Cumbre Vieja (La Palma) : Poursuite de l’éruption // The eruption continues

7 heures: Selon la presse espagnole ce matin, la coulée de lave qui avance en direction de Todoque vers la côte se trouve déjà à environ 1 200 mètres de la mer. Lundi en fin d’après-midi, la lave a de nouveau émergé du cône principal après une pause de plusieurs heures de l’activité volcanique. Elle a ensuite recouvert les coulées émises précédemment. Etant particulièrement fluide, elle a pu progresser rapidement. La distance de 300 mètres par rapport à la côte communiquée le 27 septembre au soir semble erronée. Les autorités ont ordonné dimanche soir le confinement de quelque 300 personnes de quatre quartiers de la commune de Tazacorte en prévisionde l’arrivée de la lave dans la mer.

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9 heures: Selon les autorités locales, le front de la double coulée de lave issue de la bouche éruptive du Cumbre Vieja se situe entre 800 et 1 000 mètres de la côte de Tazacorte . La branche sud avance lentement, tandis que la coulée nord est plus active et se situe dans le secteur de Todoque. L’évacuation de quatre quartiers de Todoque, décidée dimanche, reste en vigueur.
L’éruption a affecté à ce jour 686 bâtiments, dont 586 qui sont détruits, ainsi que 22,2 km de routes. La lave recouvre 258 hectares, selon la dernière mise à jour Copernicus.

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12 heures: A la mi-journée du 28 septembre 2021, le front de la coulée de lave émise par le Cumbre Vieja se trouve entre 800 et 1 000 mètres de la côte. Contrairement aux jours précédents, l’éruption et devenue majoritairement effusive. Voici une vue de la coulée réalisée à l’aide d’un drone:

Selon les prévisions de Copernicus, la colonne de dioxyde de soufre (SO2) en provenance du volcan devrait atteindre ce mardi l’archipel du Svalbard dans l’océan Arctique.

Le navire scientifique Ramón Margalef a été détournée de sa mission première pour effectuer des analyses de l’eau de mer à différentes profondeurs au large de la côte de La Palma avant que la coulée de lave atteigne l’océan. Même si la lave n’a pas fait son entrée dans la mer, les écosystèmes marins ont été affectés par les retombées de cendres.

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18 heures: Une nouvelle langue de lave apparue au nord des deux précédentes avance vers la mer depuis le milieu de l’après-midi. Cette nouvelle lave est plus rapide et plus fluide, un peu comme la lave pahoehoe que l’on rencontre à Hawaii. Il est intéressant de constater que le Cumbre Vieja présente simultanément un comportement strombolien, avec des phases explosives séparées par des périodes de calme, et hawaïen, comme c’est le cas en ce moment. Les fontaines de lave atteignent une hauteur comprise entre 60 et 80 mètres.

La fluidité de la lave à La Palma n’est pas une nouveauté. On s’en rend compte en regardant cette vidéo de l’éruption de 1949 pendant laquelle la lave avait atteint la mer:

Le front de lave se situe toujours entre 800 et 1 000 mètres de la côte. En route vers la mer, la lave est entrée dans la zone des bananeraie et a brûlé les serres en plastique et des engrais susceptibles d’avoir un comportement explosif. Vers 13h00, un nuage contenant des éléments toxiques a été observé sur la zone d’El Pampillo.

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22 heures: La coulée de lave principale se déplace vers la mer à raison de 300 mètres par heure, mais elle est encore loin de la côte. La lave est à la hauteur de la route d’El Pampillo et près de la route de Costa, La route d’El Pampillo longe la partie sud de la montagne deTodoque qui est le dernier obstacle majeur que rencontrera la lave avant d’atteindre la mer. Les autorités redoutent que la lave coupe cette route, car c’est la seule voie d’accès à la partie sud de la commune de Llanos de Aridane. Si cette route est coupée, la situation va devenir compliquée.
D’un point de vue économique, au cours de la semaine dernière, plus d’un million de kilos de bananes n’ont pas été récoltés à La Palma en raison des effets néfastes de la cendre. Le secteur fait face à une perte économique importante. Le problèmes de la cendre concerne les fruits dans toute l’île. Une autre des difficulté dans le secteur agricole est liée au réseau d’irrigation qui a été endommagé par la lave, en particulier dans la vallée d’Aridane. On envisage la possibilité de mettre en place des usines de dessalement pour pouvoir irriguer avec de l’eau de mer.

