La dure réalité du réchauffement climatique

Il y a quelques jours, en pleine canicule, j’écoutais un bulletin météo sur France Info et la présentatrice se réjouissait d’annoncer une journée de soleil sur la France. C’est tout juste si les températures approchant les 40°C (un nombre que Météo-France ne prononce que du bout des lèvres) devaient nous inquiéter. Ce genre de comportement est à rapprocher des réflexions que l’on entend dans la rue et que l’on peut lire sur les réseaux sociaux. « C’est normal qu’il fasse chaud, nous sommes en été ». Ou encore: »Il y a déjà eu des épisodes similaires dans le passé, ce la fait partie d’un cycle naturel. ».

Ce déni du réchauffement climatique a le don de m’énerver. Il suffit d’observer la répétition des vagues de chaleur depuis 1947 (début des mesures) pour se rendre compte que le réchauffement climatique n’est pas un fruit de l’imagination. Météo France a comptabilisé 45 vagues de chaleur depuis 1947. Sur les 35 dernières années, elles ont été 3 fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes. Depuis le milieu des années 1980, les records de chaleur sont systématiquement plus nombreux que les records de froid.

Afin de tenir compte de l’évolution galopante du réchauffement climatique, Météo-France a actualisé à la hausse ses «normales» saisonnières le 28 juin 2022. Sur la période 1991-2020, la nouvelle normale de température moyenne annuelle en France est de près de 12,97°C, en hausse d’un peu plus de 0,4°C par rapport à 1981-2010 (12,55°C).

Deux vagues de chaleur ont déjà été recensées rien que pour cet été 2022. Celle de la mi-juin est la plus précoce jamais enregistrée depuis le début des mesures et c’est aussi l’une des plus intenses. De nombreux records mensuels de température ont été battus, et même quelques records absolus.

Malgré ce bilan statistique qui ne laisse pas le moindre doute quant à la réalité du réchauffement climatique en France, c’est souvent la vague de chaleur de juin 1976 qui est citée pour tenter de démontrer que la canicule de juin 2022 n’avait rien d’exceptionnel. On essaye de se rassurer comme on peut. L’être humain n’aime pas trop se faire peur!

Il y a eu effectivement une vague de chaleur notable en 1976 et la sécheresse de l’époque a marqué les esprits. Toutefois, la comparaison entre 1976 et 2022 appelle plusieurs remarques. La vague de chaleur de 1976 s’est déroulée à un moment où la température globale était de -0,48°C sous la moyenne 1981-2010, soit environ 1°C de moins que celle de juin 2022. En France L’intensité de la vague de chaleur de 1976 fut moindre que celle de 2022, +4,8°C d’anomalie sur 7 jours, comparé à +5,7°C. Vous trouverez sur l’excellent site global-climat plusieurs cartes d’anomalies thermiques illustrant parfaitement la différence entre les canicules de 1976 et 2022.

https://global-climat.com/2022/08/03/retour-sur-les-vagues-de-chaleur-recentes-en-france/

Même si cette perspective est désagréable, les Français vont devoir admettre que, quel que soit le scénario d’émission de gaz à effet de serre envisagé, la fréquence et l’intensité des vagues de chaleur vont augmenter dans les prochaines décennies. Selon les climatologues, la fréquence des événements devrait doubler d’ici à 2050. En fin de siècle, en cas des émissions de gaz à effet de serre, ces événements pourraient être non seulement bien plus fréquents qu’aujourd’hui mais aussi beaucoup plus sévères et plus longs, avec une période d’occurrence étendue de la fin mai au début du mois d’octobre.

Les effets du réchauffement climatique ne sont pas près de s’estomper. Si par un coup de baguette magique – ce qui semble peu probable – nous mettions soudainement un terme aux émissions des gaz à effet de serre, il faudrait plusieurs décennies avant que l’atmosphère terrestre retrouve un semblant d’équilibre.

