Eruption islandaise: et maintenant? // Icelandic eruption: what next?

La situation est actuellement très calme sur le volcan Fagradalsafjall sur la péninsule de Reykjanes. L’éruption qui a débuté le 19 mars 2021 marque une pause depuis le 2 septembre et aucune nouvelle activité n’a été observée depuis ce jour. Le cratère ne fait que dégazer tranquillement. A noter que l’activité éruptive avait diminué dans les jours qui ont précédé la pause actuelle.

Source: IMO

Capture image webcam

Cette pause peut être due à un blocage dans les conduits d’alimentation. Elle peut aussi être due à une migration du magma qui a trouvé une autre voie dans les profondeurs de la Terre. De telles migrations magmatiques ne sont pas exceptionnelles en Islande ; l’une d’elles, très spectaculaire, a été observée lors de l’éruption de 2014. En conséquence, la sismicité doit être soigneusement surveillée pour voir si une telle migration est en cours. La pause actuelle peut également signifier que l’éruption est terminée, ce qui serait une mauvaise nouvelle pour le tourisme en Islande, même si l’été est maintenant terminé. Les aurores boréales vont bientôt faire leur apparition dans le ciel. Le mariage de la lave avec leurs magnifiques couleurs serait un grand spectacle ! Un bref aperçu a pu être observé le 7 septembre au-dessus de Reykjavik, avant de disparaître dans les nuages.

Photo: C. Grandpey

Comme je l’ai écrit précédemment, l’Askja montre actuellement des signes d’activité avec une inflation du sol détectée dans la région. Cependant, le Met Office islandais explique qu’il n’y a aucune indication d’une éruption à court terme, même si le niveau d’alerte a été élevé à « Incertitude » et la couleur de l’alerte aérienne est passée du Vert au Jaune.

Cratère Viti sur l’Askja (Photo: C. Grandpey)

Le Met Office explique également que les volcans actifs en Islande se caractérisent souvent par des périodes d’inactivité qui peuvent durer des années ou des décennies, avec des intervalles marqués par une forte sismicité, une activité géothermale et des périodes d’inflation. Dans la plupart des cas, les intrusions magmatiques ne débouchent par sur des éruptions.
Le Met Office dit qu’il est très difficile de prévoir comment la situation évoluera, que ce soit sur l’Askja ou le Fagradalsfjall, mais la situation continuera à être étroitement surveillée.

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The situation is currently very quiet at Fagradalsafjall volcano on the Reykjanes Peninsula.The eruption that started on March 19th, 2021 has paused since September 2nd and no new activity has been observed since that day. The crater is currently only slightly degassing. It should be noted that eruptive activity had decreased in the days that preceded the current pause.

The pause may be due to some sort of blockage in the feeding conduits. It may also be due to a migration of magma which has found another route underground. Such magmatic migtations are not unusual in Iceland; a dramatic one was observed during the 2014 eruption. As a consequence, seismicity should be carefully monitored to see if such a migration is taking place. The current pause might also mean that the eruption is over, which would be bad news for tourism in the country, even though summer is now over. But northern lights will soon appear in the sky. The marriage of lava with aurora borealis would be a great show!

As I put it before, Askja is currently showing some signs of activity with ground inflation detected in the region. However, the Icelandic Met Office explains that there is no indication of an eruption in the short term, even though the alert level has been raised to « Uncertainty » and the aviation colour code has been elevated from Green to Yellow.

The Met Office also explains that active volcanoes in Iceland are often characterized by periods of inactivity, lasting years to decades, with intervals of enhanced seismicity, geothermal activity, and inflation. In most cases, magmatic intrusions do not culminate into an eruption.

The Met Office says it is very difficult to anticipate how the situation will evolve both on Askja and Fagradalsfjall, but it will continue to monitor the situation.

Record de chaleur hivernale en Nouvelle Zélande // Record winter heat in New Zealand

Les saisons sont inversées dans l’hémisphère sud. L’hiver austral qui vient de se terminer en Nouvelle-Zélande a été le plus chaud jamais enregistré, et les scientifiques affirment que le changement climatique est responsable de cette hausse des températures.

L’Institut national de recherche sur l’eau et l’atmosphère de Nouvelle-Zélande vient d’annoncer que pendant les trois mois d’été, jusqu’en août, la température moyenne en NZ a été de 9,8°C Celsius. C’est 1,3°C de plus que la moyenne sur le long terme et 0,2°C de plus que le précédent record enregistré en 2020. Les archives météorologiques remontent à 1909, mais la plupart des hivers les plus chauds sont récents.

Les météorologues néo-zélandais ont noté que des vents plus chauds que d’habitude ont soufflé du nord et la température de la mer a été plus chaude. Ils ajoutent que la tendance au réchauffement va de pair avec la concentration de dioxyde de carbone, qui est passée en Nouvelle-Zélande de 320 parties par million il y a 50 ans à environ 412 ppm aujourd’hui.

Les chutes de neige à basse altitude ont été bien inférieures à la moyenne au cours de l’hiver écoulé, car elles ont souvent été remplacées par de la pluie, ce qui pourrait entraîner une baisse du niveau des rivières plus tard dans l’année. En effet, il y aura moins d’eau de fonte, ce qui pourrait avoir un impact sur l’irrigation des cultures.

Il y a également eu davantage d’événements météorologiques extrêmes, notamment de graves inondations en certains endroits et des périodes de sécheresse dans d’autres régions. De tels changements exercent une pression sur les écosystèmes naturels et avec le temps, des espèces seront menacées d’extinction.

Les écologistes néo-zélandais ont déclaré que les gouvernements précédents avaient beaucoup parlé du changement climatique mais n’avaient pas fait grand-chose pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cependant, de bonnes politiques gouvernementales sont désormais en place, notamment un engagement de neutralité carbone d’ici 2050.

Source : presse néo-zélandaise.

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Seasons are inverted in the South Hemisphere. The southern winter that just ended in New Zealand was the warmest ever recorded, and scientists say that climate change is driving temperatures ever higher.

For the three months through August, the average temperature was 9.8°C Celsius, according to New Zealand’s National Institute of Water and Atmospheric Research. That’s 1.3°C above the long-term average and 0.2°C higher than the previous record posted last year. Scientists have been keeping records since 1909, but most of the warmest winters have been recent.

NZ meteorologists have noted that there were more warm winds than usual from the north and warmer sea temperatures. They say the warming trend can be tracked through carbon dioxide concentration, which has increased in New Zealand from 320 parts per million 50 years ago to about 412 parts per million today.

Snowfall at lower elevations was well below average this winter as it was often replaced with rain, which could make for lower river levels later in the year because there will be less snowmelt. That could impact irrigation for farms.

There were also more extreme weather events, including severe flooding in some places and dry spells in others. Such changes are putting pressure on natural ecosystems and over time more species will face extinction.

New Zealand environmentalists say previous governments had talked a lot about climate change but so far done little to curb its emissions. However, there are now good government policies in place, including a pledge to become carbon-neutral by 2050.

Source : New Zealand news media.

Mauvaise nouvelle pour les glaciers néo-zélandais (Photo : C. Grandpey)