Quelques nouvelles d’Hawaii // Some news of Hawaii

Voici quelques nouvelles à l’attention des chanceux qui vont passer les vacances de Noël à Hawaï. Il semble que le temps s’améliore depuis quelques jours après la météo désastreuse et les nombreuses inondations qui ont eu lieu sur la Grande Ile et à Maui, avec d’abondantes chutes de neige sur le Mauna Loa et le Mauna Kea.
En ce qui concerne l’activité volcanique, l’éruption du Kilauea continue au sommet et au niveau du Pu’uO’o sur l’East Rift Zone. La coulée de l’épisode 61g donne naissance à des sorties de lave plus ou moins éphémères sur le pali et sur la plaine côtière, principalement à la base du pali. Cela suppose des marches d’approche longues et difficiles pour atteindre la lave. Il est conseillé aux touristes de porter des chaussures robustes et d’emporter beaucoup d’eau. Je recommanderais aussi des gants en cuir en cas de chute sur la lave coupante. Ces coulées de lave actives ne présentent aucune menace pour les zones habitées.
L’entrée de lave dans l’océan sur le site de Kamokuna est actuellement inactive. Il est donc inutile de louer un bateau pour s’approcher car aucun panache de vapeur n’est observé depuis la fin novembre.

Au sommet du Kilauea, la surface du lac de lave dans le cratère de l’Halema’uma’u se trouve à une trentaine de mètres sous la lèvre de l’Overlook Crater. Le meilleur point d’observation est la terrasse du Musée Jaggar. En effet, tous les sentiers à l’intérieur de la caldeira ont été fermés au public.
Aucun changement significatif n’a été récemment observé dans le cratère du Pu’uO’o dont l’accès est également interdit au public. Une incandescence persiste au niveau des sources de chaleur dans le cratère et à partir d’un petit lac de lave dans la partie ouest. Il est à noter que les pilotes d’hélicoptères qui travaillent pour les agences de voyages signalent régulièrement aux rangers la présence de visiteurs dans la zone interdite au public.
Source: HVO.

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Here is some news for the attention of the lucky tourists who will spend the Christmas holidays in Hawaii. It looks as if the weather is getting better than in the past days when numerous floods occurred on both the Big Island and Maui, with much snow on Mauna Loa and Mauna Kea.

As far as volcanic activity is concerned, Kilauea Volcano continues to erupt at its summit and from Pu’uO’o on the East Rift Zone. The episode 61g lava flow is still producing scattered surface flow activity on the pali and on the coastal flat, mostly at the base of the pali. This means long and difficult walks to reach the lava. Tourists are advised to wear sturdy shoes and carry a lot of water along with them. I would also recommend leather gloves.

No lava is currently entering the ocean at Kamokuna. Active lava flows pose no threat to nearby communities at this time.

At the summit, the surface of the lava lake within Halema’uma’u Crater is about 30 metres beneath the rim of the Overlook Crater. The best place to observe it is the terrace of the Jaggar Museum. All trails within the caldeira have benn closed to the public.
No significant changes have recently been observed at Pu’uO’o whose access is also prohibited to the public. Glow has been persistent at long-term sources within the crater and from a small lava pond on the west side of the vent. It should be noted that helicopter pilots working for travel agencies regularly report to the rangers the presence of visitors in the area that is off limits to the public.

Source: HVO.

Coulées éphémères sur la plaine côtière (Photo: C. Grandpey)

Le Spirit Lake 37 ans après l’éruption du Mt St Helens // Spirit Lake 37 years after the Mt St Helens eruption

