Approche scientifique de l’éruption islandaise de 2021 // Scientific approach of the 2021 Icelandic eruption

Nous ne savons pas prévoir les éruptions, mais nous savons décrire le déroulement des événements éruptifs.
Des scientifiques de l’Université d’Islande et du Met Office islandais (IMO) ont publié deux articles dans la revue Nature, dans lesquels ils présentent le fruit de leurs observations lors de l’éruption de Fagradalsfjall en 2021. C’était la première éruption sur la péninsule de Reykjanes après 800 ans de calme volcanique.
Les études montrent que les précurseurs de l’éruption islandaise étaient différents de ceux qui ont précédé de nombreuses autres éruptions à travers le monde, et que la composition de la lave a évolué au fur et à mesure que l’éruption progressait.
Les chercheurs ont analysé l’activité sismique sur la péninsule de Reykjanes. Elle a commencé en décembre 2019, a culminé avec l’éruption du 19 mars 2021 et s’est poursuivie pendant environ six mois.

L’un des articles – intitulé « La déformation et le déclin de la sismicité avant l’éruption de Fagradalsfjall de 2021 » – s’attarde sur les précurseurs de l’éruption et montre dans quelle mesure ils diffèrent des précurseurs de nombreuses autres éruptions dans le monde.
Il y a eu une activité sismique intense sur la péninsule de Reykjanes dans les semaines qui ont précédé l’éruption de 2021, avec une libération de contraintes tectoniques dans la croûte terrestre. Cependant, pendant plusieurs jours avant l’éruption, la déformation du sol et l’activité sismique ont diminué dans la zone autour du site de l’éruption. Ce schéma précurseur est donc différent de ceux qui précèdent de nombreuses autres éruptions dans le monde, qui montrent souvent une augmentation de la déformation du sol et de la sismicité peu de temps avant le début de l’éruption, signe que le magma se fraye un chemin vers la surface.
Les auteurs de l’article expliquent que la situation observée sur le Fagradalsfjall a été provoquée par l’interaction entre le flux magmatique et les contraintes au niveau des plaques tectoniques. Lorsque le magma se fraye un chemin à travers la croûte avant une éruption, une contrainte tectonique est parfois libérée, ce qui provoque des séismes et une déformation du sol. Un déclin de la sismicité et de la déformation peut indiquer que ce processus touche à sa fin et que le magma est prêt à percer la surface.
Au cours de la période de trois semaines qui a précédé l’éruption de Fagradalsfjall, il y a eu à la fois une déformation de surface considérable et une forte sismicité. La cause était la mise en place d’un dyke magmatique vertical entre la surface et 8 km de profondeur. Dans le même temps, des contraintes tectoniques dans la croûte ont été libérées. Des séismes d’une magnitude pouvant atteindre M 5,6 ont été enregistrés dans les zones voisines.
Les scientifiques pensent que la baisse de la sismicité dans les jours qui ont précédé l’éruption peut s’expliquer par le fait que le magma avait alors presque atteint la surface, là où la croûte est la plus faible et où il y a donc moins de résistance.
Cette situation montre qu’il faut tenir compte de la relation entre les volcans et les contraintes tectoniques dans la prévision des éruptions. Une libération des contraintes tectoniques, suivie d’une diminution de la déformation et de la sismicité, peut précéder un certain type d’éruption.

Le deuxième article – intitulé « Déplacement rapide d’une source magmatique profonde sur le volcan Fagradalsfjall » – traite des changements dans la composition de la lave dans la Geldingadalir au cours de l’éruption.
Les scientifiques ont fréquemment échantillonné la lave au cours des 50 premiers jours de l’éruption et ils ont mesuré les gaz volcaniques autour du site éruptif. Ces mesures ont révélé que la lave du Fagradalsfjall provenait directement d’un réservoir magmatique à grande profondeur, à la frontière entre la croûte et le manteau, autrement dit la zone proche du Moho.
Une éruption avec du magma provenant directement de la zone proche du Moho n’a pas été observée dans d’autres éruptions en temps réel. Dans ces cas précédents, le magma provenait de profondeurs moindres de la croûte terrestre. On manque d’informations sur les parties les plus profondes des systèmes magmatiques. L’éruption du Fagradalsfjall a fourni à la communauté scientifique de nouvelles connaissances sur les processus impliqués.
Au début de l’éruption de 2021, la lave était relativement riche en magnésium, comparée à la lave d’autres éruptions historiques en Islande, ce qui révèle un apport de magma particulièrement chaud. Il y avait aussi beaucoup de dioxyde de carbone (CO2) dans les gaz volcaniques émis par la bouche éruptive, ce qui confirme un apport de magma très profond. Selon les scientifiques, cela montre que le magma a subi peu de refroidissement en remontant à travers la croûte jusqu’à la surface. On pense que le réservoir magmatique se trouvait à une quinzaine de kilomètres sous la surface.

