Essaim sismique sur le Kilauea (Hawaii) // Seismic swarm on Kilauea Volcano (Hawaii)

drapeau-francaisUn essaim sismique a été enregistré dans la matinée du 5 mars 2017 dans la partie supérieure de l’East Rift Zone du Kilauea. L’événement a commencé juste avant 6 heures (heure locale) avec une séquence de 31 secousses sur une période d’environ 42 minutes. Les huit événements les plus significatifs avaient des magnitudes allant de M 1,7 à M 3,9, à des profondeurs comprises entre 1,5 et 3 km. Au moins six des séismes ont été ressentis sur la Grande Ile d’Hawaï, principalement dans les districts de Ka’u et de Puna. Cependant, les magnitudes étaient trop faibles pour provoquer des dégâts.
Les séismes sont restés concentrés à environ 5 – 6 km au sud-est du sommet du Kilauea dans une zone située entre les cratères Hi’iaka et Ko’oko’olau le long la Chaîne des Cratères.
Les scientifiques du HVO pensent que cette activité sismique est probablement liée au réservoir magmatique sous le sommet du Kilauea. La dernière sismicité n’a pas provoqué de changements significatifs dans le déroulement de l’éruption. Aucune déformation ou fracturation n’a été observée dans la zone affectée par les séismes.
Source: USGS / HVO

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drapeau-anglaisAn earthquake swarm was reported in the morning of March 5th 2017 along the upper East Rift Zone of Kilauea volcano. The event started just before 6 a.m.(local time) with a sequence of 31 earthquakes over a period of about 42 minutes. The eight largest events had magnitudes ranging from M 1.7 to M 3.9 and depths of about 1,5 – 3 km beneath the surface. At least six of the earthquakes were felt on the Island of Hawaii, primarily in the Ka‘u and Puna Districts. However, at that intensity, damage to buildings or structures is not expected.

The earthquakes were concentrated about 5 – 6 km southeast of Kilauea’s summit in an area between Hi‘iaka and Ko’oko’olau Craters on the Chain of Craters Road.

HVO scientists suggest a source that may be related to the ongoing pressurized magma storage system beneath the Kilauea summit area. The earthquakes caused no significant changes in Kilauea’s ongoing eruption. No changes in deformation or ground surface cracks were observed in the area.

Source : USGS / HVO

Départ de l’Iditarod ! // Start of the Iditarod !

drapeau-francaisAujourd’hui 6 mars, c’est le départ officiel à Fairbanks de l’Iditarod, la course reine de chiens de traîneaux. Elle se déroule tous les ans en Alaska au début du mois de mars. Un départ officieux a eu lieu le 4 mars à Anchorage, histoire de présenter les 72 équipages. Chaque équipage se compose d’un musher et d’un attelage compris entre 12 et 16 chiens. A l’arrivée, pour être pris en compte, les équipages doivent présenter au moins cinq chiens.

Les concurrents devront rallier Fairbanks à Nome sur la côte ouest, en empruntant un parcours de quelque 975 miles, soit environ 1570 km (voir la carte ci-dessous). Le départ officiel, initialement prévu à Willow, au nord d’Anchorage, a dû être déplacé à Fairbanks car les conditions de sécurité n’étaient pas réunies, à cause du réchauffement climatique.
La France sera représentée cette année,  avec la participation de Nicolas Vanier.

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drapeau-anglaisToday March 6th is the official start at Fairbanks of the Iditarod, the most famous of all sled dog races. It takes place every year in Alaska at the beginning of March. A ceremonial start took place on March 4th in Anchorage to present the 72 teams. Each team consists of a musher and between 12 and 16 dogs. On arrival, to be taken into account, the teams must present at least five dogs.
Competitors will be required to travel from Fairbanks to Nome on the west coast along a route of approximately 975 miles, or 1570 km (see map below). The official start, initially scheduled in Willow, north of Anchorage, had to be moved to Fairbanks as safety conditions were not met because of global warming.
France will be represented this year with the participation of Nicolas Vanier.

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Acidification de l’Océan Arctique // Acidification of the Arctic Ocean

