Bogoslof (Alaska): Ça continue ! // New eruption !

drapeau-francaisLe Bogoslof a connu une nouvelle éruption ce matin à 4h53 (heure locale), détectée grâce aux signaux sismiques et aux éclairs qui ont accompagné l’événement. Le nuage éruptif était riche en glace mais contenait aussi probablement de la cendre. Sa hauteur a d’abord été estimée à 9000-9500 mètres, mais les images satellites l’ont abaissée à 7600 mètres.

La couleur de l’alerte aérienne est maintenue au Rouge.

Source: AVO.

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drapeau-anglaisA new eruption of Bogoslof began at 04:53 (local time) this morning as shown in seismic data and by lightning detection. The eruptive cloud was ice-rich, but likely contained volcanic ash. The cloud height was initially estimated at 9,000-9,500 metres, but subsequent satellite images show transport at about 7,600 metres.
The Aviation Colour Code remains at RED.

Source: AVO.

bogoslof

Le nuage de cendre a atteint Unalaska où quelques faibles retombées ont été observées (Source: NOAA)

Des caméras thermiques à White Island (Nouvelle Zélande) // New thermal cameras for White Island (New Zealand)

drapeau-francaisEn lisant le blog de Brad Scott, volcanologue néo-zélandais bien connu, on apprend que GNS Science installe de nouvelles caméras thermiques sur White Island, le volcan actif à quelques dizaines de kilomètres de l’Ile du Nord. Les nouvelles caméras thermiques infrarouges (TIR) seront utilisées parallèlement aux caméras traditionnelles.
Une caméra thermique infrarouge mesure l’énergie émise par la surface vers laquelle elle est dirigée, en sachant qu’une plus grande quantité d’énergie est émise par les surfaces chaudes que par les surfaces froides. La caméra recueille les données numériquement, puis leur applique une «fausse couleur» pour reconstituer une image. L’un des avantages des TIR est que les images peuvent être recueillies la nuit, alors que les webcams traditionnelles sont peu efficaces de nuit, sauf quand la lune éclaire le paysage. Le module à capteur thermique devrait fournir des données de meilleure qualité concernant les zones autour des bouches actives et devrait aussi permettre de faire des économies car il n’y aura plus besoin de se déplacer pour effectuer ces mesures.

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drapeau-anglaisWhen reading Brad Scott’s blog, we are informed that GNS Science is installing new thermal cameras on White Island, the active volcano a few tens of kilometres to the north of New Zealand. The new Thermal Infra Red (TIR) cameras will be used together with the conventional webcams.

A TIR camera measures the emitted energy from the surface it is looking at, with more energy coming from hot surfaces than cold ones. The camera collects the data digitally and then applies a ‘false colour’ to make an image. One of the advantages is images can be collected at night, while the traditional webcams see little at night unless the moon is out. The thermal sensor module will potentially give higher quality data with spatial coverage of areas around the vents as well and appears to be cost effective as i twill no longer necessary to go on the field to perform such measurements.

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Bouche active à White Island (Photo: C. Grandpey)

Sabancaya (Pérou) : Poursuite de l’éruption // The eruption continues

drapeau-francaisLe dernier bulletin de l’Observatorio Vulcanológico del Sur indique que l’éruption du Sabancaya se poursuit sans évolution majeure. Les événements sismiques associés à des mouvements ou une ascension du magma montrent les mêmes valeurs que précédemment. On enregistre actuellement une moyenne de 76 explosions par jour. Les colonnes de cendre montent en général jusqu’à 2500 mètres au-dessus du cratère. On n’enregistre pas de déformation significative de l’édifice volcanique. Les émissions de SO2 atteignent une moyenne de 1500 tonnes par jour.

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drapeau-anglaisThe latest bulletin released by  the Observatorio Vulcanológico del Sur indicates that the Sabancaya eruption continues without any major evolution. Seismic events associated with movements or ascent of the magma show the same values as before. There is currently an average of 76 explosions per day. The ash columns usually rise up to 2500 meters above the crater. There is no significant deformation of the volcanic edifice. SO2 emissions average 1500 tonnes per day.

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Vue du Sabancaya par l’une des webcams de l’IGP.

