Un circuit Volcans dans le sud de l’Islande // A Volcanic Way in South Iceland

L’agence de tourisme islandaise Visit South Island, en collaboration avec Visit Reykjanes et des organismes locaux, a mis en place un circuit des volcans dans le sud de l’Islande. Baptisé « Volcanic Way », son but est d’augmenter les séjours touristiques dans le sud de l’Islande et sur la péninsule de Reykjanes. L’itinéraire présente huit volcans, tout en soulignant leur impact historique. Il vise aussi à stimuler l’économie locale en étendant les visites touristiques aux régions environnantes.
La route des volcans met en valeur huit volcans : Fagradalsfjall, Hengill, Hekla, Eyjafjallajökull, Eldfell, Katla, Lakagígar et Öræfajökull. L’itinéraire peut être consulté en cliquant sur ce lien (en anglais) :

https://www.south.is/en/destinations/travel-routes/the-volcanic-way

Le but du « Volcanic Way » n’est pas d’inciter les touristes à escalader chaque volcan mais de les attirer vers les zones environnantes, de les inciter à prolonger leur séjour et donc de soutenir économiquement les entreprises locales. C’est également un moyen de susciter l’intérêt pour l’activité volcanique et son impact sur la vie des Islandais.
Il y a eu de nombreux débats en Islande sur l’impact négatif des dernières éruptions sur le tourisme en Islande. Le pays a attiré moins d’étrangers. Il est vrai que, cntrairement aux premières éruptions sur la péninsule, l’accès aux dernières éruptions n’a pas été autorisé par les autorités islandaises.
Source  : Iceland Review.

Les premières éruptions ont boosté le tourisme en Islande alors que les dernières ont eu lieu à huis clos…

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Visit South Iceland, in collaboration with Visit Reykjanes and local businesses, has developed a new volcano route – “Volcanic Way” – to increase tourist stays in South Iceland and Reykjanes. The route features eight volcanoes, highlighting their historical impact, and aims to boost local economies by extending tourist visits to the surrounding areas.

The volcano route highlights eight volcanoes : Fagradalsfjall, Hengill, Hekla, Eyjafjallajökull, Eldfell, Katla, Lakagígar, and Öræfajökull. The route can be viewed by clicking on this link (in English) :

https://www.south.is/en/destinations/travel-routes/the-volcanic-way

The “Volcanic Way’s” purpose is not for tourists to climb each volcano but to attract tourists to the surrounding areas, thus extending their stay and supporting local businesses. It is also a means to spark interest in volcanic activity and how it plays into the lives of Icelanders.

There has been significant discussion about the recent negative impact of volcanic eruptions on the Reykjanes Peninsula on tourism in Iceland, with the country’s popularity among foreign travellers appearing to decline. Contrary to the fyrst eruptions on the Peninsula, access to the latest ones was not allowed by Icelandic authorities.

Source : Iceland Review.

 

Réchauffement climatique : des rivières virent à l’orange en Alaska // Global warming : some rivers are turning orange in Alaska

