Un défi sportif pour montrer les effets du réchauffement climatique // A sporting challenge to show the effects of global warming

A plusieurs reprises sur ce blog, j’ai indiqué que les passages du nord-est et du nord-ouest allaient bientôt pouvoir être empruntés à des fins commerciales, avec tous les risques environnementaux que comporte une telle navigation.

En attendant les gros navires, c’est le frêle esquif d’Yvan Bourgnon* – un catamaran de sport – qui s’est glissé entre les icebergs du Passage du Nord-Ouest, ce qui a permis au navigateur franco-suisse de réaliser un authentique exploit. En effet, il a effectué ce voyage périlleux en solitaire, sans habitacle et sans assistance !

La performance sportive avait également pour but de sensibiliser le grand public aux effets du réchauffement climatique.

Il aura fallu à Yvan Bourgnon deux mois et six jours pour boucler son défi Bimedia. Parti le 13 juillet dernier de Nome en Alaska, Yvan a rejoint Nuuk, capitale du Groenland, point final de son extraordinaire périple de 7500 km. Le passage du Nord-Ouest relie l’Océan Atlantique à l’Océan Pacifique, en passant par les îles arctiques du grand Nord Canadien (voir la carte ci-dessous).  .

Le Passage du Nord-Ouest est une voie maritime sur laquelle seuls les brise-glaces et quelques autres navires expérimentaux ont osé s’aventurer, et qu’Yvan Bourgnon vient de l’ouvrir pour la première fois de l’histoire à un petit voilier d’à peine 6.30m de long sur 4m de large !

Le parcours est jalonné de sites mythiques qui ont pour noms Détroit de Béring, Barrow, Mer de Beaufort, Golfe d’Amundsen ou encore Baie de Baffin. Ils sont souvent associés à des éléments climatiques hostiles, sans oublier l’omniprésence des ours polaires qui, à cause du réchauffement climatique, sont de plus en plus agressifs car sous-alimentés.

Il est bon de rappeler que ce passage maritime nord reliant l’Océan Atlantique à l’Océan Pacifique en passant par les îles arctiques du grand Nord Canadien n’était pas navigable il y a encore quelques années. Sous l’effet du réchauffement des eaux et de la fonte partielle de la banquise entre le pôle et le continent, le passage du Nord-Ouest est devenu une route océanique possible, quelques semaines par an. Pour Yvan Bourgnon, qui a fait l’expérience concrète de ce changement, le Défi Bimedia ambitionne aussi de porter un témoignage essentiel sur les conséquences du réchauffement climatique et sur la présence de nombreux déchets océaniques rencontrés sur la route.

*Yvan Bourgnon est un skipper franco-suisse. Il est le frère cadet de Laurent Bourgnon, avec qui il a remporté la Transat en double Jacques-Vabre en 1997. Ce n’est pas un débutant ; entre octobre 2013 et juin 2015, il a  déjà effectué un tour du monde sur un catamaran non habitable de 6,30 m, sans GPS, en faisant le point à l’aide d’un sextant et de cartes papier.

Source: Le Défi Bimedia.
http://ledefibimedia.com/

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Several times on this blog, I indicated that the northeast and north-west passages would soon become shipping lanes for commercial purposes, with all the environmental risks involved in such navigation.
Ahead of the big ships, Yvan Bourgnon * ‘s fragile skiff – a sports catamaran – slipped between the icebergs of the Northwest Passage, enabling the Franco-Swiss navigator to make an authentic feat. Indeed, he performed this perilous journey alone, without a cockpit and without assistance!
This performance was also aimed at raising public awareness of the effects of global warming.
It took Yvan Bourgnon two months and six days to complete his Bimedia challenge. After a start from Nome (Alaska) on July 13th, Yvan reached Nuuk, the capital of Greenland, the final point of his extraordinary journey of 7500 km. The Northwest Passage connects the Atlantic Ocean to the Pacific Ocean, through the Arctic Islands of the Canadian Great North (see map below). .
The Northwest Passage is a seaway on which only the icebreakers and a few other experimental vessels have dared venture, and Yvan Bourgnon has just opened it, for the first time in history, to a small sailing boat barely 6.30m long by 4m wide!
The route is dotted with mythical sites such as Bering Strait, Barrow, Beaufort Sea, Amundsen Gulf or Baffin Bay. They are often associated with hostile climatic elements, not to mention the omnipresence of polar bears which, because of global warming, are increasingly aggressive because they are undernourished.
It is worth recalling that this northern maritime passage linking the Atlantic Ocean to the Pacific Ocean through the Arctic islands of Canada’s Great North was not navigable a few years ago. As a result of the warming of the waters and the partial melting of the ice between the pole and the mainland, the Northwest Passage has become a possible shipping route a few weeks a year. For Yvan Bourgnon, who has actually experienced this change, the Bimedia Challenge also aims to give an essential testimony on the consequences of global warming and on the presence of a lot of ocean waste encountered on the road.

