Eruption du Mauna Loa (Hawaii) : dernières nouvelles // Latest news

8 heures (heure française) : L’éruption continue sur le rift nord-est du Mauna Loa, avec plusieurs fissures et coulées de lave qui avancent vers le nord-est. La coulée de lave la plus longue et la plus large es émise par la fissure 3.

(Crédit photo: HVO)

Elle a traversé la route de l’observatoire météorologique du Mauna Loa et coupé l’électricité dans la structure. À vol d’oiseau, le front de coulée se trouve à environ 7 km de la Saddle Road qui traverse le centre de la Grande Ile et relie Kailua-Kona à Hilo. La police avertit les automobilistes circulant sur la Saddle Road que le stationnement est dangereux et interdit. Les véhicules qui stationneraient entre les bornes 16 et 31 seront verbalisés et les véhicules mis en fourrière.

Les fontaines de lave de la fissure 3 ont une hauteur de 40 à 50 m et les fontaines de la fissure 4 ont une hauteur de 5 à 10 m. Avec la pente plus douce, la lave se déplace à moins de 1,6 km à l’heure.
Il n’y a plus de lave active dans la caldeira de Moku’āweoweo, et il n’y a pas d’éruption sur la zone de rift sud-ouest. Aucune zone habitée n’est en danger actuellement. Cependant, il y a un panache de gaz provenant des fontaines et des coulées de lave. Il se dirige vers le nord. Les émissions de SO2 s’élèvent à environ 250 000 tonnes par jour.
De nouvelles webcams montrant la zone du Rift nord-est du Mauna Loa sont accessibles avec ces liens :
https://www.usgs.gov/media/webcams/m5cam-mauna-loa-fissure-3-eruption-northeast-rift-zone
https://www.usgs.gov/media/webcams/m6cam-mauna-loa-northeast-rift-zone-uprift-view-wsw
https://www.usgs.gov/media/webcams/m4cam-mauna-loa-northeast-rift-zone-downrift-view-ene
Voici une vidéo de l’éruption :
https://www.usgs.gov/media/videos/mauna-loa-northeast-rift-zone-eruption-november-29-2022

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22h00 (heure française) : L’éruption sur la Northeast Rift Zone du Mauna Loa se poursuit, avec deux fissures actives qui alimentent des coulées de lave. Les coulées de la fissure 3 se déplacent vers le nord-est, bien que leur direction ait légèrement obliqué vers l’ouest depuis hier. La lave avance toujours vers Saddle Road qui est à environ 5,8 km du front de coulée. Elle a progressé à un rythme de 130 mètres par heure au cours des dernières 24 heures, mais elle se rapproche d’une zone relativement plate et commencera à ralentir, à s’étendre et à épaissir. Les prévisions indiquent qu’il faudra peut-être deux jours pour que les coulées de lave atteignent la Saddle Road.
La fissure 4 est toujours active avec des coulées de lave se déplaçant vers le nord-est à une vitesse de 50 mètres par heure. Un petit lobe se déplace vers l’est à un rythme plus lent que le lobe principal.
Les panaches de gaz volcanique s’élèvent verticalement dans l’atmosphère. Des cheveux de Pelé tombent dans le secteur de la Saddle Road.
Le tremor éruptif est stable à l’emplacement des fissures actuellement actives. Cela indique que le l’alimentation magmatique se poursuit et que l’activité devrait continuer de la même manière qu’auparavant. Aucune structure n’est actuellement menacée.
Source : HVO.

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8:00 am (French time) : The Northeast Rift Zone eruption of Mauna Loa continues, with several fissures and active lava flows traveling in a northeast direction. The longest and largest lava flow is issuing from fissure 3. It has crossed the Mauna Loa Weather Observatory Road, cutting off access and power to the facility. As the drow flies, the flow front is located approximately 7 km from Saddle Road which is the main highway that runs through the center of the Big Island and is the major route between the population centers of Kailua-Kona and Hilo. The police warns those traveling Saddle Road that parking along the highway is unsafe and prohibited. Vehicles that park between the 16 and 31 Mile Markers will be subject to citation and will be towed.

Fountains at fissure 3 are 40-50 m tall and fountains at fissure 4 are 5-10 m tall. With the gentler slope, lava is moving less than 1.6 km an hour.