Voici une autre conséquence inattendue du réchauffement climatique et du dégel du pergélisol dans l’Arctique. Une étude publiée dans la revue Communications: Earth & Environment explique que les rivières et les ruisseaux de l’Alaska changent de couleur, passant d’un beau bleu à un orange rouille, en raison des métaux toxiques libérés par le dégel du pergélisol.
La situation a surpris les chercheurs du National Park Service, de l’Université de Californie à Davis et de l’US Geological Survey (USGS), qui ont effectué des analyses dans 75 sites le long de cours d’eau de la chaîne de montagnes Brooks (Brooks Range) en Alaska. Au cours des cinq à dix dernières années, les rivières et ruisseaux de la région ont pris la couleur de la rouille, avec une eau devenue trouble.
À mesure que le pergélisol dégèle, la décoloration et la nébulosité de l’eau sont dues à des métaux tels que le fer, le zinc, le cuivre, le nickel et le plomb, dont certains sont toxiques pour les écosystèmes fluviaux. Le phénomène a déjà été observé dans certaines parties de la Californie et dans des secteurs des Appalaches qui ont un passé minier. Il s’agit d’un processus classique qui se produit dans les rivières qui connaissent des activités minières depuis les années 1850, mais il est très surprenant de le voir dans des régions sauvages éloignées de tout, sans activités minières à proximité.
Les chercheurs ont utilisé l’imagerie satellite pour déterminer à quel moment le changement de couleur s’est produit dans les rivières et les ruisseaux. À plusieurs endroits, la décoloration la plus significative a eu lieu entre 2017 et 2018 et a coïncidé avec les années les plus chaudes jamais enregistrées. Cette décoloration a provoqué un déclin spectaculaire de la vie aquatique, suscitant des inquiétudes quant à la façon dont le dégel continu du pergélisol affectera les localités qui dépendent de ces cours d’eau pour boire et pêcher.
L’Alaska n’est pas le seul État à connaître ce phénomène. Une étude publiée un mois avant celle concernant cet État, détaille comment les montagnes Rocheuses du Colorado subissent des effets identiques du réchauffement climatique. L’étude, publiée par Water Resources Research, note une augmentation des concentrations de métaux comme le sulfate, le zinc et le cuivre dans 22 ruisseaux de montagne du Colorado au cours des 30 dernières années. Les chercheurs ont découvert que la réduction du débit des cours d’eau représentait la moitié de cette augmentation, tandis que l’autre moitié provenait du dégel du sol, ce qui permet aux minéraux de s’échapper du substrat rocheux.
Des études similaires ont été réalisées par le passé en dehors des États-Unis. Des recherches sur l’augmentation des concentrations de métaux et d’éléments rares dans les rivières et ruisseaux de montagne ont été menées dans les Andes chiliennes, les Alpes européennes et les Pyrénées du nord de l’Espagne. Bien que certaines de ces zones aient été exposées à des sites miniers, avec des concentrations de métaux dans les rivières et les ruisseaux au fil des années, les augmentations constatées soulèvent des questions sur la manière dont le réchauffement climatique continuera à avoir un impact sur les sources d’eau des montagnes.
Source : CNN, Yahoo Actualités.

Vue aérienne de la Kutuk, dans le nord de l’Alaska, où la belle couleur bleue de la rivière doit cohabiter avec l’eau orange due au dégel du pergélisol (Crédit photo : National Park Service)

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Here is another unexpected consequence of global warming ansd the ensuing thawing of the permafrost in the Arctic. A study published in the journal Communications: Earth & Environment explains that rivers and streams in Alaska are changing color, from a clean, clear blue to a rusty orange, because of the toxic metals released by thawing permafrost.

The situation comes as a surprise for researchers from the National Park Service, the University of California at Davis and the US Geological Survey, who conducted tests at 75 locations in the waterways of Alaska’s Brooks Range. The rivers and streams in the range appeared to rust and became cloudy and orange over the past five to 10 years.

As permafrost thaws, the discoloration and cloudiness are being caused by metals such as iron, zinc, copper, nickel and lead, some of which are toxic to the river and stream ecosystems. The phenomenon was observed in parts of California, parts of Appalachia which have a mining history. This is a classic process that happens in rivers that have been impacted for over 100 years since some of the mining rushes in the 1850s, but it is very startling to see it on some of the most remote wilderness, far from a mine source.

Researchers used satellite imagery to determine when the change in color happened at different rivers and streams. At several locations, the most drastic increases were between 2017 and 2018 and they coincided with the warmest years on record at that point. This discoloration has caused dramatic declines in aquatic life, raising concerns about how the continued thawing of permafrost will affect communities that rely on those waterways for drinking and fishing.

Alaska is not the only state experiencing this phenomenon. Another study, published just a month before researchers in Alaska made their findings public, details how Colorado’s Rocky Mountains are seeing similar effects a warming climate.The study, published by Water Resources Research, notes an increase of metal concentrations – namely sulfate, zinc and copper – across 22 of Colorado’s mountain streams in the past 30 years. Researchers found that a reduced streamflow accounted for half of the increase, while the other half is from the thawing of frozen ground that allows for minerals to leach out of the bedrock.

Similar studies have been made beyond the US in the past. Research on increases in metal and rare earth element concentrations in mountain rivers and streams has been done in the Chilean Andes, the European Alps and the Pyrenees in northern Spain. Although some of these areas have been exposed to mining sites and thus have seen metal concentrations in rivers and streams over the years, the noted increases raise questions about how global warming will continue to impact mountain water sources.