L’étude de l’éruption révèle également que la composition de la lave du Fagradalsfjall a radicalement changé au fur et à mesure que l’éruption progressait. Cela laisse supposer que pendant l’éruption un nouveau magma est arrivé en provenance de profondeurs plus importantes que le magma déjà présent dans le réservoir.
Les scientifiques expliquent que l’on sait depuis longtemps que différents types de magma peuvent se mélanger en profondeur, dans les systèmes magmatiques, avant une éruption. Cette éruption présente des preuves en temps réel que ces processus se produisent.
De plus, les modifications de la composition des produits volcaniques montrent que du nouveau magma peut s’introduire rapidement dans un réservoir profond, dans un délai d’environ 20 jours, et se mélanger au magma déjà présent dans le réservoir, en déclenchant potentiellement l’éruption.
Ces découvertes peuvent aider à mieux comprendre les volcans et la géochimie du manteau et pourraient contribuer à l’élaboration de modèles de systèmes magmatiques partout dans le monde.

Source: Met Office islandais, Université d’Islande, The Watchers.

Il sera maintenant intéressant de comparer les conclusions de l’éruption de 2021 avec celles de l’éruption de 2022. Il faudra voir si la dernière éruption se situe dans le prolongement de celle de 2021 ou s’il s’agit de deux événements indépendants l’un de l’autre.

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We are not good at predicting eruptions, but we are dood at describing what happened.

Scientists from the University of Iceland, the Icelandic Met Office (IMO) have published two papers in the journal Nature, presenting new findings from the 2021 eruption at Fagradalsfjall. It was the first eruption on the Reykjanes Peninsula after 800 years of dormancy.

The studies show that the precursors to the eruption were unusual compared to many other eruptions across the world and that the composition of the lava changed as the eruption continued.

Researchers closely observed the seismic activity on Reykjanes Peninsula, which began in December 2019, culminated with the eruption on March 19th, 2021 and continued for around half a year.

One of the papers – titled “Deformation and seismicity decline before the 2021 Fagradalsfjall eruption” -discusses the precursors to the eruption and how they differ from the precursors of many other eruptions around the world.

There was a significant seismic activity on the Reykjanes Peninsula in the weeks leading up to the 2021 eruption, marked by tectonic stress release in the crust. However, for several days before the eruption, deformation and seismic activity declined in the area around the eruption site. This precursory pattern is different from those preceding many other eruptions around the world, which often show escalating rates of ground displacement and seismicity shortly before the eruption onset, as the magma forces its way to the surface.

The scientists behind the paper explain that the behaviour at Fagradalsfjall was caused by the interplay between magma flow and plate tectonic stress. As magma forces its way through the crust before an eruption, tectonic stress may be released, causing earthquakes and ground deformation in the early stages. A decline in seismicity and deformation may indicate that this process is coming to an end and that the magma may erupt.

During the three-week period preceding the eruption at Fagradalsfjall, there was both considerable surface deformation and a large number of earthquakes. This was caused by the emplacement of a vertical magma-filled dyke between the surface and a depth of 8 km. At the same time, tectonic stress in the crust was released. Earthquakes occurred in nearby areas, up to magnitude M 5.6.

The scientists also suggest that the decline in seismicity in the days before the eruption could be explained by the fact that the magma had then almost reached the surface, where the crust is weakest and there is therefore less resistance.

This situation shows that consideration must be given to the relationship between volcanoes and tectonic stress in eruption forecasting. A release of tectonic stress followed by a decline in deformation and seismicity rate may be a precursory activity for a certain type of eruption.