* Yvan Bourgnon is a Franco-Swiss skipper. He is the younger brother of Laurent Bourgnon, with whom he won the Transat en Double Jacques-Vabre in 1997. He is not a beginner; between October 2013 and June 2015, he already sailed around the world on a 6.30 m non-habitable catamaran, without a GPS, using a sextant and paper maps.

Source: Le Défi Bimedia.
http://ledefibimedia.com/

Source: Défi Bimedia

La situation sur et autour du Mont Agung (Bali) : Et maintenant ? // The situation on and around Mt Agung (Bali) : What next ?

Au vu de l’activité sismique sur le Mont Agung, signe d’une probable ascension du magma sous le volcan, les autorités indonésiennes ont appliqué – avec raison selon moi, – le principe de précaution. Plus de 10 0000 personnes ont quitté leurs habitations pour se mettre en sécurité. On connaît le passé éruptif de l’Agung ainsi que son pouvoir destructeur tant matériel qu’humain. Comme cela se fait habituellement lors des éruptions en Indonésie, des centres d’accueil ont été mis en place pour accueillir ces réfugiés, en sachant que l’on ne peut pas garder indéfiniment des gens dans ce type d’hébergements provisoires, avec tous les problèmes sanitaires que cela implique.

La question est maintenant de savoir comment la situation va évoluer. Se dirige-t-on vers une éruption majeure de l’Agung avec nuages de cendre et coulées pyroclastiques, ou bien le volcan va-t-il se calmer, ce qui justifierait un retour de la population évacuée ? Personne n’est en mesure de répondre à cette question. Comme je l’ai indiqué précédemment à propos du Mauna Loa à Hawaii, nous ne savons pas prévoir une éruption volcanique, et encore moins sur les volcans explosifs de la Ceinture de Feu.

Le risque à Bali, c’est que dans un premier temps l’Agung se calme et permette le retour de la population, puis se manifeste brusquement et violemment, avec des conséquences faciles à imaginer. Si le magma s’est accumulé sous l’édifice volcanique, il y aura forcément une accumulation de gaz et une mise sous pression du volcan. Ces gaz peuvent se libérer brutalement et il n’y aura alors guère de temps pour se mettre à l’abri des nuages de cendre et autres coulées pyroclastiques.

A mon avis, cette dernière hypothèse est le véritable risque à Bali en ce moment. Les principaux sites touristiques se trouvent relativement loin de l’Agung et leurs visiteurs ne risquent pas grand-chose. Il ne faudrait surtout pas qu’une curiosité humaine malsaine pousse certains touristes à venir s’approcher du volcan. La situation ne serait plus la même en cas d’éruption soudaine.

