Licenciements en masse dans des institutions essentielles aux États Unis // Massive layoffs in critical U.S. Institutions

Plus de 800 météorologues et employés de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) ont été licenciés sans préavis par l’Administration Trump, une décision considérée par beaucoup comme une menace directe pour la vie des Américains. Un scientifique de la NOAA a déclaré : « Ces licenciements sont la preuve d’une vue à court terme. Des personnes vont perdre la vie dans des événements météorologiques extrêmes et des catastrophes liées au réchauffement climatique, alors qu’elles ne seraient pas mortes autrement. »
La NOAA abrite le National Weather Service, le National Hurricane Center et deux centres d’alerte aux tsunamis, des agences qui fournissent des prévisions vitales aux services d’urgence, aux entreprises et au public. Avec ces licenciements, les Américains vont devenir plus vulnérables aux catastrophes.
Les conséquences vont être dévastatrices pour les industries qui dépendent de prévisions météorologiques précises, notamment l’agriculture, l’aviation, l’énergie et la gestion des catastrophes. Ces licenciements sont les derniers d’une vague de réductions d’effectifs fédéraux ordonnées par l’administration Trump via le Department of Government Efficiency (DOGE) d’Elon Musk.
La réduction des effectifs de la NOAA fait suite à des coupes sombres identiques dans l’Agence de protection de l’environnement (EPA), la National Science Foundation (NSF) et les programmes d’énergie renouvelable du ministère de l’Énergie. Cette politique a suscité l’inquiétude des scientifiques et des décideurs qui la voient comme faisant partie d’une volonté gouvernementale plus large visant à affaiblir les capacités fédérales de recherche sur le climat et de préparation aux catastrophes.
En réaction à ces licenciements, l’Union of Concerned Scientists a adressé une lettre ouverte au Congrès et à l’Administration Trump, exhortant les décideurs politiques à intervenir avant que des dommages irréparables ne soient causés. Près de 150 scientifiques ont signé la lettre.
De nouvelles réductions de personnel à la NOAA et au National Weather Service pourraient être imminentes, car des rapports fiables font état de coupes supplémentaires.
Un sénateur américain prévient que « sans la prévision d’événements météorologiques extrêmes, d’ouragans, de tsunamis, etc., des gens mourront et d’autres souffriront énormément, sans oublier les énormes pertes matérielles. Il s’agit d’une atteinte à notre sécurité publique. »
Source : presse américaine.

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More than 800 meteorologists and staff at the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) were abruptly fired by the Trump administration, a decision considered by many as a direct threat to American lives. Said an NOAA scientist : “The layoffs are spectacularly short-sighted. There will be people who will die in extreme weather events and global warming-related disasters who would not have otherwise.”

NOAA houses the National Weather Service, the National Hurricane Center and two tsunami warning centers, agencies that provide lifesaving forecasts for emergency responders, businesses and the public. With the layoffs, Americans will become more vulnerable to disasters.

The ripple effects could be devastating for industries that rely on precise weather predictions, including agriculture, aviation, energy and disaster response. The dismissals are the latest in a wave of federal workforce cuts ordered by the Trump Administration via Elon Musk’s Department of Government Efficiency (DOGE).

NOAA’s workforce reduction follows similar cuts at the Environmental Protection Agency (EPA), the National Science Foundation (NSF) and the Department of Energy’s renewable energy programs. The pattern has raised alarm among scientists and policymakers who see it as part of a broader effort to weaken federal climate research and disaster preparedness capabilities.

In response, the Union of Concerned Scientists issued an open letter to Congress and the Trump Administration, urging policymakers to intervene before irreparable harm is done. Nearly 150 scientists signed the letter .

Further staffing reductions at NOAA and the National Weather Service may be imminent, with credible reports pointing to additional cuts.

A US Senator warns that “without the warnings of extreme weather events, hurricanes, tsunamis, other things, people will die and others will suffer greatly, including huge property loss. And that’s why this is such an assault on our public safety.”

Source : U.S. News media. .