The second paper – titled “Rapid shifting of a deep magmatic source at Fagradalsfjall volcano, Iceland” – discusses the changes to the composition of the lava that flowed through Geldingadalir and the surrounding area as the eruption continued.

Scientists sampled the lava frequently during the first 50 days of the eruption and measured the volcanic gases around the eruption site. This revealed that the lava at Fagradalsfjall was directly sourced from a magma reservoir at great depth, at the boundary between the crust and the mantle – the near-Moho zone.

Eruption directly from the near-Moho zone has not been observed in other eruptions with real-time investigation. In these previous cases, the magma came from shallower levels in the crust. Until now, there has therefore been a lack of information about the deepest parts of magmatic systems. The eruption at Fagradalsfjall has provided the scientific community with new knowledge of the processes involved.

At the start of the eruption, the lava was relatively rich in magnesium in comparison with lava from other historical eruptions in Iceland, indicating an unusually hot magma supply. There was also a lot of carbon dioxide in the volcanic gases emitted from the eruption vent, indicating an unusually deep magma supply. The scientists explain that this suggests that the magma underwent little cooling on its way up through the crust to the surface. It is believed that the magma reservoir was located about 15 km from the surface.

The research also revealed that the composition of the lava at Fagradalsfjall radically changed as the eruption progressed. This suggests that during the eruption, a new magma was generated at greater depths than the magma already present in the reservoir.

The scientists point out that it has long been argued that different kinds of magma can mix deep in magmatic systems before an eruption. This study presents real-time evidence that these processes do occur.

Furthermore, changes to the composition of volcanic products show that new magma can flow into a deep reservoir rapidly, in a timescale of around 20 days, mixing with the magma already in the reservoir and potentially triggering the eruption.

These findings may aid our understanding of volcanoes and the geochemistry of the mantle and could support the development of models of magmatic systems all over the world.

Source: Icelandic Met Office, University of Iceland, The Watchers.

It will now be interesting to compare the conclusions of the 2021 eruption with those of the 2022 eruption. It will be particularly interesting to see if the last eruption is a continuation of that of 2021 or if they are two distinct events.

Captures d’écran de l’éruption de 2021

Nouvelle éruption sur la péninsule de Reykjanes (Islande) // New eruption on the Reykjanes Peninsula (Iceland)

16h00 (heure française) / 14h00 (GMT): : L’intense sismicité observée ces dernières semaines s’est finalement soldée par une éruption. Le magma a atteint la surface vers 13h40 (GMT) dans Geldingadalir sur la péninsule de Reykjanes. Une fissure de plusieurs centaines de mètres s’est ouverte près du Fagradalsfjall, site de la précédente éruption.

Les scientifiques recueillent des informations sur la zone de l’éruption. En attendant, il est demandé aux visiteurs d’être prudents et de ne pas  se rendre sur le site jusqu’à ce que de nouvelles informations soient publiées.

Le Président islandais a bien résumé la situation: « C’est ainsi que les choses se passent ici en Islande. Aujourd’hui, j’ai lu aux informations : « Aucun signe d’éruption pour le moment » à 12h55. Puis la nature prend le dessus (l’éruption a débuté vers 13h40). Maintenant, espérons juste que tout se passera bien et que cette éruption ne causera pas de dégâts. »

Capture écran webcam

Eruption fissurale « à l’islandaise » qui me rappelle celle du Krafla, dans le NE de l’Islande en 1984.

Crédit photo: USGS

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18 heures (GMT): L’éruption fissurale se poursuit à proximité du Fagradalsfjall et semble avoir adopté un rythme de croisière. La sismicité est moins intense sur la péninsule, tandis que le tremor éruptif s’est stabilisé à un bon niveau.

Une interdiction de vol est actuellement en vigueur au-dessus de la zone,mais il ne devrait s’agir que d’une mesure temporaire pendant l’évaluation des conditions. Selon la Protection civile, l’éruption n’est pas de grande ampleur et se situe à bonne distance des zones habitées et des infrastructures. Les émissions de gaz se dirigent actuellement vers le sud, loin des zones habitées.

