La Palma vient de célébrer le premier anniversaire de l’éruption de la Cumbre Vieja qui a plongé l’île dans une grande détresse. L’événement n’a fait aucune victime mais a ravagé la vie de nombreuses personnes.
Alors que les autorités organisaient des cérémonies le 19 septembre 2022 pour commémorer le premier anniversaire du début de l’éruption, l’île espagnole n’est plus la même, géologiquement, économiquement ou socialement.
Quelque 3 000 bâtiments ont été ensevelis sous une épaisse couche de lave qui met du temps à se refroidir après avoir atteint une température de 1 140 °C. De nombreuses bananeraies, des routes et des systèmes d’irrigation ont subi le même sort.
A côté de l’agriculture, le tourisme est essentiel à l’économie de l’île. Cependant, la moitié des 8 000 lieux d’hébergement officiellement répertoriés restent fermés en raison de la présence de gaz toxiques. C’est aussi la raison pour laquelle environ 170 habitants vivent encore dans des chambres d’hôtel.
L’ancien site touristique de Puerto Naos est devenu une ville fantôme. La lave n’a pas atteint la ville, mais la forte concentration de gaz carbonique a entraîné l’évacuation de ses 1 000 habitants. La plupart vivent chez des proches et tous continuent de se demander quand ils seront autorisés à rentrer chez eux.
La Palma, avec une population de 84 790 habitants, a vu la visite de nombreux hommes politiques et autres dignitaires. Des membres du gouvernement, dont le Premier ministre Pedro Sánchez, se sont rendus sur l’île à de nombreuses reprises, principalement pour annoncer de nouveaux programmes d’aide. Des fonds publics d’un montant total de 566 millions d’euros, destinés à aider à la reconstruction, ont été débloqués par le gouvernement.
Pourtant, un groupe de personnes affectées par l’éruption célèbre l’anniversaire en protestant contre la mauvaise gestion des fonds. D’autres expliquent qu’après l’éruption qui a duré 85 jours, la solidarité a disparu. Les producteurs de bananes se plaignent de l’insuffisance des subventions.
Cependant, certains entrepreneurs font des efforts pour faire redémarrer leurs entreprises et essaient de tirer parti de l’éruption. Pendant l’événement, j’ai évoqué un astronome qui proposait des programmes nocturnes d’observation des étoiles sous le ciel clair des îles Canaries. D’autres habitants guident les visiteurs à travers la cendre volcanique.
Le volcan n’a pas encore reçu de nom. Avant l’éruption, on le connaissait sous le nom de Cumbre Vieja, qui était aussi le nom du parc national tout autour. Cet été, les habitants de l’île ont proposé de l’appeler Tajogaite, le nom de la région dans l’ancienne langue Guanche.
Malgré les dommages qu’ils ont subis, les habitants de La Palma ont envie de s’en sortir. Il y a à peine deux mois, ils ont obtenu une petite victoire sur le volcan avec l’ouverture d’une nouvelle route tracée sur la lave pour relier les flancs opposés de la vallée d’Aridane qui avait été coupée en deux par l’éruption. La route permet d’atteindre en deux heures des maisons isolées; elle raccourcit les trajets scolaires des enfants et permet l’accès aux plantations de bananes qui ont échappé à l’éruption dans la vallée.
Source : médias d’information internationaux.
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La Palma has just celebrated the first anniversary of the three-month-long eruption of Cumbre Vieja eruption. The event left no casualties but wreaked havoc in the lives of many.
As officials held ceremonies on September 19th, 2022 to commemorate the first anniversary of the start of the eruption, the Spanish island in the Canary archipelago is not the same, geologically, economically, or socially.
Under the thick layer of lava, still slowly cooling down from the initial 1,140°C temperature, some 3,000 buildings were buried along with many banana plantations, roads and irrigation systems.
Alongside agriculture, tourism is essential to the island’s economy. However, half of the 8,000 registered places of accommodation remain closed due to the presence of poisonous gases. This is also the reason why about 170 local people are still living in hotel rooms.
The former touristic spot of Puerto Naos has become a ghost town. The lava didn’t reach the town, but the high concentration of CO2 gases forced the evacuation of its 1,000 residents. Most are staying with relatives, and all continue to wonder when they will be allowed back home.
La Palma, with a population of 84,790 has seen the visit of many politicians and dignitaries. Cabinet members including Prime Minister Pedro Sánchez have visited the island 60 times, mostly to announce new aid packages. Public funds totalling 566 million euros to aid reconstruction have been delivered by the government.
Yet a group of people affected by the volcano is celebrating the anniversary with a protest against the bad management of the funds. Others explain that after the 85-day eruption solidarity disappeared. Banana farmers complain that subsidies were insufficient.
However, some entrepreneurs are finding ways to reshape their businesses and exploit the eruption.
during the event, I wrote about an astronomer who offered nighttime stargazing programs under the clear Canary Island sky. Other locals guide visitors through the volcanic ashes.
The volcano has not yet been given a name. Befoer the eruption, it was known as as Cumbre Vieja, the name of the surrounding national park. This summer, island residents voted to call it Tajogaite, the name of the area in the ancient Guanche language.
Despite the damage they suffered, local people are determined to thrive. Just two months ago, the islanders were able to claim a minor victory over the volcano with the opening of a new road built over the lava rock to connect the sides of the Aridane Valley that was split in two by the eruption.The road takes two hours to reach isolated houses, shortens kids’ school routes and allows access to the surviving banana plantations in the valley.
Source: International news media.

Les webcams ont permis d’observer l’éruption du Cumbre Vieja depuis son fauteuil, avec de superbes images…

Une photo de l’éruption, prise par Nathalie Duverlie, figure sur la couverture du livre « Histoire de Volcans »