Toba (Sumatra / Indonésie) : Nouvelle approche de l’éruption // New approach to the eruption

Plusieurs études ont été faites à propos de la super éruption du Toba à Sumatra (Indonésie) il y a 75 000 ans. Les scientifiques ont estimé que l’événement a été 5 000 fois plus puissant que l’éruption du Mont St. Helens en 1980. L’éruption a provoqué un hiver volcanique de six à dix ans à l’échelle de la planète et probablement un épisode de refroidissement de 1 000 ans.

Dans un article publié le 27 février 2020, j’expliquais que dans les années 1990, plusieurs scientifiques pensaient que l’éruption avait été suffisamment puissante pour anéantir la plupart des premiers humains vivant à l’époque, ralentissant ainsi l’extension de l’humanité.

En 1993, la journaliste scientifique Ann Gibbons a expliqué qu’un goulot d’étranglement de la population s’est produit dans l’évolution de l’espèce humaine il y a environ 70 000 ans, et elle a avancé l’hypothèse selon laquelle cela était dû à l’éruption. Un géologue de l’Université de New York et un volcanologue de l’Université d’Hawaii sont allés dans le sens de cette hypothèse..

En 1998, la théorie du goulot d’étranglement a été confirmée par un anthropologue de l’Université de l’Illinois.

Selon une étude publiée en février 2020 dans la revue Nature Communications, la situation n’a peut-être pas été aussi désastreuse qu’on ne le pensait auparavant. En effet, il existe des preuves que l’Homo sapiens migrait avant, pendant et après l’éruption. Des chercheurs qui ont travaillé sur le site de Dhaba dans la vallée de la rivière Middle Son dans le centre de l’Inde ont découvert des preuves révélant que les humains ont occupé le site de manière continue au cours des 80 000 dernières années. La découverte d’outils en pierre a prouvé que l’Homo sapiens vivait en Asie plus tôt qu’on le pensait. Le fait que ces ensembles d’outils n’aient pas disparu au moment de la super éruption de Toba, ou aient changé de façon spectaculaire peu de temps après, démontre que les populations ont survécu à la prétendue catastrophe et ont continué à créer des outils pour modifier leur environnement.

Cependant, les auteurs de l’étude affirment cette situation n’a pas eu des effets durables. Par exemple, les humains qui ont survécu à cet événement ne se sont pas suffisamment développés au point de contribuer au pool génétique actuel. Ils ont probablement été confrontés à d’autres défis et à la période glaciaire qui a suivi l’éruption.

Une nouvelle étude publiée en 2021 par des chercheurs de l’Institut Max Planck de chimie et d’autres structures scientifiques apporte un éclairage nouveau sur les effets de l’éruption sur les populations.

Ces scientifiques confirment que le Toba a longtemps été présenté comme la cause du goulot d’étranglement de la population. Toutefois, les premières études portant sur les variables climatiques (températures et précipitations) n’ont fourni aucune preuve concrète d’un effet dévastateur sur l’humanité.

Les auteurs de la dernière étude insistent sur le rôle joué par le rayonnement ultraviolet (UV). Ils font remarquer que, sous les tropiques, le rayonnement UV proche de la surface est le facteur d’évolution le plus déterminant. Les grandes éruptions volcaniques émettent des gaz et des cendres. Cela crée une couche d’aérosols qui bloque la lumière du soleil dans la stratosphère et entraîne un refroidissement à la surface de la Terre. Cet «hiver volcanique» a de multiples conséquences, tels que des océans plus froids, des événements El-Niño plus longs, des mauvaises récoltes et des maladies.

En temps normal, la couche d’ozone empêche des niveaux élevés et nocifs de rayonnement UV d’atteindre la surface de la Terre. Lorsqu’un volcan libère de grandes quantités de SO2, le panache volcanique qui en résulte absorbe le rayonnement UV mais bloque la lumière du soleil. Cela limite la formation d’ozone, crée un trou dans la couche d’ozone et augmente la nocivité des UV.