Source: El Pais.

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7:00 am: According to the Spanish press this morning, the lava flow which is advancing past Todoque towards the coast is about 1,200 meters from the sea. Late on Monday afternoon, lava had again emerged from the main cone after a several-hour pause of volcanic activity. It then covered the previously emitted flows. As it was particularly fluid, it was able to progress quickly. The distance of 300 meters from the coast indicated on the evening of September 27th seems wrong. Authorities on Sunday evening ordered the containment of some 300 people from four neighborhoods in the town of Tazacorte in anticipation of the arrival of lava in the sea.

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9:00 am: According to local authorities, the front of the dual lava flow from the eruptive vent of Cumbre Vieja is located between 800 and 1000 meters from the coast of Tazacorte. The southern branch is moving slowly, while the northern flow is more active and is located in the Todoque area. The evacuation of four districts of Todoque, decided on Sunday, remains in force.
The eruption has affected 686 buildings to date, including 586 that have been destroyed, as well as 22.2 km of roads. Lava covers 258 hectares, according to the latest Copernicus update.

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12:00 pm: At midday on September 28h, 2021, the front of the lava flow emitted by Cumbre Vieja was between 800 and 1,000 meters from the coast. Unlike the previous days, the eruption has become mostly effusive. Here is a view of the lava flow shot with a drone:

https://twitter.com/i/status/1442784863778709505

According to the Copernicus forecast, the sulfur dioxide (SO2) column from the volcanois likely to reach the Svalbard archipelago in the Arctic Ocean this Tuesday.
The scientific vessel Ramón Margalef was diverted from its primary mission to carry out analyzes of seawater at various depths off the coast of La Palma before the lava flow reaches the ocean. Even though the lava has not yet entered the sea, marine ecosystems were affected by the ash fallout.

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06:00 pm: A new tongue of lava has appeared to the north of the two previous branches and has travelled towards the sea since the middle of the afternoon. This new lava is faster and more fluid, much like the pahoehoe lava in Hawaii. Interestingly, Cumbre Vieja simultaneously exhibits Strombolian behaviour, with explosive phases separated by periods of calm, and Hawaiian behaviour, as is the case right now. Lava fountains reach heights between 60 and 80 meters. The fluidity of lava in La Palma is nothing new. Just have a look at the video above which shows the 1949 eruption during which lava reached the sea.
The lava front is still between 800 and 1000 meters from the coast. On the way to the sea, lava entered the banana plantation area and burned plastic greenhouses and fertilizers that could behave explosively. At around 1:00 p.m., a cloud containing toxic elements was observed over the El Pampillo area.

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10 p.m .: The main lava flow is moving towards the sea at a speed of 300 meters per hour, but it is still far from the coast. The lava is at the level of the road to El Pampillo and near the road to Costa, The road to El Pampillo runs along the southern part of the mountain of Todoque which is the last major obstacle that the lava will encounter before reaching the sea. The authorities fear that lava will cut this road, because it is the only access route to the southern part of the municipality of Llanos de Aridane. If this road is cut, the situation will become difficult.
From an economic point of view, over the past week more than a million kilos of bananas have not been harvested in La Palma due to the damaging effects of the ash. The sector faces a significant economic loss. The ash problem affects fruit all over the island. Another difficulty in the agricultural sector is linked to the irrigation network which has been damaged by lava, especially in the Aridane valley. The possibility of setting up desalination plants to be able to irrigate with seawater is being considered.

Source: El Pais.

