Au cours de l’éruption du 22 au 23 mai 2021, le Nyiragongo a émis de grosses quantités de lave qui ont enseveli des maisons avant de s’arrêter juste avant le nord de Goma. Environ 400 000 des 600 000 habitants de la ville sont partis après l’éruption. Plus de 30 personnes sont mortes de brûlures ou d’asphyxie, et dans des accidents pendant leur fuite.
Aujourd’hui, les habitants tentent de reconstruire leurs maisons et leurs communautés cinq mois après l’événement meurtrier, et malgré la menace toujours présente d’une nouvelle éruption du Nyiragongo.
De nombreuses familles sont rentrées chez elles après l’éruption. Elles ont découvert que leurs maisons avaient été pillées ou avaient été recouvertes par la lave. La plupart des habitants qui avaient été évacués sont rentrés chez eux et ont pu reprendre leur vie antérieure, mais d’autres n’y sont pas parvenus.
De nombreuses personnes affirment que la population de Goma n’a pas été suffisamment avertie, ce qui aurait pu éviter des décès et permettre aux habitants de sauver certains biens. Le directeur de l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG) reconnaît que le Nyiragongo « a pris tout le monde par surprise ». Cependant, il nie que l’équipement utilisé pour étudier le volcan était défectueux.
Le principal problème pour les scientifiques qui surveillent le Nyiragongo a été que, contrairement aux éruptions de 1977 et 2002, celle de 2021 n’a été précédée d’aucun séisme. La sismicité a été enregistrée par la suite. Les données recueillies avant la catastrophe du mois de mai n’indiquaient pas de risque imminent d’éruption.
Certains scientifiques de l’OVG font remarquer qu’Internet n’a pas fonctionné d’octobre 2020 à avril 2021, en raison de la fin du financement de la Banque mondiale. Cela a empêché la collecte en temps réel pendant cette période de données à partir de capteurs sur le volcan,
Depuis les événements de mai, la surveillance a été renforcée. L’observatoire a reçu des équipements supplémentaires, et un laboratoire moderne va être construit. L’actuel directeur précise que « l’objectif est que l’observatoire réponde aux normes internationales, à savoir: surveiller, alerter la population, mais aussi conseiller les autorités sur l’occupation des sols, sur où et comment construire des bâtiments ». Cependant, même si le nouvel observatoire est entièrement équipé, « il n’y a pas de risque zéro à Goma. Aucune partie de la ville n’est sûre à 100% d’échapper à une future éruption ».
A Buhene, cinq mois après l’éruption, la lave est encore chaude par endroits. Hommes, femmes et enfants ramassent de petits blocs de lave pour les vendre comme matériau de construction. Cette activité est devenue une source de revenus pour les victimes du volcan. Construire sur le champ de lave est officiellement interdit, mais des murets sont déjà en train d’être érigés,et les habitants attendent que les autorités donnent le feu vert pour poursuivre la construction des maisons.
Source : AFP.
Des sources officielles indiquent que la lave est revenue au fond du cratère du Nyiragongo. Il y a fort à parier que dans quelques mois le mythique lac de lave sera de retour, avec des risques de débordement ou d’éventrement de ses flancs….avec une nouvelle menace pour la population de Goma.
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Nyiragongo’s eruption on May 22nd -23rd, 2021 vomited lava that buried homes in its wake, stopping just short of the north of Goma. In all, an estimated 400,000 of the 600,000 residents of Goma left the city after the eruption. Over 30 people died from lava burns or asphyxiation, and in accidents during the exodus.
Today, residents are trying to rebuild their homes and communities five months after the deadly event, and despite the ever-present threat of a repeat performance by Mount Nyiragongo. Many families who returned home after the eruption discovered that their houses had been looted or had disappeared under a huge blanket of lava. Most of those who evacuated have returned to their homes and been able to resume their former lives, although others have not.
Many residents in Goma claim that the population did not receive sufficient warning which could have prevented deaths and allowed residents to save some belongings. The director of the Goma Volcanological Observatory (OVG) admits that the volcano « took everyone by surprise ». However, he denies that the equipment used to measure tectonic movement was faulty.
The staff in the Observatory explains that one problem for those monitoring Nyiragongo was that, unlike eruptions in 1977 and 2002, the 2021 eruption was not preceded by any earthquakes. The seismicity was recorded afterwards. The data collected before the disaster in May did not point to an imminent risk of eruption.
Some OVG scientists note that an Internet blackout from October 2020 to April 2021, due to the end of World Bank funding, prevented real-time collection of data from sensors on the volcano during that period,
Since the events of May monitoring has been stepped up, with additional equipment sent to the observatory, and a modern laboratory is going to be built. The current director says that « the aim is for the observatory to work to international standards,. To monitor, warn the population, but also to advise the authorities on land use, on where and how to build structures. » However, even if the new observatory is fully equipped, « there is no such thing as zero risk in Goma. No part of the city is 100 percent certain to escape a future eruption ».
In Buhene, five months after the eruption, the lava layer is still hot in places. Men, women and children collect small blocks of lava to sell as building material, an activity that has become a source of income for the volcano’s victims. Building on the lava field is officially prohibited, but low walls are already going up, as residents wait for the authorities to give the green light for full construction.
Source: AFP.
Official sources say that lava has come back at the bottom of the Nyiragongo crater. The odds are that in a few months the mythical lava lake will be back, with the risk of overflows or breaking its flanks open….and a new threar to the population in Goma.

La lave du Nyiragongo dans la ville de Goma (Source: presse internationale)