L’équipe scientifique a examiné les niveaux de rayonnement UV après l’éruption du Toba à l’aide du modèle climatique ModelE développé par le Goddard Institute for Space Studies de la NASA pour simuler les effets possibles d’éruptions de puissances différentes.

Leur modèle montre que le nuage de SO2 émis par le Toba a fait chuter le niveau d’ozone de la planète dans des proportions allant jusqu’à 50 %. Ils ont également constaté que les effets sur l’ozone étaient significatifs, même dans des scénarios d’éruptions mineures.

Il semble indéniable que les risques induits par un rayonnement UV plus élevé sur la santé ont eu un impact sur la survie de la population. Les effets du rayonnement UV ont probablement été comparables aux conséquences d’une guerre nucléaire. Dans une telle situation, les rendements des cultures et la productivité marine chutent en raison des effets de stérilisation des UV. Sortir sans protection contre les UV provoque des lésions oculaires et des brûlures par le soleil en moins de 15 minutes. Au fil du temps, les cancers de la peau et les dégâts causés à l’ADN ont probablement entraîné une chute de la démographie.

Source : The Independent.

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Several studies have been made about the super eruption of Mt Toba  in Sumatra (Indonesia) 75,000 years ago. The explosive event was estimated to be 5,000 times more massive than the 1980 Mount St. Helens eruption. Researchers explained that rhe event caused a global volcanic winter of six to ten years and possibly a 1,000-year-long cooling episode.

In a post released on February 27th, 2020, I explained that in the 1990s, several scientists suspected the eruption had been large enough to wipe out a majority of early humans living at the time, slowing down the spread of humanity.

In 1993, science journalist Ann Gibbons explained that a population bottleneck occurred in human evolution about 70,000 years ago, and she suggested that this was caused by the eruption. A geologist of New York University and a volcanologist of the University of Hawaii supported her suggestion.

In 1998, the bottleneck theory was further developed by an anthropologist of the University of Illinois.

According to a study published in February 2020 in the journal Nature Communications shows that the situation may not have been as terrible as previously thought. Indeed, there is evidence that Homo sapiens were migrating before, during and after the eruption. Researchers investigating a site called Dhaba in Central India’s Middle Son River Valley uncovered evidence revealing that humans have occupied the site continuously for the last 80,000 years. The discovery of stone tools suggested that Homo sapiens were living in Asia earlier than expected. The fact that these toolkits did not disappear at the time of the Toba super-eruption, or change dramatically soon after, indicates that human populations survived the so-called catastrophe and continued to create tools to modify their environments.

However, the authors of the study say that this was not a lasting legacy. For example, the humans who survived this event did not thrive enough to the point that they contributed to the current gene pool. They likely suffered due to other challenges and the glacial period that followed the eruption.

A recent study published in 2021 by researchers at the Max Planck Institute for Chemistry and other scientific structures brings a new light to the effects of the eruption on the populations.

They explain that Toba has long been posited as a cause of the bottleneck, but initial investigations into the climate variables of temperature and precipitation provided no concrete evidence of a devastating effect on humankind. The authors of the study point out that, in the tropics, near-surface ultraviolet (UV) radiation is the driving evolutionary factor. Large volcanic eruptions emit gases and ash, which create a sunlight-blocking aerosol layer in the stratosphere, causing cooling at the Earth’s surface. This “volcanic winter” has multiple knock-on effects, such as cooler oceans, prolonged El-Nino events, crop failures and disease. The ozone layer prevents high levels of harmful UV radiation from reaching the surface. When a volcano releases vast amounts of SO2, the resulting volcanic plume absorbs UV radiation but blocks sunlight. This limits ozone formation, creating an ozone hole and heightening the chances of UV stress.

The scientific team examined UV radiation levels after the Toba eruption using the ModelE climate model developed by NASA’s Goddard Institute for Space Studies to simulate the possible after-effects of different sizes of eruptions.

