Etat de calamité autour de l’Etna (Sicile / Italie)

En lisant le journal La Sicilia, on apprend que le Conseil Régional, sur proposition du directeur de la Sécurité Civile, a approuvé la déclaration d’état de calamité pour les municipalités touchées par la cendre de l’Etna. Les localités concernées sont : Adrano, Biancavilla, Castiglione di Sicilia, Calatabiano, Fiumefreddo, Linguaglossa, Piedimonte Etneo, Mascali, Milo, Sant’ Alfio, dans la province de Catane. En ce qui concerne la province de Messine, sont impliquées Castelmola , Giardini Naxos, Letojanni et Taormine.
La déclaration d’état de calamité a été rendue nécessaire car la situation actuelle comporte un «risque pour la santé humaine suite à l’émission de cendre, et un risque pour la circulation des piétons et des véhicules ». Il y a aussi un risque d’obstruction des égouts et des canalisations, des conséquences pour les activités industrielles, l’agriculture et le tourisme…
En outre, la pluie et les orages prévus pour le week-end aggravent la situation car la cendre sera encore davantage susceptible d’obstruer gouttières, égouts et autres canalisations.
Le journal ajoute que l’activité strombolienne du Nouveau Cratère du Sud-Est de l’Etna a cessé vendredi matin vers 6h50, si bien que l’aéroport Fontanarossa de Catane a pu devenir de nouveau opérationnel après la fermeture de deux espaces aériens jeudi soir quand le 18ème paroxysme a débuté.

 

Suite au commentaire de Pippo, un ami sicilien, voici une affiche publicitaire qu’il m’a fait parvenir et qui montre que les paroxysmes de l’Etna sont capables de générer du travail! Une fois la cendre tombée, il faut bien faire du nettoyage. En Sicile, ce n’est plus l’opération « mani puliti », mais « tetti puliti »!!

Cenere-blog

Du méthanol volcanique en Islande ! // Volcanic methanol in Iceland !

drapeau francaisLa plupart des touristes qui visitent l’Islande font un arrêt au Blue Lagoon, le célèbre Lagon Bleu, sur la péninsule de Reykjanes et ils plongent leur corps dans l’eau bleue produite par la centrale géothermique de Svartsengi, opérationnelle depuis 1976. De nos jours, une petite société islandaise espère tirer profit du dioxyde de carbone rejeté par cette centrale.
Carbon Recycling International a construit une usine adjacente qui transforme le dioxyde de carbone en méthanol, un combustible utilisé pour la fabrication du contreplaqué, des peintures, solvants et autres produits. C’est peut être la première société au monde à avoir mis en œuvre un procédé commercialement viable pour fabriquer du combustible liquide directement à partir de dioxyde de carbone, ce qui pourrait aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
L’exploitation du dioxyde de carbone émis par la centrale géothermique est moins coûteuse que celle du dioxyde de carbone des centrales électriques qui utilisent des combustibles fossiles. Dans les centrales à charbon, le dioxyde de carbone est produit par la combustion du charbon dans l’air ; le gaz qui en sort est principalement de l’azote, et la séparation du dioxyde de carbone coûte cher.
Carbon Recycling International a baptisé son méthanol Vulcanol  parce que, selon la société, « il est fabriqué avec l’énergie d’un volcan ». La quantité de dioxyde de carbone produite par la centrale géothermique est relativement faible, environ un 20ème de son équivalent pour les centrales au charbon pour un kilowatt-heure d’électricité. En revanche, la centrale géothermique émet un flux très concentré de dioxyde de carbone qui nécessite moins d’énergie et d’équipement pour son extraction et son exploitation.
Pour produire du méthanol à partir du dioxyde de carbone, il faut une source d’hydrogène car le méthanol (CH3OH) est en partie composé d’hydrogène. L’hydrogène est également un combustible en soi et fournit l’énergie chimique nécessaire pour former du méthanol. Carbone Recycling International obtient son hydrogène en utilisant, pour l’ électrolyse de l’eau, l’électricité de la centrale géothermique. Le processus sera rentable dès l’année prochaine, lorsque son usine – qui produira alors cinq millions de litres de méthanol – fonctionnera à pleine capacité.
Les chercheurs sont à la recherche d’autres idées pour que le recyclage du carbone soit rentable. Des catalyseurs sont en train d’être mis au point pour diminuer la quantité d’énergie nécessaire pour transformer le dioxyde de carbone en produits chimiques utiles, et aussi pour pouvoir produire des produits chimiques plus intéressants que le méthanol, tel que le propanol. Au prix de l’électricité en Islande, on pourrait produire une tonne de propanol (qui se vend pour environ $ 3200 / 2350 € ) avec moins de 800 $ (590€) d’électricité. Toutefois, le marché du propanol est relativement limité.
Source : MIT Review. .