Aussi étrange que cela puisse paraître, les effets de l’éruption de 1980 du Mt St Helens se font encore sentir aujourd’hui. L’un des problèmes les plus sérieux concerne le Spirit Lake où l’on observe une quantité impressionnante de troncs d’arbres et autres matériaux expulsés par le volcan et qui obstruent l’exutoire du lac. Dans une note publiée le 17 octobre 2017, j’ai expliqué les différents risques liés au Spirit Lake.
L’éruption de 1980 a élevé le niveau de l’eau de 63 mètres et bloqué son exutoire naturel avec un mélange de cendres, de terre, de roche et d’autres matériaux. Sans solution pour le vidanger, le lac pourrait monter encore plus haut. Cela augmenterait le risque d’une rupture du barrage de matériaux, un événement potentiellement cataclysmique qui pourrait envoyer d’énormes volumes d’eau et de sédiments dans les rivières Toutle, Cowlitz et Columbia. Quelque 50 000 habitants du sud-ouest de l’Etat Washington seraient sérieusement menacés.
En 1982, une station de pompage temporaire a été installée pour abaisser le niveau du lac. Cela a été suivi en 1985 par la construction d’un tunnel pour envoyer l’eau dans la South Coldwater Creek.
Depuis cette date, le tunnel de près de 2,5 km de longueur a connu des réparations à répétition. Le chantier le plus récent, achevé en mars 2016, a permis de consolider une section de 9 mètres qui s’était rétrécie considérablement en raison des pressions du sol.
Le tunnel de drainage achevé en 1985 réduit les risques de rupture du barrage de matériaux, mais la structure vieillissante, malgré des réparations répétées, ne fonctionne pas de manière optimale et nécessite toujours une maintenance coûteuse.
Les scientifiques proposent des solutions pour l’avenir, telles que la construction d’un second tunnel, l’ouverture d’un déversoir à travers le barrage de matériaux, ou la recherche d’une solution pour drainer le lac. Ils proposent un travail collaboratif qui rassemblerait les organismes fédéraux et d’État, le district de Cowlitz et les communautés en aval.
Pendant ce temps, l’Army Corps of Engineers travaille sur un plan à long terme pour limiter la quantité de sédiments qui se jettent dans les rivières Toutle, Cowlitz et Columbia. Les ingénieurs ont déjà construit un bassin de rétention de sédiments, qui ressemble à un barrage, au niveau de la North Fork (branche septentrionale) de la Toutle River. En 2012, le déversoir du bassin a été relevé de 2 mètres, et il pourrait être rehaussé davantage à l’avenir.
Les scientifiques font remarquer que les nouveaux projets d’ingénierie auront un effet domino tout au long de la zone d’évacuation des eaux du Spirit Lake. Bien que la sécurité publique demeure une préoccupation majeure, ils indiquent que d’autres facteurs devraient être pris en considération, comme les fermes d’élevage de poissons, mais aussi la loi qui demande de «permettre aux forces géologiques et à la suite écologique de continuer leurs activités sans entrave» à l’intérieur du Mount St Helens Volcanic National Monument. .
Dans le même temps, le travail du Service des Eaux et Forêts au Spirit Lake consiste à installer une structure pour éloigner les troncs d’arbres de la sortie du tunnel ainsi que des capteurs pour surveiller le débit d’évacuation de l’eau du lac. Le Service envisage également d’ouvrir une voie d’accès pour que les véhicules tout-terrain puissent atteindre le Spirit Lake afin d’assurer son entretien. Cette proposition a suscité l’inquiétude de certains chercheurs qui disent que cela pourrait perturber leurs travaux dans une zone sensible connue sous le nom de Pumice Plain.
Source: The Bellingham Herald.

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Strange as it may sound, the effects of the 1980 eruption of Mt St Helens are still felt today. The most serious threat is at Spirit Lake, which the volcano left plugged by an unstable mass of debris that, if it gave way, would threaten some 50,000 Southwest Washington residents who live downstream. In a note released on October 17th, I explained the risks linked to Spirit Lake.

The 1980 eruption raised the water level by 63 metres and blocked its natural outlet with a mix of ash, earth, rock and other materials. With no way to drain, the water level could climb still higher. This would increase the chance of a breach of the debris dam, a potentially cataclysmic event that could send huge volumes of water and sediment surging down the Toutle, Cowlitz and Columbia rivers.

In 1982, a temporary pumping station was installed to lower water levels. This was followed in 1985 by the construction of a tunnel to divert water into South Coldwater Creek.

Since then, the nearly 2.5-km-long tunnel has been subjected to repeated spot repairs. The most recent effort completed in March 2016 shored up a 9-metre section that had narrowed significantly due to ground pressures.