There is no active lava within Moku’āweoweo caldera, and there is no lava erupting from the Southwest Rift Zone. No property is at risk currently.The Northeast flank of Mauna Loa is not populated. However, there is a gas plume from the erupting fissure fountains and lava flows. The plume is being blown to the North. SO2 emission rates of approximately 250,000 tonnes per day.

New webcam views of the Northeast Rift Zone of Mauna Loa are available at these links:

Here is a video of the eruption:

https://www.usgs.gov/media/videos/mauna-loa-northeast-rift-zone-eruption-november-29-2022

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10:00 pm (French time) : The Northeast Rift Zone eruption of Mauna Loa continues, with two active fissures feeding lava flows. The fissure 3 lava flows are travelling to the northeast, though the direction has shifted slightly westward since yesterday. It is still moving toward Saddle Road which is about 5.8 km from the flow front. The flows have been advancing at a rate of 130 meters per hour over the last day, but they are approaching a relatively flat area and will begin to slow down, spread out, and inflate. Forecasts indicate it may take two days for lava flows to reach Saddle Road.

Fissure 4 is still active with lava flows moving toward the northeast at a speed of 50 meters per hour. A small lobe is moving to the east at a slower rate than the main lobe.

Volcanic gas plumes are rising vertically into the atmosphere. Pele’s hair is falling in the Saddle Road area.

The eruptive tremor is recorded in the location of the currently active fissures. This indicates that magma is still being supplied, and activity is likely to continue in the same way as before. No property is at risk currently.

Source: HVO.

Fermeture des accès au Mauna Loa (Hawaii) // All accesses to Mauna Loa (Hawaii) are closed

En raison de l’éruption du Mauna Loa, le Département des terres et des ressources naturelles de l’État d’Hawaii a fermé jusqu’à nouvel ordre l’unité J de la Kapāpala Game Management Area. La vaste réserve forestière du Mauna Loa, le Kipuka ‘Ainahou Nēnē Sanctuary, lʻĀinapō Trail and Cabin et la réserve forestière de Kapāpala ont été fermés pendant au moins 90 jours.
Le National Park Service a fermé l’accès au sommet du Mauna Loa par le sud. De nouvelles fermetures ont été mises en place aux principaux points d’accès qui mènent au sommet du Mauna Loa. La route d’accès à l’observatoire du Mauna Loa et la Mauna Loa Road (Strip Road) sont fermées par des barrières. Les contrevenants sont passibles d’amendes et d’arrestations.
Un barrage routier a été mis en place à l’intersection de la Saddle Road et de la route d’accès à l’observatoire du Mauna Loa. Le 28 novembre 2022, depuis ce carrefour, on voyait la lave couler lentement depuis la caldeira sur le flanc de la montagne, Pour rappel, le stationnement est interdit le long de la Saddle Road.
Une grande partie de la réserve forestière du Mauna Loa a été recouverte par la lave lors des éruptions précédentes. Les autorités craignent que la lave commence à couler dans la direction opposée et entre dans la réserve naturelle de Puʻu Makaʻala. Des années de travaux de restauration seraient alors réduits à néant. La réserve de Puʻu Makaʻala a été clôturée pour éloigner les ongulés sauvages et créer un habitat pour des oiseaux forestiers hawaiiens en voie de disparition. Cela permettra aussi de rétablir la végétation indigène.
Source : Service des parcs nationaux.

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Due to the ongoing eruption of Mauna Loa, the Hawaiʻi State Department of Land and Natural Resources has closed Unit J of the Kapāpala Game Management Area until further notice. The large Mauna Loa Forest Reserve, the Kipuka ‘Ainahou Nēnē Sanctuary, the ʻĀinapō Trail and cabin, and the Kapāpala Forest Reserve have been closed for at least 90 days.

The National Park Service has closed access to the Mauna Loa summit from the south. Further closures have been implemented to the main, easy, access points that lead up to the Mauna Loa Summit. These include the Mauna Loa Observatory Access Road and Mauna Loa Road, also known as Strip Road. These have been closed physically through barriers. Individuals attempting to access are subject to fines and arrest.

A roadblock has been set up at the intersection of Saddle Road and the Mauna Loa Observatory Access Road. On November 28th, 2022, from this point, lava appeared to be flowing slowly from the mountain’s caldera, Visitors should remember that parking is prohibited along Saddle Road.