Source : CNN, Yahoo News.

Hausse du niveau d’alerte du Stromboli (Sicile) // Stromboli’s alert level (Sicily) has been raised

Le niveau d’alerte du Stromboli a été relevé de Jaune à Orange le 24 juin 2024, en raison d’une hausse d’activité observée depuis le 23 juin. Cette activité comprenait un débordement de lave (en régression au cours des dernières heures), des explosions fréquentes et une hausse du tremor volcanique.
Le relèvement du niveau d’alerte signifie que la surveillance sera renforcée, ainsi que le partage d’informations entre la communauté scientifique et la Protection Civile. Le Maire de Lipari, dont dépend le Stromboli, a participé à la réunion et sera tenu informé de l’évolution de la situation afin de fournir à la population une information constante et précise. Il est conseillé aux habitants de l’île de rester informés et de suivre les instructions fournies par la Protection Civile.

Source: INGV, The Watchers.

Une étude publiée en décembre 2022 montre que le système d’alimentation du Stromboli a changé, permettant au magma de s’élever plus facilement et de déclencher des explosions violentes et imprévisibles. L’étude faisait suite à une série de fortes éruptions et paroxysmes en 2019. Aujourd’hui, de plus en plus d’explosions se produisent sans aucun avertissement des paramètres de surveillance du volcan. C’est la raison pour laquelle l’accès au sommet est strictement interdit et limité aux altitudes inférieures. Voir conditions d’accès à Vulcano et Stromboli dans ma note du 2 mai 2024 :
https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2024/05/02/nouvelles-de-vulcano-et-stromboli-iles-eoliennes-sicile/

Activité du Stromboli fin avril 2024 (Crédit photo : Jérémy Fressard)

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The alert level for Stromboli was raised from Yellow to Orange on June 24th, 2024, due to increased volcanic activity observed since June 23rd. This activity included a lava overflow (slowing down in the past hours) , frequent explosions, and increased volcanic tremor.

Raising the alert level means volcano monitoring will be strengthened and information sharing between the scientific community and the National Civil Protection structures will be enhanced. The Mayor of Lipari, on which Stromboli depends, participated in the meeting and will be kept informed of the situation’s evolution to ensure the population receives constant and accurate information. Residents of the island are advised to stay informed and follow the instructions provided by local civil protection authorities.

Source : INGV, The Watchers.

Research published in December 2022 suggested that Stromboli’s internal plumbing system has changed, allowing magma from deep beneath the surface to rise more easily and trigger violent and unpredictable blasts. The research followed a series of strong eruptions and paroxysms in 2019. Today, more and more explosions are occurring without any warning from the monitoring parameters. This is the reason why access to the summit of the volcano is strictly forbidden and has been resstricted to lower altitudes. See access conditionst o Vulcano and Stromboli on my post of May 2nd, 2024 :

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2024/05/02/nouvelles-de-vulcano-et-stromboli-iles-eoliennes-sicile/

Mont Rainier (État de Washington / États Unis) : la peur des lahars // The fear of lahars

J’ai attiré l’attention à plusieurs reprises sur le risque de lahars sur le Mont Rainier qui culmine à 4 892 mètres d’altitude dans l’État de Washington.

Le volcan se trouve à proximité de Seattle et des son environnement industriel, avec des sociétés comme Boeing et Microsoft. Le Mont Rainier n’a pas connu d’éruption majeure au cours du millénaire écoulé. Pourtant, il inquiète de nombreux volcanologues américains.

Le principal risque sur le Mont Rainier ne réside pas dans les coulées de lave, qui, en cas d’éruption, ne parcourraient probablement que quelques kilomètres en dehors des limites du Parc national. La plupart des panaches de cendres seraient probablement emportés par le vent vers l’est où ils se dissiperaient, loin des zones habitées.
Plus que les coulées de lave, les scientifiques redoutent la survenue d’un lahar, un puissant torrent de boue et de roches généré par la fonte rapide de la glace et de la neige lors d’une éruption, et qui dévale les vallées et les ravines sur les flancs d’un volcan. Dans le monde, des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes vivent dans des zones sous la menace de lahars. Personne n’a oublié celui de novembre 1985 lorsque le Nevado del Ruiz est entré en éruption en Colombie. Quelques heures seulement après le début de l’événement, un torrent de boue a déferlé sur la ville d’Armero, tuant plus de 23 000 personnes en quelques minutes.

