Holuhraun !

drapeau-francaisLes autorités locales du comté de Skútustaðahreppur ont décidé que la fracture éruptive dans l’Holuhraun, qui est apparue au cours de l’éruption de l’an dernier, va désormais s’appeler « Holuhraun ». Quatre autres noms ont été suggérés: Holuhraun, Flæðahraun, Nornahraun et Urðarbruni.
Source: Iceland Monitor: http://icelandmonitor.mbl.is/

Contrairement à plusieurs autres sites ou blogs affirmant qu’il s’agissait d’une éruption du Bárðarbunga, j’ai toujours utilisé l’expression « éruption dans l’Holuhraun » pour faire référence à cet événement. Certes, le dyke éruptif avait sa source sous le Bárðarbunga – l’affaissement du plancher du cratère était là pour le prouver – mais appeler l’éruption « Bárðarbunga » aurait été source de confusion. En effet, si le Bárðarbunga était vraiment entré en éruption (ce que certains redoutaient), cela aurait été un événement sous-glaciaire avec des conséquences qui nous auraient rappelé l’éruption de l’Eyjafjöll en 2010, avec de volumineux nuages de cendre et des perturbations probables au trafic aérien. L’un des principaux problèmes lié à l’éruption dans l’Holuhraun a concerné les émissions de SO2 particulièrement denses qui ont affecté la vie en Islande pendant plusieurs semaines.

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drapeau-anglaisThe Skútustaðahreppur county authority has decided that the Holuhraun eruptive fissure, formed in last year’s eruption will now formerly receive the name Holuhraun. Four other names had been suggested: Holuhraun, Flæðahraun, Nornahraun and Urðarbruni.
Source : Iceland Monitor : http://icelandmonitor.mbl.is/

Contrary to several other websites or weblogs that said it was the Barðarbunga eruption, I always referred to it as “Holuhraun”. Although the eruptive dyke had its source beneath Barðarbunga – as could be seen with the subsidence of the crater floor – calling the eruption “Barðarbunga” would have been confusing. Indeed, had Barðarbunga really erupted, it would have been a subglacial event whose consequences would have reminded us of the 2010 Eyjafjöll eruption, with voluminous ash clouds and likely disruptions of air traffic. One of the major problems with the Holuhraun eruption was the dense SO2 emissions which perturbed life in Iceland for several weeks.

Bardarbunga

Crédit photo: Wikipedia

Les pétroliers américains se moquent de la COP 21 // U.S. oil producers don’t care about COP 21

drapeau-francaisUn forage dans l’Arctique, au large des côtes de l’Alaska, par la compagnie pétrolière Shell a attiré une vague de protestations cette année, mais un autre projet, certes plus modeste, d’extraction de pétrole a vu le jour beaucoup plus discrètement.
Alors que Shell envisageait le forage de puits d’exploration dans la mer de Chukchi à environ 130 km au large de la côte nord ouest de l’Alaska, une société de pétrole texane – Hilcorp Alaska LLC, une filiale de Hilcorp Energy Co basée à Houston – prévoit de créer une île de gravier en guise de plate-forme pétrolière pour y installer cinq puits d’extraction ou plus qui pourraient pomper le pétrole à une dizaine de kilomètres des côtes dans la mer de Beaufort.
Un succès du projet représenterait la première production de pétrole dans les eaux arctiques fédérales.
Le projet Hilcorp consistant à construire une île de gravier de la taille de 17 terrains de football a attiré des critiques mitigées du Département de Conservation et une condamnation totale des écologistes qui pensent que l’exploitation pétrolière doit rester sur la terre ferme. En effet, les impacts d’une marée noire pourraient être catastrophiques et pratiquement impossibles à nettoyer.
Pour le projet Hilcorp, des camions achemineraient le gravier en roulant sur la banquise jusqu’à un trou découpé dans la glace. Ils déverseraient 65 000 mètres cubes de gravier dans 6 mètres d’eau. La surface de l’île de gravier serait de 37 000 mètres carrés, avec un mur tout autour qui la protégerait des assauts de la glace, des vagues et de la faune.
Hilcorp prévoit une production maximale de 70 000 barils de pétrole par jour dans les deux premières années. Sur une période de 15 à 20 ans, la société prévoit une production de 80 à 150 millions de barils.
La population de la région craignent que le projet perturbe la migration des baleines boréales qui représentent une nourriture de subsistance pour les habitants. De plus, comme le pétrole serait produit dans les eaux fédérales, la population locale ne participerait pas aux revenus du pétrole. En revanche, elle subirait tous les inconvénients d’une pollution.
L’évaluation environnementale du projet Hilcorp ne sera pas achevée avant 2017, et la production commencerait quelques années plus tard.
Une fois les puits de pétrole taris, Hilcorp affirme qu’ils seraient colmatés et que la glace et les vagues éroderaient l’île pour la faire disparaître.
Félicitations!
Source: Alaska Dispatch News.

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drapeau-anglaisArctic offshore drilling by the Shell oil company drew huge protests this year, but a more modest proposal for extracting petroleum has moved forward with much less attention.
While Shell proposed exploratory wells in the Chukchi Sea about 130 km off Alaska’s northwest coast, a Texas oil company – Hilcorp Alaska LLC, a subsidiary of Houston-based Hilcorp Energy Co – wants to build a gravel island as a platform for five or more extraction wells that could tap oil 10 km from shore in the Beaufort Sea.
A successful well would mean the first petroleum production in federal Arctic waters.
Hilcorp’s plan for a gravel island about the size of 17 football fields has drawn mixed reviews from conservationists and outright condemnation from environmentalists who believe the oil should stay in the ground. Indeed, the impacts of an oil spill could be devastating and would be nearly impossible to clean up.
For the Hilcorp project, trucks carrying gravel would travel by ice road to a hole cut in sea ice. The trucks would deposit 65,000 cubic metres of gravel into 6 metres of water. The work surface would be 37,000 square metres surrounded by a wall, providing a barrier to ice, waves and wildlife.
Hilcorp projects a peak production rate of up to 70,000 barrels of oil per day within two years of initial production. Over 15 to 20 years, the company predicts it would yield 80 to 150 million barrels of oil.
Residents worry that the project will affect the migration patterns of bowhead whales harvested by subsistence hunters. Because the oil would come from federal waters, residents would not see revenues, but would be the ones most harmed by any spill.
The environmental review won’t be completed until at least 2017, and production could be several more years off.
At the end of production, Hilcorp says it would plug the wells and remove slope protection, allowing ice and waves to erode the island.
Congratulations!
Source : Alaska Dispatch News.

MerdeBeaufort