Désolé d’avoir gâché votre journée…

Le mot « extrême » inadapté à certains événements climatiques // The word « extreme » unsuitable for certain weather events

Avec l’accumulation d’événements extrêmes au cours des dernières semaines, les Américains prennent de plus en plus conscience qu’ils sont liés au réchauffement climatique, ou au « changement climatique » comme ils préfèrent appeler le phénomène.
Tout juste un mois après le début de l’année 2022, une série d’événements météorologiques extrêmes a paralysé les principales conurbations des États-Unis, provoquant des pannes de courant dans le Massachusetts, un embouteillage gigantesque en Virginie et l’annulation de centaines de vols. Les scientifiques expliquent que tout cela est lié au changement climatique car les températures plus chaudes provoquent davantage de précipitations, avec des tempêtes plus violentes, et des changements de vent qui apportent des vagues d’air froid dans des endroits épargnés jusque là.
En janvier 2022, plusieurs tempêtes de neige d’une rare violence ont frappé le sud des Etats Unis, avec plus de 30 centimètres de neige à Boone, en Caroline du Nord. Une autre tempête a bloqué des voitures pendant plus de 24 heures sur l’I-95 en Virginie où on a relevé une couche de plus de 30 cm, bien plus que les quelques centimètres prévus par les bulletins météo.
Le 3 février 2022, plus de 100 millions d’Américains, de la Nouvelle-Angleterre aux Rocheuses, se sont retrouvés sous alerte météo hivernale. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le Texas a été recouvert de glace et de neige, avec des températures inférieures à zéro. Cela a provoqué des pannes de courant chez des dizaines de milliers d’habitants, un an seulement après qu’une série de violentes tempêtes hivernales ait laissé des millions de personnes sans électricité dans cet Etat.
Les vagues de chaleur estivales et les pluies torrentielles deviennent également plus intenses. Les sept dernières années ont été les sept années les plus chaudes de l’histoire. Juillet 2021 a été le mois le plus chaud jamais enregistré et 25 pays ont connu leur année la plus chaude de tous les temps. En septembre, la ville de New York a été frappée par l’ouragan Ida, qui a entraîné des précipitations record, des inondations dans les sous-sols et les rues et la mort de 46 personnes dans l’Etat de New York.
En fait, certains climatologues pensent qu’un nouveau terme serait nécessaire pour faire référence aux conditions météorologiques les plus extrêmes. En effet, la manière habituelle de définir ces événements ne montre pas à quel point ils peuvent devenir violents. Un chercheur a déclaré : « L’un des problèmes avec le mot « extrême », c’est que une fois qu’on l’a utilisé, il est assez difficile de définir des événements qui sont davantage extrêmes. » Le fait qu’en météorologie le même mot «extrême» puisse désigner à la fois un puissant ouragan et un ouragan totalement dévastateur pourrait inciter les gens à sous-estimer la gravité croissante de ces événements.
Il est particulièrement difficile de s’adapter aux conditions météorologiques les plus extrêmes. Tout comme les villes du sud doivent soudainement faire face à la neige, les zones habituellement tempérées connaissent des vagues de chaleur anormales. En juin 2021, les températures ont dépassé 38 ° C pendant plusieurs jours dans le nord-ouest du Pacifique qui est habituellement doux. Cette chaleur a causé plus de 600 décès supplémentaires dans l’Oregon et l’État de Washington. Un an plus tôt, le 20 juin 2020, le thermomètre avait montré 40°C à Verkhoïansk, en Russie, la température la plus chaude jamais enregistrée au nord du cercle polaire arctique.
En juillet 2021 en Allemagne, certaines régions ont reçu presque deux fois plus de pluie en deux jours que pendant tout le mois le reste du temps. Tous les records de précipitations ont été battus; des dizaines de milliers de maisons ont été inondées et au moins 180 personnes ont perdu la vie.
De la même façon que le réchauffement climatique signifie des températures moyennes plus élevées, les conditions hivernales deviennent également plus extrêmes en raison de l’effet du changement climatique sur le courant jet ou jet stream. Les études effectuées au cours des dix dernières années tendent à montrer que le jet stream n’a pas le même comportement qu’autrefois. Il montre aujourd’hui des ondulations qui génèrent des conditions météorologiques inhabituelles. Toutes les tempêtes hivernales correspondent à de grandes inflexions vers le sud dans le courant-jet.
Il est évident que tant que nous continuerons à émettre des gaz à effet de serre qui emprisonnent plus de chaleur dans l’atmosphère, les événements hivernaux «super extrêmes» deviendront encore plus violents et imprévisibles.
Source : Yahoo Actualités.