Much of the Mauna Loa Forest Reserve is covered in lava from previous eruptions. Authorities are concerned that if lava begins flowing the opposite direction and into the Puʻu Makaʻala Natural Area Reserve, years of restoration work could be destroyed. Puʻu Makaʻala has been fenced to keep feral ungulates out to create habitat for numerous endangered Hawaiian forest birds and to re-establish native vegetation.

Source: National Park Service.

Fermeture de la route de l’observatoire au carrefour avec la Saddle Road (Crédit photo: NPS)

La fonte des calottes glaciaires// The melting of ice sheets

La calotte glaciaire du Groenland est probablement encore plus sensible au réchauffement climatique que le pensaient les scientifiques jusqu’à présent. Une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Geoscience, explique que la hausse de la température de l’air vient s’ajouter à celle des eaux de l’océan pour accélérer la fonte de la calotte glaciaire du Groenland. Les calottes glaciaires couvrent une telle superficie que leur disparition pourrait faire monter le niveau des océans à un degré tel que des villes comme New York et San Francisco seront bouleversées.
La calotte glaciaire du Groenland perd en moyenne environ 250 milliards de tonnes de glace par an. Cette perte s’accélère avec le temps en raison de la température de l’air plus chaude. Elle provoque la fonte en surface, mais aussi sur les glaciers en bordure de la calotte glaciaire. Ils s’effondrent dans la mer, minés par l’eau plus chaude de l’océan.
Jusqu’à présent, les pertes de calotte glaciaire étaient principalement attribuées aux eaux océaniques chaudes qui viennent frapper le bord de la glace. La nouvelle étude révèle que la hausse de la température de l’air a également une influence majeure.
Les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique sont les plus grandes masses de glace du monde et elles jouent un rôle important dans le système climatique de la planète. La calotte glaciaire de l’Antarctique couvre plus de 14 millions de kilomètres carrés et fait environ 2 kilomètres d’épaisseur; si elle fondait, le niveau de la mer monterait d’environ 60 mètres, mettant en péril les communautés et les habitats côtiers.
La calotte glaciaire du Groenland est beaucoup plus petite que la calotte antarctique; elle couvre seulement 1 726 000 kilomètres carrés. C’est tout de même la deuxième plus grande masse de glace de la planète. Selon la NASA, le volume de glace qui a fondu au Groenland depuis une quinzaine d’années est suffisant pour élever le niveau global de la mer de près de 2,5 centimètres.
Les deux calottes glaciaires perdent de la masse à un rythme croissant depuis les années 1990, ce qui a contribué à un tiers de l’élévation du niveau de la mer sur Terre au cours de cette période. Des études prévoient de nouvelles réductions des calottes glaciaires polaires à l’avenir, mais avec un degré d’incertitude élevé. Cela dépendra, en particulier, des efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les scientifiques sont particulièrement préoccupés par les effets que la fonte des calottes glaciaires pourrait avoir sur certaines villes côtières américaines, telles que New York, Washington DC., San Fransisco et la Nouvelle-Orléans. Ces villes seront recouvertes par les eaux si les calottes glaciaires fondent suffisamment pour élever le niveau de la mer de manière significative. L’assurance des biens côtiers a un coût déjà très élevé, tout comme ceux qui sont exposés aux incendies et aux inondations.
Par ailleurs, la fonte des calottes glaciaires apporte davantage d’eau douce dans les océans, et de tels apports d’eau douce modifient les écosystèmes océaniques. Des organismes, tels que de nombreux types de coraux dépendent de l’eau salée pour leur survie. Une plus grande quantité d’eau douce se déversant dans les océans peut également entraîner une réduction du krill qui est à la tête de la chaîne alimentaire dans les eaux de l’Antarctique; elle nourrit des poissons et des animaux sur Terre, et, bien sûr, des humains. .
Selon la nouvelle étude, si l’atmosphère ne s’était pas réchauffée au cours des dernières décennies, le recul des glaciers du Groenland dans son ensemble aurait probablement été réduit d’un tiers. Dans le nord-ouest du Groenland, où les eaux océaniques qui viennent se briser contre les glaciers sont beaucoup plus froides, la perte aurait pu être réduite de moitié.
Une analyse du cabinet Deloitte* montre que l’insuffisance des mesures pour ralentir le réchauffement climatique pourrait coûter à la seule économie américaine 14,5 billions de dollars au cours des 50 prochaines années. Une perte de cette ampleur équivaudrait à près de 4 % du PIB pour la seule année 2070.

