Jebel Zubair (Yémen)

drapeau francaisUne éruption sous-marine a probablement débuté le 28 septembre en Mer Rouge au NO de l’île Jebel Zubair  et au SO de l’éruption 2011 – 2012. Aucune information fiable en provenance du Yémen n’est accessible. Seules les images satellites ont révélé une anomalie thermique et un panache de vapeur, ce qui tendrait à prouver que l’éruption a (ou a eu) lieu à faible profondeur.

 

drapeau anglaisA submarine eruption probably started on September 28th in the Red Sea NW of Jebel Zubair Island and SW of the site of the 2011 – 2012 eruption. No reliable information has been released by Yemen. Satellite images have shown a thermal anomaly and a steam plume which might indicate that the eruption occurred at a shallow depth.

L’activité volcanique dans le monde // Volcanic activity around the world

drapeau francaisVoici un petit tour d’horizon de l’activité volcanique dans le monde en ce moment:

Les explosions continuent au sommet du Sakura-jima (Japon), avec des panaches de cendre qui atteignent le plus souvent des altitudes comprises entre 2 et 4 km. On observe parfois la nuit de l’incandescence au niveau du cratère.

Au Guatemala, on continue à observer des explosions au sommet du Santiaguito. Les panaches de cendre atteignent plusieurs centaines de mètres de hauteur et des effondrements génèrent parfois des coulées pyroclastiques, comme cela s’est produit le 21 septembre (voir ma note du 22 septembre).

La situation semble s’être calmée sur le Sinabung  (Indonésie) et les émissions de cendre ont cessé. Les quelque 6000 personnes qui avaient été évacuées ont commencé à regagner leurs habitations.

L’alerte aérienne reste à l’Orange pour le Karymsky, le Klyuchevskoy et le Shiveluch (Kamchatka / Russie) car il existe toujours un risqué d’explosions susceptibles de produire d’importants panaches de cendre.

La baisse de l’activité sismique et la cessation de l’activité éruptive ont entraîné la baisse des niveaux d’alerte du Veniaminof  (Iles Aléoutiennes).

La situation reste calme sur le Kilauea (Hawaii) où l’on observe toutefois un gonflement régulier de l’édifice volcanique. Aucune coulée n’est observée sur la plaine côtière et la lave n’entre plus dans l’océan depuis plusieurs semaines.

Source : Global Volcanism Network.

 

drapeau anglaisHere’s a quick overview of volcanic activity around the world right now:

Explosions continue at the top of Sakura-jima (Japan), with ash plumes reaching altitudes between 2 and 4 km. Glow can sometimes be seen at night at the crater.
In Guatemala, there continues to be explosions at the top of Santiaguito. Ash plumes may reach several hundred metres high and collapses sometimes generate pyroclastic flows, as occurred on September 21st (see my note of 22 September).
The situation seems to have calmed down on Sinabung(Indonesia) and ash emissions have ceased. The 6,000 people who were evacuated have begun returning to their homes.
The aviation colour code remains Orange at Karymsky, Klyuchevskoy and Shiveluch (Kamchatka / Russia) because there is still a risk of explosions that can produce large ash plumes.
The decrease in seismic activity and the cessation of eruptive activity resulted in the lowering of the alert level of Veniaminof(Aleutian Islands).
The situation remains calm on Kilauea(Hawaii). However, one can observe a steady inflation of the volcanic edifice. No lava flow is observed on the coastal plain and no lava has been entering the ocean for several weeks.
Source: Global Volcanism Network.

Le réchauffement climatique en Alaska

Il y a quelques jours, dans un magasin d’Anchorage, j’ai vu un T-shirt montrant un ours blanc sur une plaque de glace dans l’Océan Arctique. On pouvait lire sous le plantigrade : « Global warming sucks Alaska », autrement dit : le réchauffement climatique ronge l’Alaska.

La population du 49ème état de l’Union est très sensible à ce problème qui est évident dans plusieurs régions. Dans les zones arctiques les plus septentrionales, la banquise rétrécit à vue d’oeil. Les animaux qui y vivent ont de plus en plus de difficultés à faire la navette entre la glace et la terre ferme. Comme je l’avais signalé lors d’un précédent voyage en Alaska, de plus en plus de morses meurent d’épuisement. A mes yeux, l’un des risques majeurs de la disparition de la banquise est la mise à jour de gisements pétrolifères que les Etats-Unis n’hésiteront pas à exploiter, malgré les risques pour l’environnement. C’est sûrement l’une des raisons pour lesquelles le gouvernement fédéral n’a jamais ratifié le Protocole de Kyoto !

