Trump ne veut pas entendre parler du climat ; le climat se fâche ! // Trump doesn’t want to hear about the climate; the climate gets angry !

Avec le réchauffement climatique, les événements extrêmes se font plus fréquents et, surtout, plus puissants et destructeurs à travers le monde. Les derniers événements aux États-Unis le confirment.
De puissantes tornades et des vents violents ont décimé des habitations, détruit des écoles et renversé des semi-remorques. Un événement monstre, avec des tempêtes de poussière et du verglas, a également tué au moins 33 personnes dans le centre et le sud des États-Unis.
Des tornades ont tué au moins une douzaine de personnes dans le Missouri. Cet événement, annoncé comme étant « à haut risque » par les météorologues, est à l’origine de tempêtes de poussière meurtrières dans le centre du pays, d’un hiver glacial dans le nord, et d’orages violents, notamment sur la côte ouest. Le gouverneur du Mississippi a annoncé que six personnes étaient mortes dans trois comtés de cet État et que trois autres étaient portées disparues, tandis que les tempêtes se déplaçaient plus à l’est, en Alabama, où des maisons endommagées et des routes impraticables ont été signalées. Les autorités ont également confirmé trois décès en Arkansas. Les autorités géorgiennes ont déclaré l’état d’urgence en prévision du déplacement de la tempête vers l’est.
Des tempêtes de poussière, provoquées par les vents violents, ont fait près d’une douzaine de morts. Huit personnes ont péri dans un carambolage monstre sur une autoroute du Kansas impliquant au moins 50 véhicules. Les autorités ont également indiqué que trois personnes avaient été tuées dans des accidents de circulation lors d’une tempête de poussière au Texas.

Tempête de poussière au Texas (Source: presse américaine)

Des conditions météorologiques extrêmes ont touché une zone de 100 millions d’habitants. Les vents ont provoqué des conditions de blizzard dans les régions plus froides du nord et ont aggravé le risque d’incendies de forêt dans les régions plus chaudes et plus sèches du sud. Des évacuations ont été ordonnées dans certaines localités de l’Oklahoma car plus de 130 incendies ont été signalés dans l’État. Près de 300 maisons ont été endommagées ou détruites. Au nord, le Service météorologique national a émis des alertes de blizzard pour certaines parties de l’extrême ouest du Minnesota et de l’extrême est du Dakota du Sud. En soulevant la neige, les vents devraient provoquer des conditions de visibilité nulle. D’importantes tornades ont été observées le 15 mars ; la région la plus à risque s’étendait de l’est de la Louisiane et du Mississippi à l’ouest de la Géorgie et de la Floride en passant par l’Alabama. Les dégâts sont catastrophiques. Des maisons ont été détruites, des écoles et des bâtiments ont été complètement anéantis.
Source : U.S. News media.

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With global warming, extreme events are getting more frequent and, above all, more powerful and destructive around the morld. The latest events in the U..S. Are here to confirm it.

Violent tornadoes and high winds decimated homes, wiped out schools and toppled semitractor-trailers as a monster storm that also produced dust storms and icy conditions killed at least 33 people across the central and southern U.S.

Scattered twisters killed at least a dozen people in Missouri..The dynamic storm, earning an unusual “high risk” designation from weather forecasters, was blamed for deadly dust storms in the nation’s midsection, icy winter weather in northern parts of the country and severe thunderstorms, including on the West Coast. The Mississippi governor announced six people died in three counties and three more people were missing as storms moved further east into Alabama, where damaged homes and impassable roads were reported. Officials also confirmed three deaths in Arkansas, Authorities in Georgia declared an emergency in anticipation of the storm’s shift eastward.

Dust storms spurred by the system’s early high winds claimed almost a dozen lives. Eight people died in a Kansas highway pileup involving at least 50 vehicles. Authorities said three people also were killed in car crashes during a dust storm in Texas.

Extreme weather conditions encompassed a zone of 100 million people, with winds threatening blizzard conditions in colder northern areas and fanning the wildfire risk in warmer, drier places to the south. Evacuations were ordered in some Oklahoma communities as more than 130 fires were reported across the state and nearly 300 homes were damaged or destroyed. To the north, the National Weather Service issued blizzard warnings for parts of far western Minnesota and far eastern South Dakota. With the snow, winds were expected to cause whiteout conditions.