Réchauffement climatique : la banquise à son niveau le plus bas // Global warming : sea ice at its lowest

Ce n’est pas surprenant, mais c’est sacrément inquiétant. On vient d’apprendre par l’intermédiaire du réseau européen Copernicus que l’étendue cumulée de la banquise arctique et antarctique a atteint un nouveau minimum historique en février 2025. Cette constatation va de pair avec des températures historiquement chaudes. En ette, la période allant de décembre 2024 à février2025 a été la deuxième plus chaude jamais enregistrée dans le monde, quasiment au même niveau que le record établi en 2024. On a observé au cours du dernier hiver des remontées d’air chaud tropical qui ont fait grimper les températures au pôle Nord à un niveau parfois supérieur au point de congélation. Le phénomène s’était déjà produit au cours de l’hiver précédent.

Selon Copernicus, « février 2025 s’inscrit dans la lignée des températures record ou quasi record observées au cours des deux dernières années » sous l’effet du réchauffement climatique. L’une des conséquences d’un monde plus chaud est la fonte de la glace de mer – ou banquise – qui se trouve réduite à un minimum historique. Il est bon de rappeler que la fonte de la banquise (ou glace de mer) ne contribue pas à la hausse de niveau des océans. Comme un glaçon dans un verre c’est de l’eau qui a gelé. .

La banquise fond naturellement l’été (avec une inversion des saisons en fonction des hémisphères) et se reforme l’hiver, mais avec des proportions désormais déclinantes.

La banquise de l’Antarctique est actuellement 26% moins étendue que sa moyenne saisonnière au cœur de l’été austral. Le minimum annuel pourrait avoir été atteint à la fin février, et il s’agirait du deuxième minimum le plus bas enregistré par les satellites.

De manière plus globale, la Terre entame une troisième année d’affilée avec des températures historiquement élevées, après le record établi par 2024 qui a battu celui de 2023. Les climatologues s’attendaient à ce que les températures mondiales exceptionnellement hautes depuis deux ans s’atténuent après la fin du cycle du phénomène El Niño et la mise en place du système de refroidissement La Niña, mais j’aimerais faire remarquer ici que les températures de la planète avaient continué à augmenter au cous du précédent épisode La Niña.

Même si février 2025 est le troisième mois de février le plus chaud des annales, il reste toutefois hors normes, plus chaud de 1,5°C par rapport au niveau préindustriel.

Source : médias français.

Vue de la banquise arctique (Photo: C. Grandpey)

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The piece of news does not come as a surprise, but it is much worrying. We have just learned through the European Copernicus network that the cumulative extent of the Arctic and Antarctic sea ice reached a new historical minimum in February 2025. This observation goes hand in hand with historically warm temperatures. In fact, the period from December 2024 to February 2025 was the second warmest on record in the world, almost on par with the record set in 2024. During the last winter, warm tropical air upwellings were observed that caused temperatures at the North Pole to rise to a level sometimes above freezing. The phenomenon had already occurred during the previous winter.

According to Copernicus, « February 2025 is in line with the record or near-record temperatures observed over the last two years » as a result of global warming. One of the consequences of a warmer world is the melting of sea ice which is reduced to a historical minimum. It is worth remembering that the melting of sea ice does not contribute to the rise in ocean levels. Like an ice cube in a glass, it is water that has frozen. .
The sea ice melts naturally in the summer (with an inversion of the seasons depending on the hemispheres) and reforms in the winter, but with now declining proportions.
The Antarctic sea ice is currently 26% less extensive than its seasonal average in the heart of the austral summer. The annual minimum may have been reached at the end of February, and this would be the second lowest minimum recorded by satellites.

More broadly, the Earth is entering a third straight year with historically high temperatures, after the record set by 2024 which beat that of 2023. Climatologists had expected that the exceptionally high global temperatures of the last two years would ease after the end of the El Niño cycle and the establishment of the La Niña cooling system, but I would like to point out here that the planet’s temperatures had continued to rise during the previous La Niña episode.
Even if February 2025 was the third warmest February on record, it was still exceptional, as it was 1.5°C warmer than pre-industrial levels.
Source: French media.

