Etna (Sicile / Italie)

   Après la Bocca Nuova, c’est au tour du Cratère SE de se manifester ! Il a connu ce soir un petit épisode d’activité strombolienne. Le tremor montre que le spectacle est en train de prendre fin…jusqu’à la prochaine fois !

 

   After Bocca Nuova, it’s up to the SE Crater to become active ! It showed a short episode of strombolian activity this evening. Judging from the tremor, the show is about to be over…until next time!

Sud-Est

Le Cratère SE vu ce soir par la webcam Radio Studio 7.

Blog

   Une opération de maintenance ayant lieu la nuit prochaine, les blogs ne seront pas accessibles entre 2 heures et 5 heures du matin. Cette remarque ne concerne, bien sûr, que les visiteurs de contrées lointaines  … et les insomniaques!

 

   A maintenance operation will take place during the night between 2:00 and 5:00 a.m. The blogs will not be available during that period.

White Island (Nouvelle Zélande)

   L’activité hydrothermale connaît actuellement une hausse spectaculaire à White Island. La vidéo accessible via le lien ci-dessous montre que le petit lac qui s’est à nouveau formé dans le cratère est agité par de furieux bouillonnements sous l’effet de la pression des gaz. Les scientifiques néo-zélandais pensent que le phénomène pourrait déboucher sur une activité volcanique plus intense et représente « un sujet d’inquiétude réel ». Il faut toutefois remarquer que le dôme de lava apparu au mois de novembre 2012 n’a pas évolué depuis la dernière visite du 1er janvier 2013. La sismicité reste élevée, probablement à cause de l’activité hydrothermale.
La situation actuelle à White Island est le signe que de nouvelles éruptions peuvent se produire sans prévenir et donc représenter un danger réel pour les visiteurs.
http://www.nzherald.co.nz/natural disasters/news/article.cfm?c_id=68&objectid=10860686&ref=rss
Source: New Zealand Herald.

 

   Hydrothermal activity has strongly increased again at White Island. The video accessible through the link here below shows that the lake is vigorously bubbling under the pressure of the gases. Local scientists think it may lead to stronger volcanic activity and is “a significant concern”. However, the lava dome observed in the crater has not changed since the last observations on January 1st. Seismicity is still elevated, probably because of the hydrothermal activity.
The state of unrest at White Island indicates that future eruptions could occur with little or no warning could pose a hazard to visitors to the island.
http://www.nzherald.co.nz/natural disasters/news/article.cfm?c_id=68&objectid=10860686&ref=rss
Source: New Zealand Herald.

Mauna Loa 1984 (Hawaii / Etats Unis)

Chaque semaine, les scientifiques en poste au Hawaiian Volcano Observatory (HVO) publient un article relatant un événement éruptif survenu sur la Grande Ile d’Hawaii depuis la création de l’Observatoire en 1912. Après avoir consacré une page au 30ème anniversaire de l’éruption du Kilauea, ils s’attardent cette semaine sur la colossale éruption du Mauna Loa en 1984.
L’éruption a débuté vers 1h30 du matin (heure hawaiienne) le 25 mars 1984, après une séquence d’activité sismique de quelques heures seulement. Les premières fontaines de lave ont jailli dans toute la caldeira sommitale avant de migrer dans la partie supérieure de la southwest rift zone (zone de fracturation SO). Toutefois, très vite, l’activité a fait demi-tour pour occuper la northeast rift zone. A 5 heures du matin, les bouches apparues dans ce secteur sont devenues la source principale de l’éruption qui dura 3 semaines avec des coulées qui s’arrêtèrent à seulement 6,5 km des premières habitations de Hilo.
L’éruption 1984 du Mauna Loa est la première du genre à avoir été suivie scientifiquement. Les volcanologues du HVO ont pu atteindre en quelques heures la northeast rift zone et récolter des données intéressantes sur les coulées de lave pendant les trois semaines qu’a duré l’événement. Il fallait avant tout s’assurer que la lave n’allait pas menacer Hilo, mais les observations ont permis d’en savoir beaucoup plus sur le comportement des coulées.
Les éruptions du Mauna Loa sont différentes de celles du Kilauea par leur intensité. Le débit d’émission de la lave sur le Mauna Loa est bien supérieur. Ainsi, on a estimé que la quantité de lave produite pendant les 22 jours d’éruption en 1984 représentait l’équivalent de deux années d’émission de lave sur le Kilauea !
Pendant l’éruption de 1984, les scientifiques ont observé l’écoulement de lave dans les chenaux qui s’étaient formés. Ils ont pu ainsi récolter des données intéressantes sur la largeur de ces chenaux, le débit éruptif, la vitesse d’écoulement, la température, la densité, la composition chimique de la lave et, surtout, les modifications de ces paramètres dans le temps. Les volcanologues américains n’étaient pas seuls au bord des coulées pendant l’éruption de 1984. De nombreux scientifiques étaient venus de l’étranger. On n’oubliera pas le film fantastique de l’événement tourné par le regretté Maurice Krafft.
Au final, le travail a permis de mieux comprendre le comportement des coulées de lave canalisées et quels facteurs intervenaient dans leur morphologie, en particulier lors du passage du type pahoehoe à a’a. Cela a aussi permis de mettre au point des modèles décrivant la longueur et la trajectoire des coulées. Aujourd’hui, les coulées produites en 1984 par le Mauna Loa servent de référence pour interpréter les écoulements plus anciens et pour mettre au point des modèles sur l’évolution des coulées plus récentes.
J’ai réalisé un travail dans ce sens lors de mes dernières visites à Hawaii. L’étude du processus de refroidissement de la lave sur les coulées pahoehoe (voir le résumé dans la colonne de gauche de ce blog) permet de connaître leur vitesse de progression en fonction du relief et de différents paramètres extérieurs.

Mauna-Loa-blog

Zone sommitale du Mauna Loa (Photo: C. Grandpey)