drapeau-francaisL’Arctique est l’une des principales victimes du changement climatique. Il se réchauffe plus rapidement que n’importe quelle autre partie de la planète; Les glaciers reculent et la glace de mer fond à grande vitesse. La faune, y compris les ours polaires et les morses, est profondément affectée par le réchauffement climatique. Venant s’ajouter à ces maux, une étude publiée dans la revue Nature Climate Change indique que l’Arctique est également de plus en plus acide, une autre conséquence des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. C’est un processus qui se produit lorsque le dioxyde de carbone (CO2) de l’air se dissout dans l’eau de mer, ce qui provoque une baisse du pH de cette dernière. L’étude révèle qu’une surface de plus en plus vaste de l’Océan Arctique a probablement atteint un niveau dangereux pour certains organismes marins.
L’étude se concentre sur les concentrations d’aragonite, une forme de carbonate de calcium que le plancton, les coquillages et les coraux vivant à grande profondeur utilisent pour façonner leurs coquilles externes. Si l’eau devient trop acide, les réactions chimiques empêchent la formation de carbonate de calcium, ce qui représente une véritable menace pour ces animaux. Le niveau d’aragonite est un bon indicateur de la quantité de CO2 dissout dans l’eau de mer. Des expéditions récentes ont montré que certaines régions de l’Océan Arctique de l’Ouest sont largement sous-saturées en aragonite. L’étendue de ces zones a été multipliée par six depuis les années 1990; de plus, elles se sont déplacées vers le nord et ont gagné en profondeur au cours des dernières années. Les scientifiques ont détecté une sous-saturation jusqu’à 250 mètres de profondeur dans des secteurs au-dessus de 85 degrés de latitude nord. Dans ces régions, le niveau d’aragonite se situe en dessous du point que les scientifiques considèrent comme une menace pour les organismes marins.
D’autres facteurs contribuent à l’acidification de l’eau dans l’Arctique. Le CO2 se dissout plus facilement dans l’eau froide. Au fur et à mesure que l’Arctique continue à se réchauffer, la fonte de la glace de mer et des glaciers de la calotte du Groenland constitue un apport d’eau froide pour l’océan et en facilite l’acidification. En outre, moins il y a de glace de mer à la surface de l’océan, plus l’eau se trouve exposée au CO2 de l’atmosphère.
Des recherches récentes ont montré que les eaux de l’Océan Pacifique s’introduisent de plus en plus dans celles de l’Arctique. L’eau du Pacifique semble avoir des propriétés chimiques qui contribuent à l’augmentation de l’acidification. A noter que ces dernières années, on a assisté à augmentation d’arrivée d’eau en provenance du Pacifique par le détroit de Béring.
Les chercheurs soulignent également les changements récents intervenus dans le Gyre de Beaufort, un tourbillon d’eau océanique au nord du Groenland, qui a récemment changé de comportement et transporte maintenant l’eau du Pacifique vers des zones plus vastes et plus profondes.
Des simulations effectuées par des scientifiques indiquent que la surface occupée par la glace de mer continuera de diminuer et que l’Océan Arctique sera probablement dépourvu de glace vers l’été 2030. Si cela se produit, l’ensemble de la surface de l’Océan Arctique sera sous-saturée en aragonite jusqu’à environ 250 mètres de profondeur d’ici quelques décennies.
L’étude met en lumière l’interconnexion qui existe entre les conséquences climatiques dans l’Arctique : les émissions de gaz à effet de serre, la hausse des températures, la fonte des glaces et l’acidification des océans sont toutes liées et se renforcent mutuellement.
Source: Alaska Dispatch News.

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drapeau-anglaisThe Arctic is one of the main victims of climate change. It is warming more rapidly than any other part of the planet; the glaciers are melting and the sea ice is retreating. The wildlife, including polar bears and walruses, is deeply impacted by global warming. Adding to these sufferings, a study published in the journal Nature Climate Change indicates that the Arctic is also becoming more acidic, another consequence of greenhouse gases in the atmosphere. It is a process that occurs when carbon dioxide (CO2) dissolves out of the air and into the sea, lowering the water’s pH in the process. The study reveals that an increasing area of the Arctic Ocean may have reached a level that is dangerous for some marine organisms.

The study focuses on the water concentrations of aragonite, a form of calcium carbonate, that plankton, shellfish and deep-sea corals use to build their hard outer shells. If water becomes too acidic, chemical reactions impede the formation of calcium carbonate, which can be a real threat for these animals. Aragonite levels are a good indicator of how much CO2 is dissolving in sea water. Recent expeditions have shown that some areas of the western Arctic Ocean are largely undersaturated with aragonite. These areas have expanded sixfold since the 1990s; besides, they have crept farther north and extended deeper into the ocean over the past years. Scientists found undersaturation as deep as 250 metres and in locations above 85 degrees North latitude. In these areas, aragonite levels are below the point scientists believe is a threat to marine organisms.

Other factors contribute to the acidification of the water in the Arctic. CO2 dissolves more easily in cold water. As the Arctic continues to warm, melt water from the sea ice and the glaciers on the Greenland ice sheet provides an influx of cold water to the ocean, which makes acidification easier. Besides, the less sea ice there is on the surface of the ocean, the more water is exposed to the CO2 in the atmosphere.

Recent research has shown that more and more Pacific Ocean water is intruding into the Arctic. This water has chemical properties that may contribute to the increase in acidification. In recent years, there has been an increase in the influx of Pacific water coming through the Bering Strait.

The researchers also point to recent changes in the Beaufort Gyre, a swirling current to the north of Greenland, which recently changed its behaviour and now carries Pacific water to larger and deeper areas of the sea.

Simulations performed by scientists indicate that sea ice will continue to decrease and that the Arctic Ocean may be ice-free in the summer by 2030. If this occurs, the entire surface of the Arctic Ocean will be undersaturated in aragonite up to about 250 metres deep within a few decades.

The study highlights the interconnected nature of climate consequences in the Arctic – the way that greenhouse gas emissions, rising temperatures, ice melt and ocean acidification are all linked and help to reinforce one another.

Source: Alaska Dispatch News.

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Vers une disparition à court terme de la glace de mer estivale?

(Photo: C. Grandpey)