Volcans du monde // Volcanoes of the world

Voici quelques nouvelles de l’activité volcanique dans le monde :

Les mises à jour du Met Office concernant l’activité volcanique sur la péninsule de Reykjanes (Islande) se ressemblent ces derniers temps. Les mesures de déformation indiquent que le soulèvement du sol se poursuit à un rythme similaire à celui des dernières semaines. La quantité de magma sous Svartsengi est désormais supérieure à celle observée avant l’éruption du 20 novembre 2024. La probabilité d’une intrusion magmatique et d’une éruption augmente, et tout indique qu’elle pourrait se produire dans les jours ou les semaines à venir. Nous sommes loin des prévisions du Met Office d’une éruption d’ici fin janvier !
Si une éruption se produit, il est très probable que le magma perce la surface dans la zone entre Sundhnúkur et Stóra-Skógfell, comme ce fut le cas lors de six des sept éruptions depuis le début de l’activité volcanique fin 2023. L’exception a été l’éruption de janvier 2024, lorsque le magma a fait surface juste au sud de Hagafell. L’impact d’une éruption entre Sundhnúkur et Stóra-Skógfell dépendra de l’extension de la fissure éruptive vers le nord ou vers le sud.
Il est probable que l’éruption se produira avec un délai d’avertissement très limité. Lors des deux dernières éruptions, 30 à 40 minutes seulement se sont écoulées entre les premiers signes d’activité sismique et le début d’une éruption.
Source : IMO.

Source: IMO

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Le 12ème épisode éruptif du Kilauea (Hawaï), dans le cratère de l’Halema’uma’u, a commencé le 4 mars 2025 vers 7h30 (heure locale) et a pris fin le 5 mars à 10h37, après quelque 22 heures d’activités. Comme précédemment, l’activité a culminé avec des fontaine de lave allant de 60 à 120 de mètres de hauteur et des coulées qui se sont épanchées sur le plancher du cratère. Dès l’arrêt des fontaines de lave, le HVO a observé une reprise de l’inflation sommitale, annonciatrice d’un probable 13ème épisode éruptif.

Image webcam de la fin de l’épisode éruptif

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Dans un bulletin diffusé le 5 mars 2025, l’INGV indique que les phénomènes éruptifs observés sur l’Etna (Sicile) ces dernières semaines ont maintenant cessé. En particulier, à partir du 2 mars, l’émission de lave a progressivement cessé au niveau de la bouche éruptive qui s’est ouverte le 8 février et le champ de lave est en cours de refroidissement. L’amplitude moyenne du tremor a chuté
à des valeurs moyennes, avec une tendance presque stationnaire.

Source: INGV

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Une forte anomalie thermique au-dessus du Bezymianny (Kamchatka) a été identifiée sur des images satellites du 20 au 28 février 2025. Des avalanches de débris incandescents ont dévalé les flancs SE et une incandescence sommitale était visible de nuit. Les panaches de cendres générés par les avalanches de débris s’élevaient à plus de 2 km au-dessus du sommet. La couleur de l’alerte aérienne reste Orange.
Source : KVERT.

Épisode éruptif sur le Bezymianny (Crédit photo: KVERT)

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L’activité éruptive se poursuit sur le Lewotobi Laki-laki (Indonésie). Des panaches de cendres denses sont observés jusqu’à 2,5 km au-dessus du sommet. L’incandescence sommitale, reflétée dans le panache, est visible sur plusieurs images de la webcam. Un article de presse indique que l’aéroport Frans Xavier Seda (à 60 km à l’ouest du volcan) a été temporairement fermé le 2 mars en raison des impacts de la cendre émise par le Lewotobi.
Selon un autre article de presse, quelque 250 familles qui se trouvaient dans des centres d’évacuation depuis novembre 2024 ont été relogées temporairement le 24 février, et les familles restantes profiteront de la prochaine phase de relocalisation.
Le niveau d’alerte volcanique reste à 3 (sur une échelle de 1 à 4).
Source : CVGHM.

