Mamma Etna n’est pas très originale! Peut mieux faire….
Jour : 2 juin 2021
Les séquelles de l’éruption du Nyiragongo (RDC) // The aftermath of the Nyiragongo eruption (DRC)
Alors que certains habitants ont commencé à revenir dans Goma après l’éruption du Nyiragongo, le nombre de personnes déplacées a été estimé à 415 700 le 1er juin 2021 par l’Organisation Internationale pour les Migration (IOM)
Les personnes évacuées sont réparties dans plus de 10 zones à l’intérieur de la République Démocratique du Congo et au Rwanda voisin.
L’OMI est particulièrement préoccupée par les risques sanitaires liés à l’éruption elle-même, le manque d’accès à l’eau potable et la charge de plus en plus grande qui pèse sur les établissements de santé.
Bien qu’aucune nouvelle éruption n’ait été signalée, Goma a enregistré plus d’un millier de séismes dans le sillage de l’éruption, la plupart mineurs, mais certains suffisamment puissants pour détruire des bâtiments.
La sismicité est à présent moins intense, mais il reste des questions sur la présence de magma sous la ville, avec la crainte qu’il pénètre dans le lac Kivu avec son méthane et son dioxyde de carbone.
Source: Presse congolaise.
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While some residents are starting to return to the city of Goma after the eruption of Nyiragongo, the total number of displaced people was estimated at 415 700 as of June 1st, 2021 by the International Organization for Migration (IOM)
Evacuees are spread across more than 10 areas in the interior of the Democratic Republic of Congo and in neighbouring Rwanda.
IMO is particularly concerned by the health hazards linked to the eruption itself, the lack of access to clean water, and the increased burden placed on health facilities.
Although no new eruption has been reported, Goma has experienced more than a thousand earthquakes following the eruption, most of them small, but some strong enough to destroy buildings. Seismicity has become less intense, but there are still questions about magma beneath the city and the fear of it entering Lake Kivu with its methane ansd carbon dioxide.
Source : Congolese news media.
La coulée de lave du Nyiragongo dans Goma (Source : Virunga Alliance)
Antarctique: La fonte inquiétante de la plate-forme glaciaire Larsen C // Antarctica : the disturbing melting of the Larsen C ice shelf
En Antarctique, la plate-forme glaciaire Larsen C a fait la une des journaux en 2017 lorsqu’un énorme iceberg de la taille du Luxembourg s’est détaché et a commencé à dériver dans l’Océan Austral. Aujourd’hui, une étude présentée lors de la réunion annuelle de l’Union Européenne des Géosciences au début du mois de mai 2021 prévient que la plate-forme toute entière risque de disparaître en raison des vents chauds.
La plate-forme Larsen C est une masse de glace qui flotte au contact de la côte de la Péninsule Antarctique. Sa fonte s’est accélérée en raison du foehn, un vent fort qui souffle en rafales.
Le foehn est bien connu en Europe. Ce vent sec et chaud souffle du sud, le plus souvent en automne et à la fin de l’hiver ou au début du printemps sur les versants nord des Alpes, en France, en Suisse et en Autriche. Les vents de foehn apparaissent lorsque l’air passe au-dessus des montagnes en déposant la plus grande partie de son humidité lors de l’ascension, avant de descendre et d’accumuler de la chaleur en cours de route.
Les chercheurs qui étudient la fonte de la plate-forme glaciaire Larsen C pensent que ces vents chauds sont le résultat de l’appauvrissement de la couche d’ozone et de l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre. La plate-forme Larsen C connaît actuellement la vitesse de fonte de surface la plus élevée de l’Antarctique.
L’étude démontre que la cause principale de la fonte de surface de la plate-forme est bien la violence et la chaleur des vents de foehn. La fonte la plus intense provoquée par ces vents se produit dans les anses et les baies qui s’ouvrent dans la plate-forme.
Depuis le milieu des années 1990, des parties de la plate-forme glaciaire Larsen ont terminé leur course dans l’océan. Larsen A s’est désintégrée en 1995, suivie de Larsen B en 2002. En 2017, une grande partie de la plate-forme Larsen C a largué les amarres en libérant l’iceberg susmentionné.