Plateforme glaciaire Larsen C (Antarctique): Rupture imminente ? // Is the Larsen C ice shelf about to break off in Antarctica?

drapeau-francaisLa fracture qui tranche la plateforme glaciaire Larsen C est en train de s’allonger en Antarctique. Encore 10,2 km et un iceberg d’au moins 5 000 kilomètres carrés partira à la dérive dans l’océan. Alors qu’elle était encore longue de 18 km il y a deux semaines, la balafre progresse de jour en jour et les scientifiques pensent qu’elle peut finir de s’ouvrir à tout moment. Il est toutefois impossible de dire exactement quand l’événement aura lieu.
Les scientifiques craignent que le vêlage accélère la désintégration de la plate-forme proprement dite ainsi que la progression des glaciers qui se trouvent derrière elle. Une fois que l’iceberg aura quitté la plateforme Larsen C, cette dernière aura perdu plus de 10 pour cent de sa superficie et sa partie frontale aura la position la plus reculée jamais enregistrée.
La plateforme Larsen C semble suivre l’exemple de sa voisine Larsen B qui s’est désintégrée en 2002 à la suite d’un événement de vêlage induit par une fracturation. La plate-forme est la plus septentrionale de la Péninsule Antarctique. Cette partie du continent s’est réchauffée rapidement au cours des dernières années et la plateforme est minée à la fois par le bas par le réchauffement des eaux océaniques, et par le haut à cause de l’augmentation de la température de l’air.
Comme je l’ai écrit précédemment, les plateformes glaciaires flottantes ne font pas s’élever le niveau de la mer lorsqu’elles se désintègrent ou libèrent de gros icebergs. En effet, cette glace repose déjà à la surface de l’océan, comme un glaçon dans un verre d’eau. Cependant, comme ces plateformes retiennent les glaciers qui se trouvent derrière elles, quand elles cèdent, les glaciers accélèrent leur glissement dans la mer dans un processus irréversible qui ajoute de l’eau à l’océan et contribue à l’élévation de son niveau.
L’ensemble de l’Antarctique Ouest contient suffisamment de glace pour faire monter le niveau de nos océans de 3 à 4,5 mètres si cette glace devait fondre dans sa totalité. Ce processus prendrait probablement des siècles, même si l’élévation du niveau de la mer s’accélère déjà dans le monde avec la fonte des glaciers et la hausse des températures.
Source: Projet MIDAS (Université de Swansea)

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drapeau-anglaisJust 10.2 km of ice are holding an iceberg with an area of at least 5,000 square kilometres onto the floating Larsen C Ice Shelf in Antarctica. This means the crack in the ice is getting longer every day (it was 18 km long two weeks ago), and scientists warn it could break away at any time. However, it is impossible to say exactly when the event will take place.

Scientists are worried that the calving event could speed up the disintegration of the broader shelf and land-based glaciers that lie behind it. When it calves, the Larsen C Ice Shelf will lose more than 10 percent of its area and leave the ice front at its most retreated position ever recorded.

Larsen C will probably follow the example of its neighbour Larsen B, which disintegrated in 2002 following a similar rift-induced calving event. The shelf is the most northerly of the remaining major Antarctic Peninsula ice shelves. This part of Antarctica has been warming rapidly in recent years, and the shelf is being undermined from below by warming ocean waters, as well as from above by increasing air temperatures.

As I put it before, floating ice shelves don’t raise sea levels when they disintegrate or lose large icebergs. This is because their ice is already resting in the ocean, like an ice cube in a glass. However, because they act like doorstops to the land-based glaciers behind them, so that when the shelves give way, the glaciers can start accelerating their sliding into the sea in a process which is impossible to stop. This adds new water to the ocean and contributes to increasing sea levels.

The entire West Antarctic Ice Sheet contains enough ice to raise global sea levels by another 3 to 4.5 metres if it were all to melt. This process would likely take centuries though sea level rise is already accelerating worldwide as glaciers melt and ocean temperatures increase.

Source: Project MIDAS (Swansea University).

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Progression de la fracture dans la plateforme Larsen C.

(Source: MIDAS – Swansea University)