Réchauffement climatique : Le Cervin tue deux alpinistes // Global warming : Matterhorn kills two climbers

Comme je l’indique régulièrement à propos de la fonte des glaciers alpins, le permafrost de roche – qui assure la stabilité des parois – subit les effets du réchauffement climatique, se fragilise et devient donc un danger pour les alpinistes. C’est ainsi que le pilier Bonatti s’est effondré en 2005 et l’Arête des Cosmiques a subi le même sort le 22 août 2018, sans faire de victimes, heureusement.

Le bilan a été beaucoup plus lourd le 22 juillet 2019 sur le Cervin (Suisse). Deux alpinistes – un guide de montagne et son client – sont décédés à la suite de la chute d’un rocher. Au moment du drame, les deux hommes évoluaient, encordés, à environ 4300 mètres d’altitude, dans le secteur «Keuzsatz». Le pilier rocheux équipé de cordes fixes et d’ancrages sur lequel ils étaient s’est effondré. Les deux alpinistes n’avaient aucune chance de s’en sortir vivants. L’expédition de secours a été interrompue en raison des risques liés aux pierres qui se détachaient. Comme je l’indiquais précédemment, les parois sont devenues plus friables car il n’y a plus de glace pour servir de liant entre les blocs.

Ce n’est donc pas, comme souvent, la surpopulation et l’inexpérience des alpinistes qui sont à l’origine d’un accident sur le Cervin. C’est la montagne elle-même qui a cédé sous les pas de ceux qui l’arpentaient. Aux yeux des guides locaux, ce constat est terriblement inquiétant. Les chutes de pierres et les écroulements sont des dangers moins prévisibles que les avalanches. Quelques jours après la catastrophe, le passage a été sécurisé et à nouveau équipé de cordes fixes, mais les guides appréhendent tout de même les prochaines ascensions. Comme l’a déclaré l’un d’eux : «Ça peut tomber ailleurs. Peut-être qu’il faudra éviter ces altitudes à l’avenir et viser des sommets moins prisés. Mais ils attirent moins les clients.»

Source : Presse helvétique

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As I regularly point out about the melting of alpine glaciers, rock permafrost – which ensures the stability of the walls – undergoes the effects of global warming, becomes fragile and then a danger to mountaineers. Thus the Bonatti Pillar collapsed in 2005 and the Cosmic Ridge suffered the same fate on August 22nd, 2018, fortunately without casualties.
The toll was much heavier on July 22nd, 2019 on the Matterhorn (Switzerland). Two mountaineers – a mountain guide and his client – died as a result of the fall of a rock. At the time of the tragedy, the two men were climbing, roped, at about 4300 metres a.s.l., in the « Keuzsatz » area. The rock pillar equipped with fixed ropes and anchors on which they were collapsed. The two mountaineers had no chance of escaping alive. The relief expedition was interrupted because of the risks associated with the stones coming off. As I put it before, the walls have become more friable because there is no more ice to serve as a binder between the blocks.
The cause of the accident on the Matterhorn was not, as often, the overpopulation and the inexperience of climbers. It was the mountain itself that gave way in the footsteps of those who walked it. In the eyes of the local guides, this observation is terribly disturbing. Falling rocks and collapses are less predictable hazards than avalanches. A few days after the disaster, the passage was secured and again equipped with fixed ropes, but the guides still apprehend the next climbs. As one of them said, « It can happen elsewhere. Maybe it will be necessary to avoid these altitudes in the future and climb less popular peaks. But they attract less customers.  »
Source: Swiss news media.

Les glaciers fondent à perte de vue à proximité du Cervin et la montagne devient de plus en plus dangereuse.

(Photos: C. Grandpey)

Des vagues de chaleur …et des belles paroles ! // Heatwaves…and fine words !

Comme prévu (voir ma note du 28 juillet 2019), la canicule historique qui vient de balayer l’Europe s’est installée sur les pays nordiques. Des alertes ont été diffusées en Norvège, en Suède et en Finlande. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) prévoit que le transfert de chaleur de l’Europe  vers le Groenland aura pour effet une augmentation des températures et une accélération de la fonte des glaces.

