La plupart des volcans explosifs de la planète se trouvent le long de chaînes de plusieurs centaines ou plusieurs milliers de kilomètres de longueur, mais de seulement quelques dizaines de kilomètres de largeur, en bordure des océans. La chaîne la plus connue est sans aucun doute la Ceinture de Feu qui entoure l’Océan Pacifique, en passant par le Chili, l’Alaska, le Japon et la Nouvelle-Zélande.
Des scientifiques britanniques de l’Université d’Oxford ont essayé d’expliquer pourquoi volcans de la Ceinture de Feu sont situés sur des bandes de terre de seulement quelques dizaines de kilomètres de largeur.
Selon eux, la majeure partie de la roche en fusion qui est expulsée par ces volcans explosifs est riche en eau mais, paradoxalement, ces volcans se trouvent dans des régions étroites du manteau terrestre où la fusion des roches peut se produire sans la présence d’eau.
On sait depuis une cinquantaine d’années que les arcs volcaniques se forment là où une plaque océanique plonge sous une autre, mais aucune des modélisations présentées jusqu’à présent n’a été en mesure d’expliquer l’emplacement et l’étroitesse des arcs volcaniques.
Les éruptions des volcans de la Ceinture de Feu sont particulièrement violentes car la roche en fusion contient une forte proportion d’eau. Cette eau – qui se libère pendant la descente des plaques sous les volcans – abaisse le point de fusion des roches dans le manteau.
Les explications données jusqu’à présent sur l’origine des volcans de la Ceinture de Feu indiquaient que cette fusion « humide » était responsable du réveil des volcans. Le hic, c’est que la fusion « humide » se produit dans des régions très larges du manteau qui, de ce fait, ne correspondent pas à l’étroitesse des chaînes volcaniques.
En utilisant une modélisation mathématique du déplacement de la chaleur au moment où deux plaques entrent en collision, les scientifiques britanniques ont découvert que l’étroitesse de la zone ne peut s’expliquer que si les volcans se trouvent au-dessus de régions étroites où le manteau fond en absence d’eau. Les chercheurs sont persuadés que la roche en fusion qui provient de ces régions ouvre un passage vers la surface à un magma plus riche en eau qui va être expulsé lors des éruptions.
Source : ScienceDaily.