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Les autorités indonésiennes craignent que la situation actuelle sur le Mt Agung, avec le niveau d’alerte à son maximum, affecte le tourisme à Bali. Cependant, en dehors du périmètre de sécurité autour du volcan, le tourisme se déroule normalement à Bali jusqu’à présent.
Malgré le message rassurant du gouverneur de Bali, le ministère australien des Affaires Etrangères et du Commerce a publié une nouvelle mise en garde concernant les voyages vers Bali en raison des risques d’une éruption volcanique. Les compagnies aériennes observent très attentivement la situation.
Un porte-parole de Jetstar a déclaré que tous les vols à destination de Bali (60 vols par semaine) avaient lieu comme prévu, mais que la compagnie surveillait la situation.
Qantas a déclaré que ses météorologues surveillaient l’activité, mais que les vols étaient assurés normalement.
Les vacances scolaires ont commencé dans de nombreuses régions d’Australie et le nombre de voyageurs qui visitent Bali augmente habituellement pendant cette période.
Le Mont Agung se trouve dans le district de Karangasem à l’est de Bali, à environ 75 kilomètres du centre touristique de Kuta.
L’aéroport de Denpasar, n’a pas été affecté par l’éruption, mais sa direction surveille la situation de près.

Source : The Guardian

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In view of seismic activity on Mount Agung, a sign of probable magma ascent under the volcano, Indonesian authorities have applied the principle of precaution – and rightly so. More than 10,000 people have left their homes to stay safe. We know the eruptive past of Mt Agung as well as its destructive power, both material and human. As is usually the case during Indonesian eruptions, shelters have been set up to accommodate these refugees, knowing that people cannot be kept indefinitely in these centres, with all the health problems they involve.

The problem now is how the situation will evolve. Are we headed for a major eruption with ash clouds and pyroclastic flows, or else will the volcano calm down, which would justify a return of the evacuated population? No one is in a position to answer that question. As I put it earlier about Mauna Loa in Hawaii, we are not able to predict a volcanic eruption, let alone on the explosive volcanoes of the Ring of Fire.
The risk in Bali is that initially the Agung calms down and allows the return of the population, then suddenly and violently erupts , with consequences easy to imagine. If  magma has accumulated under the volcanic edifice, there will necessarily be an accumulation of gas and a pressurization of the volcano. These gases can be released suddenly and there will be little time to shelter from the ash clouds and pyroclastic flows.
In my opinion, this latter hypothesis is the real risk in Bali at this time. The main tourist sites are relatively far from Mt Agung and their visitors do not risk much. However, human curiosity should not incite some tourists to get close to the volcano. The situation would no longer be the same in the event of a sudden eruption.

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Indonesian authorities are afraid that the current situation on Mt Agung, with the alert level at its highest, might affect tourism on the island. However, apart from the restricted area, tourism in Bali is safe up until now.  .

Despite the reassuring message of the governor of Bali, the Australian Department of Foreign Affairs and Trade issued a new travel warning for Bali because of fears of a volcano eruption on the popular tourist island. Air companies are observing the situation very carefully.

A spokesman for Jetstar said all flights to Bali (60 flights a week) were going ahead as scheduled, but the airline was monitoring the situation.

Qantas said its meteorologists were monitoring activity but services were still going ahead as scheduled.

School holidays are under way in many parts of Australia and the number of travellers visiting the island usually booms during this period.

Mount Agung is in the Karangasem Regency in East Bali, about 75 kilometres from the tourist hub of Kuta.

The airport on Bali’s capital, Denpasar, has not been affected but its management is watching the situation closely.

Source: The Guardian.

Crédit photo: Wikipedia

Le rôle des petits glaciers dans les écosystèmes // The part played by small glaciers in the ecosystems

Selon une étude de l’Université de Fairbanks, les petits glaciers qui s’accrochent aux hautes pentes des montagnes en Alaska et ailleurs dans le monde semblent jouer un rôle important au niveau des aquifères et des systèmes fluviaux loin de la mer.
L’étude porte sur les glacier Jarvis et Gulkana, dans l’est de l’Alaska, et les torrents qui s’en échappent. Le glacier Jarvis donne naissance au ruisseau du même nom qui s’écoule ensuite dans la Tanana River, qui alimente à son tour le fleuve Yukon.

