On commence à avoir l’habitude : la Préfecture de Catane vient de prolonger jusqu’au 18 décembre 2012 l’interdiction d’accès à la zone sommitale de l’Etna. Il est bon de rappeler les différents points de l’ordonnance :
– Il est interdit de dépasser l’altitude 2920 (à proximité de la Torre del Filosofo) sur le versant sud et la cote 2990 (près de Punta Lucia) sur le versant nord.
– L’interdiction ne concerne pas le personnel de l’INGV, les services de secours et de la Protection Civile, le département des Sciences Biologiques, Géologiques et Environnementales ainsi que la section des Sciences de la Terre de l’Université de Catane. Ne sont pas concernés non plus les journalistes munis d’une autorisation préfectorale et accompagnés de scientifiques spécialisés dans l’étude du volcan.
Il est très étonnant de constater que les guides de l’Etna ne sont jamais mentionnés dans les ordonnances préfectorales. Ce sont pourtant eux qui connaissent le mieux le volcan.
Certains diront (ils l’ont déjà dit !) qu’il est facile, pour quelqu’un qui connaît bien l’Etna, de passer à travers les mailles du filet. C’est vrai, mais une telle mentalité n’est guère louable. Il est aussi facile de ne pas respecter les limitations de vitesse et d’accélérer dès que l’on est passé devant un radar automatique ! On peut commettre ces infractions sans se faire verbaliser ! Nous vivons une époque formidable où le mot « interdit » a, semble-t-il, disparu du vocabulaire d’un certain nombre de citoyens…jusqu’au jour où le drame se produit ! C’est bien connu, en France on crie et, quand le drame se produit, on pleure et on cherche des responsables !