Dans le nord de la Norvège, la ville de Laksfors a enregistré une température de 35,6° C, le 27 juillet, égalant ainsi le record national établi à Nesbyen en 1970. L’Institut météorologique norvégien a également déclaré avoir constaté des « nuits tropicales » en différents endroits du sud de la Norvège. Cela signifie que les températures ne sont pas descendues sous 20°C pendant la nuit.

En Suède, la petite ville de Markusvinsa, au nord du pays, a atteint le 26 juillet un record de 34,8°C, la température la plus haute constatée dans ce pays cette année et la plus élevée dans le Grand Nord depuis 1945.

La police finlandaise a quant à elle exhorté en début de semaine dernière  les automobilistes à faire attention aux élans, de plus en plus nombreux à traverser les routes pour trouver de l’eau pour se désaltérer, en raison de la chaleur.

Dans le sillage de ces canicules à répétition, plusieurs scientifiques indiquent que les prochains mois s’annoncent déterminants pour convaincre les Etats à s’engager réellement dans la lutte contre le changement climatique. Selon eux, la succession de vagues de chaleur intense et d’inondations qui frappent l’Europe et d’autres continents cet été ne sont sans doute qu’une préfiguration de ce que sera le monde de demain si les hommes persistent à ne pas relever le défi du changement climatique. Ces évènements dramatiques devraient agir comme une piqûre de rappel alors que les négociations sur les moyens de mettre en œuvre les engagements pris en 2015 lors de l’Accord de Paris entrent dans une phase décisive.

Alors que les études scientifiques montrent les unes après les autres une accélération bien plus rapide que prévu des conséquences du dérèglement climatique, comme la fonte des glaces et la hausse du niveau des mers, même les objectifs convenus lors de la COP21 semblent insuffisants pour contenir la hausse de la température mondiale à 1,5°C au-dessus du niveau de l’époque pré-industrielle. En octobre dernier, le GIEC a prévenu que les émissions de CO2 devraient commencer à baisser dès 2020 pour qu’il y ait une chance d’atteindre cet objectif. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné qu’il serait « suicidaire » de ne rien faire. En s’exprimant ainsi, le diplomate portugais espère provoquer un sursaut en vue de la prochaine conférence mondiale sur le climat (COP25) en novembre au Chili.

L’enjeu majeur reste de convertir les engagements pris par les Etats pendant la COP 21 en actes concrets. Jusqu’à présent, aucune des grandes économies n’a véritablement entamé sa mutation. Pour un climatologue américain, cela implique que les gouvernements accordent à la transition énergétique la même priorité que la mobilisation de l’industrie pendant la Seconde Guerre mondiale. L’affaire semble bien mal engagée quand on sait que le président Donald Trump est déterminé à désengager les Etats-Unis de l’Accord de Paris. A cela s’ajoute l’incapacité de l’Union européenne à s’entendre sur l’objectif de neutralité carbone en 2050.

Au train où vont les choses, il semble plus que probable que le changement climatique précipitera la fin de la civilisation capitaliste mondiale alimentée par les énergies fossiles.

Source : France Info et médias américains.

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As expected (see my note of July 28th, 2019), the historic heat wave that has struck Europe has settled on the Nordic countries. Alerts have been released in Norway, Sweden and Finland. The World Meteorological Organization (WMO) predicts that heat transfer from Europe to Greenland will increase temperatures and accelerate ice melt.
In northern Norway, the city of Laksfors recorded a temperature of 35.6°C on  July 27th, matching the national record set in Nesbyen in 1970. The Norwegian Meteorological Institute also reported « tropical nights »in different parts of southern Norway. This means that temperatures did not drop below 20°C overnight.
In Sweden, the small town of Markusvinsa, in the north of the country, reached a record of 34.8°C on July 26th, the highest temperature recorded in the country this year and the highest in the Far North since 1945.
The Finnish police meanwhile urged early last week motorists to pay attention to moose, more and more of them cross the roads to find water to quench their thirst, because of the heat.