Comparé aux grands glaciers côtiers spectaculaires qui attirent les navires de croisière, le glacier Jarvis est minuscule et, comme les autres glaciers, il fond et recule. La couverture glaciaire dans le bassin versant de la Tanana River a diminué de 12% entre 1950 et 2010. Le glacier Jarvis a reculé d’environ 1,7 km entre 1949 et 2015, et ces dernières années il s’est considérablement aminci. Le glacier Gulkana Glacier a lui aussi perdu de son épaisseur.
L’accélération de la fonte des deux glaciers représente 15% à 28% du débit annuel du torrent Jarvis. Cependant, seulement environ la moitié de cette eau atteint le confluent de ce torrent avec un autre cours d’eau. L’autre moitié s’infiltre dans le sol et alimente la nappe phréatique avant de rejoindre les rivières plus en aval comme la Tanana River et, finalement, le fleuve Yukon.
Dans sa conclusion, l’étude fait remarquer que les glaciers de montagne dans les hautes latitudes représentent une source souvent oubliée de contribution aux rivières subarctiques et à la recharge des nappes phréatiques. La découverte que la fonte de glacier contribue à recharger les nappes phréatiques de la région a des implications pour d’autres régions du globe où l’on rencontre des montagnes arides avec des glaciers de haute altitude.
En raison du réchauffement climatique, la quantité d’eau produite par le glacier Jarvis est temporaire. Au bout du compte, le glacier et ses eaux de fonte vont disparaître, tout comme les autres glaciers de montagne dont certains sont si petits qu’ils n’ont même pas de noms. De tels petits glaciers ont été sous-estimés quant à leur rôle dans l’écosystème. Ainsi, en Alaska, leur impact sur le saumon est intéressant. Les eaux de source, lorsqu’elles sortent dans les lits des rivières, s’écoulent librement, même en hiver, alors que la surface des rivières gèle rapidement. Ces eaux souterraines donnent naissance à des zones plus chaudes dans les rivières, et les saumons les fréquentent au moment de la fraie. L’écosystème connaîtra donc de grands changements lorsque les glaciers ne pourront plus alimenter les nappes phréatiques.
Les auteurs de l’étude indiquent que cette nouvelle situation pourrait malgré tout avoir des effets bénéfiques pour les personnes. La réduction de l’eau souterraine d’origine glaciaire pourrait permettre aux cours d’eau de geler plus rapidement et donc de faciliter les déplacements.
Source: Alaska Dispatch News.

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According to a University of Alaska Fairbanks-led study, the small and sometimes patchy glaciers that cling to high mountain slopes in Alaska and elsewhere in the world appear to be big players in groundwater and river systems far from the sea.

The study focused on Jarvis Glacier in the eastern Alaska Range, the nearby Gulkana Glacier and the points downstream from them. Jarvis Glacier feeds into Jarvis Creek which then flows into the Tanana River, which feeds the Yukon River.

Compared to the big coastal glaciers that draw cruise ship sightseers, Jarvis Glacier is tiny. And like other glaciers, it is shrinking. Glacial coverage in the Tanana River watershed decreased by 12 percent from 1950 to 2010. Jarvis Glacier receded about 1.7 km from 1949 to 2015, and in recent years has thinned dramatically. Gulkana Glacier is also thinning.

The glaciers’ accelerated melt accounts for 15 percent to 28 percent the annual flow in Jarvis Creek. However, only about half of the streamflow comes out of the mouth end of the creek. About half filters down into an aquifer, flowing through the soil and then into lowland rivers like the Tanana and, ultimately, the Yukon.

The study concludes by saying that high-latitude mountain glaciers represent an overlooked source to subarctic river discharge and aquifer recharge. The discovery that glacial melt is recharging the area’s aquifer has implications for other arid mountain regions with high-altitude glaciers.

Due to global warming and glacier melting, the big flow of water from Jarvis Glacier is temporary. Ultimately, Jarvis Glacier and the meltwater it produces will disappear, as will similar mountain glaciers, some of them so small that they don’t even have names. Such small mountain glaciers have been under-appreciated, and so has their role in the ecosystem. In Alaska, their impact on salmon is interesting. Groundwater, when it springs up into the beds of the rivers, is free-flowing, even in winter, when the rivers’ surfaces are frozen fast. The groundwater seeps are warm spots in the rivers, and salmon use them to spawn. So there will be big changes in the ecosystem when glaciers are no longer able to contribute to the aquifers.