La source de l’éruption le 28 septembre au matin (capture image webcam))

Retour du lac de lave dans le Nyiragongo (RDC) // Lava lake back in Nyiragongo (DRC)

Selon l’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG), le lac de lave a fait sa réapparition au fond du cratère du Nyiragongo 4 mois après l’éruption qui a causé les dégâts décrits précédemment. Selon les termes de l’OVG, “ le 18 septembre dernier, dans la soirée, il y a une lumière que la population de Goma a vu au sommet du volcan et qui donnait un signe qu’il y a réapparition du lac de lave. Le lendemain nous avons envoyé notre équipe au sommet pour vérifier réellement s’il y a ce lac de lave. Au même moment qu’ils arrivaient, il y a eu effondrement et la cheminée a été bouchée, la réalité est qu’il y a réapparition du lac de lave et pour nous, c’est un bon signe puisque l’éruption de 2021 a créé beaucoup de fractures dans la ville et en dehors, maintenant que le système a trouvé un endroit pour respirer, c’est un bon signe. La crainte était que si ça se bouche, ça peut sortir par différentes sorties qui ont été créées.

Pour mémoire, rappelons que le lac de lave du Nyiragongo a été découvert en 1948 par Haroun Tazieff. Une vidange du lac a été observée le 10 janvier1977, avec une coulée de lave très rapide qui, déjà à cette époque a détruit une partie de la ville de Goma. La lave s’est arrêtée à proximité de l’aéroport et causé la mort de 600 personnes.

Le lac de lave est réapparu en juin 1982, avec des fluctuations jusqu’en 2001.

Le 17 janvier 2002, le volcan s’éventre à nouveau sous la pression de la lave. La lave dévale ses flancs. Il est fait état de 45 morts.

Le 22 mai 2021, nouvelle ouverture de fractures sur les flancs du volcan. La prévision éruptive reste au point mort sur le Nyiragongo. De nouveaux drames se produiront, sans oublier les risques que présente le lac Kivu à proximité. Voir mes notes à ce sujet.

Source: OVG, Killer Volcanoes (C. Grandpey).

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According to the Goma Volcanological Observatory (OVG), the lava lake reappeared at the bottom of the Nyiragongo crater 4 months after the eruption which caused the damage described previously. In the words of the OVG, “on September 18th, in the evening, the population of Goma saw some light at the top of the volcano and which gave a sign that the lava lake has reappeared. The next day we sent our team to the summit to actually check if there was this lava lake. At the same time that they were arriving there was a collapse and the chimney was blocked, the reality is that the lava lake reappeared and for us this is a good sign since the eruption of 2021 has created a lot of fractures in and outside the city, now that the system has found a place to breathe, that’s a good sign. The fear was that if it gets clogged, it can come out through different exits that have been created.
As a reminder, the Nyiragongo lava lake was discovered in 1948 by Haroun Tazieff. A drainage of the lake was observed on January 10th, 1977, with a very rapid lava flow which, already at that time, destroyed part of the city of Goma. The lava stopped near the airport and killed 600 people.
The lava lake reappeared in June 1982, with fluctuations until 2001.
On January 17th, 2002, the volcano burst open again under the pressure of the lava. Lava rushed down its flanks. 45 deaths were reported.
On May 22nd, 2021, new fractures opened on the flanks of the volcano. The eruptive prediction remains at a standstill on Nyiragongo. New tragedies will occur, not to mention the risks presented by nearby Lake Kivu. See my posts on this topic.
Source: OVG, Killer Volcanoes (C. Grandpey).

