anomaly was observed within the crater on May 18th, 2023. The Alert Level remains at Orange, Level II, the second level on a four-level scale.

Source : Servicio Geológico Colombiano’s (SGC).

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Activity remains globally stable on other volcanoes.

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This information is not exhaustive. You can find more by reading the Smithsonian Institution’s weekly report:

https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm