Nouvel épisode éruptif sur l’Etna (Sicile) // New eruptive episode on Mt Etna (Sicily)

Le 19 mai 2021 vers 2h20 (heure locale), l’INGV a enregistré une reprise de l’activité strombolienne dans le Cratère SE de l’Etna. Une heure plus tard, cette activité s’est intensifiée, avec l’apparition de fontaines de lave.

Image webcam L.A.V.E.

Le phénomène s’est accompagné d’une forte hausse du tremor éruptif. Vers 4h30 ce matin, une petite coulée de lave avançait sur le versant SO du volcan.

L’intensité du tremor a ensuite chuté et est en train de retrouver une valeur normale.

Source : INGV.

—————————————-

On May 19th, 2021 at about 2:20 a.m. (local time), INGV recorded a resumption of Strombolian activity in Mt Etna’s SE Crater. An hour later, this activity intensified, with lava fountains. The phenomenon was accompanied by a sharp rise in the eruptive tremor. Around 4:30 am this morning, a small lava flow was advancing on the SW slope of the volcano. The intensity of the tremor then dropped and is returning to normal values.

Source: INGV.

 

Les glaciers de Thomas Pesquet // Thomas Pesquet’s glaciers

Thomas Pesquet nous gâte. Il diffuse régulièrement des images de la Terre vue depuis la Station Spatiale Internationale. Il nous permet admirer à la fois la beauté de notre planète et ce qu’elle a d’inquiétant.

En mettant en ligne des photos superbes du glacier Upsala en Amérique du Sud, le spationaute français met en évidence ces deux facettes de la Terre : beauté et inquiétude.

Le glacier vu depuis le ciel est à la fois majestueux, avec ses lentes vagues de glace qui se déversent dans une eau dont la teinte de bleu trahit la température, mais est aussi inquiétante. Partout, les glaciers reculent, ce qui est tout à fait visible depuis l’espace, non seulement à l’œil nu, mais surtout grâce aux satellites d’observation dont les instruments spécialisés et les orbites répétitives permettent aux scientifiques de confirmer le réchauffement climatique.
Les photos de Thomas Pesquet du glacier Upsala me rappellent les glaciers du Groenland et d’Alaska que j’ai eu la chance de survoler à plusieurs reprises. Mes photos et les images satellites de la NASA montrent à quel point la situation est catastrophique.

  ———————————–

Thomas Pesquet spoils us. He regularly releases images of the Earth seen from the International Space Station. He allows us to admire both the beauty of our planet and what is disturbing about it.

While showing superb photos of the Upsala Glacier in South America, the French astronaut highlights these two facets of the Earth: beauty and worry. The glacier seen from the sky is at the same time majestic, with its slow waves of ice which end up in a water whose shade of blue betrays the temperature, but is also disturbing.

Glaciers are retreating everywhere, which is quite visible from space, not only to the naked eye, but above all thanks to observation satellites whose high tech instruments and repetitive orbits allow scientists to confirm global warming.

Thomas Pesquet’s photos of the Upsala Glacier remind me of the glaciers of Greenland and Alaska that I have been lucky enough to fly over several times. My photos and NASA satellite images show how disastrous the situation is.

Le glacier Upsala vu par Thomas Pesquet

Glacier au Groenland (Photo : C. Grandpey)

Image satellite du glacier Columbia (Alaska) [Source : NASA]

La pandémie de Covid-19 sur l’Everest // The Covid-19 pandemic on Mt Everest

Les autorités qui gèrent le camp de base de l’Everest côté népalais voient un nombre de plus en plus important d’alpinistes présentant des symptômes de Covid-19 et un nombre croissant de tests positifs, ce qui fait craindre une sérieuse propagation de l’épidémie. Les responsables du camp de base ont déclaré avoir reçu des informations faisant état de 17 cas confirmés d ans les hôpitaux de Katmandou où un certain nombre d’alpinistes ont été envoyés depuis le camp de base et des camps à des altitudes supérieures pour y être soignés.

Le gouvernement népalais a jusqu’à présent nié avoir eu connaissance de cas positifs au camp de base de l’Everest. Il est fort à craindre que les autorités minimisent l’ampleur de la situation pour ne pas être contraintes de  fermer la montagne aux expéditions devant la gravité de la situation. Les alpinistes étrangers sont une source majeure de revenus pour le gouvernement népalais qui a déjà fermé l’Everest l’année dernière à cause de la pandémie.

Les autorités exigent que les alpinistes soient mis en quarantaine au Népal avant de se rendre au camp de base de l’Everest, car une grave épidémie de Covid-19 sur la montagne serait une catastrophe. Le nombre de cas de coronavirus a fortement augmenté au Népal ces dernières semaines, et le pays a le taux d’infection le plus élevé des pays voisins de l’Inde qui est gravement touchée par la pandémie.

L’Association de Secours de l’Himalaya, qui gère une clinique gouvernementale au camp de base, a déclaré avoir reçu la confirmation de 17 cas positifs chez certains alpinistes qui ont été transportés par hélicoptère à Katmandou. Une clinique de Katmandou a également confirmé avoir accueilli des alpinistes de l’Everest, positifs à la Covid.

Selon le site web du Ministère du Tourisme, le gouvernement a délivré 394 permis d’ascension de l’Everest pour cette saison. Cela permettra à plus de 1 500 personnes de gravir la montagne, en sachant que la majorité d’entre elles sont du personnel d’assistance.