Their model suggests the Toba SO2 cloud depleted global ozone levels by as much as 50 per cent. They also found the effects on ozone were significant, even under relatively small eruption scenarios.

The resulting health hazards from higher UV radiation at the surface would have significantly affected human survival rates. The UV stress effects could be similar to the aftermath of a nuclear war. For example, crop yields and marine productivity would drop due to UV sterilization effects. Going outside without UV protection would cause eye damage and sunburn in less than 15 minutes. Over time, skin cancers and general DNA damage would have led to population decline.

Source: The Independent.

Source : NASA

Réunion, Islande, St Vincent : nouvelles du front // Reunion Island, St Vincent, Iceland : news from the front

Alors que les éruptions se déroulent tranquillement sur le Piton de la Fournaise (Réunion) et en Islande, sans le moindre danger pour les zones habitées, la situation est très différente sur l’île caribéenne de St Vincent et les Grenadines. L’éruption de la Soufrière cause de graves problèmes. Dans la soirée du 10 avril, une grande partie de l’île a été plongée dans l’obscurité car la cendre a provoqué des coupures de courant. L’atmosphère est envahie par odeur de soufre et la cendre pénètre partout. Une ambiance triste a envahi les rues où l’on entend les chiens hurler à la mort. Le paysage est celui d’un hiver où la cendre a remplacé la neige. Les autorités rappellent que la cendre peut être dangereuse, en particulier pour les personnes qui ont des problèmes respiratoires tels que l’asthme ou d’autres affections pulmonaires chroniques. Les grondements du volcan sont perçus jusqu’à la capitale, Kingstown, au sud de l’île. Les habitants de la partie nord de l’île, à proximité de la zone Rouge, disent que ces grondements sont assourdissants. De la pluie a également été signalée dans différentes parties de l’île.

L’UWI indique qu’il faut s’attendre à d’autres éruptions explosives accompagnées de fortes retombées de cendres. Des habitants de la localité de Biabou ont alerté les autorités car des fissures avaient commencé à apparaître en plusieurs endroits de la route.

L’éruption entraîne des problèmes d’approvisionnement en eau à St Vincent. En raison des importantes retombées de cendres, les prises d’eau des réservoirs ont été fermées. Seulement 75 pour cent des réserves habituelles sont disponibles, de sorte que l’eau est rationnée jusqu’à ce que la qualité de l’eau utilisée redevienne acceptable. L’eau pompée dans les rivières est traitée avant utilisation mais une quantité insuffisante a été pompée avant l’éruption. La priorité dans l’approvisionnement en eau est donnée aux établissements de santé, aux hébergements temporaires et aux entités publiques qui proposent des services essentiels.

Par ailleurs, plusieurs maisons ont été détruites dans la localité de Sandy Bay, dans la zone Rouge de Saint-Vincent, au nord de l’île.

Les toits des maisons se sont effondrés sous le poids de la cendre.

Source : Médias locaux.

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While the eruptions are going on quietly on Piton de la Fournaise (Reunion Island) and in Iceland, with no danger to populated areas, the situation is very different on the Caribbean island of St Vincent and the Grenadines. The eruption of La Soufriere is causing serious problems. In the evening of April 10th, it threw into darkness a large part of the island, with reports of power outages. The pungent smell of sulphur and ash permeates the atmosphere.

Heavy ashfall is being reported, with a dreary atmosphere in the municipalities where dogs could be heard howling. The landscape looks like a winter wonderland. Authorities warn that the ash can be dangerous to people, especially those with respiratory problems such as asthma or other chronic lung conditions. The volcano’s rumblings can be heard as far as the capital, Kingstown, in the south of the island.  Residents in the northern part of the island closer to the Red Zone say the rumblings are deafening. Rain was also reported in different parts of the island.

UWI says more explosive eruptions and heavy ashfall are expected. Residents in the community of Biabou have reported that cracks have begun to emerge in various parts of the road.