 

drapeau anglaisMost tourists who visit Iceland make a stop at the Blue Lagoon on the Reykjanes Peninsula and plunge their bodies in the blue water spewed by the Svartsengi geothermal plant that has been operational since 1976. Now a small Icelandic company is hoping to turn a profit from the waste carbon dioxide from the same plant.

Carbon Recycling International has built an adjacent plant that converts the carbon dioxide into methanol, a fuel for making plywood, paints, solvents and other products. It may be the first company in the world to demonstrate a commercially viable way of making liquid fuel directly from carbon dioxide, something that could help reduce greenhouse gas emissions.

The carbon dioxide emitted by the geothermal plant is cheaper to capture than the carbon dioxide from fossil-fuel power plants. At coal-fired plants, carbon dioxide is a product of burning coal in air ; the resulting flue gas, like air, is mostly nitrogen, and separating the carbon dioxide is expensive.

Carbon Recycling International brands its methanol Vulcanol because “it’s made with energy from a volcano.” The amount of carbon dioxide produced by the geothermal plant is relatively small, roughly one-20th as much as for coal-fired power plants per kilowatt-hour of electricity. But the geothermal plant emits highly concentrated streams of carbon dioxide that require less energy and equipment to separate and capture.

To make methanol from carbon dioxide, you need a source of hydrogen, since methanol (CH3OH) is partly made of hydrogen. Hydrogen is also a fuel in its own right and provides the chemical energy needed to form methanol. Carbon Recycling International gets its hydrogen by using electricity from the geothermal power plant to split water. The process will be profitable by next year, when its five-million-litre methanol plant is operating at full capacity.

Researchers are looking at other ideas for making carbon recycling profitable. Catalysts are being developed that decrease the amount of energy required to turn carbon dioxide into useful chemicals, and also make it possible to produce chemicals more valuable than methanol, such as propanol. With the price of electricity in Iceland, you could make a ton of propanol (which sells for about $3,200) with less than $800 of electricity. The market for propanol, however, is relatively small.

Source : MIT Review.

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 Centrale thermique de Svartsengi, au sud-ouest de l’Islande (Photo:  C.  Grandpey)

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Les réfugiés du Sinabung (Indonésie)

drapeau francaisComme cela arrive souvent en Indonésie (souvenez-vous du Merapi en 2010), les villageois qui ont été évacués suite à l’éruption du Sinabung doivent souvent faire face à des situations difficiles dans les centres d’hébergement. Ainsi, les personnes qui se sont réfugiées dans la régence de Langkat dans le nord de Sumatra ont demandé à l’administration de leur envoyer une aide d’urgence. Les quelque 220 personnes présentes dans le centre sont sur le point de mourir de faim car les fournitures mises à disposition par l’administration sont presque épuisées. Les réfugiés ont besoin de nourriture, d’huile de cuisson, d’eau en bouteille, de couvertures et d’autres biens de première nécessité. .
La plupart des villageois qui se trouvent sur les pentes du Sinabung sont des agriculteurs qui travaillent la terre pour y faire pousser fruits et légumes. L’Agence en charge de l’Agriculture à Karo estime que depuis septembre, les agriculteurs ont subi des pertes d’environ 3 390 000 dollars (2 500 000 euros).

Comme souvent aussi en Indonésie, alors que les autorités ont annoncé que la zone d’exclusion (elle a un rayon de 5 k autour du Sinabung) est interdite d’accès à tout le monde, certains habitants sont toujours prêts à risquer leur vie pour protéger ce qui reste de leurs maisons. Les villageois passent leurs nuits dans des abris temporaires mais, au cours de la journée, on en voit certains entrer dans la zone afin de s’occuper de leurs fermes et de leur bétail. [Un tel comportement a été souvent observé lors de l’éruption du Merapi]. Comme le dit un villageois dans un refuge : «Aux abris, tout ce que nous faisons, c’est s’asseoir et attendre. Nous travaillons souvent dur dans nos fermes et puis, tout à coup, nous nous trouvons à ne rien faire. Il n’y à rien à faire dans l’abri. Quelles que soient les cultures qui ont survécu aux chutes de cendre, nous ferons de notre mieux pour les protéger. »
La sécurité est mal assurée autour de la zone d’évacuation de sorte qu’il est facile de grimper sur le volcan sans être repéré par la police ou les militaires.
Pour les personnes évacuées, le temps d’attente dans les refuges peut sembler sans fin et bien que la plupart comprennent l’importance de cette évacuation, beaucoup sont impatientes de pouvoir reprendre une vie normale dès que possible.

