A l’attention des voyageurs en Islande // For those who travel in Iceland

Situé sur la côte nord de la péninsule de Snæfellsnes, près de la ville de Grundarfjörður, Kirkjufell (qui peut se traduire par la « montagne église », probablement à cause de sa forme pyramidale) est une colline de 463 mètres de haut. C’est l’un des sites naturels les plus photographiées en Islande. Kirkjufell est aussi l’un des lieux de tournage des saisons 6 et 7 de la série Game of Thrones.
Kirkjufell contient de la roche volcanique mais n’est pas un volcan proprement dit. C’est le reste d’une ancienne montagne dont le sommet dépassait le glacier qui l’entourait pendant la période glaciaire. D’un point de vue géologique, la montagne est en fait composée d’un empilement de couches de roches sédimentaires provenant des différentes ères glaciaires et du système volcanique de Lýsuskarð. A la base on trouve la lave tertiaire, puis au dessus du grès et de la lave du quaternaire. Le sommet est en tuf.
En raison de sa popularité, Kirkjufell a récemment été le théâtre de plusieurs accidents mortels. Trois décès sont survenus au cours des quatre dernières années. C’est la raison pour laquelle les propriétaires du terrain où se trouve la montagne ont décrété une interdiction des randonnées hivernales. L’objectif de l’interdiction, qui entre en vigueur dès maintenant, est d’assurer la sécurité des touristes. Cependant, les randonneurs seront autorisés à gravir la montagne en juin de l’année prochaine lorsque la saison de nidification sera terminée. Des panneaux seront installés sur les sentiers et sur le parking près de Kirkjufellsfoss – la belle cascade à proximité – pour relayer cette information.
Kirkjufell est devenu l’un des sites les plus populaires d’Islande après son apparition dans la série télévisée Game of Thrones (comme « Arrowhead Mountain » – la montagne en pointe de flèche). Depuis lors, les propriétaires expliquent que le nombre croissant d’accidents et de décès « nécessite un renforcement des mesures de sécurité ». La végétation sur la montagne a également souffert de la fréquentation intense du site.
Les propriétaires ont remarqué que de nombreux touristes étrangers semblent ignorer les dangers de la randonnée en montagne: « ils grimpent sans équipement approprié et dans des conditions dangereuses ». La plupart des accidents surviennent en automne ou en hiver lorsque les conditions sont les plus difficiles. Cela met également en danger la sécurité des équipes d’intervention, dépêchées en cas d’accident.
Source : Iceland Review.

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Located on the north coast of the Snæfellsnes peninsula, near the town of Grundarfjörður, Kirkjufell (in Icelandic « Church Mountain ») is a 463-meter high hill which is one of Iceland’s most photographed natural features. Kirkjufell was one of the filming locations for Game of Thrones season 6 and 7.

Kirkjufell contains volcanic rock but is not itself a volcano. It is a former mountain that protruded above the glaciers surrounding it during the Ice Age. Before that, it was part of what was once the area’s strata. This stratum is composed of alternating layers of Pleistocene lava and sandstone, with tuff at its summit.

Because of its popularity, Kirkjufell has recently been the scene of several deadly accidents. Three deaths have occurred on the mountain over the past four years. This is the reason why landowners of the mountain have announced a winter hiking ban. The aim of the ban, which takes effect right now is to ensure the safety of travellers. However, hikers will be allowed to hike up the mountain in June of next year when the nesting season is over. Signs will be installed on hiking paths and in the parking lot near Kirkjufellsfoss to relay this information.

Mt. Kirkjufell became one of Iceland’s most popular attractions after appearing in the TV series Game of Thrones (as Arrowhead Mountain). Since then, a growing number accidents and deaths “necessitate increased safety measures,” according to property owners. Vegetation on the mountain has also suffered due to the number of hikers.

The property owners have noticed that many foreign travellers seem oblivious to the dangers of hiking up the mountain: “they hike up without the proper gear and in dangerous conditions.” Most of the accidents occur during autumn or winter when conditions are the most difficult, which in turn endangers the safety of response parties, dispatched in the event of accidents.

Source: Iceland Review.

Kirkjufell et Kirkjufellsfoss (Photo: C. Grandpey)

