Eruption sous-marine à court terme au Japon ? // Undersea eruption in the short term in Japan ?

L’Agence météorologique japonaise (JMA) a averti vendredi qu’un volcan sous-marin, à environ 400 km au sud de Tokyo, pourrait bientôt entrer en éruption, ce qui a conduit la Garde côtière japonaise à émettre un bulletin d’alerte à l’attention des navires de la région. Les avions de la Garde côtière ont constaté que la surface de l’océan avait récemment changé de couleur, apparemment en raison de l’activité volcanique dans le secteur de Beyonesu (= Bayonnaise) Rocks à environ 65 km au sud-sud-est de l’île d’Aogashima. Cependant, il est peu probable qu’une éruption affecte sérieusement les îles habitées, y compris Aogashima. Si l’éruption se produit à Bayonnaise Rocks, ce sera la première depuis 1970. Un changement de couleur de l’océan a été observé pour la dernière fois en 1988. Le 24 septembre 1952, une éruption dans la région a tué 31 membres d’équipage d’un navire de garde-côte. Cet événement est décrit dans mon ouvrage Killer Volcanoes.
Source: The Japan Times.

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The Japan Meteorological Agency (JMA) on Friday warned that an underwater volcano about 400 km south of Tokyo could erupt soon, spurring the Japan Coast Guard to issue an alert to ships in the area. Coast guard aircraft found that the colour of the ocean surface recently changed apparently due to volcanic activity in the Beyonesu (=Bayonnaise) Rocks about 65 km south-southeast of Aogashima Island. However, an eruption is unlikely to seriously affect any of the inhabited islands, including Aogashima. If the eruption occurs around the Beyonesu Rocks, it will be the first since 1970. A change of colour in the ocean was last observed in 1988. On September 24th 1952, an eruption in the area killed 31 crew members of a coastguard ship.

Source: The Japan Times.

Situation géographique de Bayonnaise Rocks.

Les glaciers et le réchauffement climatique à Puymoyen !

Rendez-vous ce soir à 20h45 à la Salle des Fêtes de Puymoyen (Charente) pour parler de la fonte des glaciers et de la banquise, avec des images de l’Alaska!

Présentation de la conférence le 23 mars sur France 3 au cours de l’émission « 9h50 le matin – Nouvelle Aquitaine »:

http://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/emissions/nouvelle-aquitaine-matin

Photo: C. Grandpey

 

Des chiffres qui parlent ! // Figures that convey a message !

Il existe aujourd’hui de nombreux articles scientifiques sur le changement climatique et, malheureusement, tous sont d’accord pour dire que la glace de mer diminue à la fois dans l’Arctique et l’Antarctique sous l’effet du réchauffement de la planète.
La glace de mer arctique semble avoir atteint le 7 mars 2017 le niveau le plus bas jamais observé en 38 années de relevés satellitaires. Le 3 mars 2017, la glace de mer antarctique a elle aussi atteint son plus bas niveau jamais enregistré par les satellites à la fin de l’été dans l’hémisphère sud, un revirement surprenant après des décennies d’augmentation modérée.
Le Goddard Space Flight Center de la NASA explique que le 13 février 2016, l’ensemble cumulé de glace de mer arctique et antarctique était à son point le plus bas depuis que les satellites ont commencé à effectuer des mesures en 1979. Au total la glace de mer au niveau des pôles couvrait 16,21 millions de kilomètres carrés de moins que l’étendue minimale enregistrée entre 1981 et 2010. C’est une perte de surface de glace plus grande que le Mexique.
La glace à la surface de l’Océan Arctique et des mers environnantes se réduit habituellement au cours d’un cycle saisonnier qui va de la mi-mars à la mi-septembre. Au fur et à mesure que les températures de l’Arctique chutent à l’automne et en hiver, la couverture de glace croît jusqu’à atteindre son maximum annuel, généralement en mars. L’anneau de glace de mer autour du continent antarctique se comporte de la même manière, avec un calendrier inversé, étant donné que nous sommes dans l’hémisphère sud.  Il atteint généralement son maximum en septembre et son minimum en février.
Au cours du dernier hiver, une combinaison de températures plus chaudes que la moyenne, de vents défavorables à l’expansion de la glace, et une série de tempêtes ont freiné considérablement la croissance de la glace de mer dans l’Arctique. L’étendue maximale, atteinte le 7 mars 2017 avec 14,42 millions de km2, est de 97 000 km2 inférieure au niveau record précédent établi en 2015, et de 1,22 million de km2 inférieure à la moyenne maximale pour 1981-2010.
La surface maximale de glace de mer arctique a diminué en moyenne de 2,8% par décennie depuis 1979. Les pertes d’étendue minimale en été sont près de cinq fois plus importantes, atteignant 13,5%. Outre le rétrécissement de l’étendue, la glace de mer s’amincit et devient plus vulnérable à l’action des eaux océaniques, des vents et des températures plus chaudes.
En Antarctique, le minimum record de glace de mer enregistré cette année avec 2,1 millions de km2, était de 184 000 km2 inférieur à l’étendue minimale la plus basse jamais enregistrée en 1997. La glace de mer de l’Antarctique a connu une extension maximale en 2016, suivie d’une réduction très rapide qui a commencé début septembre. Depuis novembre, l’étendue quotidienne de glace de mer est constamment à son plus bas niveau dans les relevés satellitaires.