Source: Wikipedia

Les scientifiques américains font remarquer que le Mont Rainier compte environ huit fois plus de glaciers et de neige que le Nevado del Ruiz en 1985, de sorte qu’il existe un risque de lahar beaucoup plus important. Je ferai malgré tout remarquer que, suite à plusieurs visites au Mont Rainier ces dernières années, j’ai constaté que les glaciers avaient beaucoup fondu à cause du réchauffement climatique. En conséquence, la masse de glace sur la montagne est moins impressionnante qu’elle ne l’était il y a quelques décennies. Cela signifierait moins d’eau et de matériaux entraînés vers le bas de la montagne par les coulées de boue.

Le glacier Nisqually a beaucoup fondu ces dernières années

 Dans son évaluation des risque volcaniques en 2018, l’USGS considérait le Kīlauea (Hawaii) comme le volcan américain le plus dangereux en raison de ses fréquentes éruptions. Le Mont St. Helens, avec son éruption cataclysmale de mai 1980,arrivait en deuxième position, juste devant le Mont Rainier qui occupait la troisième place.
Les lahars se produisent généralement lors d’éruptions volcaniques, mais peuvent également être provoqués par des glissements de terrain et des séismes. Les géologues ont trouvé des preuves qu’au moins 11 lahars sur le Mont Rainier ont atteint la zone environnante – la plaine de Puget, par exemple – au cours des 6 000 dernières années. Les scientifiques n’ont pas établi de lien entre les lahars, survenus il y a environ 500 ans, et une quelconque activité volcanique. Ils ont pu avoir été causés par d’importants glissements de terrain sur la montagne. C’est la menace d’un tel lahar, déclenché par un soudain glissement de terrain, qui inquiète particulièrement les volcanologues. Il faudrait à un tel lahar seulement 10 minutes pour atteindre des zones habitées, et 60 minutes pour atteindre les grandes agglomérations les plus proches, ce qui est très bref.

Une étude de 2022 a modélisé les deux pires scénarios. Dans la première simulation, un lahar de 260 millions de mètres cubes et de 4 mètres de hauteur prend sa source sur le flanc ouest du Mont Rainier. La coulée de débris atteint la région densément peuplée d’Orting environ une heure après son déclenchement, et elle se déplace à une vitesse d’environ 4 mètres par seconde.

Une deuxième zone « à risque élevé » mentionnée dans l’étude de 2022 est la vallée de la rivière Nisqually, où un puissant lahar pourrait déplacer suffisamment d’eau dans le lac Alder pour provoquer le débordement du barrage.
L’éruption du Mont St. Helens, plus au sud le long de la Chaîne des Cascades, a déclenché un lahar dévastateur en 1980, même si le torrent de boue n’a atteint aucune zone à forte population. À la suite de l’éruption du St. Helens, l’USGS a mis en place un système de détection de lahars sur le Mont Rainier en 1998. Il a été amélioré et étendu à partir de 2017. Une vingtaine de sites sur les pentes du volcan et les deux zones identifiées comme les plus à risque de lahars disposent désormais de sismomètres qui transmettent des données en temps réel, ainsi que des capteurs à infrasons, des caméras et des récepteurs GPS. Le système est en mesure de détecter aussi bien un lahar déclenché par une éruption qu’une coulée de boue provoquée par un glissement de terrain.

Le système antérieur avait une faible bande passante et de faibles besoins en énergie en raison des limites de la technologie des années 1990. En conséquence, les données n’étaient transmises que toutes les deux minutes.
En mars 2024, quelque 45 000 élèves de Puyallup, Sumner-Bonney Lake, Orting, White River et Carbonado ont participé à un exercice d’évacuation en cas de lahar. C’était la première fois que plusieurs districts scolaires y participaient le même jour. Selon les autorités américaines, ce fut le plus grand exercice de prévention de lahar au monde.
Source : CNN.