 

Crédit photo : GVN

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L’activité éruptive du Poás (Costa Rica) s’est poursuivie à des niveaux variables du 21 février au 4 mars 2025. Les émissions de SO2 ont fluctué à des niveaux élevés. Aucun événement éruptif n’a été enregistré du 21 au 22 février. De fréquentes petites éruptions phréatiques à partir de la Boca C ont été observées le 23 février à un rythme de 5 à 20 événements par heure. De fréquentes petites éruptions phréatiques au niveau de la Boca A et de la Boca C se sont poursuivies du 25 février au 4 mars ; elles ont généré des panaches de vapeur et de gaz et ont éjecté des matériaux à des hauteurs allant jusqu’à 100 m au-dessus de la surface de la Laguna Caliente.
Source : OVSICORI.

Exemple d’activité éruptive sur le Poás

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L’Agence météorologique japonaise (JMA) a relevé le niveau d’alerte du Yakedake (arc volcanique de Nankai / Japon) à 2 (sur une échelle de 1 à 5) le 4 mars 2025. Le nombre de petits séispes d’origine volcanique avec des épicentres près du sommet avait commencé à augmenter la veille. De plus, une inflation a été détectée près du sommet dans les données GNSS. La JMA a demandé au public de rester à au moins 1 km du cratère.

Crédit photo : GVN

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Ces derniers jours, de nombreux articles de presse ont mis en garde contre une possible éruption imminente et désastreuse du Mt Spurr (Alaska), mais la situation n’est en réalité pas aussi inquiétante qu’on le dit. Certes, une augmentation de l’activité volcanique a été observée. L’AVO explique que cette activité s’est caractérisée par une sismicité élevée et une déformation continue de la zone sommitale. Cependant, le nombre de séismes a légèrement diminué au cours des derniers jours. De légères émissions de vapeur sont parfois observées sur les images des webcams. Le niveau d’alerte volcanique reste à 2 sur une échelle de quatre niveaux et la couleur de l’alerte aérienne reste Jaune, le deuxième niveau sur une échelle de quatre couleurs.
De semblables périodes de hausse d’activité se sont déjà produites sur le Mt Spurr et l’histoire montre qu’il n’y a jamais eu d’éruptions de grande ampleur sur ce volcan.
Source : AVO.

Crédit photo: AVO

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 Sur l’île de la Réunion, le cyclone Garance a fortement impacté les capteurs de l’Observatoire installés sur le Piton de La Fournaise. Les volcanologues se doutaient que le matériel avait souffert, mais les dégâts constatés sont stupéfiants.

Aujourd’hui, tout le personnel de l’Observatoire est à pied d’œuvre pour remettre en état l’ensemble des outils détruits, ou fortement abîmés, par le passage de Garance. Ce matériel est indispensable car il permet d’avertir la population en cas d’éruption.

Le bilan est lourd : trois stations sont complètement détruites et une quatrième partiellement. Une quinzaine d’antennes sont cassées, Des portes de coffret électronique et des coffres de protections ont été arrachés. Des panneaux solaires ont été détruits.

Malgré ces difficultés, les scientifiques mettent tout en œuvre pour reprendre leur surveillance du Piton de La Fournaise qui, heureusement, traverse actuellement une période de calme.

Source : Réunion la 1ère.


Sous la violence des rafales de vent, le béton censé protéger et solidifier la structure s’est fissurée et le tube en plastique a explosé. (Crédit photo : OVPF)

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L’activité reste globalement stable sur les autres volcans mentionnés dans les bulletins précédents « Volcans du monde ».
Ces informations ne sont pas exhaustives. Vous pourrez en obtenir d’autres en lisant le rapport hebdomadaire de la Smithsonian Institution :
https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

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Here is some news about volcanic activity in the world:

The Met Office’s updates about volcanic activity on the Reykjanes peninsula (Iceland) look like each other these days. Deformation measurements indicate that land uplift continues at a similar rate as in recent weeks. The amount of magma beneath Svartsengi is now greater than what was estimated before the eruption that began on November 20th, 2024. The likelihood of magma intrusion and an eruption is increasing, and all indications suggest that this could happen within the coming days or weeks. We are far from the Met Office’s predictions of an eruption by the end of January !

