Le Mont Rainier n’est pas entré en éruption! // Mount Rainier has not erupted!

J’ai écrit à plusieurs reprises qu’il faut être prudent avant de dire qu’un volcan est entré en éruption ou va entrer en éruption simplement en regardant le panache qui sort du cratère. J’ai étudié le panache que l’on peut voir au-dessus du cratère de La Fossa sur l’île éolienne de Vulcano (Sicile) et j’en ai conclu que sa morphologie dépend largement de la température et de l’hygrométrie de l’air ambiant. Un panache qui a l’air très fin lorsque l’air est sec peut devenir assez impressionnant lorsque le temps est froid et humide.
Ce phénomène a été observée ces derniers jours sur le Mont Rainer, un volcan de la chaîne des Cascades dans l’État de Washington. En voyant une étrange formation nuageuse au-dessus du volcan, certaines personnes ont pensé que ce pouvait être le signe de son réveil. Cependant, les scientifiques américains ont vite dissipé toute inquiétude. Ils ont contrôlé l’activité sismique et les différents capteurs installés sur le volcan. Ils se sont aussi appuyés sur un groupe de volcanologues qui effectuaient des travaux sur la montagne et ils ont confirmé qu’aucune activité inhabituelle n’avait lieu sur le Mont Rainier. Les responsables du parc national ont ajouté qu’il s’agissait probablement d’un nuage lenticulaire, qui se forme généralement lorsque les vents soufflent sur et autour d’un terrain accidenté.
L’USGS a déclaré que s’il y avait une hausse de l’activité volcanique, les capteurs sismiques donneraient immédiatement des informations. La population à proximité du Mount Rainier a été informée des dangers potentiels. L’une des plus grandes menaces réside dans les coulées de boue – ou lahars – qui pourraient se déclencher si une augmentation de la chaleur sous le volcan faisait fondre les glaciers. Il faut noter qu’avec le réchauffement climatique la plupart des glaciers sur le Rainier ont perdu une grande partie de leur volume de sorte que les coulées de boue soient probablement moins dévastatrices.
Source : médias d’information américains.

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As I put it several times, one should be careful before saying a volcano is erupting or going to erupt just by looking at the plume that comes out of the crater. I have studied the plume that can be seen above La Fossa Crater on the Aeolian island of Vulcano (Sicily) and I have concluded that the morphology of the plume largely depends on the ambient temperature and hygrometry. A plume that looks very thiin when the air is dry may become quite impressive when the weather is cold and wet.

This confusion was observed in the past days at Mount Rainer, a volcano of the Cascade Range in the State of Washington. When seeing an odd-looking cloud formation over the volcano, some people thought the volcano was giving a warning. However, experts quickly downplayed any concerns. They looked at seismic activity, sensors and relied on a group of volcanologists who were doing work on the mountain to confirm that was no unusual activity taking place. Mount Rainier National Park officials added that the cloud was likely a lenticular cloud, which typically forms when winds blow over and around rough terrain.

The USGS said if there was any increase in volcanic activity, seismic sensors would likely pick up on activity first. Residents living close to Mount Rainier have been informed about potential hazards. One of the greatest threats lies with the mudflows – or lahars- that could be triggred if an increase in heat beneath the volcano melted the glaciers. It should be noted that with global warming most glaciers have lost a large part of their ice so that the mudflows might be less devastating.

Source: US news media.

Pas d’éruption du Mont Rainier. De simples nuages….

Le Mont Rainier par temps clair

Les glaciers ont bien fondu sur le Mont Rainier

La voie à suivre en cas de lahars… (Photos: C. Grandpey)

Les Américains sont-ils en train de prendre conscience de la fonte des glaciers? // Are Americans getting aware of glacier melting ?

