Changement climatique: Passé et présent // Climate change: Past and Present

drapeau-anglaisPendant des milliers d’années, l’Homme a été exposé à des changements climatiques majeurs qui ont montré sa vulnérabilité. La dernière grande période de refroidissement il y a 12 000 ans a entraîné la disparition des mammouths et provoqué des migrations de populations vers différentes parties du monde, en quête de nourriture et de chaleur. Abraham et son peuple n’auraient peut-être pas quitté l’Egypte si le pays n’avait pas été en proie à la famine, à la peste ou à la surpopulation.
L’histoire de la Chine regorge de conflits entre les peuples nomades du Nord et les colons du Sud. Lorsque les prairies du nord étaient soumises à un temps froid ou à la sécheresse, les Huns, peuple nomade, envahissaient régulièrement les terres agricoles du Sud pour y trouver de la nourriture, ce qui a conduit à la construction de la Grande Muraille comme moyen de défense.
Une grande période de refroidissement au 17ème siècle a provoqué une «Crise Générale» avec guerres et catastrophes. Le «Petit Age Glaciaire» au milieu du 17ème siècle, a créé des conditions favorables à de grandes guerres et conflits en Europe, en Chine, en Inde et en Amérique latine. Dès la fin des années 1630 jusqu’au milieu des années 1660, il y a eu des guerres civiles et des révolutions en Europe, notamment la Guerre de Trente Ans (1618-48) qui a conduit à l’exécution de Charles 1er, avec les révoltes en Irlande, au Portugal, en Ukraine,  en Espagne et à Istanbul. En Chine, l’empire Ming est tombé aux mains des envahisseurs Mandchous.
Au 21ème siècle, la relation entre changement climatique et guerres a été mise en évidence par un rapport du Pentagone en 2003. Sa conclusion était que le changement climatique allait bientôt devenir un problème de sécurité nationale aux États-Unis. Une décennie plus tard, quatre années de sécheresse en Syrie ont provoqué la guerre civile dans ce pays. Le problème de l’eau au Moyen-Orient et en Afrique du Nord est peut être responsable de la migration actuelle en Europe où le climat est plus froid et le niveau de vie plus élevé.
L’étude la plus complète sur les risques liés au changement climatique, commandée par le Royaume-Uni, la Chine et les autorités indiennes en 2015, a conclu que les risques du changement climatique ne sont pas linéaires, avec des vies humaines vulnérables à la chaleur, aux mauvaises récoltes, aux inondations, à la sécheresse et à la montée du niveau des océans. Toutes les études scientifiques s’attendent à une intensification du réchauffement climatique en raison de l’augmentation des émissions du carbone provenant de la combustion des combustibles fossiles, ainsi que la destruction de nos forêts naturelles et des récifs.
Plusieurs statistiques illustrent notre vulnérabilité. Seulement 2,5% de l’eau de la Terre est de l’eau douce. 30,1% de cette eau douce est souterraine (rivières, lacs et puits) ; le reste se trouve dans les glaciers ou les calottes polaires. La Chine et l’Inde rassemblent 37% de la population mondiale, mais seulement 11% des ressources en eau douce. Dans un scénario où les températures resteraient élevées, la probabilité de voir le système fluvial Tigre-Euphrate (qui approvisionne en eau la Turquie, la Syrie et l’Irak) souffrir de graves pénuries d’eau passe à près de 100% en 2070.
Il y a encore beaucoup de facteurs que nous ne maîtrisons pas en matière de changement climatique et de son impact sur la société humaine, mais il ressort de toutes les études que nous devons changer notre comportement en termes d’utilisation de l’eau et des ressources naturelles (forestières et marines) et réduire nos émissions de carbone afin de minimiser le risque de problèmes sévères.
Au 21ème siècle, la population mondiale atteindra plus de 10 milliards. Avec une plus grande consommation d’eau, de nourriture et d’énergie, il y aura forcément plus de conflits résultant de la surpopulation, des différends territoriaux, plus d’inflation et d’inégalités sociales. Malgré les progrès de la science, l’homme est encore extrêmement vulnérable aux caprices de la Nature. Il est urgent de s’attaquer au changement climatique dès maintenant.
Source : The Nation

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drapeau-anglaisFor thousands of years, man was vulnerable to major climate change. The last period of major cooling 12,000 years ago destroyed the mammoths and forced human migration to all parts of the world in search of food and warmth. Abraham and his people may not have moved out of Egypt if it was not due to famine, pestilence or over-population.

