Réchauffement climatique : L’érosion des falaises normandes

Dans une note publiée le 20 février 2023, j’attirais l’attention sur l’érosion littorale en Normandie et en particulier sur les Plages du Débarquement du 6 juin 1944. Le site d’Utah Beach, est potentiellement menacé, en particulier le musée chargé de cette terrible histoire. Pas très loin, un important pan de la falaise de la Pointe du Hoc s’est effondré le 20 janvier 2023

D’importants éboulements de falaise ont eu lieu ces dernières semaines sur le littoral normand. Cette situation inquiète les autorités au fur et à mesure que l’érosion s’approche des habitations.

Un morceau de falaise de près de 40 mètres de large s’est détaché fin février à Fécamp (Seine-Maritime), emportant dans sa chute un beau calvaire en granit, symbole de la ville.

Ce type d’éboulement est de plus en plus fréquent en Normandie et se rapproche dangereusement des habitations. On en a dénombré une soixantaine sur la côte d’Albâtre en 2022. Par précaution, la ville de Fécamp a fermé certains accès et interdit de s’approcher à moins de 15 mètres du bord de la falaise.

Selon les autorités, ces éboulements de plus en plus proches des zones habitées sont liés au réchauffement climatique. Le sous-préfet du Havre a déclaré : »On a un certain nombre de phénomènes naturels qu’on ne maîtrise pas, et on arrive à des situations qui sont effectivement beaucoup plus précoces que celles qui avaient pu être anticipées. »

A quelques dizaines de kilomètres de Fécamp, sur le littoral de Sainte-Adresse, la situation est similaire. Plus de 7000 m3 de falaise sont tombés lors d’un éboulement survenu au mois de février. Des fissures sont visibles sur la falaise, signe d’un décollement de gros blocs de rochers. Elles sont la conséquence des conditions climatiques que connaît la côte avec des tempêtes, du vent, des alternances de gel et de dégel.

Les géologues constatent que le trait de côte normand recule en moyenne sur toute la longueur de près de 25 centimètres par an, soit 2m50 sur 10 ans et 25 mètres pour 100 ans. Après avoir établi ces prévisions, les autorités regardent s’il y a un danger pour les habitations et les activités économiques. Il s’agit d’une gestion au cas par cas, avec des endroits où il faut consolider et d’autres où on doit reculer.

Source : BFM Normandie et presse régionale.

Mêmes préoccupations pour la Côte d’Opale dans le Pas-de-Calais où des zones habitées sont sous la menace des vagues :

https://www.francetvinfo.fr/france/hauts-de-france/cote-d-opale-la-baie-de-wissant-plus-que-jamais-menacee-par-l-erosion_5717165.html

A Fécamp, suite au dernier éboulement, la falaise du cap Fagnet a reculé de 15 mètres (Crédit photo : presse régionale)