In the wake of these repeated heat waves, several scientists say that the next few months will be decisive in convincing states to really engage in the fight against climate change. According to them, the succession of intense heat waves and floods that hit Europe and other continents this summer foreshadow what tomorrow’s world will be like if men persist in not meeting the challenge of climate change. These dramatic events should act as a booster, as negotiations on how to implement the commitments made in 2015 under the Paris Agreement are entering a decisive phase.
While scientific studies show, one after the other, a much faster than expected acceleration of the consequences of climate change, such as melting ice and rising sea levels, even the objectives agreed at COP21 seem insufficient to contain the global temperature rise to 1.5°C above the level of the pre-industrial era. Last October, the IPCC warned that CO2 emissions should start to drop by 2020 to have a chance to achieve this goal. UN Secretary-General Antonio Guterres said it would be « suicidal » to do nothing. With these strong words, the Portuguese diplomat hopes to trigger reactions at the next world climate conference (COP25) in November in Chile.
The major challenge remains to convert the commitments made by States during COP 21 into concrete actions. So far, none of the major economies has really begun to change. According to an American climatologist, this implies that governments give the energy transition the same priority as the mobilization of industry during the Second World War. The case seems to be in bad shape when we know that President Donald Trump is determined to disengage the United States from the Paris Agreement. Added to this is the inability of the European Union to agree on the objective of carbon neutrality in 2050.
As things go, it seems more than likely that climate change will precipitate the end of the world capitalist civilization fueled by fossil fuels.
Source: France Info and US news media.

Photo: C. Grandpey

Piton de la Fournaise (Ile de la Réunion): Nouvelle éruption // New eruption

 7 heures (heure métropole): L’OVPF indique que depuis 05h13 (heure locale) le lundi 29 juillet 2019 une crise sismique est enregistrée sur les instruments de l’Observatoire. Cette crise sismique est accompagnée de déformation rapide de l’édifice. Ceci indique que le magma est en train de quitter le réservoir et se propage vers la surface. Une éruption est probable à brève échéance. Le Piton de la Fournaise est en Alerte 1. L’accès à l’Enclos est fermé.

Source : OVPF.

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12 heures:  (heure métropole) L’éruption n’aurait-elle pas débuté? La webcam du Piton Basaltes montre un panache suspect. Silence radio pour le moment du côté de l’OVPF.

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12h30 (heure métropole): Confirmation du début de l’éruption par l’OVPF: Ouverture d’au moins 3 fissures au niveau de la Chapelle de Rosemont

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15 heures (heure métropole): L’éruption se poursuit dans l’Enclos, mais elle paraît assez poussive. L’OVPF a indiqué que 3 fissures se sont ouvertes dans le secteur de la Chapelle de Rosemont, mais un contact sur le terrain m’a précisé que l’une d’elles a déjà cessé d’être active. Il ne semble pas y avoir beaucoup de pression. D’ailleurs, on n’a pas observé de fontaines de lave pendant la phase initiale de l’éruption. D’autre part, la crise sismique annonciatrice de l’événement a été particulièrement longue, ce qui montre que l’ascension du magma a été lente et laborieuse. Il ne serait pas surprenant que l’éruption cesse rapidement, comme la précédente sur le versant Est du volcan.

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18 heures (heure métropole).:  Dans son dernier bulletin émis à 18 heures (heure locale -16 heures heure métropole), l’OVPF indique que l’éruption débutée le 29 juillet 2019 aux alentours de 12h00 (heure locale) se poursuit. L’intensité du tremor éruptif a baissé d’un facteur 2 depuis le début de l’événement.

Voici quelques précisions supplémentaires sur la localisation de l’éruption. Les 3 fissures se sont ouvertes sur le flanc nord du volcan, à 600 m du Formica Léo, sur une longueur totale d’environ 450 mètres, sur les vestiges de la coulée de juillet 2018.

