Les Keys de Floride // The Florida Keys

Les Keys ont été la première région de Floride touchée par l’ouragan Irma. Ce n’est pas la région la plus connue car la plupart des touristes européens préfèrent se diriger vers Orlando et les attractions de Disneyworld, ou Miami et des longues plages cachées par les allées d’immeubles. Personnellement, j’aurais tendance à détester Miami.

Les Keys constituent un archipel dans le détroit de Floride qui relie l’Océan Atlantique au Golfe du Mexique. Ils se composent d’un millier d’îles et d’îlots reliés les uns aux autres par des ponts et une route qui fait circuler au-dessus de la mer qui présente souvent une superbe couleur turquoise.

Quand j’ai entrepris le trajet sur les Keys il y a quelques années, l’angliciste qui sommeille en moi avait une idée bien précise en tête : la visite de la maison d’Ernest Hemingway à Key West, avec son bureau où trône toujours la machine à écrire Royale avec laquelle il a rédigé ses principales œuvres. Le souvenir de l’auteur est bien présent dans les rues, en particulier dans les cafés qu’il fréquentait jusque très tard dans la nuit. Key West est un lieu très agréable, empreint de l’ambiance coloniale. Voici quelques images….

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The Keys were the first region of ​​Florida hit by Hurricane Irma. This is not the best-known area as most European tourists prefer to head to Orlando and the attractions of Disneyworld, or Miami and the long beaches hidden by the long rows of buildings. Personally, I hate Miami.
The Keys are an archipelago in the Strait of Florida that connects the Atlantic Ocean to the Gulf of Mexico. They consist of a thousand islands and islets connected to each other by bridges and a road that makes you drive abovethe sea which often presents a superb turquoise colour.
When I set out on the Keys a few years ago, the anglicist who was sleeping in me had a clear idea in mind: a visit to Ernest Hemingway’s house in Key West with his office where one can still see the typewriter Royale with which he wrote his main works. The memory of the author is present in the streets, especially in the cafes that he used to visit until very late in the night. Key West is a very pleasant place, full of a colonial atmosphere. Here are some pictures ….

Photos: C. Grandpey

En espérant que ce patrimoine aura réussi à résister aux assauts de la tempête…

Ouragans et réchauffement climatique // Hurricanes and global warming

Comme le prouve l’image satellite ci-dessous, on assiste en ce moment à une valse des ouragans. Harvey a semé la désolation au Texas. C’est maintenant au tour d’Irma, José et Katia d’affoler les populations. Irma a causé des pertes humaines et des dégâts considérables à Saint-Martin et Saint-Barthélemy et menace très sérieusement la Floride. L’arrivée de José ne devrait pas arranger les choses, ni faciliter les opérations de secours.

C’est dans ce contexte très inquiétant que Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, alerte  les citoyens sur les conséquences du réchauffement climatique. Selon lui, «le pire est devant nous. A force de nier la réalité, elle nous rattrape et on n’est pas forcément prêt. Il y a un moment où on touche les limites, où l’événement nous dépasse» même si tous les moyens de l’Etat sont là». La «multiplication et l’intensification des extrêmes climatiques» va, selon Nicolas, aussi poser des problèmes «sur les îles océaniennes de basse altitude» dans le Pacifique et «ce qui est l’exception dans beaucoup de domaines, y compris chez nous la canicule, va devenir parfois la norme ».

Nicolas Hulot est un baroudeur ; il a visité des contrées où le réchauffement climatique est évident. Au cours des superbes émissions Ushuaia Nature diffusées il y a quelques années sur TF1, il n’a cessé d’alerter le public et les autorités. Les faits montrent aujourd’hui qu’il avait raison.

Il est bien évident que le réchauffement climatique est la cause de la violence des ouragans que nous observons actuellement. Ceux qui font la fine bouche et refusent d’admettre cette vérité risquent de s’en mordre les doigts très bientôt. De la même façon, il est stupide de croire que ce réchauffement est le fruit d’un simple cycle naturel et que les activités humaines n’ont pas la moindre responsabilité.

Comme ne cessent de le répéter les scientifiques, ces phénomènes extrêmes ne seront probablement pas plus nombreux dans les prochaines années, mais leur intensité peut encore s’accroître avec le réchauffement des eaux océaniques. On sait que les ouragans tirent leur énergie de l’océan. Si sa température augmente, on risque d’avoir des cyclones plus intenses. Les climatologues expliquent que la violence d’Irma est due à l’environnement dans lequel l’ouragan évolue, qui est complètement favorable. Les eaux de l’Atlantique sont très supérieures à la normale d’environ 2°C, et, plus Irma va remonter vers les Bahamas, plus les eaux vont se réchauffer jusqu’à 31°C. Le phénomène ne s’arrêtera pas à la fin de la semaine car deux autres ouragans se sont formés dans l’Atlantique : Katia dans le golfe du Mexique et José à environ 1.600 km à l’est des Petites Antilles.

En soi, ces phénomènes n’ont rien d’exceptionnel car nous sommes au pic de la saison cyclonique dans le bassin atlantique. Il faut remonter à 2010 pour retrouver trois ouragans simultanément. La différence avec le passé, c’est que ces ouragans montrent une violence encore jamais observée.

