La surface occupée par la banquise dans l’Arctique le mois dernier est la plus faible jamais enregistrée en janvier depuis le début des observations satellitaires. Le gel de la banquise a été ralenti par des températures de l’air anormalement élevées sur l’Océan Arctique et une configuration atmosphérique du côté Atlantique qui a fait se déplacer le froid vers des latitudes plus méridionales.
Le National Snow and Ice Data Center dans le Colorado a indiqué que la banquise en janvier 2016 couvrait en moyenne une surface de 13.500.000 kilomètres carrés, soit environ 7,1% de moins que la moyenne pour la période 1981-2010 et environ 91.000 kilomètres carrés de moins que le record précédent pour un moins de janvier, établi en 2011.
La faible étendue de la banquise en janvier est directement liée à des conditions météorologiques inhabituelles dans le Grand Nord. C’est en partie le résultat d’une évolution négative de l’oscillation arctique, modèle climatique caractérisé par des vents qui circulent dans le sens antihoraire autour de l’Arctique à environ 55 ° de latitude nord; ce phénomène affaiblit la barrière atmosphérique entre les latitudes polaires et les latitudes moyennes, avec une contribution possible du puissant système El Nino qui affecte la côte Pacifique.
En janvier, la banquise était particulièrement peu étendue en Mer de Barents, Mer de Kara et dans la Mer du Groenland Est dans la partie atlantique de l’Arctique, mais également dans la Mer de Béring et la Mer d’Okhotsk.
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Sea ice extent over the Arctic last month was the lowest for any January in the satellite record, with freeze-up slowed by unusually high air temperatures over the Arctic Ocean and an atmospheric pattern in the Atlantic side that moved cold weather to more southern latitudes.
The National Snow and Ice Data Center in Colorado reported that sea ice extent averaged 13,500,000 square kilometres in January 2016, about 7.1 % below the 1981-2010 average and about 91,000 square kilometres lower than the previous record January low, which was set in 2011.
The low ice extent was tied directly to unusual weather in the far north. That was partly the result of a negative turn in the Arctic Oscillation, a climate pattern characterized by winds circulating counterclockwise around the Arctic at around 55°N latitude; this weakened the atmospheric barrier between the polar latitudes and the mid-latitudes, with possible contributions from the powerful El Nino system that is affecting the Pacific coast.
January ice extent was particularly low in the Barents Sea, Kara Sea and the East Greenland Sea on the Atlantic side of the Arctic, but also low in the Bering Sea and Sea of Okhotsk.
Photo: C. Grandpey