Chinese history is replete with conflicts between the Northern nomadic people and the Southern settlers. When the northern grassland was subject to cold weather or drought, the nomadic Huns would invade the southern farmers for food, causing them to build the Great Wall for defense.
A major period of global cooling in the 17th century caused a « Global Crisis » of war and catastrophe. The « Little Ice Age » in the middle of the 17th century created conditions for large wars and conflict in Europe, China, India and Latin America. Beginning in the late 1630s to mid 1660s, there were major civil wars and revolutions in Europe, notably the Thirty Years War (1618-48) that led to the execution of Charles I, with revolts in Ireland, Portugal, Ukraine, Spain and Istanbul. In China, the Ming empire fell to the invading Manchus.
In the 21st century, the relationship between climate change and war was highlighted by a 2003 US Pentagon report that concluded that climate change would soon become a US national security problem. A decade later, four years of drought in Syria led to the Syrian civil war. Water stress in the Middle East and North Africa may be responsible for the current migration into Europe, which has cooler climates and higher living standards.
The most comprehensive study on the risks from climate change, commissioned by the UK, China and Indian authorities in 2015, concluded that climate change risks are non-linear, with human lives vulnerable to heat stress, crop failure, flooding, drought and rise in sea-levels. All scientific evidence points towards more global warming due to increases in carbon emissions from burning fossil fuels and destroying our natural forests and reefs.
Some statistics illustrate our vulnerability. Only 2.5% of Earth’s water is freshwater, but 30.1% of freshwater is groundwater (rivers, lakes and wellwater), the rest being locked up in glaciers or polar ice-caps. China and India together have 37% of world population, but only 11% of freshwater resources. On a high temperature scenario, the probability of the Tigris-Euphrates river (providing water to Turkey, Syria and Iraq) suffering severe water shortage would rise to nearly 100% by 2070. .
There is still much that we do not understand about the science of climate change and its impact on human society. But there is a general conclusion that we need to change our behaviour in terms of use of water and natural resources (forest and marine) and carbon emissions in order to minimize our risks of severe stresses.
In the 2lst century, global population will rise to over 10 billion, so that with increased consumption per capita of water, food and energy, there will be more conflicts arising from over-crowding, territorial disputes and higher inflation and social inequality.
Despite advances in science, man is still extremely vulnerable to the whims of Nature. Climate change is something we need to act on now.

Source : The Nation.

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Le départ d’Abraham (Musée National Hongrois).

Eruption du Rinjani (Indonésie) // Eruption of Mt Rinjani (Indonesia)

drapeau-francaisSelon la presse japonaise, au moins 389 randonneurs, parmi lesquels 333 étrangers, pourraient encore se trouver sur le Rinjani qui est entré en éruption mardi après-midi. A l’intérieur de la caldeira, le Barujari est entré en éruption à 15 heures (heure locale) avec un panache de cendre qui est monté jusqu’à 2 km de hauteur.
Le niveau d’alerte a été élevé à 2 (Waspada).
Suite à cet événement,le VSI a recommandé aux personnes vivant sur les pentes du Rinjani, ainsi qu’aux touristes, de ne pas se livrer à des activités à l’intérieur de la caldeira et dans un rayon de 3 km du cratère du Barujari.
L’éruption n’a pas affecté les deux aéroports de Lombok et de l’aéroport international de Bali, mais les compagnies aériennes australiennes Virgin Air et Jetstar ont annulé des vols en provenance et à destination de Bali.

Source : The Japan Times.

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drapeau-anglaisAccording to the Japanese newspapers, at least 389 climbers, including 333 foreigners, might be still on Mount Rinjani that erupted Tuesday afternoon. Indide the Rinjani caldeira, Mount Barujari erupted at 3 p.m. local time Tuesday, spewing volcanic ash as high as 2 km into the air.

The alert level was raised to 2 (Waspada).

VSI has recommended people living on the slopes of Rinjani and visitors or tourists not to do any activities inside the caldera of Mount Rinjani and within the radius of 3 km from the crater of Barujari.

The eruption has not affected Lombok’s two airports and Bali’s international airport, but Australian airlines Virgin Air and Jetstar have canceled flights to and from Bali.

Source : The Japan Times.