Should an eruption occur, it is most likely that magma would first surface in the area between Sundhnúkur and Stóra-Skógfell. This has been the case in six out of the seven eruptions that have taken place since volcanic activity began in late 2023. The exception was the eruption in January 2024 when magma first surfaced just south of Hagafell. The impact of an eruption between Sundhnúkur and Stóra-Skógfell will depend on whether the eruptive fissure extends northward or southward.

Eruptions are expected to occur with very limited warning time. In the last two eruptions, only about 30–40 minutes passed from the first signs of seismic activity to the onset of an eruption.

Source : IMO.

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The 12th eruptive episode of Kilauea Volcano, Hawaii, in Halema’uma’u Crater, began on March 4, 2025, at approximately 07:30 (local time) and ended on March 5 at 10:37, after about 22 hours of activity. As ipreviously, activity culminated in lava fountaining ranging from 60 to 120 meters in height and lava flows that spilled onto the crater floor. As soon as the lava fountaining ceased, HVO observed a resumption of summit inflation, indicating alikely 13th eruptive episode.

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In a bulletin released on 5 March 2025, INGV reports that the eruptive phenomena observed on Mt Etna (Sicily) in recent weeks have now ceased. In particular, from 2 March, the emission of lava has gradually stopped at the eruptive vent that opened on 8 February and the lava field is cooling. The average amplitude of the tremor has dropped to medium values, with an almost stationary trend.

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A strong thermal anomaly over Bezymianny (Kamchatka) was identified in satellite images during 20-28 February 2025. Incandescent debris avalanches descended the SE flanks and summit incandescence was visible during dark hours. Ash plumes generated from debris avalanches rose more than 2 km above the summit. The Aviation Color Code remains at Orange.

Source : KVERT.

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Eruptive activity continues at Lewotobi Laki-laki (Indonesia). Dense ash plumes are observed rising as high as 2.5 km above the summit. Incandescence at the summit and reflected in the plume is visible in several of the webcam images. A news article noted that the Frans Xavier Seda Airport (60 km west of the volcano) was temporarily closed on 2 March due to impacts from ash.
According to a news article about 250 families that had been in evacuation centers since November 2024 moved to temporary housing on 24 February, and the remaining families will move during the next relocation phase.

The Alert Level remains at 3 (on a scale of 1-4).

Source : CVGHM.

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Eruptive activity at Poás (Costa Rica) continued at variable levels during 21 February-4 March 2025. SO2 émissions fluctuated at high levels. There were no eruptive events recorded during 21-22 February. Frequent small phreatic eruptions from Boca C were detected on 23 February at a rate of 5-20 per hour. Frequent small phreatic eruptions from both Boca A and Boca C continued during 25 February-4 March; the events produced plumes of steam and gas and ejected material to heights as high as 100 m above the surface of Laguna Caliente.

Source : OVSICORI.

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The Japan Meteorological Agency (JMA) raised the Alert Level for Yakedake (Nankai Volcanic Arc / Japan) to 2 (on a scale of 1-5) on 4 March 2025, noting that the number of small volcanic earthquakes with epicenters near the summit began increasing the day before. Additionally, inflation near the summit was detected in GNSS data. JMA warned the public to stay at least 1 km from the crater.

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Many articles in the newspapers these last days warned about a possinle imminent and disastrous eruption of Mt Spurr (Alaska), but the situation is actually not as worrisome as they say. Sure, an increase in acticity has been observed at the volcano. AVO reports that the ongoing unrest at the volcano is characterized by elevated seismicity and continuing deformation. However, the number of earthquakes slightly decreased during the past few days. Minor steam emissions are sometimes observed in webcam images. The Volcano Alert Level remains at 2 on a four-level scale and the Aviation Color Code remains at Yellow, the second lowest level on a four-color scale.

