Suite de l’éruption du Bogoslof (Iles Aléoutiennes / Alaska) // The eruption of Bogoslof Volcano continues in the Aleutians

drapeau-francaisL’AVO m’a envoyé un premier e-mail indiquant que dans la soirée du 5 janvier, l’Observatoire avait détecté une hausse de la sismicité sur le Bogoslof. Elle s’est accompagnée d’éclairs indiquant qu’un épisode  explosif était en train d’avoir lieu. Sur la base de ces signaux, l’AVO a élevé la couleur de l’alerte aérienne à Rouge.
Dans un deuxième message, l’AVO m’a dit que l’éruption avait été de courte durée avec une durée estimée à environ 5 minutes. Le nuage volcanique était visible sur les images satellitaires ; il se déplaçait vers le nord du volcan à une altitude estimée de 10 500 mètres.
De nouvelles éruptions explosives peuvent se produire sur le Bogoslof sans prévenir. C’est pourquoi la couleur de l’alerte aérienne est maintenue au Rouge et l’alerte volcanique à Vigilance.

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drapeau-anglaisAVO sent me a first e-mail indicating that late in the evening of January 5th, the Observatory detected an escalation in seismicty. It was accompanied by lightning strikes indicating that a significant explosion had occurred. Based on the intensity of these signals AVO raised the Aviation Colour Code to RED.

In a second message, AVO told me the explosion was short-lived with an estimated duration of about 5 minutes. The volcanic cloud was visible in satellite data moving north from the volcano at an estimated height of 10,500 metres a.s.l.

Additional explosive events at Bogoslof may occur without warning. Due to the unpredictability of the situation, the Aviation Colour Code remains RED and the Volcano Alert Level WARNING.

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Image satellitaire montrant le nuage éruptif du Bogoslof quelques minutes après l’éruption du 5 janvier.

Températures en hausse, peu de pluie, peu de neige… // Rising temperatures, little rain and snow…

drapeau-francaisEn attendant ceux de l’Organisation Météorologique Mondiale, les derniers chiffres officiels publiés par le service Copernicus de Surveillance du Changement Climatique de l’Union Européenne confirment que 2016 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée et elle dépassera 2015 comme année la plus chaude depuis le début des mesures fiables au 19ème siècle.
L’Arctique a été la région où la hausse des températures a été la plus forte, alors que de nombreuses autres régions du globe, y compris en Afrique et en Asie, ont également connu une chaleur inhabituelle. A noter tout de même que de petites parties des continents ainsi qu’une grande partie de l’Antarctique ont enregistré des températures plus basses que la normale.
Les températures de surface à l’échelle de la planète en 2016 ont été en moyenne de 14,8°C, soit 1,3°C au-dessus de celles qui ont précédé la révolution industrielle et l’utilisation des combustibles fossiles.
Les températures de 2016 ont battu le record de 2015 de près de 0,2°C, une hausse favorisée par l’accumulation de gaz à effet de serre et par le phénomène naturel El Niño dans l’Océan Pacifique qui a insufflé  de la chaleur dans l’atmosphère. Pour le seul mois de février 2016, les températures étaient de 1,5°C au-dessus de l’époque préindustrielle.
Source: Copernicus.

Ces chiffres sont publiés à un moment où la température de l’air en France est inférieure à la normale depuis quelques jours. On entend déjà certaines personnes remettre en question le réchauffement planétaire. Ces personnes doivent garder à l’esprit que le changement climatique prend en compte les températures sur le long terme et pas seulement sur une semaine ! Les services météorologiques français prévoient des températures plus élevées, au-dessus de la normale saisonnière, pour les prochains jours, avec très peu de neige naturelle sur la plupart de nos massifs, ce qui est très dommageable pour les glaciers. Un autre facteur inquiétant est la sécheresse actuelle dans notre pays. Il n’a pratiquement pas plu dans de nombreuses régions depuis l’été 2016. Si aucune précipitation n’est enregistrée au cours des prochains mois d’hiver et de printemps, le pays devra faire face à un été difficile !

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Waiting for those of the World Meteorological Organization, the latest official figures released by the European Union’s Copernicus Climate Change Service (C3S) do confirm that 2016 was the hottest year on record and will exceed 2015 as the warmest since reliable records began in the 19th century.