Juste une question que ne manqueraient pas de poser les Américains à Hawaii: S’agit-il d’une nouvelle éruption, ou de la suite de la précédente?

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16:00 (French time) / 14h00 (GMT): : The intense seismicity observed during the past weeks has finally ended with an eruption. Magma reached the surface around 13:40 in Geldingadalir in the Reykjanes peninsula. A several hundred-meter long crack has opened close to Fagradalsfjall, the site of the previous eruption.

Scientists are gathering information regarding the area, in the meantime, visitors are asked to be careful and not to visit the site until further news has been published.

The Icelandic President summed up the situation quite well : » « This is how things happen here in Iceland. Today I read on the news: « No signs of eruption at this time » at 12:55 PM, and then Nature just takes the reins. Now we just hope for the best, that this eruption will not cause havoc. »

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6 p.m. (GMT): The fissure eruption continues near Fagradalsfjall and seems to have adopted a cruising speed. Seismicity is less intense on the peninsula, while the eruptive tremor has stabilized at medium values.

A flight ban is currently in effect over the area, though officials say it is only a temporary measure while conditions are being assessed. According to the Civil Protection, the eruption is relatively small and is located a considerable distance from inhabited areas and infrastructure. Gas emissions are currently streaming south, away from inhabited areas.

Just one question Americans would inevitably ask in Hawaii : Is this a new eruption or the continuation of the previous eruption?

Eruption à court terme sur la péninsule de Reykjanes ? // Short-term eruption on the Reykjanes Peninsula ?

Selon la dernière analyse du Met Office islandais (IMO), la probabilité d’une éruption dans la région de Fagradalsfjall dans les jours ou semaines à venir est à prendre en compte. Cette hypothèse fait suite à l’étude des modèles de déformation obtenus grâces aux satellites. Ils indiquent que le chemin emprunté par l’intrusion magmatique sous le Fagradalsfjall est très peu profond, à environ 1 km sous la surface.
Les modèles montrent que l’afflux de magma est assez rapide, presque deux fois plus rapide que lors de l’éruption de février/mars 2021. L’image InSAR réalisée à partir des données satellitaires Sentinel-1 montre clairement l’intrusion magmatique entre Keilir et le Fagradalsfjall ainsi que la déformation qui a accompagné le séisme de M5.4 à Grindavík le 31 juillet 2022.
La déformation et l’activité sismique semblent ralentir en ce moment, mais une situation semblable a été observée l’année dernière et a été l’un des précurseurs de l’éruption.
L’intrusion magmatique actuelle se produit le long de la bordure nord du chenal magmatique de l’année dernière et s’étend du centre du chenal à mi-chemin jusqu’à Keilir, ce qui explique probablement la sismicité dans cette zone. Le risque éruptif dans la zone autour du Fagradalsfjall dans les jours ou semaines à venir est donc bien réel.
Source: IMO.

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According to the latest analysis by the Icelandic Met Office (IMO), the chances of eruption in the area around Fagradalsfjall in the coming days or weeks have increased and are considered significant. This hypothesis follows the study of the deformation models. They indicate that the magma tunnel under Fagradalsfjall lies very shallow, about 1 km below the surface.

The models show that he magma influx is quite fast, nearly double the rate of the previous eruption in February/March 2021. InSAR image made from Sentinel-1 satellite images clearly shows the magmatic intrusion between Keilir and Fagradalsfjall along with deformation parallel to the M5.4 earthquake that occurred at Grindavík on July 31st, 2022.

The deformation and seismic activity seem to be slowing down right now, but this situation looks like what it was last year and was one of the forerunners of the eruption.

The current magma intrusion is taking place along the northern side of the magma tunnel from last year and extends from the center of the tunnel halfway to Keilir, which probably accounts for the earthquakes in that area.. The chances an eruption in the area around Fagradalsfjall in the coming days or weeks have therefore increased.

Source: IMO.

Source: Copernicus

Image InSAR couvrant la période du 20 juillet au 1er août 2022. On voit parfaitement l’intrusion magmatique entre Keilir et Fagradalsfjall ainsi que la déformation qui a accompagné le séisme de M5.4 à Grindavík le 31 juillet 2022.