Significant tornadoes continued late March 15th with the region at highest risk stretching from eastern Louisiana and Mississippi through Alabama, western Georgia and Florida.The amount of damage is said to be catastrophic. Homes were destroyed, dchools and buildings are completely gone.

Source : U.S. News media.

De plus en plus de parcs nationaux américains sont soumis à des réservations // More and more US national parks are subject to reservations

A l’attention de celles et ceux qui ont l’intention de visiter les parcs nationaux aux Etats Unis.

Au moment leur introduction au début de la pandémie de Covid-19, les réservations d’entrée à heures définies dans les parcs nationaux américains ont été un sujet controversé parmi les visiteurs. Certains ont approuvé les réservations qui réduisaient les files d’attente parfois très longues pour entrer dans les parcs les plus populaires. D’autres ont regretté la fin de l’entrée libre dans les parcs nationaux et la mise en place de quotas.
Dans une étude récente, l’Utah State University a examiné plus de 500 questionnaires remplis par les visiteurs du parc national des Arches en 2022, année où le parc a mis en place pour la première fois un système d’entrée avec réservation pendant la haute saison. 84 % des personnes ayant rempli le questionnaire ont approuvé le changement et ont déclaré qu’elles aimeraient voir le système de réservation renouvelé lors de leur prochaine visite du parc.

Delicate Arch (Photo: C. Grandpey)

Les réservations sont en train d’être globalement bien acceptées pour la visite d’un parc national. Le parc national des Rocheuses va imposer des réservations pour le troisième été consécutif, et les les visiteurs acceptent globalement bien cette nouvelle politique. Les quelques minutes passées sur le site reservation.gov permettent de rencontrer moins de monde sur les sentiers et les routes du parc.
Après quelques confusions parmi les utilisateurs au début, le parc national des Glaciers étendra son système de réservation à toutes les entrées du parc cet été. Cela obligera les touristes qui visitent le parc pendant les périodes chargées de l’année à planifier leur séjour.
D’autres parcs comme Zion et Shenandoah, nécessitent désormais des réservations pour leurs randonnées les plus populaires.

Photo: C. Grandpey

Yosemite a annulé les réservations d’entrée avec réservation pour cet été après deux ans où elles étaient nécessaires, mais à part cette exception, il semble que les réservations seront en vigueur pendant longtemps dans les parcs nationaux les plus populaires. A noter que certains accès à Yosemite seront impossibles cet été à cause des dernières intempéries

Le Half Dome de Yosemite dans la fumée des incendies (Photo: C. Grandpey)

Il est surprenant de constater que Yellowstone ne nécessite pas de réservation à l’avance pour entrer dans le parc, malgré les longues files d’attente de véhicules à l’entrée de West Yellowstone et l’engorgement de certains parkings (Grand Prismatic Spring, par exemple) à l’intérieur du parc. Cependant, les réservations sont obligatoires pour la plupart des campings, les hôtels et certains restaurants du parc ! Cependant, même si une réservation d’entrée n’est pas (encore) obligatoire, il faut acheter un pass de visite des parcs nationaux pour entrer dans le parc. Ce dernier attire de grandes foules pendant la haute saison, et il est donc prudent de planifier son séjour à l’avance.

Grand Prismatic Spring (Photo: C. Grandpey)

Source : Service des parcs nationaux.

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To the attention of those who intend to visit national parks in the United States.

Since their introduction in the early days of the Covid pandemic, timed entry reservations at U.S. national parks have been a controversial topic among visitors. Some have lauded how reservations have cut down on crowding and done away with the sometimes hours-long lines that visitors used to wait in to get into popular parks; others have mourned what seems to be the end of the spontaneous national park hiking trip and the regimentation of the outdoors.

In a recently published study, Utah State University looked at more than 500 surveys completed by Arches National Park visitors in 2022, the first year that the park implemented a timed-entry system during the high season. 84 oercent of respondents approved of the change and said they would like to see a similar reservation system put in place for their next trip to the park.

Reservations are quickly becoming an accepted part of visiting a national park. Rocky Mountain National Park, will require timed reservations for the third summer in a row, and the grousing from visitors has largely died down, replaced by a grudging consensus that a few minutes on reservation.gov is a fair price to pay for reduced trail and road traffic.

After some initial user confusion, Glacier National Park will expand its vehicle reservation system to all of the park’s entrances this summer, requiring just about anyone visiting during busy parts of the year to plan in advance.

Other parks including Zion and Shenandoah now require reservations for their most popular hikes.