Les premières observations de l’OVPF montraient à 17heures (heure locale) une activité sur les trois fissures avec des fontaines de lave de l’ordre de 20-30 mètres de haut maximum et des coulées de lave de type aa s’étendant sur une faible longueur (500 mètres environ) compte tenu de la topographie des lieux relativement plate.

Les débits de surface étaient de l’ordre de 21,6 m3/s en début d’éruption.

Source : OVPF.

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7:00 (Paris time): OVPF indicates that since 05h13 (local time) on Monday, July 29th, 2019 a seismic crisis is recorded on the instruments of the Observatory. This seismic crisis is accompanied by rapid deformation of the edifice. This indicates that magma is leaving the reservoir and is asczndung to the surface. An eruption is likely in the near future. The Piton de la Fournaise is in Alert 1. Access to the Enclos is closed.
Source: OVPF.

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12:00: It looks as if the eruption has started. The webcam at Piton Basaltes shows a very suspicious plume.

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12:30: Confirmation of the start of the eruption by the Observatory. At least 3 fissures have opened in the Chapelle de Rosemont area.

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15:00: The eruption continues in the Enclos, but it seems rather slow. OVPF has indicated that fissures opened in the arptionea of Rosemont Chapel, but a friend of mine on the eruption site told me that one of them has already ceased to be active. There does not seem to be much pressure. Moreover, lava fountains were not observed during the initial phase of the eruption. On the other hand, the seismic crisis announcing the event was particularly long, which shows that the magma ascent has been slow and laborious. It would not be surprising that the eruption should cease quickly, as the previous one on the east side of the volcano.

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18:00 (Paris time): : In its latest bulletin released at 18:00 (local time – 16:00 Paris time), OVPF indicates that the eruption that started on 29 July 2019 around 12:00 (local time) continues. The intensity of the eruptive tremor has decreased by a factor of 2 since the beginning of the event.
Here are some more details on the location of the eruption. The 3 fissures opened on the northern flank of the volcano, 600 metres from Formica Léo, over a total length of about 450 metres, on the remains of the July 2018 flow.
The first observations by OVPF showed at 17:00 (local time) an activity on the three fissures with lava fountains about 20-30 meters high and aa lava flows extending over a short length (about 500 metres) due to the relatively flat topography of the area.
The surface lava output was about 21.6 cubic metres per second at the beginning of eruption.
Source: OVPF.

Vue des trois fissures éruptives (Crédit photo: OVPF)

Vue de l’une des fractures éruptives (Photo: Fabrice Juignier)

Premières images de l’éruption (Crédit photo: OVPF)

Le volcan vu depuis le Pas de Bellecombe-Jacob. Au premier plan, on peut voir le Formica Leo.

Le portail de l’Enclos Fouqué est fermé pour cause d’éruption imminente

Photos: C. Grandpey

Photos du Sinabung (Indonésie)

On parle peu du Sinabung ces jours-ci, mais le volcan reste bien actif, comme le montrent les derniers rapports publiés par la Smithsonian Institution. L’épisode éruptif actuel a commencé à la fin de l’année 2013, après une activité phréatique en 2010 qui a produit des panaches de cendre, des dômes et des coulées de lave, ainsi que des écoulements pyroclastiques qui ont entraîné l’évacuation et la réinstallation des populations vivant à proximité du volcan. Au plus fort de son activité, le Sinabung a été maintenu en niveau d’alerte 4 (AWAS), le plus élevé, à partir du 2 juin 2015.
Au cours des premières années de l’éruption, les coulées pyroclastiques ont construit un delta de lave en forme d’éventail sur le versant SE. Cette activité s’est poursuivie jusqu’en 2018 ; le dernier panache de cendre important a été signalé le 22 juin. Cependant, de petites émissions de cendre se sont poursuivies au moins jusqu’au 5 juillet 2018.
Le 6 avril 2018, une éruption a généré un panache de cendre qui a atteint environ 7,5 km au-dessus du sommet. L’éruption a également produit des écoulements pyroclastiques qui ont parcouru environ 3,5 km depuis le sommet le long du versant SE. L’éruption a entraîné la fermeture d’un aéroport et les retombées de cendre ont dévasté des centaines d’hectares de terres agricoles.
Deux autres panaches de cendre ont été signalés les 12 et 19 avril 2018, avec des altitudes d’environ 2,7 et 5,5 km. Une coulée pyroclastique a été observée lors de l’éruption du 12 avril. D’autres petites émissions de cendre et de gaz ont eu lieu au cours du mois. Deux panaches de cendre ont été observés les 19 et 20 mai 2018 ; ils sont montés respectivement jusqu’à 3,2 et 5 km au dessus du niveau de la mer. La dernière activité a eu lieu les 15 et 22 juin, avec des panaches de cendre qui ont atteint 3 km et 3,5 km d’altitude. Après le 22 juin, l’activité s’est limitée à de la sismicité et des panaches de cendre, de gaz et de vapeur à plusieurs centaines de mètres au-dessus du sommet.