Les glaciers fondent aux Etats-Unis et, pour la première fois, une étude effectuée par des chercheurs de l’Université de Washington a montré à quelle vitesse ils fondent et disparaissent. Ces informations sont très inquiétantes et montrent qu’un avenir sans glacier pourrait arriver plus tôt que prévu.
Un chercheur de l’Université de Washington à Seattle a mis au point une nouvelle technique pour mesurer l’épaisseur des glaciers ; elle consiste à utiliser des images satellitaires haute résolution pour suivre les variations d’altitude. Grâce à cet outil, le scientifique a pu suivre les fluctuations de niveau de 1 200 glaciers aux États-Unis.
Les résultats ont confirmé ce que beaucoup craignaient: Les glaciers fondent rapidement. Selon cette étude, la perte totale de glace sur le Mont Rainier s’élève à environ 0,7 kilomètres cubes depuis 1970; cela équivaut à une perte d’épaisseur de glace de 7,5 mètres sur l’ensemble du sommet du volcan.

On a observé de profonds changements sur le Mont Rainier au cours des 45 dernières années et, pour la première fois, les scientifiques sont en mesure de quantifier avec précision la quantité de neige et de glace qui a disparu.
Les mesures récentes ont nécessité plusieurs années de travail pour rassembler toutes les données. L’étude a débuté en 2012 avec la collecte des données sur la perte subie par les glaciers des Etats-Unis. Le chercheur a utilisé pour cela le système d’imagerie par satellite à haute résolution qu’il avait créé précédemment pour suivre les variations de niveau des calottes glaciaires en Antarctique et au Groenland. La caméra embarquée à bord du satellite prend deux photos de chaque glacier à quelques minutes d’intervalle, puis elle utilise un logiciel automatisé pour créer un modèle 3D de la surface du glacier. L’étude fournit un bilan pour les 1200 glaciers dans les 48 états situés au sud du Canada.
Auparavant, les géologues s’appuyaient sur des photographies de glaciers prises depuis des avions et des satellites, ou utilisaient des sondes plantées dans la neige pour mesurer la vitesse de fonte. La nouvelle technique consistant à utiliser des images satellitaires haute résolution permet d’avoir une vision parfaite des effets du changement climatique sur les ressources naturelles du pays, avec une précision d’environ 30 centimètres.
On sait que les glaciers fondent. En 2015, une étude du World Glacier Monitoring Service a compilé plus de 40 000 mesures d’épaisseur de glaciers à travers le monde. Cette étude a révélé qu’en moyenne les glaciers perdent environ un mètre d’épaisseur chaque année. D’autres recherches ont estimé qu’à la vitesse actuelle de fonte, les glaciers autour de l’Everest pourraient complètement disparaître d’ici 2100.
Source: Université de Washington.

Parallèlement à la publication de cette étude, un rapport du Government Accountability Office (GAO) indique que le changement climatique coûte aux contribuables américains des milliards de dollars chaque année. Ces coûts devraient augmenter au fur et à mesure que les tempêtes dévastatrices, les inondations, les incendies de forêt et les sécheresses deviendront plus fréquentes dans les décennies à venir.
Le rapport indique que les impacts fiscaux du changement climatique peuvent varier considérablement d’une région à l’autre. Le Sud-Est des Etats-Unis est exposé à un risque accru en raison du risque de submersion des zones côtières par les tempêtes et l’élévation du niveau de la mer. Le Nord-Est est également menacé par les vagues pendant les tempêtes et par l’élévation du niveau de la mer, mais pas autant que le sud-est. Le Midwest et les grandes plaines sont susceptibles de voir leurs rendements diminuer. L’Ouest devrait connaître une sécheresse accrue, des incendies de forêt et des vagues de chaleur faisant des victimes.
Des copies préliminaires de ce rapport ont été adressées à la Maison-Blanche et à l’Agence de Protection de l’Environnement, qui n’ont fait aucun commentaire officiel susceptible d’être joint au rapport du GAO.
Source: Presse américaine.

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American glaciers are melting, but for the first time research from the University of Washington has been able to show just how much and just how fast they are disappearing. The news is unsettling and hints that a glacier-less future could be here sooner than expected.

A researcher at the University of Washington in Seattle, has developed a new technique to measure glacier thickness that involves using high-resolution satellite images to track elevation changes. Using this tool, he was able to track elevation changes in 1,200 glaciers in the U.S.

The results have confirmed what many people have feared: these glaciers are melting quickly. According to the research, cumulative ice loss at Mount Rainier in Washington has measured about 0.7 cubic kilometres since 1970; this is equal to removing a 7.5-metre-thick layer of ice from the entire mountain top.