Aux Etats-Unis, la succession d’ouragans ne fait pas fléchir l’administration Trump par rapport au réchauffement climatique. Interrogé par CNN sur l’ouragan Irma qui s’apprête à frapper la Floride, Scott Pruitt, le responsable de l’Agence américaine de Protection de l’Environnement (EPA), a refusé de reconnaître le lien entre réchauffement climatique et intensité des ouragans. « Se concentrer sur les causes et effets des ouragans davantage qu’à l’aide des gens […] est déplacé », a-t-il déclaré en ajoutant: « Nous devons nous concentrer sur l’accès à l’eau potable, à l’essence […] C’est ce qui compte pour les citoyens de Floride en ce moment […] Ce n’est pas le moment de parler du réchauffement climatique ».

Malgré les affirmations des climatologues qui ne cessent de répéter que le réchauffement climatique est l’une des causes de la montée en puissance des ouragans, Scott Pruitt botte en touche et déclare qu’il appartient au Congrès d’aborder ce problème et « ce n’est pas le moment. »

 

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As shown by the satellite image below, we are witnessing a waltz of hurricanes. Harvey sowed desolation in Texas. It is now Irma, José and Katia’s turn to panic the populations. Irma caused considerable loss and damage to St. Martin and St. Bartholomew and is threatening Florida very seriously. The arrival of José should not fix things, nor facilitate the rescue operations.
It is in this very worrying context that Nicolas Hulot, Minister of Ecological Transition, alerts citizens on the consequences of global warming. In his opinion, « the worst is still to come. By denying reality, it catches up with us and we are not necessarily ready. There is a moment when one reaches the limits, when the event goes beyond us, even if all the means of the State are there. The « multiplication and intensification of climatic extremes » is, according to Nicolas, also going to cause problems « on low-lying oceanic sslands » in the Pacific and « what was the exception in many areas, like very hot weather periods, will some day become the norm « .
Nicolas Hulot has visited countries where global warming is evident. During the superb Ushuaia Nature programme a few years ago on TF1, he has been constantly alerting the public and the authorities. The facts now show that he was right.
It is clear that global warming is the cause of the hurricane violence that we are currently witnessing. Those who refuse to admit this truth are likely to bite their fingers very soon. In the same way, it is stupid to believe that this warming is the result of a simple natural cycle and that human activities have no responsibility whatsoever.
As scientists are constantly repeating, these extreme phenomena are unlikely to be numerous in the coming years, but their intensity can still increase with the warming of ocean waters. We know that hurricanes draw their energy from the ocean. If its temperature increases, we risk having more intense cyclones. Climate scientists explain that Irma’s violence is due to the environment in which the hurricane evolves, which is completely favorable. The waters of the Atlantic are much above normal by about 2°C, and the more Irma goes up to the Bahamas, the more the water will warm up to 31°C. The phenomenon will not stop at the end of the week because two other hurricanes have formed in the Atlantic: Katia in the Gulf of Mexico and José about 1,600 km east of the Lesser Antilles.
These phenomena are not exceptional because we are at the peak of the hurricane season in the Atlantic basin. It is necessary to go back to 2010 to find three hurricanes simultaneously. The difference with the past is that these hurricanes show a violence that has never been observed before.

In the United States, the succession of hurricanes does not detract from the Trump administration in relation to global warming. Interviewed by CNN on Hurricane Irma, which is about to hit Florida, Scott Pruitt, head of the US Environmental Protection Agency (EPA), refused to acknowledge the link between global warming and hurricane intensity . « Focusing on the causes and effects of hurricanes rather than helping people … is displaced, » he said, adding, « We need to focus on access to drinking water, to gas […] That’s what matters for the citizens of Florida right now … It’s not the time to talk about global warming. »
Despite statements by climate scientists that global warming is one of the causes of the rising intensity of hurricanes, Scott Pruitt is avoids the topic and says it is up to Congress to tackle this problem and “this is not the moment.”

Source: NASA / National Weather Service

 

Virée dans les Alpes : souvenirs cyclo, géologie et glaciers – (2) La géologie!

La géologie.

D’un point de vue géologique, les Alpes présentent une belle richesse minérale. La réputation des cristaux de quartz des massifs du Mont Blanc et de la Meije n’est plus à faire. A noter que leur prélèvement est interdit dans le Parc National des Ecrins.

A proximité de Briançon, un site géologique mérite une attention particulière dans le massif du Chenaillet. On peut y accéder par le Col du Montgenèvre, à la frontière entre la France et l’Italie. Le départ de la balade, le long du télésiège des Chalmettes, est un peu raide, mais le relief s’adoucit par la suite avec de longues ondulations de terrain. Je ne suis pas casseur de cailloux (de toute façon, cette pratique est fortement déconseillée au Chenaillet) car je préfère la lave encore chaude aux vieilles pierres datant de plusieurs millions d’années qui me donnent l’impression d’observer un mort.

Quoi qu’il en soit, il faut bien reconnaître que l’on ne se trouve pas tous les quatre matins devant la relique d’un ancien océan qui s’est formé il y a 155 millions d’années, et qui a disparu lors de la formation des Alpes. Les roches les plus célèbres du Chenaillet sont sans aucun doute les pillow lavas, basaltes en coussins, qui cohabitent avec des gabbros et des serpentinites. Au cours de la montée vers le sentier géologique, on peut faire une halte au Lac des Anges où un « géodrome » présente quelques unes des roches que l’on rencontre au Chenaillet.

De nombreux écrits ont été publiés sur ce site géologique d’une grande richesse. Les adhérents de l’association L.A.V.E. se référeront au remarquable Hors Série intitulé « Les Ophiolites » réalisé par Désiré Corneloup.

Le « Géodrome » du Lac des Anges.

Bloc de péridotite serpentinisée.

Gabbro

Vue du départ du sentier géologique.

Photos: C. Grandpey