The drainage tunnel completed in 1985 reduces the chance that the makeshift dam could fail. But the aging structure, despite repeated repairs, is not operating optimally, and is still in need of expensive maintenance.

Scientists suggest future engineering options, such as building a second tunnel, cutting a spillway through the debris dam or finding a way to drain the lake. They propose a collaborative effort that brings together federal and state agencies, the Cowlitz Tribe, downstream communities and others.

Meanwhile, the Army Corps of Engineers has worked on a long-term plan to limit sediments flowing into the Toutle, Cowlitz and Columbia. It built the sediment retention structure, which resembles a dam, across the North Fork of the Toutle. In 2012 the spillway of the structure was raised by 2 metres, and it could be raised again in the future.

The scientists note that new engineering projects have ripple effects throughout the drainage. While public safety remains a key concern, they say that other things should be considered, such as fisheries restoration and the intent of congressional legislation « to allow geologic forces and ecological succession to continue substantially unimpeded » in the Mount St. Helens Volcanic National Monument.

In the meantime, the Forest Service’s work at Spirit Lake includes the installation of a structure to keep floating logs away from the tunnel outlet as well as sensors to help monitor flows. The Forest Service also is considering opening up a route for all-terrain vehicles to reach Spirit Lake to assist with maintenance. That proposal has drawn concern from some research scientists who say it could disturb their studies within a sensitive area known as the Pumice Plain.

Source : The Bellingham Herald.

Photos: C. Grandpey

 

Mt Agung (Bali) : Le Président indonésien discrédite les volcanologues ! // Indonesian President discredits volcanologists !

Voici quelques titres de journaux indonésiens aujourd’hui: « L’Indonésie lève le niveau d’alerte à Bali » (The Jakarta Post); « Le président annule l’état d’urgence du Mont Agung » (Antara News). Pendant ce temps, le niveau d’alerte officiel pour le volcan, sur le site Web du VSI, est toujours au maximum (4 – AWAS).
Comme je l’ai écrit précédemment, la peur d’une éruption de l’Agung affecte profondément le tourisme à Bali. Plusieurs pays comme l’Australie ont dissuadé leurs ressortissants de passer leurs vacances sur l’île.
En réaction à cette situation, « le Président a décidé d’annuler le niveau d’alerte et Bali est maintenant prête à accueillir de nouveau les touristes. » C’est ce qu’a déclaré un membre du gouvernement indonésien après une réunion de Cabinet présidée par le président Joko Widodo à Denpasar.
Parmi les pays qui ont diffusé des mises en garde à l’attention des voyageurs, la Chine a interdit à ses citoyens de se rendre à Bali du 27 novembre 2017 au 4 janvier 2018. Malgré cela, le nombre d’arrivées de touristes à Bali connaît actuellement une certaine hausse, avec 12 300 visiteurs par jour. Ce nombre avait chuté à 2000 visiteurs par jour après le réveil de l’Agung le 29 novembre dernier. En temps normal, le nombre moyen de visiteurs est de 15000.
Malgré l’annonce du Président, plus de 60 000 habitants vivant habituellement dans la zone dangereuse de 10 km de rayon se trouvent encore dans des centres d’hébergement temporaires.
D’un point de vue scientifique, il est indéniable que les volcanologues indonésiens ont été incapables de faire des prédictions fiables sur l’éruption du Mont Agung. Leurs homologues américains et européens n’auraient probablement pas fait mieux. Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, nous ne savons pas prévoir une éruption volcanique. Pour le moment, la lave a rempli environ un tiers du cratère mais personne ne sait ce qui va se passer ensuite.
En ce qui me concerne, au vu des différents paramètres diffusés sur le site web de VSI, je ne pense pas que nous nous dirigions vers une éruption majeure avec les coulées pyroclastiques tant redoutées. Il faudrait d’abord qu’un dôme remplisse le cratère. Le vrai risque pour le moment est une accumulation de gaz sous pression sous la lave dans le cratère avec une explosion, comme cela se produit de temps en temps sur le Popocatepetl au Mexique. Les projections de matériaux couvriraient probablement les pentes du volcan et constitueraient une menace pour les villageois qui ont décidé de revenir travailler dans leurs fermes malgré l’interdiction officielle. Cependant, la menace serait beaucoup plus faible que les coulées pyroslastiques.
Seul le volcan sait ce qui va se passer dans les jours et semaine à venir!