Yosemite has nixed timed-entry reservations for this summer after two years of requiring it, but aside from that one big exception, it seems that reservations are here for the long term at our most popular national parks.

Quite surprisingly, Yellowstone does not require a timed reservation ticket in advance to enter the park, despite the long queues of vehicles to be seen at the West Yellowstone entry and some overcrowded parking lots inside the park. However, reservations are required for most campsites, all hotels, and some restaurants in the park! However, although you don’t need a timed entrance reservation for Yellowstone, you will still need to purchase a park pass for entry. The park does get big crowds during the busy season, so it’s important to plan ahead and make the necessary preparations before arriving.

Source : National Park Service.

Géothermie, l’énergie du futur ? // Is geothermal the energy of the future ?

L’Islande est connue pour ses faibles émissions de gaz à effet de serre, en grande partie grâce à l’énergie géothermique produite sur plus de 30 sites volcaniques qui alimentent également ses célèbres sources chaudes. L’utilisation par l’Islande de la géothermie pour le chauffage et d’un mélange de géothermie et d’hydroélectricité pour l’électricité lui a permis d’avoir de la chaleur et de l’électricité à des prix abordables, sans être impactée par le hausse du prix du gaz naturel comme ce fut la cas pour le reste de l’Europe suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
À l’heure actuelle, l’énergie géothermique représente moins de 1 % de la production d’électricité aux États-Unis. Contrairement à l’éolien et au solaire, qui ne produisent de l’énergie que dans certaines conditions, l’énergie géothermique est beaucoup plus constante. Les sources d’énergie éolienne et solaire doivent être complétées par des centrales qui brûlent du charbon ou du gaz. La géothermie n’a pas ce problème. En revanche, le coût de son exploitation peut être élevé dans les endroits qui nécessitent un forage profond. En 2021, un kilowattheure d’électricité généré par la géothermie coûtait en moyenne 3,991 dollars dans les pays du G20, contre 0,857 dollars pour l’énergie solaire et 1,325 dollars pour l’éolien terrestre.
Les progrès technologiques récents, tels que les systèmes EGS peuvent résoudre ce problème. [Remarque personnelle : EGS est l’abréviation de Enhanced Geothermal System, traduit littéralement par système géothermique amélioré, mais EGS est couramment utilisé sous l’appellation française ‘principe des systèmes géothermiques stimulés’ ou encore ‘géothermie profonde des réservoirs’ que nous utiliserons ici]. Dans un EGS, comme dans un puits de fracturation hydraulique, un fluide est injecté profondément sous terre, provoquant l’ouverture de fractures dans la roche, ce qui permet au fluide chaud de remonter vers la surface. En juin 2022, le Département Américain de l’Energie a annoncé un investissement de 165 millions de dollars dans la recherche et le déploiement de l’énergie géothermique. Le secteur privé prend également des mesures timides en matière d’énergie géothermique et un grand nombre de jeunes entreprises ont levé des millions de dollars en capital.
En janvier 2022, une entreprise danoise a signé un accord pour développer la plus grande centrale de chauffage géothermique de l’Union européenne. Des entreprises islandaises développent actuellement des projets de chauffage et d’énergie géothermiques dans d’autres pays. Dans le cadre d’un partenariat entre l’islandais Orka Energy Holding et le chinois Sinopec, la province chinoise de Xiong, qui compte 390 000 habitants, est en train de se convertir à la géothermie pour le chauffage résidentiel. Des puits d’environ 1 500 à 1 900 mètres de profondeur font remonter de l’eau à 70°C qui sert à chauffer les habitations. Dans cette région où les familles brûlaient auparavant du charbon pour se chauffer, le résultat est une réduction spectaculaire des émissions de carbone et de brouillard. Orka et la société islandaise Mannvit construisent également des centrales électriques qui produiront de l’électricité à partir de la géothermie dans des pays comme la Slovénie et la Hongrie.
Aux États-Unis, la géothermie représente 6 % de l’électricité produite en Californie et 10 % dans des états comme le Nevada. Hawaii, l’Utah, l’Oregon et l’Idaho qui ont également des centrales géothermiques. Comme en Islande, où 27 % de l’électricité et du chauffage de 90 % des foyers proviennent de la géothermie, ces États de l’ouest américain ont une activité volcanique qui fait remonter la chaleur près de la surface de la Terre. Cela rend la géothermie plus économiquement viable que dans la moitié Est des États-Unis où la chaleur est enfouie plus profondément sous terre.
Les détracteurs de la géothermie attirent l’attention sur les problèmes techniques liés au forage profond. Certaines sociétés espèrent faciliter le forage profond grâce à l’EGS, qui pourrait permettre un essor géothermique similaire à la fracturation hydraulique. Cette dernière a transformé l’extraction du pétrole et du gaz, mais pour le moment le coût de cette technologie reste trop élevé dans le secteur géothermique. On s’attend toutefois à ce qu’au cours de la prochaine décennie, l’intensification de la recherche et du développement dans le domaine de l’EGS réduise suffisamment les coûts pour rendre l’énergie géothermique économiquement compétitive.
En Oregon, la société AltaRock a mis en place un projet de démonstration sur le volcan Newberry qui permet de faire remonter de l’eau à plus de 400°C à 4 200 m sous terre. A 374°C, l’eau atteint l’état supercritique auquel elle s’écoule avec la facilité du gaz tout en gardant la densité d’énergie d’un liquide. Pour obtenir une eau aussi chaude dans des États comme celui de New York, il faudrait descendre de 6 000 ou 9 000 mètres de profondeur. AltaRock travaille actuellement en laboratoire avec la société Quaise Energy sur l’utilisation de la technologie des ondes millimétriques. (voir ma note du 27 décembre 2022 à ce sujet)
Les sceptiques font d’autre part remarquer que les systèmes de géothermie profonde rencontreront de nombreux obstacles techniques. Il y aura de l’eau qui s’échappera dans les fractures de la roche, le besoin de matériaux capables de résister à des températures extrêmement élevées et le fait que les nouvelles techniques opérationnelles dans une zone ne le seront pas forcément partout, étant donné la variabilité de la géologie à travers le pays.
Il y a aussi les obstacles politiques et économiques potentiels, tels que les objections de la population locale qui – comme pour la fracturation hydraulique – peuvent s’inquiéter des séismes qui pourraient être déclenchés par l’injection de liquide à l’intérieur de la Terre. Il y a aussi des coûts élevés que les distributeurs d’électricité devraient supporter, comme l’acheminement des lignes de transmission vers les sites des futures centrales géothermiques et le fait qu’un processus à forte consommation d’eau peut ne pas être réalisable dans les zones affectées par la sécheresse et le manque d’eau.