Similat periods of unrest have already occurred at Mt Spurr and history shows that there has never been large-scale eruptions at this volcano.

Source : AVO.

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On Réunion Island, Cyclone Garance had a major impact on the Observatory’s sensors installed on Piton de La Fournaise. Volcanologists suspected that the equipment had suffered, but the damage observed is greater than predicted.
Today, all the Observatory staff are working hard to repair all the tools destroyed, or seriously damaged, by Garance. This equipment is essential because it allows the population to be warned in the event of an eruption.
The toll is heavy: three stations were completely destroyed and a fourth partially. About fifteen antennas are broken, Electronic box doors and protective boxes have been torn off. Solar panels have been destroyed.
Despite these difficulties, scientists are doing everything they can to resume their monitoring of Piton de La Fournaise which, fortunately, is currently going through a quiet period.
Source: Réunion la 1ère.

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Activity remains globally stable on other volcanoes mentioned in the previous bulletins « Volcanoes of the world ».

This information is not exhaustive. You can find more by reading the Smithsonian Institution’s weekly report:

https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

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Vortex polaire et réchauffement climatique // Polar vortex and global warming

Plusieurs régions de l’hémisphère nord ont connu des vagues de froid ces dernières semaines. Aussi surprenant que cela puisse paraître, elles sont liées, elles aussi, au réchauffement climatique et son impact sur le vortex polaire. Comme je l’ai déjà expliqué, le vortex polaire est une zone de basses pressions en altitude engendrée par le manque d’ensoleillement plus marqué près des pôles géographiques terrestres. L’air froid y est ainsi plus dense, ce qui amincit l’atmosphère, créant une zone de basses pressions au niveau des pôles. Cette configuration engendre des vents – le jet stream ou courant jet – qui soufflent d’ouest en est.

En moyenne, le vortex polaire est centré sur le pôle géographique où il présente habituellement une température de -70 à -80 °C. Comme nous l’expliquait un jour Haroun Tazieff dans les années 1990, il peut toutefois arriver que le vortex polaire se déplace ou qu’il se divise en plusieurs morceaux qui peuvent alors migrer vers les latitudes plus basses. C’est ce qui se passe lorsqu’on observe un réchauffement stratosphérique soudain – Sudden Stratospheric Warming, SSW – qui se traduit par un fort réchauffement du vortex, qui peut alors présenter une température de l’ordre de 50 à 60 °C en quelques jours. Ce réchauffement peut faire se déplacer le vortex et entraîner une langue d’air froid vers les latitudes moyennes habituellement tempérées. La situation peut durer plusieurs jours, voire des semaines, entraînant une vague de froid sur une large partie de l’Europe.

Depuis 2015, j’ai écrit plusieurs notes sur le comportement du vortex polaire et ses « caprices ». Pour accéder à ces notes, il vous suffit de taper « vortex polaire » dans le moteur de recherche situé dans la colonne de droite du blog.

Source: Météo France

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Several regions of the northern hemisphere have experienced cold spells in recent weeks. As surprising as it may seem, they are also linked to global warming and its impact on the polar vortex. As I have already explained, the polar vortex is a high altitude area of low pressure caused by the lack of sunlight that is more pronounced near the Earth’s geographic poles. The cold air is therefore denser, which thins the atmosphere, creating a zone of low pressure at the poles. This configuration generates winds – the jet stream – that blow from west to east.

On average, the polar vortex is centered on the geographic pole where it usually has a temperature of -70 to -80 °C. However, the polar vortex may move or split into several pieces that can then migrate to lower latitudes. This is what happens when there is a Sudden Stratospheric Warming, SSW, which results in a strong warming of the vortex, which can then have a temperature of around 50 to 60 °C in a few days. This warming can cause the vortex to move and send a tongue of cold air towards the usually temperate mid-latitudes. The situation can last for several days or even weeks, leading to a cold wave over a large part of Europe.
Since 2015, I have written several posts on the behavior of the polar vortex and its « whims ». To access these posts, simply type « polar vortex » in the search engine located in the right-hand column of the blog.