Nouvelle activité sismique sur la Péninsule de Reykjanes (Islande) // New seismic activity on the Reykjanes Peninsula (Iceland)

Une phase d’Incertitude a été déclarée sur la péninsule de Reykjanes car un essaim sismique a été enregistré dans la région vers midi le 30 juillet 2022. À 15h00, l’événement était toujours en cours. L’activité sismique la plus importante est observée au nord-est du mont Fagradalsfjall, site de la dernière éruption
On relevait près de 700 événements à 17h30. Cependant, un séisme beaucoup plus important, d’une magnitude de M 4,0 s’est produit plus tôt dans la journée, vers 14h00. Il a été ressenti non seulement autour de Reykjanes, mais aussi dans la région de la capitale ainsi que dans les villages d’Akranes, à environ 95 km au nord-ouest. et Hvolsvöllur, à environ 120 km au sud-est. Une secousse encore plus forte a été enregistrée à 3 km au nord-est de Fagradalsfjall à 16h00, avec une magnitude de M 4,4.
Le premier séisme le plus significatif s’est produit à une profondeur de 5 à 7 km. Selon des scientifiques islandais, cette activité sismique pourrait être le précurseur d’une nouvelle éruption volcanique. L’activité actuellement en cours sur la péninsule de Reykjanes rappelle celle qui s’est produite dans la région vers la fin de l’année dernière. Mais dans ce cas, il n’y a pas eu d’éruption, car le magma n’a pas atteint la surface.
Selon le Met Office islandais, il y a un déplacement latéral du magma à une profondeur de 5 à 7 km. Le Met Office examine très attentivement tout changement de profondeur de l’activité sismique, en particulier si elle devait devenir plus superficielle.
Une phase d’Incertitude signifie qu’il y aura une intensification de la surveillance sur la péninsule de Reykjanes et de toute évolution de l’activité sismique dans le secteur. Une phase d’Incertitude ne signifie pas, non plus, qu »un état d’urgence particulier a été mis en place. Cela signifie que si la situation continue de progresser, il pourrait y avoir un danger pour la sécurité des personnes, des zones habitées ou de l’environnement.
Le Met Office a également émis une alerte Jaune pour l’aviation et a indiqué que des chutes de pierres et des glissements de terrain pourraient se produire dans les zones escarpées. Il est conseillé aux voyageurs d’être prudents sur les routes de montagne et dans les zones de collines pentues.
Source : médias d’information islandais.

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An Uncertainty Phase has been declared on the Reykjanes Peninsula after a seismic swarm started rocking the area around noon on July 30th, 2022. As of 3:00 pm, the earthquakes were still underway. The most significant seismic activity is concentrated to the northeast of Mt. Fagradalsfjall.

Nearly 700 events had been measured as of 5:30 pm. However, a much larger quake, measuring M 4.0 occurred earlier in the day, around 2:00 pm, and was felt not only around Reykjanes, but also throughout the capital area as well as the villages of Akranes, roughly 95 km to the northwest and Hvolsvöllur, about 120 km to the southeast. An even bigger earthquake occurred  3 km northeast of Fagradalsfjall at 4:00 pm,, with a magnitude of M 4.4.

The first large earthquake occurred at a depth of 5-7 km. According to Icelandic scientists, this seismic activity may be a precursor to another volcanic eruption. The activity currently underway on Reykjanes is reminiscent of that which occurred in the area around the end of last year. But in that instance, there was no eruption, as magma did not rise to the surface.

According to the Icelandic Met Office, there is lateral magma movement occurring at a depth of 5-7 km. The Met Office is paying close attention to any change in depth of the seismic activity, particularly if it were to get any more shallow.

An Uncertainty Phase means that there will be additional monitoring of the Reykjanes peninsula and any developments in seismic activity there. An Uncertainty Phase is not indicative of a current state of emergency, but signifies that if conditions continue to progress, there could be danger to the safety of people, inhabited areas, or the environment.

The Met Office has also issued a Yellow aviation weather alert and noted that falling rocks and landslides could easily begin on steep terrain. Travellers are advised to be careful on mountain roadways and in areas surrounded by sheer hills.

Source: Icelandic news media.

Source: Met Office islandais

Vers une nouvelle éruption en Islande? (Photo: C. Grandpey)