Dans une note publiée le 22 décembre 2016, j’expliquais que le président Barack Obama avait annoncé une mesure de protection permanente de certaines zones de l’Arctic National Wildlife Refuge (ANWR) où les forages pétroliers sont désormais interdits. Le président américain avait définitivement interdit tout nouveau forage d’hydrocarbures dans de vastes zones de l’Océan Arctique et de l’Océan Atlantique.
Le 1er juin 2021, l’Administration Biden a suspendu les baux de forage pétrolier dans l’Arctic National Wildlife Refuge (ANWR), ce qui allait à l’encontre d’une décision de la présidence Trump et qui confirmait la volonté du président Biden de mettre ce fragile écosystème du nord de l’Alaska à l’abri de l’extraction de combustibles fossiles.
Il semble que l’Administration Biden soit en train d’orienter différemment sa politique environnementale. Le président vient d’approuver le grand projet pétrolier Willow dans le secteur de North Slope en Alaska, région particulièrement riche en pétrole. La décision a provoqué la colère des écologistes qui disent qu’elle va à l’encontre des promesses faites par le président démocrate pendant sa campagne électorale.
L’annonce intervient au lendemain de la déclaration de l’Administration qu’elle interdirait ou limiterait le forage dans certaines autres régions de l’Alaska et de l’Océan Arctique. Le projet Willow défendu par Joe Biden ouvrirait trois sites de forage avec un total d’environ 219 puits. Un quatrième site de forage a été refusé.
Permettre à la compagnie pétrolière ConocoPhillips de se lancer dans projet de forage va à l’encontre de la promesse de campagne de Joe Biden de mettre fin à de nouveaux forages pétroliers sur les terres fédérales. Cependant, la décision de l’Administration va probablement devoir faire face à des recours de la part des groupes environnementaux.
Le projet Willow de ConocoPhillips Alaska a pour but de produire jusqu’à 180 000 barils de pétrole par jour, créer jusqu’à 2 500 emplois pendant l’aménagement des sites, et 300 emplois sur le long terme. Il est censé générer des milliards de dollars de royalties et de recettes fiscales pour les gouvernements, que ce soit au niveau fédéral, étatique ou local.
Le projet, situé dans la National Petroleum Reserve -Alaske, réserve nationale de pétrole de l’Alaska, bénéficie d’un large soutien politique dans l’État. En revanche, les militants écologistes ont lancé une campagne #StopWillow sur les réseaux sociaux, rappelant à Biden ses promesses de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de promouvoir les énergies propres. On estime que le projet générera des émissions de gaz à effet de serre équivalant à plus d’un million de foyers.
Anticipant la réaction négative des groupes environnementaux, la Maison Blanche a annoncé que Joe Biden empêcherait ou limiterait le forage pétrolier sur 65 000 kilomètres carrés en Alaska et dans l’Océan Arctique. Le projet interdirait le forage dans près de 12 000 kilomètres carrés de la Mer de Beaufort et limiterait le forage à plus de 52 000 kilomètres carrés dans la National Petroleum Reserve . L’interdiction d’accès à la zone extra côtière garantit que l’important habitat des baleines, des phoques, des ours polaires et d’autres espèces sauvages restera protégé.
Source : Yahoo Actualités.
Ceux qui ont prétendu que le règne du pétrole ne durerait que 30 ans de plus se sont profondément trompés. Ils ont oublié de prendre en compte les énormes réserves de l’Arctique. Comme je l’ai déjà écrit, avec la fonte des calottes glaciaires, ces réserves deviendront faciles à exploiter. Il y a fort à parier que les risques pour l’environnement ne pèseront pas lourd devant les intérêts des compagnies pétrolières.
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In a post released on December 22nd, 2016, I explained that President Barack Obama had announced a permanent protection measure for certain areas of the Arctic National Wildlife Refuge (ANWR) where oil drilling is now banned. The US President had permanently banned any new hydrocarbon drilling in large areas of the Arctic Ocean and the Atlantic Ocean.
On June 1st, 2021, the Biden administration suspended oil drilling leases in the Arctic National Wildlife Refuge (ANWR), going against a move of the Trump presidency and confirming President Biden’s promise to protect the fragile Alaskan tundra from fossil fuel extraction.
It looks as if the Biden administration is now adopting a different environmental policy. The President has just approved the major Willow oil project on Alaska’s petroleum-rich North Slope. The decision is drawing condemnation from environmentalists who say it flies in the face of the Democratic president’s pledges.
The announcement comes a day after the administration said it would bar or limit drilling in some other areas of Alaska and the Arctic Ocean. Biden’s Willow plan would allow three drill sites initially, which would include about 219 total wells. A fourth drill site proposed for the project has been denied.
Allowing oil company ConocoPhillips to move forward with the drilling plan would break Biden’s campaign promise to stop new oil drilling on public lands. However, the administration’s decision is not likely to be the last word, with litigation expected from environmental groups.
ConocoPhillips Alaska’s Willow project could produce up to 180,000 barrels of oil a day, create up to 2,500 jobs during construction and 300 long-term jobs, and generate billions of dollars in royalties and tax revenues for the federal, state and local governments.
The project, located in the National Petroleum Reserve-Alaska, enjoys widespread political support in the state. But environmental activists have promoted a #StopWillow campaign on social media, seeking to remind Biden of his pledges to reduce planet-warming greenhouse gas emissions and promote clean energy. It is estimated the project would generate planet-warming greenhouse gas emissions equivalent to more than 1 million homes.
Anticipating the negative reaction among environmental groups, the White House announced on that Biden will prevent or limit oil drilling in 65,000 spuare kilometers in Alaska and the Arctic Ocean. The plan would bar drilling in nearly 12,000 square kilometers of the Beaufort Sea, and limit drilling in more than 52,000 square kilometers in the National Petroleum Reserve. The withdrawal of the offshore area ensures that important habitat for whales, seals, polar bears and other wildlife will be protected from extractive development.
Source : Yahoo News.
Those who said that the realm of oil would only last 30 more years were deeply mistaken. They forgot to take into account the huge oil reserves in the Arctic. As I put it before, with the melting ogf the ice sheets, these reserves will become easy to be exploited . The odds are that the risks to the environment will not be a heavy waight in front of oil companies’ interests.
Zone concernée par le projet d’exploitation pétrolière (Source : Associated Press)
Source : ANWR