Crédit photo: Wikipedia

Voyage au centre de la Terre // Journey to the centre of the Earth

Comme je l’ai souvent écrit sur ce blog, nous connaissons plein de détails sur la surface d’autres planètes comme Mars, Jupiter ou Vénus, mais nous ne savons que très peu de choses sur le fond de nos océans, et encore moins sur la structure interne de notre propre planète. En particulier, nous n’avons jamais observé le magma sous la surface de la Terre. Un projet sur le point de débuter en Islande pourrait contribuer à améliorer nos connaissances dans ce domaine.
Le site choisi pour ce projet est Víti, un petit cratère avec un lac à l’intérieur, dans la caldeira de 10 kilomètres du volcan Krafla, dans le nord-est de l’Islande.
En 2009, un forage dont le but était de faire remonter de l’eau chaude pour l’énergie géothermique dans cette région de l’Islande a accidentellement percé une chambre magmatique dont personne ne soupçonnait l’existence. L’incident a provoqué l’émission d’un puissant panache de vapeur et d’éclats de verre volcanique. Le forage a créé le puits géothermique le plus chaud de tous les temps, jusqu’au jour où le tubage s’est brisé. Les échantillons de verre volcanique collectés ont laissé supposer que le magma était non seulement liquide, mais aussi qu’il circulait. Mais peu de choses ont été révélées sur la taille de la chambre magmatique ou sur sa durée d’existence.
Avec le nouveau projet, les chercheurs vont utiliser un équipement plus robuste et créer le seul pôle d’observation du magma dans le monde. Les résultats obtenus pourraient expliquer comment le magma se déplace à travers la croûte, mais aussi améliorer la prévision éruptive. Ils pourraient également apporter une lumière sur la formation et la croissance des continents.
Le projet baptisé Krafla Magma Testbed (KMT) est financé par l’International Continental Scientific Drilling Program. Avec ce soutien, ainsi que plusieurs millions de dollars de financement d’organismes islandais et d’autres agences scientifiques européennes, le projet vient d’entrer dans sa phase de préparation.. Le premier forage, d’un coût de 25 millions de dollars, pourrait commencer dès 2023.
Comme ils n’ont pas la possibilité d’étudier directement le magma dans les profondeurs de la Terre, les volcanologues s’appuient sur les mesures de surface des sismomètres, des capteurs GPS et des satellites radar pour essayer de deviner ses mouvements. Ils peuvent examiner d’anciennes chambres magmatiques solidifiées, mais ces restes géologiques ne fournissent pas suffisamment d’éléments. Ils peuvent étudier la lave à la surface, mais les échantillons qu’ils collectent ont perdu la plupart des gaz qui provoquent les éruptions et dont dépendent la température, la pression et la composition d’origine du magma. Les cristaux, les inclusions et les bulles dans la lave durcie contiennent toutefois des indices sur son état d’origine. Un échantillon de la chambre magmatique du Krafla indiquera aux chercheurs si ces estimations sont vraiment fiables. Obtenir un tel échantillon révélera également la vraie nature de la chambre magmatique.
Le projet KMT pourrait permettre de répondre aux questions de base sur la matière première de la croûte continentale. Les fonds marins dans le monde et une grande partie de l’Islande prennent forme à partir de magma basaltique, c’est à dire à peu près la même substance qui existe dans le manteau. Mais les roches granitiques des continents se forment à partir d’un magma rhyolitique riche en silice qui se trouve probablement sous le site du projet KMT. Personne n’est sûr de l’origine du magma qui forme les continents ; on pense que le magma basaltique altéré par l’eau de mer est soumis à une nouvelle fusion et finit par être émis par les volcans sous forme de rhyolite. Des échantillons de rhyolite provenant d’Islande – où le basalte est majoritaire – pourraient fournir une fenêtre sur le fonctionnement de ce processus dans le monde.
Un but du projet KMT est de collecter plusieurs échantillons au fil du temps et d’intégrer des capteurs dans et à proximité du magma pour mesurer la chaleur, la pression et même la chimie malgré des températures supérieures à 1000°C. Les partenaires de forage de KMT testent des techniques qui pourraient permettre au revêtement en acier du puits de se dilater et de se contracter en cas de chaleur extrême. D’autres partenaires développent une électronique innovante pour résister à la chaleur et à la pression. Une telle technologie pourrait un jour être utilisée sur Vénus.
Ces innovations technologiques pourraient également profiter aux nombreuses entreprises islandaises qui s’investissent dans l’énergie géothermique. Se rapprocher d’une poche magmatique pourrait augmenter considérablement le potentiel énergétique des puits individuels, comme on a pu le voir avec le puits foré 2009 qui, à lui seul, aurait pu alimenter une petite ville.
Il est probable que les grandes quantités d’eau injectées dans le puits pour refroidir et lubrifier la foreuse perturberont un peu le système volcanique, et les géophysiciens surveilleront de près l’évolution du forage. Il ne faudrait pas que l’entreprise déclenche une éruption!

