L’Etna ce soir // Mt Etna tonight

21h30 : Le tremor éruptif continue à décliner lentement mais sûrement. Même si la lave continue à s’écouler en direction de la Valle del Bove, il semble bien que l’on se dirige vers la fin de l’épisode éruptif. Comme je l’indiquais précédemment, l’activité strombolienne a cessé au niveau du Nouveau Cratère SE.

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9.30 p.m.: The eruptive tremor keeps steadily declining. Even though lava is still travelling down the Valle del Bove, the odds are that the current eruptive episode is going to come to an end. AS I put it before, strombolian activity has stopped at the New SE Crater.

La lave continue à avancer dans la Valle del Bove (Webcam Radio Studio 7)

Evolution du tremor (Source: INGV)

L’Arctique et l’Antarctique ont encore eu chaud en février // Arctic and Antarctic still warm in February

Selon les dernières données communiquées par la NOAA, la couverture de glace de mer dans l’Arctique et l’Antarctique a de nouveau atteint des niveaux record au cours du mois de février qui a été exceptionnellement chaud.
La moyenne des températures de surface terrestre et océanique entre décembre et février est la deuxième plus haute depuis que les mesures ont commencé en 1880. Elle se situe juste derrière les températures record pour la même période au cours de l’hiver 2015-2016.
Février a été, lui aussi, le deuxième mois le plus chaud jamais enregistré, au vu des températures relevées sur terre et à la surface de la mer.
Dans l’Arctique, la faible étendue de glace de mer ne fait que confirmer la tendance sur le long terme et les pertes observées au cours des dernières décennies. L’étendue moyenne de glace de mer dans l’Arctique en février s’élève à un peu plus de 1 165 000 kilomètres carrés. C’est la plus petite surface observée depuis le début des relevés en 1979. Cette surface est de 7,6% en dessous de la moyenne de 1981-2010. Le National Snow and Ice Data Center indique que ce chiffre est inférieur de 40 000 kilomètres carrés au record précédent, établi en 2016.
Le déclin de la glace antarctique est remarquable lui aussi. Il n’y a pas si longtemps, les données indiquaient une légère augmentation de la banquise. Aujourd’hui, la couverture de glace de mer a pratiquement perdu 25% – 752 000 kilomètres carrés – par rapport à la moyenne sur 30 ans, et 155 400 kilomètres carrés par rapport à 1997 qui est l’année record.
L’étendue de glace de mer dans l’Antarctique a atteint son plus bas niveau, avec 2 290 000 kilomètres carrés, le 13 février et a continué à décliner pour atteindre 2 123 000 kilomètres carrés à la fin du mois.
A côté de cela, il faut noter que la couverture neigeuse dans l’hémisphère nord a été légèrement supérieure à la moyenne entre 1981 et 2010, même si l’Amérique du Nord a reçu moins de neige que la moyenne. En revanche, la vaste région eurasienne a reçu plus de neige que la moyenne, ce qui influe sur le total pour cet hémisphère.

Source: NOAA.

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According to the latest data from the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), sea ice cover in both the Arctic and Antarctic reached record lows during an exceptionally warm February.

Both land and ocean surface temperature averages from December through February were the second highest they have been since measurements began in 1880, and were right behind the record setting temperatures observed in the same winter period of 2015/2016.

February itself was also the second warmest February on record for both land and sea surface temperatures.

In the Arctic, the lower levels of sea ice extent continue a longer-term trend of losses over the last several decades. Average Arctic sea ice extent during February totaled more than 1 165 000 square kilometres, the smallest since record-keeping began in 1979, and 7.6% below the 1981-2010 average.  The National Snow and Ice Data Center indicates that this is 40 000 square kilometres less than the previous record, set in 2016.

The Antarctic decline is also remarkable. In years past, the data indicated slight increases in sea ice. Now, the sea ice cover is almost 25% smaller – a full 752 000 square kilometres – than the 30-year average, and 155 400 square kilometres smaller than the previous record year of 1997.

Daily sea ice extent in Antarctica reached a record low of 2 290 000 square kilometres on February 13th and continued to drop from there to hit about 2 123 000 square kilometres by the end of the month.

However, snow cover for the Northern Hemisphere was slightly above the 1981-2010 average, though North America alone received less snow than the average, the vast Eurasian region received more snow than average, bringing up the total for the hemisphere.

Source: NOAA.

Photo: C. Grandpey

 

9ème anniversaire du lac de lave de l’Halema’uma’u (Hawaii) // 9th anniversary of the Halema’uma’u lava lake (Hawaii)