Un an plus tard, le 9 juin 2019, une éruption du Sinabung a généré un épais panache de cendre qui s’est élevé à environ 7 km au-dessus du sommet et a produit des coulées pyroclastiques qui ont parcouru 3,5 km au sud-est et 3 km au sud. Des émissions continues de cendre étaient visibles le 10 juin, jusqu’à 500 mètres au-dessus du sommet. Le niveau d’alerte a été abaissé à 3 (sur une échelle de 1 à 4) le 20 mai 2019, avec une zone d’exclusion générale de 3 km et des extensions à 5 km sur le secteur SE et à 4 km du secteur NE.
Source: CVGHM, Global Volcanism Program

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Little is said about Sinabung these days, but the volcano is still active, as shown by the latest reports released by the Smithsonian Institution. The current eruptive episode started in late 2013, after some phreatic activity in 2010 that produced ash plumes, lava domes and flows, and pyroclastic flows that caused evacuation and relocation of nearby communities. Sinabung had been on alert level 4 (AWAS), the highest hazard status, since June 2nd, 2015.

During the first intense years of the eruption Sinabung built a pyroclastic flow and lava fan on the SE slope. This activity continued into 2018, with the last significant ash plume reported on June 22nd.  However, minor ash emissions continued at least until July 5th, 2018.

An eruption on April 6th, 2018 produced an ash plume that reached about 7.5 km above the summit. The eruption also produced pyroclastic flows that travelled about 3.5 km from the summit down the SE slope. The eruption resulted in the closure of a nearby airport and ashfall affected hundreds of hectares of agricultural land.

Two more notable ash plumes were reported on April 12th and 19th, to altitudes of about 2.7 and 5.5 km, respectively. A pyroclastic flow was reported during the April 12th eruption. Smaller ash and gas emissions occurred through the month.

Two ash plumes were recorded on May 19th and 20th, 2018, rising to about 3.2 and 5 km above sea level, respectively. The last activity occurred on June 15th and 22nd, when ash plumes reached 3 and 3.5 km a.s.l. Activity after June 22nd was limited to seismicity and ash, gas, and steam plumes to several hundred metres above the summit.

One year later, on June 9th, 2019, an eruption on Sinabung produced a dense dark ash plume that rose around 7 km above the summit, and generated pyroclastic flows that travelled 3.5 km SE and 3 km S. Continuous emissions were visible rising 500 metres above the summit on June 10th. The alert level was lowered at 3 (on a scale of 1-4) on May 20th, 2019, with a general exclusion zone of 3 km and extensions to 5 km on the SE sector and 4 km in the NE sector.

Source: CVGHM, Global Volcanism Program.

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Mon ami Thierry Sluys, propriétaire de l’excellent gîte LEU BLEU AZUR sur l’île de la Réunion se trouvait dans la région du Sinabung il y a quelques jours et il m’a fait parvenir une série de photos. En voici quelques unes qui montrent bien l’intensité des éruptions de ce volcan. Avec mes sincères remerciements.

 

(Photos: Thierry Sluys)