Voici un point de vue sur le changement climatique que d’autres pays ne tarderont probablement pas à partager au vu de la situation actuelle. L’Académie Australienne des Sciences a publié un rapport le 31 mars 2021 qui rappelle les enjeux du sommet sur le climat organisé par le président Biden le 22 avril et ceux de la prochaine COP qui doit avoir lieu à Glasgow.
Le rapport, publié par l’équivalent australien de la Royal Society of London, émet des doutes sur la faisabilité de l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à «bien en dessous» de 1,5 degrés Celsius par rapport au niveau préindustriel d’ici 2100.
L’Académie Australienne des Sciences qualifie cet objectif de «pratiquement impossible» en raison de l’importance de la hausse des températures et du manque d’engagements des pays à réduire des émissions qui permettraient de relever le défi.
En accord avec d’autres études récentes, le rapport affirme que le monde est sur une trajectoire de 3 degrés Celsius de hausse des températures si les promesses actuelles de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne sont pas tenues.
L’Australie, qui est le continent habité le plus sec au monde, a beaucoup à perdre à cause du changement climatique. Il suffit de se souvenir des récentes inondations et des incendies de forêt qui ont ravagé la Nouvelle-Galles du Sud avec pour conséquence le blanchissement de vastes portions de la Grande Barrière de Corail.
À mesure que le réchauffement climatique s’aggrave, les infrastructures énergétiques de l’Australie seront de plus en plus sollicitées à l’occasion des vagues de chaleur et des tempêtes. Le rapport recommande de «diversifier les sources d’énergie» et de rendre les systèmes plus résilients.
Le rapport explique que pour atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050, le pays devra «en priorité faire passer à zéro émission les industries d’exportation d’énergie». Cela semble presque impossible étant donné que l’Australie est l’un des plus principaux exportateurs de charbon au monde, avec une grande partie acheminée vers la Chine.
On peut lire dans la conclusion du rapport que si à court terme des niveaux d’émissions beaucoup plus ambitieux ne sont pas établis – ce qui est le principal objectif des conférences sur le climat de la Maison Blanche et de l’ONU – l’objectif le moins ambitieux la COP 21 de Paris (2 degrés Celsius) ne sera pas réalisable. En effet, les émissions de gaz à effet de serre auront commencé à baisser beaucoup trop tard pour parvenir.
Source: Presse australienne.
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Here is a point of view about the Earth’s climate that more nations are likely to share in view of the current situation.
The Australian Academy of Science released a report on March 31st, 2021 that underlines the stakes of President Biden’s April 22 climate summit and the next U.N. climate conference due to take place in Glasgow.
The report, produced by Australia’s equivalent to the Royal Society of London, raises doubts on the feasibility of the Paris Agreement’s target of limiting global warming to “well below” 1.5 degrees Celsius compared to preindustrial levels by 2100.
The Australian Academy of Science calls the goal “virtually impossible” based on how significantly temperatures have already shifted, and the lack of emissions reduction commitments that would meet the challenge.
Consistent with other recent studies, the report warns the world is on course for at least about 3 degrees Celsius of warming if current greenhouse gas emission reduction pledges are not dramatically altered.
Australia which is the world’s driest inhabited continent has much to lose from climate change. One just needs to remember the recent huge flooding and the wildfires that ravaged New South Wales with the bleaching of vast stretches of the Great Barrier Reef as a consequence..
As warming worsens, Australia’s energy infrastructure will be increasingly stressed by heatwaves and storms. The report recommends “diversifying energy sources” and making systems more resilient.
The report notes that to reach net-zero emissions by 2050, the country would need to “shift energy export industries to zero emissions as a matter of urgency.” This sounds nearly impossible, considering that Australia is one of the world’s largest coal exporters, much of it flowing to China.
In its conclusion, the report writes that unless far more ambitious near-term emissions targets are established, which is the main goal of both the White House and UN climate meetings, even the less stringent Paris 2-degree target won’t be achievable. This is because emissions trajectories would begin arcing downward too late to get there.
Source : Australian newspapers.
La Grande Barrière de Corail sous la menace du réchauffement climatique
(Crédit photo : Wikipedia)