The Arctic was the region showing the sharpest rise in temperatures, while many other areas of the globe, including parts of Africa and Asia, also suffered unusual heat. Small parts of all continents, plus much of Antarctica, were cooler than normal.

Global surface temperatures in 2016 averaged 14.8 degrees Celsius, or 1.3°C higher than is estimated before the Industrial Revolution ushered in wide use of fossil fuels.

Temperatures last year broke the 2015 record by almost 0.2°C, boosted by a build-up of greenhouse gases in the atmosphere and by a natural El Niño weather event in the Pacific Ocean, which releases heat to the atmosphere. In February 2016 alone, temperatures were 1.5°C above estimated pre-industrial times.

Source: Copernicus.

These figures are released at a time when air temperatures in France have been below normal for a few days. We can already hear some people questioning global warming. These persons should keep in mind that climate change takes into account temperatures over the long term. The French Weather Service predicts warmer, above average temperatures for the coming weeks, with very little natural snow on most of our mountains, which is very negative for the glaciers. Another worrying factor is the current drought in our country. It has hardly rained in many regions since the summer 2016. If no rainfall occurs in the coming winter and spring months, the country will have to face a difficult summer!

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 Anomalie des températures de surface pour 2016, par rapport à celles de la période 1981-2010. (Source : Copernicus).

La cendre du Turrialba perturbe la vie au Costa Rica // Ash from Turrialba Volcano disturbs life in Costa Rica

drapeau-francaisJeudi après-midi, la Commission Nationale d’Urgence (CNE) a décrété la mise en place d’un niveau d’alerte Vert pour la Vallée Centrale du Costa Rica car le Turrialba est en éruption depuis deux semaines et il continue d’émettre des panaches de cendre de façon constante.
Cette éruption se conjugue à un système d’air sec sur l’Amérique centrale avec moins de pluie et des vents forts, ce qui contribue à l’augmentation des retombées de cendre dans la région.
Le CNE demande aux services locaux en charge de la protection civile d’être vigilantes, de tenir leurs communautés informées et de surveiller les niveaux de cendre. Si les gens doivent quitter leurs maisons dans les zones où il y a des retombées importantes, le gouvernement leur recommande de se couvrir la bouche et le nez avec des serviettes ou d’utiliser des masques anti-poussières. Le CNE conseille également de ne pas consommer de nourriture à l’extérieur et d’éviter de conduire des véhicules dans des zones où les retombées de cendre sont les plus intenses.
Jeudi matin, l’OVSICORI a signalé de nouveaux panaches de cendre transportés par un vent de sud-ouest vers San José où la cendre recouvrait les voitures et les bâtiments, ainsi que dans la Vallée Centrale, y compris au nord jusqu’à Heredia et à l’ouest jusqu’à Escazú.
Le trafic aérien semblait être redevenu normal jeudi après les nombreux retards et les annulations enregistrés mercredi.
Une vidéo envoyée mercredi à l’OVSICORI et mise en ligne sur la page Facebook de l’Institut montre l’impact du nuage de cendre dans la partie centrale du pays.
Https://www.facebook.com/OVSICORI/videos/1189495647754358/

Source: The Tico Times.

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drapeau-anglaisThe National Emergency Commission (CNE) declared a Green Alert for the Central Valley on Thursday afternoon as Turrialba Volcano continued to send ash intothe sky in the latest of the constant eruptions that have lasted throughout the past two weeks.

A combination of continued eruptions, a dry air system over Central America that has reduced the chance of rain, and strong winds have all contributed to the increase of ashfall in the area.

The CNE asks municipal emergency commissions to be vigilant, keep their communities informed and monitor ash levels. If people have to leave their houses in areas where significant ash is present, the government recommends that they cover their mouths and noses with towels or dust masks. The CNE also suggests not consuming food outdoors and to even avoid driving in areas with high ash levels.

On Thursday morning, OVSICORI reported more ashfall being carried by southwest winds towards the San José metro area. Ash was seen covering cars and buildings Wednesday throughout the capital and the broader Central Valley, including as far north as Heredia and as far west as Escazú.

Inbound and outgoing flights seem to be back to normal Thursday after numerous delays and cancellations on Wednesday.

A video sent to OVSICORI and posted on the institute’s Facebook page Wednesday shows just how much ash is being sent into the middle of the country.

https://www.facebook.com/OVSICORI/videos/1189495647754358/

Source : The Tico Times.