*Deloitte: le plus important cabinet d’audit et de conseil au monde.

Selon le Service Copernicus pour le changement climatique (C3S), le mois de septembre 2022 a été le plus chaud jamais enregistré au Groenland. L’étendue de la glace de mer dans l’Arctique a atteint son neuvième minimum annuel le plus bas vers le milieu du mois de septembre, tandis que l’étendue moyenne mensuelle s’est classée au onzième rang. Elle reste bien au-dessus des étendues les plus basses observées en 2012 et 2020.

Bien qu’il y ait eu deux zones avec un niveau de glace de mer supérieur à la moyenne en Sibérie, la glace de mer dans l’Arctique est restée inférieure en général à la moyenne. En outre, l’étendue de la glace de mer dans l’Antarctique pour le mois de septembre 2022 s’est située parmi les cinq plus faibles de tous les mois de septembre, avec un niveau inférieur de 3% à la moyenne.

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The Greenland ice sheet may be even more sensitive to the warming climate than scientists previously thought. A new study, published in the journal Nature Geoscience, explains that rising air temperatures are working with warm ocean waters to speed up the melting of the Greenland ice sheet. Ice sheets are so large that their disappearance could push up ocean levels to a degree that even New York and San Francisco will have to prepare for a new normal.

The Greenland ice sheet is losing an average of around 250 billion tons of ice per year. These ice sheet losses are speeding up over time because of warmer air temperatures. They cause melting to occur on the surface, as well as on glaciers at the ice sheet’s edge where they crumble into the sea, degraded by warmer oceans.

Until now, ice sheet losses had been mainly attributed to warm ocean waters lapping at the edge of the ice. But the new research finds that rising air temperatures are a major influence, as well.

The Greenland and Antarctic ice sheets are the largest ice masses in the world, and play an important role in the global climate system. The Antarctic ice sheet covers more than 14 million square kilometers. It is about 2 kilometers thick; if it melted, sea level would rise by about 60 meters, putting coastal communities and habitats at extreme risk.

The Greenland ice sheet is much smaller than the Antarctic Ice sheet, only about 1,726,000 square kilometerss. It is still the second-largest body of ice on the planet. According to NASA, the volume of ice that has melted over all of Greenland for approximately the past 15 years is enough to increase the global sea level by nearly 2.5 centimeters..

Both ice sheets have been losing mass at an increasing rate since the 1990s, which has contributed one third of the global sea level rise over this period. Major studies project further declines in the polar ice sheets in the future, but the degree of uncertainty is large. This depends, in part, on how effective efforts to reduce greenhouse gas emissions can be.

Scientists are particularly concerned about the effects that melting ice sheets could have on some coastal U.S. cities, such as: New York City; Washington, D.C.; San Francisco; and New Orleans. These popular metro areas could become underwater cities if ice sheets melt enough to raise the sea level significantly. For certain, it’s already becoming more expensive or more complex to insure coastal properties, as well as those in the line of wildfires and floods.

What’s more, melting ice sheets put more fresh water into the oceans, and large additions of fresh water change the ocean ecosystems. Organisms, such as many types of corals, for example, depend on saltwater for survival. Greater fresh water pouring into the oceans may lead to a reduction in krill that kicks off the Antarctic marine food chain that eventually feeds larger fish and land animals, and, of course, people. .

According to the new study, if the atmosphere had not warmed over the last few decades, the retreat of Greenland’s glaciers as a whole likely would have been reduced by as much as a third. In northwestern Greenland, where the ocean waters breaking against the glaciers are much colder, the loss could have been reduced by as much as half.

A Deloitte analysis shows that insufficient action on climate change and global warming could cost the U.S. economy alone $14.5 trillion in the next 50 years. A loss of this scale is equivalent to nearly 4% of GDP in 2070 alone.

* Deloitte : the largest professional services firm in the world

Source: Yahoo News.

According to the Copernicus Climate Change Service (C3S), September 2022 was the warmest month on record in Greenland. Sea ice extent in the Arctic reached its ninth lowest annual minimum around the middle of September, while the monthly average extent ranked eleventh. It remains well above the lowest extents seen in 2012 and 2020.
Although there were two areas with above average sea ice levels in Siberia, sea ice in the Arctic remained generally below average. In addition, Antarctic sea ice extent for September 2022 was among the five lowest of all Septembers, at 3% below average.

Photos: C. Grandpey