Les changements dans la vitesse des ondes sismiques après le forage pourraient donner des indications sur l’étendue du magma. L’observation de ces changements subtils pourrait également aider à prévoir les futures éruptions rhyolitiques. Bien que les scientifiques aient progressé dans la détection des signes avant-coureurs d’une éruption volcanique, il reste beaucoup à faire car les fausses alertes sont nombreuses.
Source : Adapté d’un article publié sur le site Science.org.

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As I often wrote on this blog, we know details about the surface of other planets like Mars, Jupiter or Venus, but we know very little about the bottom of our oceans or about the inner structure of our own planet. In particular, we have never observed magma below the Earth’s surface.A project about to start in Iceland might help to improve our knowledge in that field.

The site of the research is the Víti crater, a small craterfilled with a lake within Krafla volcano’s 10-kilometre caldera.

In 2009, drillers trying to tap hot water for geothermal energy in this region of Iceland accidentally pierced a hidden magma chamber. Following a powerful emission of steam and glass shards from quenched magma, the borehole created the hottest geothermal well ever measured, until the casing failed. However, the glassy bits from the 2009 drilling campaign hinted that the magma was not only liquid, but also circulating, interacting with melt lower down. But little was revealed about the magma chamber’s size or how long it had persisted.

This time, researchers are going to use hardier equipment to create the world’s only long-term magma observatory. Results could help explain how magma moves through the crust, while improving eruption forecasts. They could also shed light on how the continents formed and grew.

The project called Krafla Magma Testbed (KMT) is financed by the International Continental Scientific Drilling Program. With that support, along with several million dollars in funding from Iceland and other European science agencies, the project has just entered its preparation phase. The first borehole, costing as much as $25 million, could begin as soon as 2023.

As they are unable to study magma directly, volcanologists rely on surface measurements from seismometers, GPS sensors, and radar satellites to guess its movements. They can examine ancient solidified magma chambers, but those remnants are incomplete,They can study lava at the surface, but the samples they collect have lost most of the trapped gases that drive eruptions and influence the magma’s original temperature, pressure, and composition. Crystals, inclusions, and bubbles in the hardened lava hold clues to its original state. But a sample from the Krafla chamber will tell researchers whether those estimates really reliable. Getting a sample will also reveal the true nature of the magma chamber.

KMT will also help answer basic questions about the raw material of continental crust. The world’s sea floors, and much of Iceland, take shape from basaltic magma, much the same stuff that exists in the mantle. But the granite rocks of the continents form from a silica-rich “rhyolitic” magma that is thought to lie below the KMT site. No one is sure how the continent-forming magma originates; one idea is that basaltic magma gets altered by seawater, remelts, and eventually erupts from volcanoes as rhyolite. Samples of rhyolite from basalt-dominated Iceland could provide a window on how this process works worldwide.

KMT intends to collect multiple samples over time and embed sensors in and near the magma to measure heat, pressure, and even chemistry despite temperatures of more than 1000°C. KMT’s drilling partners are testing flexible couplings that can allow the steel liner of the well to expand and contract with extreme heat. And others are developing innovative electronics to withstand the heat and pressure, which could someday be used on Venus.

The technologies could also benefit Iceland’s many geothermal energy companies. Getting closer to magma could dramatically increase the power potential of individual wells, as was clearly seen with the accidental 2009 well, which on its own could have powered a small city.

The large amounts of water injected to cool and lubricate the drill will likely perturb the volcanic system a bit, and geophysicists will be watching closely. Changes in the speed of seismic waves after drilling could reveal the magma’s extent, Watching these subtle changes could also help with predicting future rhyolite eruptions. Although scientists have made progress at detecting a volcano’s warning signs, false alarms abound.

Source: Adapted from an article published on the website Science.org.

 

Le lac Viti

Géothermie dans la région du Krafla

Dans la caldeira du Krafla

Photos: C. Grandpey