Néanmoins, les compagnies pétrolières et gazières sont de plus en plus intéressées. Elles possèdent la technologie et le savoir-faire pour effectuer des forages profonds. De plus, cette technologie a évolué et s’est développée, et peut être directement appliquée à la géothermie.
Source : Yahoo Actualités.

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Iceland is known for its low greenhouse emissions thanks in part to its reliance on clean, geothermal energy derived from the more than 30 active volcanic systems that also power its famous hot springs. Iceland’s use of geothermal for heating and a mix of geothermal and hydropower for electricity has given it uninterrupted access to affordable heat and power, insulating its economy from the natural gas price shocks being felt by the rest of Europe since Russia’s invasion of Ukraine.

At present, geothermal energy accounts for less than 1% of the U.S. electricity portfolio. Unlike wind and solar energy, which do not produce as much energy in certain conditions, geothermal energy is much more constant. Wind and solar power sources need to be complemented with complementary plants which burn coal or gas. Geothermal does not have that problem. Yet the cost of tapping it can be expensive in places that require extensive digging. In 2021, a kilowatt hour of electricity generated by geothermal cost an average of $3,991 in G20 countries, compared to $857 for utility-scale solar power and $1,325 for on-shore wind

Recent technological advances, such as Enhanced Geothermal Systems (EGS) may solve that problem. In an EGS, much as in a fracking well, fluid is injected deep underground, causing fractures to open in the rock, which allows hot fluid to rise from far below. In June 2022, the U.S. Department of Energy (DOE) announced a $165 million investment in geothermal energy research and deployment. The private sector is also taking tentative steps into geothermal energy. A slew of geothermal energy startups have each raised millions of dollars in capital.

In January 2022, a Danish company signed an agreement to develop the largest geothermal heating plant in the European Union, and Icelandic companies are currently developing geothermal heating and energy projects in other countries. Under a partnership between Iceland’s Orka Energy Holding and China’s Sinopec, the 390,000-person Chinese county of Xiong is being converted to geothermal for residential heating. Wells roughly 1,500 to 1,900 meters deep bring up water at 70°C that is used to heat homes. In an area where families previously burned coal for heat, the result has been a dramatic cut in carbon emissions and smog. Orka and the Icelandic firm Mannvit are also building power plants that will produce electricity from geothermal in countries including Slovenia and Hungary.