The eruption is causing water supply problems at St Vincent. Due to the heavy ashfall, the intakes of the water reservoirs have been closed. Only 75 percent of the regular storage is available so that water is rationed until the quality of the water used to replenish the reservoirs becomes acceptable. The water extracted from the rivers is treated before use and not enough water could be extracted before the volcanic eruption. Priority in the water supply is given to the health facilities, the shelters and public entities that offer essential services.

Several homes have been destroyed in the Northern Community of Sandy Bay in St Vincent’s Red Zone. The roofs of the houses collapsed under the weight of the ash.

Source: Local news media.

Source: News 784

Risque d’éruption sur la Péninsule de Reykjanes (Islande) ? // Eruption hazard on the Reykjanes Peninsula (Iceland) ?

De nouvelles données concernant l’essaim sismique en cours sur la Péninsule de Reykjanes montrent que du magma s’accumule sous la montagne Fagradalsfjall. Selon les scientifiques, l’essaim sismique est susceptible de déboucher sur une éruption volcanique, mais il est peu probable qu’elle soit très dangereuse ou menace les zones habitées.

La Protection Civile et le Conseil Scientifique se sont réunis pour évoquer l’essaim sismique dans la Péninsule. Les dernières images InSAR montrent plus de mouvements de terrain au cours des derniers jours qu’auparavant. Les données révèlent que la terre s’est soulevée jusqu’à 30 centimètres dans certaines zones. L’explication la plus probable est la présence de magma en mouvement sous la zone d’origine des secousses sismiques.

À la lumière des nouvelles données, les scientifiques ont envisagé cinq scénarios possibles:

Les séismes disparaîtront dans les prochains jours ou les prochaines semaines.

Les séismes vont reprendre, avec une secousse pouvant atteindre M6, avec son épicentre à proximité de Fagradalsfjall.

Les séismes vont reprendre, avec une secousse pouvant atteindre M6,5 près de Brennisteinsfjöll.

L’intrusion magmatique se poursuit près de Fagradalsfjall mais l’activité diminue et le magma se solidifie.

L’intrusion magmatique se poursuit et aboutit à une éruption fissurale avec une coulée de lave qui ne menacera probablement pas les zones habitées.

L’activité dans la Péninsule de Reykjanes étant fluctuante, il est difficile de dire quel scénario est le plus probable. Les scientifiques espèrent acquérir de nouvelles données dans la semaine pour mieux évaluer les causes de l’activité sismique.

L’activité sismique est suffisamment éloignée des zones habitées et une coulée de lave de taille moyenne ne devrait pas poser de problème à la population. De plus, les données montrent qu’une éruption ne produirait pas beaucoup de cendres. Bien qu’aucune zone habitée ne soit menacée, il est possible que la route qui traverse la péninsule et relie Reykjavík à l’aéroport international de Keflavík soit endommagée.

Au cas où une éruption se produirait dans la région, une caméra a été installée, pointée vers la montagne Keilir et ses environs. C’est la zone considérée par les scientifiques comme étant le lieu le plus probable d’une éventuelle éruption volcanique.

Une image haute résolution de la zone autour de Fagradalsfjall a été publiée. Vous pouvez cliquer sur ce lien pour avoir une vue à 360°. Les noms des montagnes sont indiqués.

https://www.iceland360vr.com/panorama/fagradalsfjall/?fbclid=IwAR3VqGqKL9ORcS62RAoDqx26WKm0LPHr7qxhIhNVEejFQ0N46P_UY5Gsads

Source : Iceland Monitor & Iceland Review.

Il ne faudrait tout de même pas oublier qu’un essaim sismique semblable, lui aussi accompagné de déformations du sol a été observé il y a quelques mois sur la Péninsule de Reykjanes. Les volcanologues islandais s’attendaient à une possible éruption, mais la lave n’a jamais percé la surface…

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Dernière minute : Un épisode de tremor a été détecté à 14h20 par la plupart des stations sismiques en Islande. L’événement a été localisé au sud de Keilir.