La fonte du Groenland pire que prévu // Greenland’s ice loss worse than expected

Selon une nouvelle étude réalisée par une équipe internationale de spécialistes des sciences de la Terre et de glaciologues, la fonte de la calotte glaciaire du Groenland est en train de s’accélérer à un rythme beaucoup plus rapide que ne le prévoyaient les modèles existants. Selon cette dernière étude, beaucoup plus de glace va fondre au Groenland au cours du 21ème siècle, ce qui signifie forcément une accélération de la hausse de niveau des océans.
L’équipe scientifique était composée de chercheurs du Danemark, d’Allemagne, de France, d’Angleterre, des États-Unis et du Jet Propulsion Laboratory de la NASA (NASA JPL). Leur étude, intitulé « Extensive inland thinning and speed-up of Northeast Greenland Ice Stream », a récemment été publiée dans la revue Nature.
Situé au nord-est du Groenland, le glacier Zachariae Isstrom fond régulièrement depuis deux décennies. En 2012, les plates-formes glaciaires se sont effondrées et ce glacier s’est ensuite retiré à l’intérieur des terres à un rythme accéléré. (Note personnelle : j’ai observé un retrait accéléré similaire des glaciers en Alaska). En raison des faibles niveaux de précipitations dans la région, la calotte glaciaire ne se régénère pas suffisamment pour compenser cette fonte.
L’étude se base en partie sur des données recueillies par le système global de navigation par satellite (GNSS), un réseau de stations GPS précises couvrant jusqu’à 200 km à l’intérieur des terres sur le nord-est du Greenland Ice Stream. Ces données s’ajoutent à une modélisation numérique haute résolution et des données d’élévation de surface obtenues par le satellite CryoSat-2 de l’ESA, une mission d’exploration de la Terre (EEM) dédiée à la mesure de l’épaisseur de la glace de mer polaire et à la surveillance des changements dans les calottes glaciaires. Les données montrent que ce qui se passait jusqu’à présent sur le front de la calotte glaciaire est maintenant en train de remonter vers l’intérieur. On peut voir que tout le bassin est en train de s’amincir et que la vitesse de surface s’accélère. Chaque année, les glaciers que les scientifiques ont étudiés ont reculé davantage à l’intérieur des terres, et cela se poursuivra au cours des décennies et des siècles à venir. Avec le réchauffement climatique actuel, il ne saurait en être autrement. Il est probable que ce qu’on observe actuellement dans le nord-est du Groenland se produira bientôt dans d’autres secteurs de la calotte glaciaire. De nombreux glaciers se sont accélérés et se sont amincis sur leurs bordures au cours des dernières décennies. Les données GPS permettent de détecter jusqu’où cette accélération se propage à l’intérieur des terres, probablement jusqu’à 200-300 km de la côte. Si cela est correct, la contribution de la dynamique glaciaire à la perte de masse globale du Groenland sera plus importante que ce que suggèrent les modèles actuels.
Selon les résultats de l’étude, le Northeast Greenland Ice Stream ajoutera une élévation du niveau de la mer entre 13,5 et 15,5 mm d’ici 2100, ce qui est six fois plus que ce qui était prévu par les modèles précédents. Cela équivaut à la contribution de la calotte glaciaire du Groenland à l’Atlantique Nord au cours des 50 dernières années. Selon le sixième rapport (AR6) du GIEC, le niveau de la mer dans le monde devrait augmenter de 22 à 98 cm d’ici la fin du siècle.

Dans la mesure où des observations de plus en plus précises des changements de vitesse de la glace sont incluses dans les modèles climatiques, ces estimations devront probablement être revues à la hausse.
Source : NSIDC.

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According to a new study by an international team of Earth scientists and glaciologists, the Greenland Ice Sheet is melting at an accelerating rate, much faster than existing models predict. According to these findings, far more ice will be lost from Greenland during the 21st century, which means its contribution to sea-level rise will be significantly higher.

The team consisted of researchers from Denmark, Germany, France, England, United States, and NASA’s Jet Propulsion Laboratory (NASA JPL). Their paper, titled “Extensive inland thinning and speed-up of Northeast Greenland Ice Stream,” recently appeared in the journal Nature.

Located in northeast Greenland, the Zachariae Isstrom glacier has been steadily melting for the past two decades. In 2012, the floating extensions collapsed, and this glacier has since retreated inland at an accelerating pace. (Personal note : I observed similar accelerated glacier retreat in Alaska). Due to the low levels of precipitation in this region, the ice sheet is not regenerating enough to mitigate this melt.

The study is partly based on data collected by the Global Navigation Satellite System (GNSS), a network of precise GPS stations reaching as far as 200 km inland on the Northeast Greenland Ice Stream. This was combined with high-resolution numerical modeling and surface-elevation data obtained by the ESA’s CryoSat-2 satellite, an Earth Explorer Mission (EEM) dedicated to measuring polar sea ice thickness and monitoring changes in ice sheets. The data show that what is happening at the front reaches far back into the heart of the ice sheet. One can see that the entire basin is thinning, and the surface speed is accelerating. Every year the glaciers the scientists have studied have retreated further inland, and they predict that this will continue over the coming decades and centuries. Under present-day climate forcing, it is difficult to conceive how this retreat could stop. It is possible that what is observed in northeast Greenland may be happening in other sectors of the ice sheet. Many glaciers have been accelerating and thinning near the margin in recent decades. GPS data helps detect how far this acceleration propagates inland, potentially 200-300 km from the coast. If this is correct, the contribution from ice dynamics to the overall mass loss of Greenland will be larger than what current models suggest.

