Alors que la COP 24 vient de se terminer avec le bilan nul que l’on sait, le journal local a eu la bonne idée de faire part aujourd’hui de la sortie de mon livre « Glaciers en péril, Effets du réchauffement climatique ». Le but de l’ouvrage est d’alerter sur la catastrophe environnementale qui nous guette. Publié en auto-édition et accompagné d’un CD de 160 photos, le livre peut s’acheter directement via mon blog ou mon adresse électronique (l0 euros + 5 euros de frais d’envoi éventuels):
grandpeyc@club-internet.fr
Jour : 16 décembre 2018
Augmentation de l’activité du Soputan (Indonésie) et d’Ambrym (Vanuatu) // Increased volcanic activity at Soputan (Indonesia ) and Ambrym (Vanuatu)
Selon le site web The Watchers, une intense activité éruptive a débuté sur le Soputan à 17h02 (TU) le 15 décembre 2018. Le volcan émat des fontaines de lave et des colonnes de cendre jusqu’à 8 km au dessus du niveau de la mer. La couleur de l’alerte aérienne et passée du jaune à l’Orange puis au Rouge.
Dans le même temps, le département GeoHazards du Vanuatu a fait passer le niveau d’alerte d’Ambrym à 3 le 15 décembre 2018. L’éruption a lieu dans la caldera. La zone de danger se limite à environ 2 km autour du Benbow et à 4 km autour des cratères du Marum, notamment le Maben-Mbwelesu, le Niri-Mbwelesu et le Mbwelesu.
Les observations et l’analyse des données sismiques effectuées le 15 décembre confirment une éruption latérale intra-caldérique mineure près du cratère du Marum ; elle a commencé à 06h00 (heure locale). L’activité consiste en coulées et fontaines de lave avec des émissions de cendre et de gaz.
Voici une petite vidéo montrant la nouvelle fracture éruptive: https://youtu.be/q3K4IWZILA4
Le niveau d’alerte à Ambrym était à 2 depuis le 7 décembre 2017.
Source: The Watchers.
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According to the website The Watchers, an intense eruptive phase started at Soputan volcano at 17:02 UTC onDecember 15th. The volcano is producing lava fountains and ash columns up to 8 km above sea level. The Aviation Colour Code has been raised from Yellow to Orange and then to Red.
Meantime, the Vanuatu Meteorology and Geo-Hazards Department raised the volcanic alert level for Ambrym volcano to 3 on December 15th, 2018. The eruption is taking place in the caldera area. The danger zone is limited about 2 km around Benbow and 4 kmaround Marum craters, including Maben-Mbwelesu, Niri-Mbwelesu and Mbwelesu.
Observations and seismic data analysis performed on December 15th confirm a small-scale intra-caldera flank eruption near Marum crater starting at 06:00 (local time). The activity consists of ongoing lava flows and lava fountains with ash and gas emissions.
Here is a short video showing the new eruptive fissure: https://youtu.be/q3K4IWZILA4
The Alert Level for Ambrym volcano had been at level 2 since December 7th, 2017.
Source: The Watchers.
La menace des lacs de fonte glaciaire au Népal // The threat of glacial melt lakes in Nepal
On peut lire actuellement dans la presse des articles faisant état d’une menace pour les hautes vallées du Népal suite à la fonte et au recul des glaciers sous l’effet du réchauffement climatique. J’ai développé ce problème dans le chapitre de mon dernier livre « Glaciers en péril » consacré à l’Himalaya.
Avec le réchauffement climatique, la fonte et le recul des glaciers népalais entraînent la formation de lacs glaciaires toujours plus nombreux. L’eau de fonte s’accumule derrière des moraines qui peuvent se rompre à tout moment sous la pression de cette eau. Ces masses liquides sont susceptibles de dévaler les montagnes et provoquer des inondations dévastatrices.
Le risque est d’autant plus élevé que le Népal est situé sur une ligne de faille tectonique, comme est venu le rappeler le séisme de magnitude M 7,8 qui a fait plus de 9000 morts en avril 2015.