There are some big changes that have happened on Mount Rainier in the last 45 years, and for the first time scientists are able to very precisely quantify exactly how much snow and ice has been lost.

The researcher’s recent measurements took several years to gather. He started his project in 2012, gathering data on glacier loss in the continental U.S by using the high-resolution satellite imaging system that he originally created to track elevation changes in massive ice sheets in Antarctica and Greenland. The satellite camera takes two photos of the glaciers a few minutes apart and then uses automated software to create a 3-D model of the glacier surface. The study provides a tally of 1,200 mountain glaciers in the lower 48 states.

Previously, geologists relied on photographs of glaciers taken from planes and satellites, or used stakes in the snow to measure melting rates. The new method of using high-resolution satellite images allows a never-before-seen look at just how climate change is affecting U.S. country’s natural resources, with a resolution accuracy of about 30 centimetres.

It is not new information that the glaciers are melting. In 2015, a study from the World Glacier Monitoring Service compiled more than 40,000 thickness measurements from glaciers throughout the world. This work revealed that, on average, glaciers are losing about one metre of thickness every year. Other research has estimated that the current glacial loss rate may mean that Mount Everest’s glaciers could be completely gone by 2100.

Source : University of Washington.

Meantime, a Government Accountability Office (GAO) report says climate change is already costing U.S. taxpayers billions of dollars each year. These costs are expected to rise as devastating storms, floods, wildfires and droughts will become more frequent in the coming decades.

The report says the fiscal impacts of climate change are likely to vary widely by region. The Southeast is at increased risk because of coastal property that could be swamped by storm surge and sea level rise. The Northeast is also under threat from storm surge and sea level rise, though not as much as the Southeast. The Midwest and Great Plains are susceptible to decreased crop yields. The west is expected to see increased drought, wildfires and deadly heatwaves.

Advance copies were provided to the White House and the Environmental Protection Agency, which provided no official comments for inclusion in the GAO report.

Source : U.S. newspapers.

La fonte des glaciers sur le Mont Rainier est spectaculaire

(Photos: C. Grandpey)

 

Chaîne des Cascades (Etats Unis): Le Mont Rainier // Cascade Range (United States): Mount Rainier

drapeau-francaisVoici quelques photos du Mont Rainier prises au cours de l’été 2015. Le volcan est calme et il n’y a aucun signe d’une éruption imminente. Un réveil du volcan ferait naître des inquiétudes dans la ville de Seattle où se trouvent les sièges de fleurons de l’industrie américaine, comme Boeing ou Microsoft.

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En ce qui concerne les éruptions passées, une douzaine d’événements majeurs ont été recensés au cours des 2600 dernières années, avec le plus importent il y a environ 2200 ans. Il a affecté les zones proches du Sunrise Visitor Center, ainsi que Burroughs Mountain. Des lahars se sont engouffrés dans les vallées des rivières White, Cowlitz et Nisqually, avec des sédiments qui se sont accumulés sur plusieurs mètres d’épaisseur.
Il y a environ 500 ans, une avalanche déclenchée par l’altération hydrothermale de la roche sur le flanc ouest du Mont Rainier a provoqué un lahar connu sous le nom de Electron Mudflow. Il a balayé la vallée de la Puyallup, au moins jusqu’à Sumner. Il n’existe pas d’indices pour prouver qu’une éruption ou un autre événement a déclenché cette coulée de boue.
Il se dit qu’une éruption a eu lieu en 1894, mais il n’y a pas de documents fiables pour le prouver. Le 24 décembre 1894, les membres d’une expédition ont déclaré avoir vu de petits panaches de vapeur blanche et un panache plus sombre monter lentement au-dessus du sommet du Mont Rainier, mais une bonne photographie du volcan prise depuis Tacoma le 29 décembre ne montre aucune activité éruptive. On n’a pas retrouvé de téphra ou autres dépôts qui confirmeraient une éruption en 1894. Des fragments de ponce attribués à une éruption entre 1820 et 1850 appartiennent en fait à l’éruption d’il y a 2200 ans. Il n’existe pas de preuves d’explosions de vapeur ou d’éruptions sommitales du Mont Rainier au19ème siècle.