Des mesures de prévention très sérieuses ont été mises en place dans le secteur l’Orting. La mairie de la localité m’a donné un dépliant où sont expliquées toutes les mesures à prendre en cas de lahar.

A l’intérieur du Visitor Center du Mont Rainier, une maquette montre les différentes trajctoires susceptibles d’être empruntées par les lahars.  (Photos: C. Grandpey)

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I have drawn attention several times on thus blog to the lahar hazard on Mount Rainier which towers 4892 meters above sea level in Washington State. The volcano lies close to Seattle and its industrial environment, with companies like Boeing and Microsoft. Mount Rainier has not produced a significant volcanic eruption in the past 1,000 years. Yet, Mount Rainier has many US volcanologists worried.

The mountain’s destructive potential does not really lie with lava flows, which, in the event of an eruption, would probably not extend more than a few kilometers beyond the boundary of Mount Rainier National Park. Moreover, most of the ash emitted during an eruption would likely dissipate downwind to the east away from population centers.

Instead of lava flows, many scientists fear the prospect of a lahar, a fast moving slurry of water and rock originating from ice or snow rapidly melted by an eruption that picks up debris as it rushes through valleys and drainage channels. One should not forget that there are tens, if not hundreds of thousands of people who live in areas that potentially could be impacted by a large lahar.

The deadliest lahar in recent memory was in November 1985 when Colombia’s Nevado del Ruiz volcano erupted. Just a couple hours after the eruption started, a river of mud swept over the town of Armero, killing over 23,000 people in a matter of minutes.

U.S. Scientists warn that Mount Rainier has about eight times the amount of glaciers and snow as Nevado del Ruiz had when it erupted, so that there is the potential to have a much more catastrophic mudflow. However, in the wake of several visits to Mount Rainier, I noticed that glaciers have melted quite a lot because of global warming. As a result, the mass of ice on the mountain is less impressive than it was a few decades ago. This would mean less water and material being carried down the mountain by mudflows. .

In the the most recent threat assessment from 2018, the USGS considered Hawaii’s Kīlauea the most hazardous US volcano because of its frequent eruptions. Mount St. Helens, which cataclysmically erupted in May 1980, ranked as second most hazardous before Mount Rainier in third place.

Lahars typically occur during volcanic eruptions but also can be caused by landslides and earthquakes. Geologists have found evidence that at least 11 large lahars from Mount Rainier have reached into the surrounding area – the Puget Lowlands – in the past 6,000 years. Scientists have not connected the most recent of these lahars, which occurred about 500 years ago, with any kind of volcanic activity. They may have been caused by large landslides on the mountain. It is the threat of a similar, spontaneous landslide-triggered lahar that particularly worries volcanologists. It would take such an event 10 minutes to reach the nearest places where people are living, and 60 minutes to the nearest large communities. Those are really short time frames

A 2022 study modeled two worst-case scenarios. In the first simulation, a 260 million-cubic-meter, 4-meter deep lahar would originate on the west side of Mount Rainier. The debris flow could reach the densely populated lowlands of Orting about one hour after an eruption, where it would travel at the speed of about 4 meters per second.

A second area of “pronounced hazard” mentioned in the 2022 stury is the Nisqually River Valley, where a massive lahar could displace enough water from Alder Lake to cause the 100-meter-tall Alder Dam to spill over.

Mount St. Helens, farther south in the Cascade Range, triggered a devastating lahar when it erupted in 1980, although it did not reach any densely populated areas. In the wake of the Mount St. Helens eruption, the USGS set up an lahar detection system at Mount Rainier in 1998, which since 2017 has been upgraded and expanded. About 20 sites on the volcano’s slopes and the two paths identified as most at risk of a lahar now feature seismometers that transmit real-time data and other sensors including infrasound sensors, web cameras and GPS receivers. The system is geared toward both detecting a lahar triggered by an eruption and one linked toa landslide.

The previous system had low bandwidth and low power requirements due to the limitations of 1990s-era technology, which meant that data was only transmitted every two minutes.

In March 2024, some 45,000 students from Puyallup, Sumner-Bonney Lake, Orting, White River and Carbonado participated in a lahar evacuation drill. It was the first time that multiple school districts practiced on the same day, making it the world’s largest lahar drill.

Source : CNN.