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Source: OVSICORI

 

Pas de pause du réchauffement climatique dans les années 2000 // No pause of global warming in the 2000s

drapeau-francaisUne étude américano-britanniques publiée cette semaine dans la revue Science Advances. confirme les résultats d’une étude précédente, très controversée, sur le réchauffement des océans. Selon cette dernière étude, il n’y a pas eu de «pause» dans le réchauffement climatique entre 1998 et 2014. Des scientifiques de l’Université de Californie à Berkeley et de l’Université de York en Angleterre ont corroboré les résultats du document de recherche de la très sérieuse NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) publiés en 2015.  Les arguments pour et contre la «pause» dans le réchauffement climatiques ont été quelque peu mis de côté jusqu’en juin 2015, année où les scientifiques de la NOAA ont publié un article dans la revue Science indiquant qu’ils avaient légèrement revu à la hausse la température de la surface de la mer. Selon eux, les anciennes méthodes de mesure, basées sur des capteurs dans les orifices d’admission des moteurs des navires, étaient inexactes. Au vu de la nouvelle méthodologie, la température de la surface de la mer au cours des années 2000 avait été légèrement supérieures à celle mesurée précédemment. La NOAA a donc mis à jour les données, ce qui a abouti à la conclusion que la température de surface de la mer au cours des années 2000 était plus élevée qu’elle ne l’avait été au cours des décennies précédentes. Il n’y avait donc pas eu de « hiatus » ou de « pause » dans le réchauffement climatique.
La NOAA s’est faite attaquée de toutes part au moment de la publication de ces résultats. Certains ont affirmé que l’Administration avait falsifié les chiffres pour rejeter l’idée d’une « pause ». Le député républicain du Texas à la Chambre des Représentants a commandé une enquête du Congrès sur les scientifiques de la NOAA, en demandant qu’ils communiquent leurs e-mails, ce que les scientifiques ont refusé de faire.
Aujourd’hui, ce sont des scientifiques indépendants qui ont donné leur verdict. L’étude publiée cette semaine montre que les corrections apportées par la NOAA étaient justifiées. L’équipe scientifique a analysé les données brutes fournies par les balises, les satellites et les capteurs robotiques installés sur les océans du globe. Ils ont conclu que les anciennes méthodes avaient effectivement surestimé la température de surface de la mer dans le passé, mais que les calculs plus récents avaient sous-estimé celle des années 2000. Ils ont également insisté sur le fait que de telles investigations devraient être menées par des scientifiques indépendants et non par des hommes politiques.
Source: Médias américains.

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drapeau-anglaisA reported “pause” in global warming between 1998 and 2014 was false, according to US-British research published this week that confirmed the findings of a controversial US study on ocean warming. Scientists at the University of California, Berkeley, and the University of York, England, corroborated the results of the National Oceanic and Atmospheric Administration’s (NOAA) research paper in 2015. Their findings were reported in the US journal Science Advances.

The arguments for and against “the pause” were somewhat muted until June 2015, when scientists at NOAA published a paper in Science saying that it had slightly revised the sea surface temperatures.. The measurement methods, based on sensors in the engine intake ports of ships, had been flawed. The revised methodology also meant that sea surface temperatures during the 2000s had been slightly higher than reported. NOAA adjusted both records, which led to a conclusion that global surface temperatures during the 2000s were indeed higher than they had been in previous decades. No hiatus.

Critics attacked NOAA, claiming it had cooked the books to dismiss claims of a pause. The Republican Representative of Texas in the U.S. Congress asked for a congressional investigation of NOAA scientists, including demands that they turn over their emails, which they have not.

Now independent scientists have weighed in. The study published this week shows that the adjustments NOAA made were justified. The scientific team analyzed raw data from buoys, satellites and robotic sensors around the world’s oceans. They concluded that the old methods had indeed overestimated sea surface temperatures in the past—but that the newer calculations had underestimated temperatures for the 2000s. hey also insisted that such investigations should be done by independent scientists, not politicians.

Source: American news media.

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Les balises océaniques (en vert) et les données satellitaires (en orange) indiquent la température de surface des océans au cours des deux dernières décennies. Les anciennes mesures de la NOAA sont indiquées par la courbe bleue tandis que la moyenne actuelle globale est en rouge. Les tendances globales apparaissent en pointillés. (Source: NOAA)