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Caldeira du Rinjani avec le cône du Barujari. (Crédit photo: Wikipedia).

Capotes islandaises… // Icelandic condoms…

drapeau-francaisAvant de quitter leur lieu de vacances, la plupart des touristes aiment acheter des souvenirs qui vont des cartes postales aux porte-clés ou encore aux aimants destinés à orner les portes de réfrigérateurs. Si vous visitez l’Islande, vous serez peut-être tenté d’acheter quelque chose de différent: des préservatifs!
Baptisés «Profitez de notre Nature»,  ce sont des «préservatif de haute qualité en provenance de la terre des explosions ». La marque a été créée par deux designers alors qu’ils étudiaient à l’Académie Islandaise des Arts en 2005-2008.
Les préservatifs – inspirés par la nature islandaise – sont disponibles en six variétés – Geysir, Formation rocheuse, Eruption volcanique, vapeur de Hengill, Þursaborgir, Aurores boréales. On peut les acheter au prix de 7,50 dollars sur le site Web de la société (http://www.enjoyournature.com/products/) et au prix de 9 dollars dans la boutique de Reykjavik.

Que choisiriez vous ? Personnellement, j’hésite entre la fougue du modèle « Eruption volcanique » et le romantisme d’ »Aurores boréales »….

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drapeau-anglaisBefore leaving a place at the end of their holidays, most people enjoy buying souvenirs ranging from postcards to key rings or fridge magnets. If you visit Iceland, you may be tempted to buy something different: condoms!

Called ‘Enjoy our Nature’, the products have been aptly qualified as “High quality condom from the land of explosion”. The brand was created by two product designers while they were studying at the Iceland Academy of the Arts in 2005-2008.

The nature-inspired condoms are available in six varieties — Geysir, Rock formation, Volcanic Eruption, Hengill steam, Þursaborgir, Northern lights. They are available online and are priced at 7.50 dollars on the company’s website (http://www.enjoyournature.com/products/) and at 9 dollars on Reykjavik’s site.

What would you choose? Personally, I hesitate between the mettle of « Volcanic eruption » and the romanticism of « Northern Lights »…

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Le changement climatique menace les réserves gazières russes // Climate change threatens Russian gas reserves

drapeau-francaisC’est bien connu : la plupart des pays s’inquiètent vraiment du changement climatique quand des intérêts économiques ou financiers sont en jeu ; les populations viennent après. La Russie est un parfait exemple de cette approche dans la péninsule de Yamal, dans le nord de la Sibérie. Ce territoire s’étire sur environ 700 km ; il est bordé à l’ouest pas la Mer de Kara et à l’est par le Golfe d’Ob. La péninsule de Yamal recèle la majeure partie des réserves de gaz naturel russes, estimées à 20 milliards de tonnes dans l’Arctique russe.

Le problème à l’heure actuelle, c’est que les effets du changement climatique pourraient être catastrophiques pour la péninsule de Yamal. La hausse des températures accélère la fonte du permafrost, ce qui représente une menace pour les infrastructures locales. De plus, la hausse du niveau de la mer risque fort de faire disparaître la péninsule sous l’eau. Au cours des dernières années, plusieurs grosses compagnies pétrolières russes ont investi des sommes colossales dans l’exploitation du gaz naturel de Yamal. Aujourd’hui, ces compagnies font le forcing pour acquérir des licences afin d’exploiter le gaz le plus vite possible, pendant qu’il en est encore temps.

Source : The Barents Observer.

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drapeau-anglaisMost nations worry about climate change when their economic and financial interests are at stake. The populations come next. Russia is currently giving a good example of such an approach. The story is about the Yamal Peninsula in northern Siberia. It extends roughly 700 km and is bordered principally by the Kara Sea on the west and the Gulf of Ob on the east. The peninsula and surrounding areas hold the largest part of Russia’s gas resources which are estimated at 20 trillion cubic meters in the Russian Arctic.

The problem today is that the effects of climate change could be devastating for the Yamal Peninsula. Higher temperatures in the area accelerate the melting of the permafrost and consequently threatens local infrastructure. In addition, a higher sea level will ultimately put the flat peninsula under water. Several of Russia’s major petroleum companies have over the last years invested big sums in Yamal field development. Most of them today are rushing to get exploitation licenses in order to make the most of these gas resources as fast as possible.

Source : The Barents Observer.

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