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With the accumulation of extreme events in the past weeks, Americans are getting more and more aware that they are liked to global warming, or climate change as they’d rather call the phenomenon.

Just one month into 2022, a spate of extreme weather events have crippled major U.S. metro areas, causing power outages in Massachusetts, a daylong traffic jam in Virginia and the cancellation of hundreds of flights. Sxcientists warn that these are all connected to climate change, as warmer temperatures cause more precipitation, leading to heavier storms, and changing wind patterns bring blasts of cold air to previously unaffected locations.

In January, multiple unusually strong winter snowstorms hit the South, one of which dropped more than 30 centimeters of snow in Boone, N.C., while another caused cars to get stuck for more than 24 hours on I-95 in Virginia after more than 30 cm of snow fell far more than the few centimeters that had been predicted.

On February 3rd, 2022, more than 100 million Americans, from New England to the Rocky Mountains, found themselves under winter weather alerts. Such unlikely locations as Texas are experiencing ice and snow with below-freezing temperatures, causing tens of thousands of residents to experience blackouts, just one year after a series of remarkably severe winter storms left millions in the State without power.

Summer heat waves and heavy rainstorms are also getting more intense. The last seven years have been the seven hottest years in recorded history. Last July was the hottest month on record, and 25 countries experienced their warmest year ever. In September, New York City was hit by Hurricane Ida, which brought a record rainfall of 21 cm, causing flooding in basements and streets, and killing 46 people in the metropolitan region.

In fact, some climate scientists think a new term for the most extreme weather may be needed because the usual way of characterizing the events fails to capture how they keep getting more dramatic. Said one researcher : “One of the issues with ‘extreme’ is that once you’ve used that word, it’s kind of hard to talk about what it looks like when you have bigger extremes.” In short, the fact that “extreme weather” can refer to both a bad hurricane and an utterly devastating one might cause people to underestimate the increasing severity of these events.

Adapting to the constantly worsening weather is especially difficult. Just as southern cities are suddenly having to contend with snow, usually cool areas are seeing abnormal heat waves. In June 2021, temperatures were upwards of 38°C for days on end in the normally mild Pacific Northwest, leading to more than 600 excess deaths in Oregon and Washington state. One year earlier, on June 20th, 2020, the temperature in Verkhoyansk, Russia, reached 40°C, making it the hottest temperature ever recorded north of the Arctic Circle.

In July 2021 in Germany, some areas saw almost twice as much rain in two days as they normally get in the whole month, obliterating precipitation records, flooding tens of thousands of homes and killing at least 180 people.

What is more, even though global warming means higher average temperatures, winter weather is also getting more extreme, due to the effect of climate change on the jet stream. There has been a lot of research in the last decade suggesting that the jet stream is behaving differently now. It is wavier than it used to be, and whenever the jet stream takes these big north-south swings, unusual weather conditions tend to unfold along with those. All of these winter storms are associated with big southward dips in the jet stream.

As long as humans keep sending greenhouse gases into the atmosphere, trapping more heat, these “super-extreme” winter events will become even more shocking and unpredictable.

Source: Yahoo News.

Les deux courants jet de l’hémisphère nord (Source: Météo France)

Oh my God!