Selon le Goddard Space Flight Center, il existe une grande variabilité d’année en année dans la glace de mer en Arctique et en Antarctique, mais dans l’ensemble, jusqu’à l’an dernier, la tendance en Antarctique était chaque mois à la hausse. L’année dernière a été étonnamment différente, avec un et déclin de la glace de mer en Antarctique. Il est toutefois trop tôt pour dire si cette année marque un changement définitif dans le comportement de la glace de mer antarctique. Il est tout de même tentant de dire que le niveau record observé cette année montre que le réchauffement climatique a atteint l’Antarctique. Plusieurs années de données supplémentaires seront nécessaires pour pouvoir dire que la tendance s’est inversée.

Voici une vidéo qui montre en accéléré les fluctuations de la glace de mer à la fois dans l’Arctique et l’Antarctique:
https://youtu.be/adQ2tarZyUY

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There are many scientific articles these days about climate change and, unfortunately, all of them agree to say that sea ice keeps decreasing both in the Arcticx and Antarctic under the effect of climate change.

Arctic sea ice appears to have reached a record low wintertime maximum extent on March 7th. This is the lowest maximum in the 38-year satellite record. On the opposite side of the planet, on March 3rd, sea ice around Antarctica hit its lowest extent ever recorded by satellites at the end of summer in the Southern Hemisphere, a surprising turn of events after decades of moderate sea ice expansion.

NASA’s Goddard Space Flight Center explains that on February 13th, 2016, the combined Arctic and Antarctic sea ice numbers were at their lowest point since satellites began to continuously measure sea ice in 1979. Total polar sea ice covered 16.21 million km2, which is 2 million km2 less than the average global minimum extent for 1981-2010. It is like losing an ice area larger than Mexico.

The ice floating on top of the Arctic Ocean and surrounding seas shrinks in a seasonal cycle from mid-March until mid-September. As the Arctic temperatures drop in the autumn and winter, the ice cover grows again until it reaches its yearly maximum extent, typically in March. The ring of sea ice around the Antarctic continent behaves in a similar manner, with the calendar flipped, because it is in the Southern Hemisphere ; it usually reaches its maximum in September and its minimum in February.

This winter, a combination of warmer-than-average temperatures, winds unfavorable to ice expansion, and a series of storms halted sea ice growth in the Arctic. This year’s maximum extent, reached on March 7th at 14.42 million km2, is 97 000 km2 below the previous record low, which occurred in 2015, and 1.22 million km2 smaller than the average maximum extent for 1981-2010.

The Arctic’s sea ice maximum extent has dropped by an average of 2.8% per decade since 1979. The summertime minimum extent losses are nearly five times larger, reaching 13.5%. Besides shrinking in extent, the sea ice cap is also thinning and becoming more vulnerable to the action of ocean waters, winds and warmer temperatures.

In Antarctica, this year’s record low annual sea ice minimum of 2.11 million km2 was184 000 km2 below the previous lowest minimum extent in the satellite record, which occurred in 1997. Antarctic sea ice saw an early maximum extent in 2016, followed by a very rapid loss of ice starting in early September. Since November, daily Antarctic sea ice extent has continuously been at its lowest levels in the satellite record. The ice loss slowed down in February.

According to the Goddard Space Flight Center, tThere’s a lot of year-to-year variability in both Arctic and Antarctic sea ice, but overall, until last year, the trends in the Antarctic for every single month were toward more sea ice. Last year was stunningly different, with prominent sea ice decreases in the Antarctic. However, it is too early to tell if this year marks a shift in the behaviour of Antarctic sea ice. However, it is tempting to say that the record low we are seeing this year is global warming finally catching up with Antarctica. Several more years of data will be needed to be able to say there has been a significant change in the trend.

Here is a time lapse video showing the fluctuations of sea ice both in the Arctic and Antarctic:

https://youtu.be/adQ2tarZyUY

Sources: The Watchers / NASA / National Snow and Ice Data Center.

Etendue de glace de mer arctique pendant le dernier hiver (surface avec au moins 15% de glace de mer) [Source :National Snow and Ice Data Center].

Surface maximale occupée par la glace de mer le 7 mars 2017 dans l’Arctique, avec un  nouveau record de manque de glace [Source : National Snow and Ice Data Center]