Le HVO nous rappelle que le mois de mars 2017 marque le 9ème anniversaire de l’éruption sommitale du Kilauea, dans le cratère de l’Halema’uma’u. Elle a débuté en mars 2008 et, depuis cette époque, on a assisté à de nombreux changements. La bouche éruptive à l’intérieur de laquelle s’agite le lac de lave (baptisée Overlook Crater) s’est agrandie suite à des effondrements de ses parois, et à cause des explosions qui ont envoyé des projections autour du cratère. Le niveau du lac a fluctué, avec plusieurs débordements sur le plancher de l’Halema’uma’u.
L’année écoulée a été remarquable car le niveau de la lave a monté suffisamment pour permettre de voir sa surface depuis la terrasse du Jaggar Museum. Pendant les années précédentes, la surface de la lave était trop profonde pour être aperçue, et seule une belle lueur rouge était visible de nuit. Le niveau de la lave est fortement remonté au début de l’année 2016 et, au cours de la deuxième moitié de cette année, il a atteint une hauteur suffisante pour être visible depuis la terrasse qui reste le seul endroit autorisé. L’approche du lac de lave est interdite pour des raisons évidentes de sécurité. .
Le lac présente aujourd’hui une belle taille si on le compare à ses débuts et aux autres lacs de la planète. Sa superficie a augmenté lentement depuis 2008, et  elle s’est accrue d’environ 20% dans la seule année 2016. Le lac couvre maintenant environ 40 000 mètres carrés. Il n’existe qu’une demi-douzaine de lac de lave sur Terre : Erebus (Antarctique), Erta Ale (Éthiopie), Nyiragongo (République Démocratique du Congo) et Ambrym (Vanuatu). Parmi ceux-ci, seul le Nyiragongo a des dimensions comparables à l’Halema’uma’u.
Le niveau élevé de la lave n’est pas seulement favorable aux observations par les touristes. Il facilite également de meilleures approches scientifiques. Les volcanologues du HVO ont récemment effectué un certain nombre de travaux qui fournissent des indications précieuses sur le comportement du lac de lave. Par exemple, on sait maintenant qu’il représente une «fenêtre» sur le système magmatique profond, tout en sachant que le lac a sa propre dynamique interne qui vient se superposer sur ces signaux plus profonds.
Le principal problème avec le lac de lave est le vog, acronyme de volcanic fog – brouillard volcanique. Le plus souvent, le panache de gaz est emporté vers le sud-ouest par les alizés, ce qui affecte la qualité de l’air dans le district de Ka’ū et dans la région de Kona. Lorsque les alizés arrêtent de souffler, d’autres parties de l’île d’Hawaï et même de l’Etat dans son ensemble peuvent être concernées par le vog.
On est en droit de se demander si le lac de lave est capable de monter encore plus haut. Il est possible qu’une légère augmentation de la pression du réservoir magmatique – à cause d’une augmentation de l’apport en magma à partir de la source dans le manteau – entraîne une hausse du niveau du lac de lave et provoque son débordement sur le plancher de l’Halema’uma’u. Si la montée de lave et les débordements persistent, ils conduiront vraisemblablement à la formation d’un lac de lave «perché», autrement dit un lac de lave maintenu à l’intérieur de remparts de lave solidifiée. On a déjà observé ce phénomène le long de l’East Rift Zone. Cependant, la plupart des indicateurs montrent que la situation est relativement stable. À l’heure actuelle, il n’y a aucun signe de ralentissement de l’éruption. Alors que l’on approche des dix années d’activité continue du lac de lave, on peut imaginer qu’il existera pendant encore un bon moment.

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HVO reminds us that March 2017 is the 9th anniversary of Kīlauea Volcano’s summit eruption in Halema’uma’u Crater . It began in March 2008 and since that time, countless changes have occurred. The crater enclosing the lava lake (called the Overlook crater) has enlarged through rockfalls, and explosions have thrown spatter around the crater and onto the crater rim. The lava-lake level has fluctuated, leading to several overflows of lava onto the Halema’uma’u Crater floor.

The past year has been a notable one for a simple reason: the lake is now frequently visible from public viewing areas. For most of the eruption, the lake had been too far beneath the crater rim to be seen, and only glow was visible from afar. Lava levels rose sharply at the start of 2016 and during the second half of that year, another rise finally brought the lake high enough that it has been commonly visible from the terrace of the Jaggar Museum which is the only authorised observation point. Any access to the lava lake is forbidden for obvious security reasons. .

The lake today is quite large compared with its modest beginning and compared with other lava lakes around the world. The surface area of the lake has been slowly growing since 2008 and in 2016 it increased about 20%. The lake now covers about 40,000 square metres. Only a half-dozen or so persistent lava lakes exist on Earth, including those at Erebus Volcano (Antarctica), Erta Ale Volcano (Ethiopia), Nyiragongo Volcano (Democratic Republic of the Congo) and Ambrym Volcano (Vanuatu). Of these, only Nyiragongo has dimensions comparable to Halema’uma’u.

The high lava level is not only good for viewing opportunities, but it also facilitates better scientific studies of the lake. HVO scientists and their collaborators have recently completed a number of studies that provide unprecedented insights into lava lake behaviour. For instance, we now know that the lava lake provides a “window” into the deeper magma system in some respects, but at the same time, the lake has its own internal dynamics that are superimposed on these deeper signals.

There is one major drawback with the lava lake: vog. Most often, the gas plume is carried southwest in the trade winds, impacting air quality in the Ka‘ū District and Kona-side of the island. When trade winds break down, other areas of the Island of Hawai‘i and even the entire state can be impacted by vog.

A question that is often asked is : Could the lake rise even higher? It’s possible that a slight increase in magma reservoir pressure – possibly from an increase in magma supply from the mantle source – could push the lake level higher leading to further overflows onto the Halema’uma’u Crater floor. If higher levels and overflows are sustained, they would likely lead to the development of a “perched” lava lake—that is, a lava lake contained within steep levees of solidified lava. However, most monitoring indicators have been relatively steady. Right now, there are no signs of the eruption slowing down. As we approach a decade of continuous lava lake activity, we can imagine that the lava lake could be here for quite a while.

Le cratère de l’Halema’uma’u quelques semaines avant la naissance du lac de lave (Photo: C. Grandpey)

Explosion dans l’Overlook Crater le 7 mars 2011 (Crédit photo: USGS / HVO)

Lueur du lac de lave vue depuis la terrasse du Jaggar Museum en 2013 (Photo: C Grandpey)

Vue du lac de lave le 4 décembre 2016 (Crédit photo: USGS / HVO)

Vue nocturne du lac de lave depuis la terrasse du Jaggar Museum le 17 mars 2017 (Image webcam HVO)