Des études antérieures ont montré qu’on assiste aujourd’hui à des accumulations d’eau de fonte qui stagnent à la surface de la glace. A force de stagner, le poids de cette eau provoque des fractures dans la glace. C’est ce mécanisme qui a probablement causé la désintégration catastrophique de Larsen A et B. Les chercheurs pensent que la fonte provoquée par les vents de foehn sur la plate-forme Larsen C est susceptible de s’aggraver dans les prochaines années avec, en plus, un probable renforcement des vents circumpolaires en raison de l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre.
On aboutit à un cycle infernal et extrêmement dangereux : la disparition des plates-formes glaciaires va accélérer la vitesse de progression des glaciers qui les alimentaient et qu’elles retenaient. Ces glaciers vont terminer leur course directement dans l’océan, ce qui entraînera forcément une élévation du niveau de la mer.
Les chercheurs ont utilisé des mesures effectuées sur la banquise et dans l’atmosphère entre novembre 2014 et juin 2017. Ils ont constaté que c’est au niveau des anses creusées dans Larsen C que la vitesse de fonte est la plus élevée. Les vents de foehn représentent 45% de la fonte de surface.
La Péninsule Antarctique connaît l’un des réchauffements les plus rapides de la planète et la vitesse de fonte de surface la plus élevée de l’Antarctique. Des travaux complémentaires sur les modèles météorologiques et climatiques sont nécessaires pour déterminer à quel moment Larsen C sera menacée de disparition à cause des phénomènes atmosphériques.
Source: Yahoo News.
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In Antarctica, the Larsen C ice shelf in Antarctica made the headlines in 2017 when a huge iceberg the size of Luxemburg broke free and started drifting in the Southern Ocean. Today, a study that was presented at the annual meeting of the European Geosciences Union in early May 2021 warns that the whole ice shelf itself is at risk of collapsing due to warm mountain winds.
The Larsen C ice shelf is a floating mass of ice lying against the coast of the Antarctic Peninsula. It is melting at a faster rate due to the foehn, a strong and gusty wind. The foehn is well known in Europe. This dry and warm wind blows from the south, most often in autumn and at the end of winter or beginning of spring on the northeern slopes of the Alps, in France, Switzerland and Austria. Foehn winds occur when air passes over mountains, dropping most of its moisture on the ascent, before descending and picking up heat along the way. The researchers who study the melting of the Larsen C ice shelf think these warm winds are a result of ozone depletion and increasing greenhouse gas concentrations. Larsen C is currently experiencing the highest surface melt rates across Antarctica.
The study demonstrates that the dominant control on Larsen C surface melt is the occurrence, strength and warmth of foehn winds, and that the most intense foehn-driven melt occurs in embayments, or inlets. Since the mid-1990s, parts of the Larsen Ice Shelf have collapsed: Larsen A disintegrated in 1995, followed by Larsen B in 2002. In 2017, a large section of the Larsen C Ice Shelf broke away, producing the above-mentioned iceberg..
Previous studies have shown that these icy regions are now prone to melt water ponding – pools of open water that form on sea ice. This open water then causes fractures in the ice when crevasses are driven open by the weight of water generated by surface melt. It was this mechanism that probably caused the catastrophic collapses of Larsen A and B.
Researchers believe that foehn-driven melt on Larsen C is likely to increase in the future, with further strengthening of the circumpolar winds that is expected due to increasing greenhouse gas concentrations.
The situation goes as follows: the collapse of ice shelves causes the glaciers that previously fed them to speed up and drain directly into the ocean, which leads to sea level rise. The researchers used measurements of the ice shelf and atmosphere gathered between November 2014 and June 2017. They found that the inlets of Larsen C experience the highest melt rates, with foehn winds accounting for 45% of the surface melt. As a consequence, this region is one of the fastest-warming on Earth and currently experiences the highest surface melt rates across Antarctica.
Further work with weather and climate models is needed to improve predictions of the timescales on which Larsen C will become vulnerable to atmosphere-driven collapse.
Source: Yahoo News.
La Péninsule Antarctique et ses plate-formes (Source : BAS)
La fracturation progressive de la plate-forme Larsen C avant le vêlage de l’iceberg en 2017 (Source : Université de Swansea)