Source : The Jakarta Post.

Voici une vidéo qui montre les effets de l’éruption du Sinabung sur les cultures:

http://www.aljazeera.com/news/asia-pacific/2013/11/thousands-flee-erupting-indonesian-volcano-2013112781635758818.html

 

drapeau anglaisAs often happens in Indonesia as well (remember Mount Merapi in 2010), the villagers who have been evacuated after the eruption of Mount Sinabung often have to face difficult situations in the shelters. Thus, those who fled to neighbouring Langkat regency in North Sumatra called on the administration to supply them with much needed aid. Some 220 displaced people are on the verge of starvation as supplies provided by the administration have almost run out. They are in need of food, cooking oil, bottled water, blankets and other bare necessities.

Most of the villagers that reside on the slopes of Mt. Sinabung are farmers that work the arable land planting fruit and vegetables. The Karo Agriculture Agency estimates that since September the farmers have suffered losses of some $3.39 million.

As usual in Indonesia, while authorities have announced that the exclusion zone (it has a 5-k radius around Mount Sinabung) is off limits to anyone, some residents are still willing to risk their lives to protect whatever is left of their homes. Although residents spend their nights in temporary shelters, during the day, a few can still be seen returning to tend to their farms and livestock. [This behaviour was often observed during the eruption of Mount Merapi]. Said one villager in a shelter : « At the shelters, all we do is sit around and wait. We usually work hard on our farms and then suddenly we find ourselves doing nothing. It is boring to stay at the shelter. Whatever crops survived the ash fall, we will do our best to protect them. »

Security is lax around the evacuation zone so it is easy to climb up the mountainside without being detected by police or military troops.

For evacuees, the wait at the shelters can seem endless and although most understand the importance of evacuating, many are anxious to be able to resume their normal lives as soon as possible.

Source : The Jakarta Post.

Here is a video that shows the effects of the Sinabung eruption on the crops:

http://www.aljazeera.com/news/asia-pacific/2013/11/thousands-flee-erupting-indonesian-volcano-2013112781635758818.html

Etna (Sicile / Italie): Nouveau paroxysme en cours!

drapeau francais17 heures: La sismicité et le tremor connaissent en ce moment une hausse significative sur l’Etna.  Un nouveau paroxysme vient de démarrer. Malheureusement, la visibilité n’est pas très bonne.

drapeau anglais17:00: Seismicity and the tremor are currently increasing rapidly. A new paroxysm has just started. Unfortunately, visibility is quite poor on the volcano.

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 L’Etna vu par l’une des webcams RadioStudio7.

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17h15: L’activité s’intensifie.

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17h40: Belles fontaines de lave

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18h15: Gros plan sur les fontaines de lave

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19h30: L’activité éruptive continue, avec une augmentation régulière du tremor et de la sismicité.

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20h45: Le tremor continue à grimper et l’activité sismique à s’intensifier. Des fontaines de lave jaillissent toujours du Nouveau Cratère SE.

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22 heures: Ce n’est pas de la crème chantilly  avec du jus de framboise! C’est le 18ème paroxysme de l’Etna vu par la webcam de l’association L.A.V.E. L’événement paraît relativement stable et semble avoir atteint son intensité maximale. Le déclin ne devrait pas tarder.

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22h10: Le tremor semble avoir amorcé sa décrue. La fin du paroxysme est donc proche. D’une belle intensité, il ne semble toutefois pas avoir atteint des sommets.  La webcam L.A.V.E. laisse apparaître une petite coulée sur le versant sud du cône, avant l’amorce d’un virage en direction de l’est.  Suite au prochain numéro!

23h25: Le paroxysme n’est pas terminé mais une activité strombolienne semble avoir remplacé les fontaines de lave. Une petite coulée descend le versant est du cône SE. La sismicité est en baisse. La fin est proche. Bonne nuit!

Ces paroxysmes se produisent de manière assez aléatoire et il est donc difficile, voire impossible, de prévoir un voyage en Sicile pour assister au spectacle. De plus, l’hiver et la neige approchant, l’accès au secteur de la Torre del Folosofo va devenir plus problématique. Quoi qu’il en soit, tant que l’Etna se manifestera sous forme de paroxysmes à répétition au Cratère SE (qui joue en quelque sorte un rôle de soupape), il y a peu de chances pour que l’on assiste à une éruption de grande envergure sur le volcan.