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Here are some headlines of today’s Indonesian newspapers: “Indonesia lifts Bali’s alert status” (The Jakarta Post); “President removes Mount Agung emergency status” (Antara News). Meantime, the official alert level for the volcano on VSI’s website is still at its highest (4 – AWAS).

As I put it before, the fear of Mt Agung’s eruption deeply affects tourism in Bali. Several countries like Australia have warned their citizens against spending their holidays on the island.

As a reaction to this situation, « the President has decided to revoke the alert status. Bali is now ready to welcome tourists again, » said an Indonesian official after a limited Cabinet meeting led by President Joko Widodo in Denpasar.

Among countries that issued travel advisories, China banned its citizens from travelling to Bali from November 27th 2017 to January 4th 2018. However, the number of tourist arrivals to Bali has gradually recovered to 12,300 visitors per day, recently. The number had plunged to as low as 2,000 visitors per day after Mt. Agung erupted on November 29th. On normal days, the average number of visitors is 15,000.

Despite the President’s announcement, tens of thousands of residents living in the 10-km-radius danger zone are still living in shelters.

From a scientific point of view, we can’t deny that Indonesian volcanologists have been unable to make reliable predictions about Mt Agung’s eruption. U.S. and European experts would probably have not done a better job. As I put it several times, we are not able to predict a volcanic eruption. For the time being, lava has filled about one third of the crater but nobody knows what will happen next.

As far as I am concerned, judging from the different parameters on VSI’s website, I do not think we are not heading for a major eruption with the dreaded pyroclastic flows. A dome would first need to fill the crater for that. The real risk for the moment is an accumulation of gas pressure beneath the lava in the crater with an explosion that would shatter it, like this happens from time to time on Popocatepetl Volcano in Mexico. Ejections of material would probably cover the volcano’s slopes and become a threat to the villagers who have decided to return to their farms despite the official interdiction. However, the threat would be much lower than pyroslastic flows.

Only the volcano knows what will happen in the coming days and weeks!

Les gros nuages de cendres qui ont perturbé le trafic aérien ont, pour le moment, disparu. Bienvenue aux touristes à Bali! (Image webcam)

De plus en plus de neige sur le Denali (Alaska) // More and more snow on Denali (Alaska)

Même si l’hiver actuel semble plus froid que les précédents, avec d’importantes chutes de neige sur les montagnes françaises, cela ne signifie pas que le réchauffement climatique soit en régression. Il ne faudrait pas oublier que pour avoir de la neige, il faut de l’humidité et un temps pas trop froid.

Plus de neige ne signifie pas forcément plus de glace pour les glaciers, surtout si le soleil estival la fait fondre, comme c’est le cas ces dernières années.
Une équipe de chercheurs américains a publié dans Nature Scientific Reports des données scientifiques qui montrent que même si l’Alaska a connu une hausse des températures extrêmement rapide ces dernières années, les chutes de neige dans le Parc National du Denali ont augmenté de façon spectaculaire. [Le Denali (anciennement Mont McKinley) est le plus haut sommet d’Amérique du Nord, avec une altitude de 6190 m.]