In the U.S., geothermal accounts for 6% of the electricity produced in California and 10% in Nevada. Hawaii, Utah, Oregon and Idaho have geothermal plants as well. Like Iceland, where 27% of the electricity and heating in 90% of homes comes from geothermal, these western states have volcanic activity that brings heat close to the Earth’s surface. That makes geothermal more economically viable than in the eastern half of the U.S., where heat is buried deeper underground.

Skeptics of geothermal’s potential note the technological challenges to drilling deeper. Some energy companies hope to facilitate deeper drilling through EGS, which offers the possibility of a geothermal boom similar to the way fracking has transformed oil and gas extraction, but at the moment the cost is higher than other ressources. It is expected that over the next decade or so, increased research and development in EGS will bring the cost down enough to make geothermal energy economically competitive.

In Oregon, AltaRock is building a demonstration project at the Newberry Volcano to bring up water of more than 400°C from 4,200 m below ground. At 374°C, water reaches the supercritical state at which it flows with the ease of gas but carries the energy density of a liquid. Bringing up water that hot in states like New York would require going 6,000 to 9,000 meters below ground. AltaRock is currently working in a laboratory with the Quaise Energy company on using millimeter wave technology. (see my post of December 27th, 2022)

Skeptics point out that Enhanced Geothermal Systems will have plenty of technical obstacles. There will be water escaping into the rock cracks, the need for materials that can withstand incredibly high temperatures, and the fact that new techniques that work in one area may not apply everywhere, given the variability in geology around the country.

Then there are the potential political and economic roadblocks, such as objections of nearby residents who – like for fracking – may worry about earthquakes that could be triggered by injecting liquid into the Earth. There are also steep costs that utilities would have to bear, such as bringing transmission lines to the sites of future geothermal power plants and the fact that a water-intensive process may not be feasible in areas with water scarcity.

Nonetheless, oil and gas companies are increasingly interested. They have the technology and know-how to drill deep below the ground. Moreover, this technology has evolved and grown, and can be directly applied to geothermal power.

Source : Yahoo News.

Photos: C. Grandpey

La COP 24 : Un espoir pour la planète ? Pas sûr ! // COP 24 : A hope for the planet ? Not so sure!

La COP (Conference Of the Parties) 24 s’ouvre aujourd’hui, 2 décembre 2018, à Katowice, au sud de la Pologne, au cœur du bassin charbonnier de la Silésie. Elle a pour objectif d’adopter les directives d’application de l’Accord de Paris signé le 12 décembre 2015 à l’issue de la COP21. Elle sera présidée par le vice-ministre polonais de l’Energie et 190 États seront représentés.

Ce choix de la Pologne pour accueillir la COP 24 fait quelque peu sourire quand on sait que le pays tire actuellement 80% de son électricité du charbon dans des centrales thermiques obsolètes qui, pour bon nombre d’entre elles, devront fermer dans les dix ans à venir. La première centrale nucléaire de Pologne devrait entrer en service après 2030 et le pays espère réduire la part du charbon dans sa production d’électricité. La Pologne, qui émettait déjà 7,63 tonnes annuelles de CO2 par habitant en 2016 – d’après l’Agence internationale de l’énergie – contre 4,38 tonnes pour la France, passe pour le plus mauvais élève de l’Europe en la matière.

En théorie, la COP24 doit aboutir à la rédaction d’une feuille de route pour que chaque État puisse appliquer l’Accord de Paris concrètement. Ce dernier vise à limiter d’ici à 2100 le réchauffement climatique à 2°C maximum, et de « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5°C ». L’Accord prévoit aussi une aide annuelle de 100 milliards de dollars d’ici à 2020 pour aider les pays pauvres à atteindre ces objectifs. La France a autorisé la ratification de l’Accord le 15 juin 2016. Les États-Unis se sont, depuis, retirés. Les pays doivent s’engager à intensifier leurs efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Selon le GIEC dont les prédictions sont probablement en dessous de la vérité, la situation actuelle conduirait à une hausse de la température moyenne mondiale de plus de 3°C par rapport à l’ère préindustrielle.