Plus au sud, les glaciers reculent et certains d’entre eux sont même en voie de disparition. Le phénomène est particulièrement visible lorsque l’on survole les rivières et langues de glace de Glacier Bay qui, au 18ème siècle, constituaient un unique bloc – le Grand Pacific Glacier – de 1200 mètres d’épaisseur et d’une largeur de 32  kilomètres. Cette masse de glace a ensuite commencé à se morceler et à donner naissance à plusieurs langues séparées par des bras de mer. La fonte des glaces a aussi pour conséquence l’augmentation des séismes car le poids que doit supporter la croûte terrestre est moins important.

D’autres signes indiquent que quelque chose d’anormal est en train de se produire. Les Alaskiens m’ont affirmé que leurs étés étaient plus longs. Si les hivers sont encore très froids, en particulier dans la partie centrale de l’Etat, les températures descendent rarement au dessous de -40°C, ce qui était monnaie courante il y a quelques années seulement. Suite au raccourcissement de la période froide, l’hibernation des ours est moins longue. La migration des saumons subit elle aussi les effets du réchauffement climatique.

Mes voyages à travers le monde, ne serait-ce que dans nos Alpes françaises, me font prendre de plus en plus conscience du danger qui menacera notre planète dans les prochaines décennies. Certains parlent de cycles climatiques ; d’autres accusent nos industries et notre société de consommation. Quel que soit le responsable, le problème est bien réel et nos gouvernants auraient tout intérêt à le prendre en compte le plus vite possible !

Columbia 01

En 2009, les icebergs empêchaient l’approche  du front en pente douce du Columbia Glacier que l’on aperçoit au fond de la photo.

Columbia 02

Depuis cette époque, le glacier a considérablement reculé et le front en pente douce a été remplacé en 2013 par un mur d’une centaine de mètres de hauteur.

(Photos:  C.  Grandpey)

Etna & Stromboli (Sicile / Italie)

drapeau francaisIl y a eu pas mal de gesticulations ces derniers temps sur certains sites web à propos de l’Etna qui semble connaître un regain d’activité. Il ne faudrait pourtant pas se précipiter. Le prochain paroxysme du Cratère SE n’est pas pour demain. Le tremor et la sismicité restent à des niveaux bas. Certes, on a pu observer quelques émissions de cendre au niveau du Cratère SE et de la Bocca Nuova, mais elles n’avaient rien de très significatif. Il n’est d’ailleurs pas sûr que les matériaux expulsés occasionnellement par le CSE aient une origine juvénile. Une chose est certaine : l’Etna ne s’est pas éteint et il y a de fortes chances pour que le volcan se montre en spectacle d’ici quelque temps. Les statistiques montrent que l’hiver est propice aux éruptions sur le Mongibello… Un peu de patience !

Le Stromboli est relativement calme en ce moment. L’INGV fait état de valeurs basses à moyennes pour le tremor. Ces adjectifs sont également valables pour les explosions (stromboliennes, bien sûr !) qui se produisent en moyenne à raison d’une dizaine chaque heure.

 

drapeau anglaisThere has been quite a lot of noise lately on some websites about Etnawhich seems to show renewed activity. Yet, there is no need to rush. The next paroxysm of the SE Crater is not for tomorrow. The tremor and seismicity remain at low levels. While there have been some ash emissions at the SE Crater and Bocca Nuova, they were not very significant. Besides, it is by no means certain that the materials occasionally expelled by the SEC had a juvenile origin. One thing is certain: Etna has not definitely gone asleep and there is a good chance that the volcano will offer a show sooner or later. Statistics suggest that winter is a good season for the eruptions of Mongibello … Let’s be a little patient!
Stromboli is relatively quiet at the moment. INGV reports low to medium values ​​for the tremor. These adjectives also apply to explosions (Strombolian, of course) that occur on average at the rate of ten per hour.