Il semble que l’accumulation d’événements extrêmes aux États-Unis en décembre 2021 ait provoqué une certaine prise de conscience du réchauffement climatique au sein de la population, même si la dernière phrase de l’article peut susciter des doutes.
Décembre 2021 aux États-Unis a produit les deux plus grands épisodes de tornades de l’année et le plus grand nombre de tornades jamais enregistré pendant un mois de décembre.
Janvier 2022 n’a pas été en reste et a débuté en battant des records. Des dizaines de stations météorologiques ont enregistré des records de chaleur le 1er janvier et de fortes tempêtes de neige ont affecté certaines parties de l’est des États-Unis.
Décembre 2021 restera – pour le moment – le plus coûteux de l’histoire pour les compagnies d’assurance aux États-Unis. Le principal événement a été une série de tornades du 10 au 11 décembre dans huit États, avec 90 morts et un gigantesque incendie de forêt dans la région de Boulder (Colorado) qui a endommagé ou détruit près de 1 000 maisons.
Au moins 66 tornades ont été observées les 10 et 11 décembre. L’une d’elles a parcouru 270 kilomètres dans l’ouest du Kentucky.
Le 15 décembre, on a dénombré 100 tornades, dont 43 dans l’Iowa, le plus grand nombre jamais enregistré en une seule journée. Le Minnesota n’avait jamais enregistré de tornade en décembre. Le 15, on en a compté 20.
Les services météorologiques ont confirmé au moins 200 tornades en décembre, soit le double du précédent record pour ce mois (97 en 2002). C’est le plus grand nombre de tornades en un seul mois aux États-Unis entre octobre et décembre, si on remonte à 1950.
Plusieurs États – dont le Tennessee, le Kentucky, le Nebraska et le Wisconsin – ont eu plus de tornades le mois dernier que pendant tous les mois de décembre réunis de 1950 à 2020
Entre les tornades et d’autres conditions météorologiques extrêmes, le Storm Prediction Center a totalisé 1 261 événements violents à travers le pays. Parmi ceux-ci, 521 ont eu lieu le 15 décembre, le plus grand nombre pour un seul jour de l’année. Les vents violents ce jour-là ont atteint la force ouragan, battant un record établi en août 2020.
Décembre a également vu un temps anormalement chaud dans tout le pays. Plus de 1 900 températures record ont été enregistrées.
Les scientifiques attribuent une grande partie des tempêtes et des précipitations extrêmes aux températures plus chaudes de l’eau et de l’air qui apportent plus d’humidité et génèrent des précipitations plus abondantes dans le monde entier.
Le retour de La Niña dans l’océan Pacifique est également responsable des événements de cet hiver. Le refroidissement à grande échelle des eaux de surface près de l’équateur modifie les schémas de circulation atmosphérique. Cela peut créer des conditions plus fraîches et plus orageuses dans le nord-ouest du Pacifique, et des conditions plus chaudes et plus sèches dans le sud.
En Californie, la Sierra Nevada a connu le mois de décembre le plus enneigé de son histoire. Une situation similaire a été observée en Alaska. Des hautes pressions record dans le Pacifique Nord ont poussé des vents plus chauds que la normale et apporté de l’humidité dans l’État. Comme je l’ai écrit dans une note précédente, Kodiak a pulvérisé son précédent record de chaleur de 20 degrés le 26 décembre. Il faisait si chaud dans le sud-ouest de l’Alaska que la glace de certaines rivières a commencé à lâcher prise.
Dans le même temps, de nombreux endroits dans l’ouest et le nord de l’Alaska ont connu des précipitations record en décembre. Le Parc national du Denali a connu son mois de décembre le plus enneigé avec la plus grande épaisseur de neige de tous les temps
Le réchauffement climatique a probablement joué un rôle dans l’incendie de forêt du Colorado. Après un printemps très humide, l’Etat a connu une période extrêmement chaude et sèche à partir de juin. Les graminées on poussé rapidement pendant le printemps humide, puis se sont desséchées pendant l’été et l’automne. Lorsqu’un épisode de vent violent est arrivé le 30 décembre dans une région déjà sujette à ce type de tempêtes à cette époque de l’année, les conditions étaient réunies pour qu’une catastrophe se produise. Selon les climatologues locaux, l’incendie n’a pas été causé par le changement climatique, mais le réchauffement de l’air y a contribué.
Source : USA TODAY, Yahoo News.

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It looks as if the accumulation of extreme events in the United States in December 2021 is leading to some awareness of global warming among the population, although the last sentence of the article may raise doubts.

December 2021 in the U.S. produced the year’s two biggest tornado outbreaks and the most tornadoes on record for December.

January 2022 also started in a record-setting way. Dozens of weather stations broke warm temperature records for January 1st, and heavy snowstorms have blanketed parts of the eastern U.S.

December 2021 will mark the costliest December on record for the U.S. insurance industry. Chief among the events was a December 10-11 tornado outbreak across eight states that claimed 90 lives, and a massive wildfire in Boulder County, Colorado, that damaged or destroyed nearly 1,000 homes.

At least 66 tornadoes were confirmed during the December 10-11 outbreak, including a tornado that traveled 270 kilometers through western Kentucky.