According to the study’s results, the Northeast Greenland Ice Stream will add a sea level rise between 13.5 to 15.5 mm by 2100, which is six times higher than previous models suggested. This is equivalent to the Greenland ice sheet’s contribution to the North Atlantic for the past 50 years. According to the Sixth Assessment Report (AR6) by the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC), global sea levels are expected to rise by 22 to 98 cm by the end of the century.

But as more precise observations of changes in ice velocity are included in climate models, these estimates will likely need to be adjusted upwards.

Source : NSIDC.

Graphique montrant la fonte quotidienne au Groenland entre le 1er avril et le 31 octobre 2022, avec indication de cette fonte pour les cinq années précédentes. (Source : NSIDC)

La Mer de Glace et la transformation du Montenvers : une bonne idée?

Le 11 juillet 2022, j’ai écrit une note gentiment intitulée « Mer de Glace : la transformation du Montenvers » dans laquelle je m’étonnais des sommes prévues pour réaménager totalement le site de la Mer de Glace alors que tous les scientifiques s’accordent pour dire que le glacier est en voie de disparition rapide. La nouvelle société gestionnaire du site prévoit quatre années de travaux de grande ampleur, débutés au printemps 2022, d’un coût de 53 million d’euros. Ils suscitent une polémique car tout le monde n’est pas d’accord avec le bétonnage de la montagne.

Sur le site Reporterre, on peut lire un article intitulé « À Chamonix, le tourisme exploite un glacier agonisant » qui, selon moi, reflète parfaitement la situation.

Aujourd’hui, les touristes qui débarquent du petit train du Montenvers sont en droit de se demander où est le glacier car la Mer de glace se cache sous une couverture de matériaux d’effondrement descendus des parois qui dominent le glacier. Depuis 25 ans, la Mer de Glace a reculé de 800 mètres et perdu près de 100 mètres d’épaisseur. Au cours du mois de juin 2022, la température était tellement élevée que le glacier perdait plus de 10 centimètres d’épaisseur par jour!

Comme je l’ai expliqué suite à ma propre expérience sur place, les touristes qui veulent contempler ce qui reste de la Mer de Glace doivent descendre environ 600 mètres depuis la gare du Montenvers, emprunter une télécabine et descendre quelque 600 marches métalliques pour pénétrer dans la «Grotte de glace», l’attraction phare du site, le seul endroit où l’on peut admirer la belle couleur bleue de la glace. Malgré ces infrastructures mises en place pour rattraper le glacier dans sa fonte folle, la fréquentation touristique a chuté; elle est est passée en une décennie de 450 000 à 350 000 visiteurs par an

La Compagnie du Mont-Blanc (CMB) exploite le site et le train à crémaillère. C’est elle qui – avec l’appui de la mairie de Chamonix – veut redynamiser le lieu avec la construction d’une nouvelle télécabine, un restaurant panoramique et un «glaciorium» — un musée censé inviter à « une expérience immersive autour des glaciers et de leur histoire. » Les travaux ont débuté au début de l’année 2022 et doivent durer environ trois ans. On aperçoit d’ailleurs les infrastructures du chantier sur la webcam dirigée vers la Mer de Glace. La CMB a recours à des sous-traitants spécialisés dans les travaux à risque en altitude. A noter tout de même que le 27 juillet dernier, deux jeunes ouvriers de 23 et 30 ans sont morts, propulsés dans le vide par le déracinement d’un pylône. Le Montenvers est resté fermé au public l’espace d’un week-end et une enquête a été ouverte pour homicide involontaire.