Au début du paragraphe précédent, j’ai écrit « en théorie » car l’Accord e Paris a pris du plomb dans l’aile depuis sa signature. Le 1er juin 2017, le président américain Donald Trump annonçait le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris. C’est un coup très dur car les Etats-Unis sont le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre au monde, après la Chine. Outre les États-Unis, l’Australie et le Brésil ont fait savoir qu’ils limiteraient au maximum leurs engagements. L’élection de Jair Bolsonaro à la tête du Brésil ne va pas arranger les choses.   .

Premier émetteur de gaz à effet de serre au monde, la Chine a fait de gros efforts pour limiter ses émissions de gaz à effet de serre. C’est d’ailleurs le premier investisseur mondial en énergie propre. Il est cependant difficile de prédire le rôle que le pays jouera lors de la COP 24. En effet, malgré leurs belles promesses, les Chinois ont repris la construction de nouvelles centrales thermiques, et ils financent, via des programmes d’investissement, la construction de centrales à charbon au Pakistan, en Egypte et dans les Balkans.

Vous l’aurez compris, je ne me fais guère d’illusions sur l’issue de la COP 24. On va nous faire de belles déclarations mais les intérêts économiques continueront à prévaloir. Le dérèglement climatique se poursuivra, avec son lot de phénomènes extrêmes de plus en plus nombreux, la fonte des glaciers et de la banquise. L’image qi illustre la couverture de mon dernier livre « Glaciers en péril » représente le Columbia Glacier en Alaska. Au cours des 30 dernières années, le glacier a reculé de plus de 20 km. Dans le même temps, il a perdu la moitié de son épaisseur et de son volume. Mais l’Alaska, c’est loin de la France et tout le monde s’en moque !

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COP (Conference of the Parties) 24 opens today, December 2nd, 2018, in Katowice, in southern Poland, in the heart of the coal basin of Silesia. It aims to adopt the implementing directives of the Paris Agreement signed on December 12th, 2015 at the end of COP21. It will be chaired by Poland’s Deputy Minister of Energy and 190 states will be represented.
This choice of Poland to host COP 24 makes me smile when we know that the country currently derives 80% of its electricity from coal in outdated thermal power plants, which, for many of them, will have to close in the ten years to come. Poland’s first nuclear power plant is expected to be operational after 2030 and the country hopes to reduce the share of coal in its power generation. Poland, which already emitted 7.63 tonnes of CO2 per capita in 2016 according to the International Energy Agency (compared to 4.38 tonnes for France), is considered the worst pupil in Europe.
In theory, COP24 should lead to the drafting of a road map for each State to implement the Paris Agreement in a concrete manner. This agreement aims to limit global warming to 2°C maximum by 2100, and « continue efforts to limit the rise in temperatures to 1.5°C. » The agreement also provides annual assistance of $ 100 billion by 2020 to help poor countries achieve these goals. France authorized its ratification on June 15th, 2016 but the United States has since withdrawn from the Paris Agreement. Countries must commit to stepping up efforts to reduce greenhouse gas emissions. According to the IPCC, whose predictions are probably optimistic, the current situation would lead to an increase in global average temperature of more than 3°C compared to the pre-industrial era.
At the beginning of the preceding paragraph, I wrote « in theory » because the Paris Agreement has been losing its lustre since its signature. On June 1st, 2017, US President Donald Trump announced the withdrawal of the United States from the Paris Agreement. This is a very severe blow because the United States is the second largest emitter of greenhouse gases in the world, after China. In addition to the United States, Australia and Brazil indicated that they would limit their commitments as much as possible. The election of Jair Bolsonaro at the head of Brazil is not going to improve the situation. .
As the world’s largest greenhouse gas emitter, China has made significant efforts to limit its greenhouse gas emissions. It is also the world’s leading investor in clean energy. However, it is difficult to predict the role that the country will play during COP 24. Despite their good promises, the Chinese have resumed the construction of new thermal power plants, and they finance, through investment programs, the construction of coal plants in Pakistan, Egypt and the Balkans.

As you will have understood, I have no illusions about the outcome of COP 24. There will be nice discourses but economic interests will continue to prevail. Climate change will continue, with its increasing extreme phenomena, melting glaciers and sea ice. The photo that illustrates the cover of my latest book « Glaciers at Risk » represents the Columbia Glacier in Alaska. Over the past 30 years, the glacier has retreated more than 20 km. At the same time, it lost half of its thickness and volume. But Alaska is far from France and everyone does not care!

Toutes les informations pour se procurer le livre sont ici:

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2018/11/30/nouveau-livre/