An outbreak on December 15th resulted in 100 tornadoes, including 43 in Iowa, the most ever recorded there in a single day. Minnesota had never had a recorded tornado in December. On the 15th, it had 20.

The weather service confirmed at least 200 tornadoes in December, double the previous record for the month (97 in 2002). That was more tornadoes in a single month than ever recorded in the U.S. between October and December, dating back to 1950.

Several states – including Tennessee, Kentucky, Nebraska, and Wisconsin – had more confirmed tornadoes last month than in all Decembers combined from 1950-2020

Between the tornadoes and other extreme weather, the Storm Prediction Center totaled 1,261 severe weather reports across the nation. Of those, 521 were issued on December15th, the single greatest number on any day all year. High winds that day included 64 hurricane force wind gusts, breaking a record set in August 2020.

December also saw unseasonably warm weather across the nation. More than 1,900 record high and record warm low temperatures were set.

Scientists put much of the blame for the stormier weather and extreme rainfall on the warmer water and air temperatures that feed more moisture into storms, producing heavier precipitation around the globe.

The return of La Niña in the Pacific Ocean also is in the mix this winter. The large-scale cooling in surface waters near the Equator alters atmospheric circulation patterns. It can set up cooler and stormier conditions in the Pacific Northwest, and warmer and drier conditions across the South.

In California, the Sierra Nevada saw its snowiest month on record in December. A similar situ tion was observed in Alaska, when record high pressures in the North Pacific pushed warmer than normal winds and record moisture into the state. As I put it in a previous post, Kodiak smashed its previous record warm temperature by 20 degrees on Decencer 26th. It was so warm in Southwest Alaska that ice in some rivers started breaking up.

Meanwhile, many locations in western and northern Alaska experienced record December precipitation. Denali National Park set a new record for its snowiest December and highest snow depth

The warming climate also is thought to have played a role in the Colorado wildfire. After a really wet spring, the state endured an extremely warm and dry period starting in June. Grasses grew vigorously during the wet spring, then dried out through the summer and fall. When an intense windstorm arrived on December 30th in an area already prone to those type of storms at that time of year, conditions were primed. Local climatologists say that the fire was not caused by climate change, but it is part of the story.

Source : USA TODAY, Yahoo News.

Avec le réchauffement climatique, les incendies de forêt et de végétation en général vont decenir de plus en plus fréquents (Crédit photo: Wikipedia)

Réchauffement climatique : multiplication des événements extrêmes

Avec les terribles inondations qui affectent en ce moment l’Allemagne et la Belgique, les gens vont peut-être ENFIN commencer à prendre conscience du réchauffement climatique et de son cortège d’événements extrêmes.

Les inondations outre-Rhin ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Si l’on consulte la presse internationale, on se rend compte que de telles catastrophes se multiplient. En voici un petit échantillon prélevé entre le 9 et le 15 juillet 2021 :

  • 9 juillet : 2 mois de pluie en deux heures dans l’Est de l’Angleterre. Inondations soudaines, dégâts et évacuations de certaines parties de la population.
  • 10 juillet : tornade à Dexter (Missouri) avec 150 maisons endommagées.
  • 11 et 12 juillet : très fortes intempéries avec orages et tornades dans l’est de la Chine. Beijing a été quasiment paralysée.
  • 12 juillet : alerte maximale aux intempéries pour le sud-ouest du Japon, en particulier dans la ville de Unnan (36 000 habitants) avec 100 mm de pluie en une heure . Dans le même temps, Kagoshima au pied du Sakurajima recevait 330 mm de pluie en 12 heures.
  • 12 juillet : très fortes pluies avec des inondations soudaines en Pennsylvanie et dans le New Jersey aux Etats Unis.
  • Le 14 juillet, on dénombrait aux Etats Unis 67 incendies de végétation qui avaient détruit plus de 371 000 hectares.
  • Le 14 juillet, une tempête tropicale a fait se déverser des trombes d’eau sur les Philippines.
  • 14 et 15 juillet : alerte maximale de couleur Rouge (situation exceptionnelle) aux intempéries pour la côte ouest de la Nouvelle Zélande
  • Les catastrophes naturelles ont coûté 8 milliards de dollars aux Etats Unis pour les six premiers mois de 2021.