Séismes et répliques // Earthquakes and aftershocks

Nous ne savons pas prévoir les séismes, mais nous savons qu’ils sont généralement suivis de répliques, souvent moins puissantes que le séisme principal. Ainsi, dans les 10 jours qui ont suivi le séisme de magnitude M 5,0 près de Pāhala (Hawaii) le 14 octobre 2022, il y a eu six répliques de magnitude M 3,0 et plus, et une centaine de répliques de magnitude M 2,0 et plus à moins de 10 km de l’épicentre. Bien que la plupart des répliques soient moins violentes que la secousse principale, elles peuvent toujours causer des dégâts et des victimes. De plus, leur ressenti par la population peut être source d’angoisse. Les statistiques montrent que 5 % des séismes sont suivis d’un nouvel événement plus important. Dans ce cas, les premiers séismes sont dits ‘précurseurs’ et l’événement le plus puissant devient le séisme principal.
Pour aider la population à faire face aux répliques, l’USGS publie des prévisions incluant le jour, la semaine, le mois et l’année suivants. Sont indiqués :
– le nombre prévu de répliques pouvant être ressenties (M 3.0 et M 4.0 ou plus)
– la probabilité de répliques suffisamment puissantes pour potentiellement causer des dégâts (M 5.0 et plus)
– la probabilité de futurs séismes modérés (M 6.0) à importants (M 7.0).
Ces prévisions sont automatiquement diffusées aux Etats Unis après la plupart des séismes de M 5,0 et plus. Les premières prévisions sont émises 20 minutes après le séisme principal et elles sont mises à jour 74 fois au cours de la première année. Les prévisions sont mises à jour régulièrement car la fréquence des répliques varie avec le temps. Cette fréquence diminue généralement, même si elle augmente parfois temporairement après une réplique plus importante. En conséquence, les prévisions sont mises à jour pour rester en phase avec l’évolution de la fréquence des répliques. Les mises à jour intègrent également des informations sur le comportement de chaque séquence de répliques.
En plus de fournir les informations essentielles sur un séisme et ses répliques, l’USGS rappelle aux personnes concernées la conduite à tenir en cas de séisme : « s’accroupir, se protéger et se tenir à quelque chose » (« Drop, Cover and Hold on »). De plus, si les gens ressentent un puissant séisme alors qu’ils sont à la plage ou dans une zone basse, ils doivent immédiatement se déplacer vers un point haut en raison du risque de tsunami.
Les prévisions prennent en compte trois propriétés statistiques bien connues des séquences de répliques : 1) les répliques les plus importantes produisent d’autres répliques, 2) les répliques plus petites sont plus fréquentes que les plus importantes et 3) le nombre de répliques diminue à peu près proportionnellement au temps écoulé depuis la secousse principale. Les prévisions initiales utilisent des paramètres pour la région concernée ou des régions géologiques similaires dans le monde. Par exemple, à Hawaii, les prévisions initiales utilisent des observations de volcans océaniques semblables dans le monde. Le HVO met ensuite ces paramètres à jour en observant le comportement spécifique de chaque séquence de répliques.
A Hawaii, les séismes sont difficiles à analyser car les séquences sismique d’origine volcanique générées par les mouvements du magma ou les éruptions sont beaucoup plus compliquées et ne répondent pas forcément aux trois propriétés de réplique simples décrites ci-dessus.
Pour en savoir plus sur les prévisions de répliques de l’USGS, il suffit de cliquer sur ce lien : https://earthquake.usgs.gov/data/oaf/
Source : USGS/HVO.

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We don’t know how to predict earthquakes, but we do know that they are always followed by additional – usually less powerful – earthquakes, called aftershocks. For instance, in the 10 days after the M 5.0 earthquake near Pāhala (Hawaii) on October 14th, 2022, there were 6 aftershocks with magnitude M 3.0 and greater, and over 100 M 2.0 and greater aftershocks within 10 km of the epicenter. While most aftershocks are smaller than the mainshock, they can still be damaging or deadly and feeling many smaller earthquakes can cause emotional distress. However, 5% of earthquakes are followed by a larger earthquake, in which case the earlier earthquakes are referred to as foreshocks and the new largest one becomes the mainshock.

To help people deal with aftershocks, the USGS issues aftershock forecasts for the next day, week, month, and year that provide:

-The expected number of aftershocks that may be felt (M 3.0 and M 4.0 or greater)

-The probability of aftershocks large enough to potentially do damage (M 5.0 and greater)

-The probability of future moderate (M 6.0) to large (M 7.0) earthquakes.

These forecasts are automatically issued after most M 5.0 and larger earthquakes in the United States. The first forecast is issued 20 minutes after the mainshock and they are updated 74 more times during the first year. Forecasts are updated regularly because the rate of aftershocks changes with time, generally decreasing, although sometimes temporarily increasing after a larger aftershock. Therefore, the forecasts are updated to keep current with the changing aftershock rate. The updates also incorporate information about the behavior of each aftershock sequence.

In addition to providing basic information about an earthquake and its aftershocks, the USGS reminds everyone to “Drop, Cover, and Hold On” during an earthquake. Moreover, if people feel a strong earthquake while at the beach or in a low-lying area, they should immediately move to higher ground because of the risk of a tsunami.

The aftershock forecasts combine three well-studied statistical properties of aftershock sequences: larger mainshocks produce more aftershocks, smaller aftershocks are more common than larger ones, and the rate of aftershocks declines about in proportion to the time that has passed since the mainshock. The initial forecasts use parameters for that region or similar geologic regions around the world. For instance, in Hawaii the initial forecasts use observations from similar oceanic volcanoes around the world. Those parameters are then updated as HVO geologists observe the specific behavior of each aftershock sequence.

Earthquakes in Hawaii are difficult to analyse because volcanic earthquake sequences driven by changes in magma movement or eruptions are far more complicated than can be described by the three simple aftershock properties described above.

To learn more about the USGS aftershock forecasts, people can click on this link : https://earthquake.usgs.gov/data/oaf/

Source: USGS / HVO.

Graphique montrant la séquence sismique enregistrée à Pāhala en octobre 2022. La secousse principale de magnitude M 5,0 est représentée en bleu, tandis que les répliques apparaissent en jaune et rouge (couleur en fonction de leur heure d’occurrence). [Source: USGS.]