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Le principal danger redouté par les autorités réside dans les lahars, à savoir les coulées de boue qui pourraient être déclenchées par la fonte des glaciers sous l’effet de la chaleur du volcan. Cependant, avec le réchauffement climatique, les glaciers du Mont Rainier ont connu un fort recul au cours des dernières décennies, de sorte que leur volume est moins impressionnant que dans le passé.

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Si une éruption devait se produire, les coulées de boue seraient probablement moins destructrices, même si elles causeraient de gros dégâts aux localités situées sur leur trajectoire. Des villes comme Orting sur les rives de la rivière Puyallup seraient certainement affectées. Des voies d’évacuation ont été mises en place pour permettre à la population de fuir vers des endroits plus sûrs.

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Plusieurs sentiers permettent aux visiteurs de gravir les pentes du Mont Rainier. Comme pour le Mt St Helens, il est intéressant de faire une halte dans les centres d’accueil où des maquettes montrent le danger des coulées de boue.

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Photos: C. Grandpey

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drapeau anglaisHere are a few photos of Mount Rainier taken during the summer 2015. The volcano is quiet and there are no signs of an impending eruption. If the volcano woke up, it would become a real threat to Seattle and world famous industries like Boeing and Microsoft.
As far as the past eruptions are concerned, Mt Rainier’s eruptive history has been studied in detail. It includes about a dozen major eruptions during the past 2600 years, the largest of which occurred about 2200 years ago. It covered areas near Sunrise Visitor Center, as well as Burroughs Mountain. Lahars descended the White, Cowlitz, and Nisqually River drainages. Sediment accumulated to depths of several meters thickness.
Around 500 years ago, an avalanche of hydrothermally altered rock from the west side of Mount Rainier caused a lahar known as the Electron Mudflow that swept down the Puyallup drainage at least as far as Sumner. There is no evidence to indicate whether an eruption or some other event triggered the lahar.
It is said an eruption occurred in 1894 but there are no documents to really prove it. On December 24th, members of an expedition reported seeing small plumes of white steam and a single darker plume rising slowly from the distant summit, but a clear photograph of the volcano taken from Tacoma on December 29th shows no eruptive activity whatsoever. No tephra or other deposits have been found that would confirm an 1894 eruption, and sparsely scattered pumice previously interpreted as due to an eruption between 1820 and 1850 is now known to be pumice from the event that took place 2,200 years ago. There is hardly any evidence of 19th century steam explosions or eruptions from the summit of Mount Rainier.

The main danger feared by the authorities lies with the lahars, namely mudflows that could be triggered by the melting of the glaciers on the flanks of the volcano. However, with global warming, glaciers have been receding in the past decades so that their volume is less impressive than in the past. Should an eruption occur, mudflows would likely be less destructive, even though they would cause severe damage to the communities on their way. Cities like Orting on the shores of the Puyallup River would certainly be affected. Evacuation routes have been set up to allow the population to flee to safe places.
Several footpaths allow visitors to climb on the slopes of Mt Rainier. Like for Mt St Helens, it is interesting to make a stop at the visitor centers where models show the danger of possible mudflows.