Les chercheurs ont foré la neige pour extraire des carottes de glace qui ont fourni un historique des chutes de neige remontant à plus de 1 000 ans et ils ont constaté une nette augmentation des chutes de neige au cours des 150 dernières années.
Les carottes de glace ont révélé une très forte augmentation de la couche de neige à partir de l’époque de la révolution industrielle au 19ème siècle, lorsque les hommes ont commencé à utiliser des combustibles fossiles pour produire de l’énergie en grande quantité. Au fil du temps, la quantité de neige tombée a plus que doublé.
La couche de neige fraîche avant la révolution industrielle atteignait en moyenne 2,40 mètres par an sur le site où les carottes ont été extraites. La montagne reçoit aujourd’hui plus de 5 mètres de neige fraîche. Avec le changement climatique, on assiste à une augmentation des précipitations car l’atmosphère plus chaude contient plus de vapeur d’eau. Malgré cela, les chercheurs ne s’attendaient pas à une telle augmentation de la couche de neige. Ils attribuent une partie de cette augmentation à la capacité de l’atmosphère à retenir plus de vapeur d’eau, mais aussi au fait que le réchauffement de l’Océan Pacifique tropical a modifié les tendances atmosphériques, avec plus de tempêtes en Alaska.
En dépit de toute cette neige, les glaciers de l’Alaska reculent rapidement à basse altitude, même s’ils sont alimentés par de gros volumes de neige dans les zones d’accumulation à haute altitude où il y a peu de fonte. [NDLR : Cette zone d’accumulation en France se situe désormais au-dessus de 3000 mètres d’altitude.]
Il y a deux ans, les scientifiques ont signalé que les glaciers de l’Alaska perdaient chaque année 75 milliards de tonnes de glace. Ce sont ceux qui fondent le plus vite dans le monde. Le phénomène est entièrement dû au réchauffement estival, malgré le fait que les chutes de neige aient doublé. [Note personnelle: Les glaciologues français ont récemment présenté la même explication de la fonte des glaciers dans les Alpes.]
Les changements intervenus dans la couche de neige et présentés dans la nouvelle étude font partie d’un ensemble de changements beaucoup plus important intervenu dans le système hydrologique de l’Arctique. En particulier, la fonte des glaciers et du manteau neigeux entraîne des déversements d’eau importants vers la mer. La nouvelle étude souligne que même si notre planète connaît un réchauffement moyen de 1 degré Celsius ou plus, certaines régions peuvent connaître des changements beaucoup plus importants.
Source: The Washington Post et The Anchorage Daily News.

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Even though the current winter looks colder with significant snowfall on the French mountains, this does not mean global warming is declining. To have snow, you need both humidity and not too cold temperatures.

More snow does not necessarily means more ice on the glaciers, above all if the summer sun melts it, as happened during the past years.

In Alaska, a team of U.S. scientists published in Nature Scientific Reports data suggesting that even as the state of Alaska has warmed up extremely rapidly in recent years, snowfall in the Denali National Park has increased dramatically during the era of human-driven global warming. Denali (formerly known as Mount McKinley) is the highest mountain peak in North America, with a summit elevation of 6,190 m.

The researchers drilled into the snow to extract cores of ice that provided a historical record of snowfall patterns going back more than 1,000 years, and found a marked snowfall increase over the past 150 years or so.

The ice cores showed an enormous increase in the rates of snowfall beginning around the Industrial Revolution in the 19th century, when humans began burning fossil fuels to produce energy in large quantities. The increase over time represented more than a doubling in the amount of snow.

Snowfall before the Industrial Revolution averaged about 2.40 metres of fresh snow a year at the site where the cores were extracted, and now the mountain gets over 5 metres of fresh snow. Climate change increases the volume of precipitation, because a warmer atmosphere holds more water vapour. However, it is not supposed to increase it so much. The researchers attribute part of the snowfall increase to the atmosphere retaining more water vapour, but also say that the warming up of the tropical Pacific Ocean changed atmospheric patterns, leading more storms to track across Alaska.

Despite all of this, Alaska’s glaciers are still widely retreating at lower altitudes, even though they are being fed with heavy volumes of snow at high altitudes, where there is little melt.

Two years ago, scientists reported that Alaska’s glaciers were losing 75 billion tons of ice annually. The Alaska glaciers are the fastest-melting in the world. The phenomenon is all driven by the summertime warming, despite the fact that snowfall has doubled. [Personal note: French glaciologists recently set forth the same explanation for glacier melting in the Alps.]

The snowfall changes documented in the new study are just part of a much larger set of changes to the Arctic’s hydrological system, which include earlier spring melting of mountain glaciers and snowpack, leading to large river discharges to the sea. The new study highlights that even as the globe overall experiences a slow, average warming of 1 or more degrees Celsius, certain areas can see drastically bigger changes.

Source: The Washington Post & The Anchorage Daily News.

Vues du Denali (Photos: C. Grandpey)