On the other hand, the author of the study indicated there might be some beneficial effects to people. Reductions in glacial-fed groundwater might leave the rivers more solidly frozen and safer for travel.

Source : Alaska Dispatch News.

Exemples de petits glaciers en Alaska (Photo: C. Grandpey)

 

 

Ambae (Vanuatu): Intensification de l’éruption et probables évacuations // Intensification of the eruption and likely evacuations

Les autorités du Vanuatu se préparaient à évacuer jusqu’à 5000 personnes le samedi 23 septembre 2017 car l’éruption volcanique sur l’île d’Ambae continuait à s’intensifier. Geohazards a élevé samedi le niveau d’alerte de trois à quatre, signe d’une « éruption modérée ».
L’activité volcanique a régulièrement augmenté au cours des deux dernières semaines. Elle s’est encore accrue ce samedi, avec des panaches et retombées de cendre sur une grande partie de l’île. Ils étaient émis par une bouche située à l’intérieur ou à proximité de la caldeira du lac Voui.
L’éruption n’est que « modérée » pour le moment, mais elle est susceptible de s’intensifier. En conséquence, les autorités ont décidé de se préparer à commencer à évacuer la moitié des 10 000 habitants de l’île. Le but est d’éloigner les gens du sud et au nord de l’île et de les déplacer vers l’est et l’ouest. L’opération sera effectuée une fois que les centres d’évacuation seront prêts.
Il y a eu beaucoup de retombées de cendre ces dernières semaines. La nuit dernière, il y a eu une petite éruption et les gens ont pu observer de l’incandescence pour la première fois sur le volcan.
L’évacuation actuelle sera effectuée à titre préventif. Personne ne sait comment le volcan se comportera dans les prochains jours ou les prochaines semaines.
Du point de vue géologique, Ambae est occupée en son centre par un grand volcan, le Lombenben. L’île est la partie émergée d’une montagne volcanique. Ce volcan est actif. Une éruption phréatique avec émission de cendre a débuté le 27 novembre 2005, avec passage du niveau d’alerte à 2 et préparatifs pour des évacuations. Le 8 décembre, l’éruption s’est intensifiée, ce qui a entraîné le déplacement d’environ 5000 habitants et l’évacuation de deux hôpitaux. Il a fallu trois mois avant que les gens puissent retourner dans leurs villages.
Source: Médias néo-zélandais.

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Authorities in Vanuatu were preparing to evacuate as many as 5000 people on Saturday, as a volcanic eruption on Ambae island continued to intensify. The Geohazards Department on Saturday raised its alert from level three to four, what it classified as a « moderate eruption state. »

Volcanic activity has steadily increased in the past couple of weeks. On Saturday, it increased further, with the volcano belching ash across much of the island. The ash plumes were emitted by a vent in or near the Lake Voui caldeira.

The state of the eruption is only moderate, but it is likely to increase. As a consequence, authorities on the island were swinging into action on Saturday and were preparing to start evacuating half of the island’s 10,000 people from one side to the other. They are looking at moving people away from the south and north of the island, and moving them to the eastern and western part. The operation will be performed once the evacuation centres are ready.

There has been a lot of ash fall in recent weeks, last night there was a small eruption and people could see incandescence for the first time on the volcano.

The current evacuation will be made as a precautionary measure. Nobody knows how the volcano will behave in the coming days or weeks.

From a geological point of view, Ambae is characterized by the large volcano at its center, Lombenben. The island is little more than the peak of a volcanic mountain rising from the sea. This volcano is active: a steam and ash eruption began on November 27th 2005, leading to a Level 2 volcano alert and preparations for evacuations. On December 8th, the eruption became stronger, displacing around half of the island’s roughly 10,000 inhabitants and requiring the evacuation of two hospitals. It was as long as three months before people were able to return to their villages.

Source: New Zealand news media.