On peut se demander quel est l’intérêt de ce chantier étant donné qu’il n’y a plus grand-chose à voir et que l’on sait que, de toute façon, les années de la Mer de Glace sont comptées. Un élu d’opposition à la mairie de Chamonix évoque d’autres sites, comme à la grotte Chauvet ou Lascaux, où on a reproduit à l’identique ce qu’on veut montrer aux gens. On pourrait faire la même chose avec la Mer de glace et construire le fameux « glaciorium » dans la vallée, sans perturber l’environnement en altitude. Bien sûr, sans les Grandes Jorasses et l’Aiguille du Dru, ce serait moins flatteur et la poule aux oeufs d’or serait moins prolifique.

On peut tout de même se demander quel est l’intérêt de construire une nouvelle télécabine pour courir après un glacier qui ne cesse de reculer! Cela semble pour le moins stupide. La nouvelle télécabine coûtera la modique somme de 23 millions d’euros. Elle aura une longueur de 581 mètres pour un peu plus de 200 mètres de dénivelé et doit ouvrir dès le mois de décembre 2023. Il est également prévu de construire un restaurant panoramique au-dessus de la gare de la télécabine. Pour voir quoi? Un glacier en train d’agoniser! L’idée semble plutôt macabre. Payer pour voir une rivière de matériaux gris; pas sûr que ça attire beaucoup de monde. De plus, la CMB semble faire la sourde oreille aux propos des scientifiques. Selon l’Institut des géosciences de l’environnement, avec une augmentation moyenne de la température de 2,5°C d’ici la fin du siècle, la Mer de glace perdra 80% de sa surface par rapport au début du 21ème siècle d’ici 2100. Selon les modèles les plus pessimistes, le glacier pourrait avoir totalement disparu entre 2090 et 2100.

Source: Reporterre.

La Mer de Glace en août 1956…

…et en août 2022…

Des images qui se passent de commentaires…

Antarctique : la fonte rapide du glacier Thwaites inquiète les scientifiques // Antarctica : the rapid melting of the Thwaites Glacier worries scientists

C’est au tour de l’Antarctique de nous envoyer de mauvaises nouvelles. Le glacier Thwaites – également appelé Glacier de l’Apocalypse – fond plus rapidement que prévu. On sait depuis longtemps que la disparition de ce glacier, de la taille de la Floride, serait source de catastrophes dans le monde. Les scientifiques confirment ce que j’ai écrit à plusieurs reprises sur ce blog : ils s’attendent à ce que la fonte du glacier fasse monter le niveau global de la mer jusqu’à 3 mètres. Le Thwaites fond à un rythme rapide et les scientifiques pensent maintenant que sa fonte ne peut que s’accélérer dans les années à venir.
Le glacier Thwaites est le plus grand de la planète avec un front qui s’étire sur environ 130 km. La fonte rapide du glacier a inquiété les scientifiques pendant des années car ils savaient quelles conséquences un tel volume d’eau de fonte pourrait avoir sur les océans sur Terre.
Pour mieux prévoir l’avenir du glacier et la rapidité avec laquelle sa disparition pourrait se produire, les chercheurs ont examiné attentivement sa zone d’ancrage sur le plancher océanique, là où la glace du glacier quitte le fond de la mer et se transforme progressivement en une plate-forme flottante. Cette zone particulièrement importante a fourni des indications précieuses sur la vitesse de recul du glacier dans le passé. Aujourd’hui, elle fournit des indices sur l’avenir du Thwaites. Les résultats de l’étude ont été publiés dans Nature Geoscience le 5 septembre 2022.
En examinant 160 rides parallèles laissées par le glacier lors de son recul et de son déplacement le long du fond de l’océan, les scientifiques ont découvert que ces dernières années la vitesse de recul du glacier avait ralenti comparé au passé. Les scientifiques ont découvert qu’au cours d’une période de 5 mois et demi à un moment donné pendant les 200 dernières années, le glacier avait reculé de plus de 2,1 kilomètres par an ; c’est deux fois plus que de 1996 à 2009 et trois fois plus que de 2011 à 2017.
Bien que cela puisse sembler un signal positif, cela montre en fait que les choses pourraient bientôt s’accélérer. Selon l’étude, « des phases similaires de retrait rapide sont susceptibles de se produire dans un proche avenir ». On peut également lire que, selon les chercheurs, « le Thwaites ne tient plus qu’à un fil aujourd’hui. Il faut s’attendre attendre à de grands changements sur de brefs laps de temps à l’avenir, peut-être même d’une année sur l’autre, lorsque le glacier se retirera au-delà d’une nouvelle ride à faible profondeur sur son support au fond de l’océan. »
Plus le glacier s’amincira, moins il faudra de temps avant de voir un nouvel événement de fonte à grande échelle. Il y a à peine un an, les scientifiques ont déclaré que la plate-forme glaciaire devant le Thwaites, le dernier rempart qui l’empêche d’avancer dans l’océan et de fondre totalement, pourrait résister quelques années encore. Aujourd’hui ces mêmes scientifiques expliquent que la disparition de la plate-forme pourrait avoir lieu dans seulement cinq ans.
On a découvert pour la première fois en 2020 que de l’eau chaude océanique pénétrait sous le glacier dans sa zone d’ancrage. L’année précédente, les chercheurs avaient observé une énorme cavité, presque de a taille de Manhattan, sous le glacier.