Les responsables du camp de base de l’Everest ont déclaré qu’ils étaient également préoccupés par les alpinistes revenant de Katmandou à la suite d’une hospitalisation pour Covid ou après une période d’acclimatation à l’altitude. En effet, ces personnes peuvent être porteuses du virus étant donné que la situation est en train d’empirer à Katmandou. C’est la raison pour laquelle il est conseillé aux alpinistes d’effectuer la période d’acclimatation en dessous du camp de base, mais pas à Katmandou.

Les alpinistes et les responsables du camp de base de l’Everest affirment que l’absence d’un centre de test Covid-19 à la clinique du camp est très dommageable. Certaines des grandes équipes d’expédition ont apporté leurs propres kits de test au camp de base de l’Everest, ce qui leur permet de prendre des mesures en temps opportun, comme isoler les gens et les évacuer.

De l’autre côté de la montagne, la Chine a décidé de mettre en place une «ligne de séparation» sur l’Everest pour empêcher l’épidémie de Covid-19 qui sévit au Népal de traverser la frontière. L’Everest est à cheval sur la frontière entre le Népal et le Tibet. La ligne de séparation sera érigée par des guides et des équipes de cordage qui préparent les parcours d’ascension pour la saison qui est sur le point de débuter. Les autorités expliquent que la ligne délimitera le versant nord de la montagne, à partir de l’un des plus hauts camps tibétains à 8 300 mètres d’altitude, d’où partent les alpinistes pour atteindre le sommet.

La Chine interdit aux étrangers de gravir l’Everest depuis l’année dernière, en raison de la pandémie. Pour la saison 2021, les ressortissants chinois ont obtenu 21 permis d’escalade du versant nord de la montagne. En plus de la ligne de séparation au sommet, la China Tibet Mountaineering Association a mis en place un point de contrôle à 300 mètres du camp de base, là où les alpinistes s’adaptent à la faible teneur en oxygène de l’air en haute altitude.

Source: La BBC.

Dernière minute : La Chine a finalement décidé d’annuler tous les permis d’ascension de l’Everest côté chinois. Il n’y aura donc pas, non plus, de ligne de séparation avec le côté tibétain.

—————————————–

Authorities at Everest base camp in Nepal are seeing rising numbers of climbers with Covid-19 symptoms and rising numbers of positive tests, raising fears of a serious outbreak. Base camp officials said they had received reports of 17 confirmed cases from hospitals in the capital Kathmandu, where a number of climbers have been sent from the base camp and higher camps to be treated.

The Nepalese government has so far denied having any knowledge of positive cases at Everest base camp, raising concerns that officials are downplaying the extent of the situation out of fear it will bring more pressure to close the mountain to expeditions. Foreign climbers are a major source of revenue for the Nepalese government, which shut Everest last year during the pandemic.

Authorities are mandating that visiting climbers quarantine in Nepal before proceeding to base camp, but concerns have been raised within the climbing community that a serious outbreak at the mountain would be devastating.

The number of coronavirus cases has risen sharply in Nepal in recent weeks, and the country has the highest rate of infection among the countries neighbouring India which is badly stricken by the pandemic..

The Himalayan Rescue Association, which runs a government-authorised medical clinic at the base camp says it had received confirmation of 17 positive cases in some climbers flown out to Kathmandu by expedition teams. A clinic in Kathmandu also confirmed that it had seen Covid-positive climbers come to them as patients from Everest.

According to the website of the Department of Tourism, the government had issued 394 Everest climbing permits for this climbing season. That would allow more than 1,500 people to be on the mountain, the majority of them support staff.

Officials at Everest base camp said there was also concern over climbers coming back from Kathmandu either after Covid treatment or after acclimatisation rotation to adjust to the altitude. These people might bring the virus along with them as things are getting serious in Kathmandu. It is the reason why climbers are advised to do the rotation acclimatisation at places below the base camp, instead of going to Kathmandu.

Mountaineers and officials at the Everest base camp say that the lack of a coronavirus testing facility at the base camp health clinic is a major handicap. Some of the big expedition teams have said they have brought their own testing kits to Everest base camp, which has helped them to take timely steps like isolating people and evacuating them.

On the other side of the mountain, China has decided to set up a « line of separation » on Mount Everest to keep Nepal’s COVID-19 outbreak from crossing the border.

Everest straddles the border between Nepal and the Tibetan region of China. The separation line will be erected by guides who are climbing alongside rope-fixing teams who are readying paths for the looming season.

Officials say the line will cordon off the northern side of the peak, starting from one of the highest Tibetan camps at 8,300 metres, from which mountaineers leave to reach the summit.

China has barred foreigners from visiting Everest since last year, due to the pandemic. But for the 2021 mountaineering season, Chinese nationals have been granted 21 expedition permits for the north side of the mountain.

In addition to the separation line at the summit, the China Tibet Mountaineering Association has set up a checkpoint 300 metres from the base camp where climbers adjust to the high altitude’s low oxygen levels

Source : The BBC.

Last minute : Chiina has finally decided to cancel all climbing permits of Mt Everest from the Chinese side. This means there will not be a separation line with the Tibetan side of the mountain.

Vue de l’Everest et du camp de base où rode le coronavirus (Crédit photo : Wikipedia)