Cela peut paraître surprenant, mais le Népal est l’un des pays les plus vulnérables et les plus affectés par le changement climatique. Il subit en particulier la pollution en provenance de l’Inde et on relève dans la neige et la glace des traces importantes de carbone noir.
Le site web Science et Avenir donne l’exemple d’un village situé en contrebas du lac glaciaire Imja qui s’est formé à seulement 10 kilomètres au sud de l’Everest. Là où l’on n’observait que quelques mares de glace fondue dans les années 1980, le lac s’étire aujourd’hui sur près de deux kilomètres. Plus de 12 000 personnes vivent dans les 50 kilomètres en aval de cette pièce d’eau dont la vidange brutale pourrait déclencher des torrents capables d’atteindre les plaines du sud du pays. Le lac est donc une épée de Damoclès au-dessus de la tête des gens qui habitent dans cette région.
On a recensé 1466 lacs glaciaires au Népal en 2014, dont 21 potentiellement dangereux. On estime qu’il y en a aujourd’hui plus de 2000. La hausse des températures amplifie le phénomène en accentuant la fonte des glaciers. Le Népal en a perdu près d’un quart entre 1997 et 2010. Ceux qui se trouvent en haute altitude résistent encore bien, mais ceux qui sont situés en moyenne et basse altitude fondent rapidement.
Il y a deux ans, les habitants de la région du lac Imja ont poussé un soupir de soulagement lorsque les autorités ont fait baisser le niveau de ses eaux de 3,40 mètres grâce à un canal et mis en place un système d’alerte. Aujourd’hui, toute eau qui s’accumule est drainée. Imja est le second lac glaciaire à être équipé de la sorte. En 2000, le Népal avait déjà fait baisser le niveau du Tsho Rolpa dans le nord-est du pays. Tous les lacs d’altitude nés de la fonte des glaciers ne peuvent pas être mis en sécurité car leur accès est difficile et le processus de mise en sécurité est coûteux.
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There are currently reports in the press about a threat to the high valleys of Nepal due to the melting and retreat of glaciers as a result of global warming. I developed this problem in the chapter of my latest book « Glaciers en péril » devoted to the Himalayas..
With global warming, the melting and retreating Nepali glaciers are leading to the formation of ever larger glacial lakes. Indeed, meltwater accumulates behind moraines that can break open under the pressure of this water. These liquid masses are likely to rush down the mountains and cause devastating floods.
The risk is even higher as Nepal is located on a tectonic fault line, as evidenced by the M 7.8 earthquake which killed more than 9,000 people in April 2015.
This may seem surprising, but Nepal is one of the most vulnerable countries and the most affected by climate change. In particular, it is subject to pollution from India and there are significant traces of black carbon in the snow and ice.
The Science et Avenir website gives the example of a village located below Imja Glacier Lake, which was formed just 10 kilometres south of Mt Everest. From a few pools of melted ice in the 1980s, the lake now stretches over nearly two kilometres. More than 12,000 people live within 50 kilometres downslope of this body of water whose sudden drainage could release torrents capable of reaching the plains to the south of the country. The lake is therefore a sword of Damocles above the heads of the people who live in this region.
There were 1,466 glacial lakes in Nepal in 2014, of which 21 were potentially dangerous. It is estimated that there are more than 2,000 today. The rise in temperatures amplifies the phenomenon by increasing the melting of glaciers. Nepal lost nearly a quarter of them between 1997 and 2010. Those at high altitude are still resilient, but those at low and medium altitudes are melting rapidly.
Two years ago, the people in the Lake Imja region breathed a sigh of relief when the authorities lowered the water level by 3.40 metres through a canal and set up an alert system. . Today, any water that accumulates is drained. Imja is the second glacial lake to be equipped in this way. In 2000, Nepal had already lowered the level of Tsho Rolpa in the north-east of the country. All high altitude lakes filled by melting glaciers can not be secured because access to them is difficult and the process of securing is expensive.
Vue du lac Imja au Népal (Crédit photo: Daniel Alton Byers / Wikipedia)
Début du chapitre consacré à l’Himalaya dans le livre « Glaciers en péril »…. :