Un séisme de M4.0 a été enregistré à 15h11dans la même zone que la séquence de tremor, et de nombreuses secousses de moindre intensité ont été enregistrées le 3 mars. Plus tôt ce même jour, plusieurs séismes d’une magnitude voisine de M4 ont été détectés dans la région.

Après 15h30, le tremor a un peu diminué mais de nombreux séismes sont encore présents.

L’épisode de tremor et la sismicité intense obligent les autorités locales à se tenir prêtes au cas où une éruption se produirait. Il est important que les gens restent à l’écart de la zone. La route menant à la montagne Keilir a été fermée et les gens sont priés de respecter la signalisation et d’éviter de se diriger vers la Péninsule de Reykjanes dans l’espoir de voir quelque chose.

Source : Iceland Review.

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New data from the ongoing seismic swarm on the Reykjanes peninsula suggests magma is accumulating underneath Fagradalsfjall mountain. Experts say there is a chance the swarm could lead to a volcanic eruption, but it is not likely to be very dangerous or threaten inhabited areas.

The Department of Civil Protection and the Scientific Advisory Board met yesterday to discuss the earthquake swarm on the peninsula. The Board went over InSAR images which show more land movement in the area in the last few days than had been detected earlier. The new data shows land has shifted by up to 30 centimetres in some areas. The most likely explanation is that a magma passage is forming underneath the area where the earthquakes originate.

In light of the new data, scientists have projected five possible scenarios:

The seismic unrest will die down in the next few days or weeks.

The seismic unrest will pick up, culminating in an earthquake up to M6 originating close to Fagradalsfjall.

The seismic unrest will pick up, culminating in an earthquake up to M6.5 originating close to Brennisteinsfjöll.

The magma intrusion continues close to Fagradalsfjall but the activity dies down and the magma solidifies.

The magma intrusion continues, culminating in a fissure eruption and lava flow that will likely not threaten inhabited areas.

As activity in the Reykjanes peninsula is fluctuating, it is difficult to predict which scenario is most likely. Scientists are expecting to acquire new data later this week that may cast a clearer light on the reasons for the earthquakes.

The location of the earthquake activity is far enough from inhabited areas that even a medium-sized lava flow would not affect people. Moreover, data suggests the possible eruption would not produce much ash. While no inhabited areas would be threatened, it’s possible that the road across the peninsula, which links Reykjavík and the international airport in Keflavík, would be damaged.

In case an eruption should occur uin the area, a video camera has been installed, pointed at Keilir mountain and vicinity ,  the area believed by scientists to be the likeliest location of a potential volcanic eruption.

A high-resolution picture of the area all around Fagradalsfjall  has been released. You can click on this link for yourself and view it from any direction. The names of the mountains are included.

https://www.iceland360vr.com/panorama/fagradalsfjall/?fbclid=IwAR3VqGqKL9ORcS62RAoDqx26WKm0LPHr7qxhIhNVEejFQ0N46P_UY5Gsads

Source : Iceland Monitor & Iceland Review.

One should not forget that a similar seismic swarm with ground deformation was already observed on the Reykjanes Peninsula a few months ago. Local volcanologists expected a possible eruption but lava never pierced the surface…

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Last minute : A tremor pulse was detected at 2.20 PM and is measured at most seismic stations in Iceland. The event is located south of Keilir.

An earthquake M4.0 at 15:11 was measured in the same area as the tremor pulse, and many smaller earthquakes have been measured there on March 3rd. Earlier that same day a few earthquakes around M4 were detected in the area.

After 15:30 the tremor has decreased a little but many earthquakes are still being measured.

The tremor pulse and the intense seismicity require local authorities to to be ready in case an eruption should occur. It is important for people to stay away from the area. The road to Keilir mountain has been closed and people are asked to respect the closure signs and to avoid driving out to the Reykjanes peninsula in hopes of seeing something.

Source : Iceland Review.