Tout cela montre à quel point le glacier est fragile.
Source : médias d’information américains.

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More bad news is coming from Antarctica where the Thwaites Glacier – also called Doomsday Glacier – is melting faster than expected. It is well known that the loss of this glacier, the size of Florida, could wreak havoc on the world. Scientists confirm what I wrote several times before and expect it would raise global sea levels up to 3 metres. It is melting at a fast rate and scientists now say its collapse may only rapidly increase in the coming years.

The Thwaites Glacier is the widest on Earth with a front about 130 km long. The rapidly changing state of the glacier has alarmed scientists for years because of the global implications so much additional meltwater would have on the Earth’s oceans.

To better predict the glacier’s future and how soon its demise could occur, researchers took a closer look at the grounding zone, where the glacier’s ice transitions from its crutch on the sea floor to being a floating shelf. This « critical area » in front of the glacier provided historical data about the glacier’s past rates of retreat. today, it provides clues about Thwaites’ future. The results of the study were published in Nature Geoscience on September 5th, 2022.

Looking at 160 parallel ridges that the glacier created as it retreated and moved along the ocean floor, scientists found that the glacier’s recent rate of retreat is slower than what it had been at times in the past. Over the course of 5.5 months at some point in the last 200 years, scientists found that the glacier retreated at a rate of more than 2.1 kilometers a year; this is twice the distance it retreated from 1996 to 2009 and three times the rate from 2011 to 2017.

While that may seems to be a positive signal, it is actually a sign that things could soon accelerate. According to the study, « similar rapid retreat pulses are likely to occur in the near future. » One can also read that, according to the researchers, « Thwaites is really holding on today by its fingernails. We should expect to see big changes over small timescales in the future, even from one year to the next, once the glacier retreats beyond a shallow ridge in its bed. »

The more the glacier thins out, the shorter amount of time it will be before another amplified melting event, and recent observations of the glacier increase the probability that such an event could occur « in coming decades. »

Not even a year ago, scientists warned that Thwaites’ last ice shelf, the last barrier that prevents it from total collapse may only last a few more years. Today, they say that the final collapse could occur within as little as five years.

Warm water was first discovered beneath the glacier at its grounding zone in 2020. The year before, researchers also discovered a massive cavity nearly the size of Manhattan under the glacier. All this shows how fragile the glacier is.

Source: American news media.

Les glaciers Thwaites et Pine Island sont les plus vastes et les plus menaçants. S’ils ne sont plus retenus par leurs plate-formes glaciaires, ils prendront le chemin de l’océan. Les autres glaciers de la région feront de même car les systèmes glaciaires sont interconnectés.

 Image illustrant la sape de la base du glacier par l’eau de mer devenue plus chaude de l’Océan Austral (Source: BAS)