Les grottes de glace du Mont Rainier // Mount Rainier ice caves

drapeau-francaisQuand on parle du Mount Rainier, c’est souvent pour mettre en évidence le danger qu’il représente pour les localités à ses pieds et surtout Seattle. En effet, sa chaleur interne pourrait faire fondre les glaciers sur ses flancs et déclencher des coulées de boue dévastatrices.
Un autre danger est moins connu: Les grottes qui percent le sommet du volcan. Elles sont très complexes et cachent des dangers. C’est la raison pour laquelle une expédition de 75 membres a été organisée afin de mieux les étudier, de recueillir des informations et de réaliser une carte en trois dimensions du réseau de grottes. Donc, si des randonneurs se perdent ou se blessent, il sera plus facile de les retrouver et de procéder à une opération de sauvetage. Par ailleurs, d’autres paramètres tels que la géochimie, la microbiologie et la climatologie seront placés sur la carte afin que leur évolution puisse être étudiée année après année.
Les grottes de Mount Rainier sont particulièrement dangereuses car elles contiennent des poches de gaz toxiques comme le dioxyde de carbone, le dioxyde de soufre et l’hydrogène sulfuré. Elles sont visitées par des randonneurs qui se réfugient fréquemment à l’intérieur quand ils sont surpris au sommet par le mauvais temps. Ils doivent alors savoir quels sont les endroits dangereux dans les grottes.
La nature hors du commun des grottes du Mt Rainier a incité de nombreux scientifiques à se joindre à l’expédition. Leur environnement unique représente un laboratoire pour étudier comment une vie microbienne peut exister sur des planètes recouvertes de glace. Les grottes du Mt Rainier sont l’un des rares endroits où existe une cohabitation entre des gaz volcaniques et un environnement de glace qui reproduit ce que les scientifiques espèrent trouver sur Europa ou les calottes martiennes, par exemple.
D’autres chercheurs de l’expédition étudient les changements climatiques à l’intérieur des grottes. En observant leurs parois de glace année après année et en notant si elles se dilatent ou se contractent, ils pourront déterminer si le volcan se réchauffe, émet davantage de vapeur, ou s’il y a un risque d’activité volcanique imminente.
Les données climatiques sont également utiles car les glaciers sont universellement reconnus comme indicateurs climatiques. L’air extérieur circule à l’intérieur du réseau de grottes du Mont Rainier et laisse des empreintes du climat dans les couches de glace. Le travail effectué par les chercheurs fait partie d’une étude à l’échelle mondiale sur les effets du climat sur les étendues de glace de notre planète et dans quelle mesure les grottes contribuent aux processus. Les résultats pourront aussi être liés aux effets du changement climatique ou aux effets du système hydrothermal du volcan.
Source: National Geographic: http://voices.nationalgeographic.com/2016/02/04/exploring-toxic-ice-caves-in-an-active-volcano/

Cette note est dédié au regretté François Le Guern, volcanologue de renommée mondiale dans le domaine des gaz volcaniques. Il a gravi le Mont Rainier à plusieurs reprises et recueilli des informations précieuses sur les gaz dans les grottes.

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drapeau anglaisMount Rainier is often mentioned as a danger to neighbouring municipalities and above all Seattle, as its internal heat might melt the glaciers on its flanks and trigger devastating mudflows.
Another danger is less known: The caves at the top of the volcano, which are very complex with hazards deep inside. This is the reason why a 75-member expedition has been organised
to collect information and make a three-dimensional map of the cave system. So, if hikers get lost or hurt it will be easier to find them and conduct a search-and-rescue operation. Besides, other parameters like geochemistry, geo-microbiology and climatology will be placed on the map so that the changes can be plotted and watched year after year after year.
Mount Rainier’s caves are especially dangerous because they have pockets of poisonous gases like carbon dioxide, sulphur dioxide, and hydrogen sulphide. They are visited by recreational climbers who frequently take shelter inside them when they are caught on the summit by unexpected storms. They should know where the dangers are in the caves.
The uninviting nature of Mt Rainier caves incited many scientists to join the expedition. The unique environment offers a laboratory to study how microbial alien life may exist on icy planets. They are one of the few locations where you have a blend of volcanic gases mixing with an icy environment which replicates what scientists expect to find in Europa or the Martian ice caps, for instance.
Other researchers on the expedition are monitoring changes in the caves internal climate. By measuring the ice walls of the cave year after year and noting whether they expand or contract could help us determine if the volcano is heating up, producing more steam, or if there’s any imminent volcanic activity in the future.
The climate data is also useful because glaciers are universally recognized as climate indicators. The glacier caves on Mount Rainier circulate air from the atmosphere throughout the system and store records of the climate in the layers of ice. The work being done by researchers in the caves is part of a worldwide study on the effects of climate on our ice packs and how caves contribute to the processes. The results could be related to either the effects of climate or the effects of the hydrothermal system of the volcano.
Source : National Geographic : http://voices.nationalgeographic.com/2016/02/04/exploring-toxic-ice-caves-in-an-active-volcano/

This post is dedicated to the late François Le Guern, one of the world’s experts in volcanic gases. He climbed Mount Rainier several times and gave precious information about the gases in the caves.

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Vue du Mont Rainier en juin 2015  (Photo: C. Grandpey)