La sismicité et le tremor montrent des valeurs vraiment élevées:

Source : Icelandic Met Office

Source: Iceland Monitor

Eruption de La Soufrière de Saint-Vincent: pas de danger immédiat // Eruption of St Vincent’s La Soufriere: no immediate danger

L’éruption de La Soufrière continue à Saint-Vincent-et-les Grenadines avec une activité fumerollienne, l’expansion du nouveau dôme et l’augmentation de l’activité sismique. L’île reste en alerte Orange.

Dans une interview, le responsable de l’équipe scientifique de l’UWI, le Dr Thomas Christopher, s’est montré plutôt rassurant sur l’évolution l’éruption en cours. Parlant des effondrements, il a expliqué que tant que le dôme grossira lentement, il n’y aura pas d’effondrement majeur car il y aura moins d’instabilité. Cependant, si la vitesse de croissance vient à augmenter, il y aura un risque plus important d’effondrement. La surveillance du nombre d’effondrements peut être un excellent moyen de savoir à quelle vitesse le dôme se développe. Le Dr Christopher a ajouté que l’apparition d’effondrements n’était absolument pas le signe d’une éruption explosive ; c’est juste une indication que le dôme est en train de croître.

Le Dr Christopher a expliqué que les informations recueillies sur la sismicité, le dégazage et le volume du dôme donnent à l’équipe scientifique des indications sur le comportement du volcan et comment peut évoluer la situation. Un problème est qu’il n’y a pas d’équipement de contrôle permanent du dégazage sur l’île.

Les dernières mesures montrent que le nouveau dôme a un volume d’un peu moins de 6 millions de mètres cubes, ce qui signifie qu’il a grossi d’un million de mètres cubes en 12 jours. En moyenne, il ajoute environ 1 million de mètres cubes tous les huit jours,. Cela montre qu’il y a un léger ralentissement de la croissance, mais ce n’est pas suffisant pour dire qu’il y a un changement dans le comportement du système volcanique. Le Dr Christopher souhaite qu’il y ait des mesures plus fréquentes pour voir comment l’éruption progresse.

Au vu de la situation actuelle, le danger n’a pas augmenté pour la population à proximité immédiate dans la mesure où le dôme reste confiné à l’intérieur du cratère. L’éruption ne menace pas la vie des personnes qui vivent sur les basses pentes du volcan. Le seul danger serait pour ceux qui décident de monter au sommet et de descendre dans le cratère. Le Dr Christopher ajoute que les personnes sur les flancs du volcan ne sont pas plus en danger qu’elles ne l’étaient au début de l’éruption.

Source: News 784.

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The eruption of La Soufriere volcano on St Vincent and the Grenadines continues with fumarolic activity, expansion of the new dome, and increased seismic activity. The country remains on Orange Alert.

In an interview, UWI lead scientist Dr Thomas Christopher was rather reassuring about the current eruption. Speakibg about rockfalls, he said that if the dome grows slowly, there will not be constant rockfalls since there will be less instability. However, if the growth rate were to pick up naturally, there would be more rockfalls. Monitoring the rate of rockfall can be an excellent way to tell how fast the dome is growing. Dr Christopher added that the occurrence of rockfalls does not indicate an explosive eruption of any kind; it merely tells us the dome is growing.

Dr Christopher explained that the information collected from the earthquakes, degassing, and dome volume gives the scientific team a clear idea of what the volcano is doing and what may occur. One problem is that there is no permanent degassing equipment on the island.

The latest survey shows that the new dome is just under 6million cubic metres, which means it added one million cubic metres in 12 days. On average it was adding about 1 million cubic metres every eight days, so there is a slight slowing of the rate, however that is not significant to say there is a change in the behaviour of the system. Dr Christopher wishes there would be more frequent measurements to see how the eruption is progressing

Based on the volcano’s configuration and how the eruption is progressing, the danger has not increased to the population in the immediate vicinity since the dome is contained. The eruption is not threatening the lives of the people who are living on the lower flanks of the volcano right now. The only danger would be to those who decide to go up at the summit, and down into the crater. Dr Christopher says the people on the volcano’s flanks are in no more danger than they were at the start of the eruption.

 Source: News 784.

Source : UWI