Charles III : un vrai défenseur du climat? // Is Charles III a true climate advocate?

Lorsqu’il était Prince de Galles, le nouveau roi Charles III avait alerté à plusieurs reprises sur la menace que fait peser le réchauffement climatique. Dans son premier discours en tant que monarque, son plaidoyer pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre semble avoir pris du plomb dans l’aile : « Il ne sera plus possible de consacrer autant de mon temps et de mon énergie aux œuvres de bienfaisance et aux problèmes auxquels je tenais si profondément. » Il n’a pas mentionné les mots « changement climatique ». Cela fait la différence entre un activiste et un monarque.
Pendant plus de 40 ans, Charles a défendu des causes environnementales, y compris la nécessité d’abandonner les combustibles fossiles afin d’éviter une catastrophe climatique. En novembre, au début de la COP 26 à Glasgow, il a appelé les gouvernements du monde à commencer à « transformer radicalement notre économie actuelle basée sur les combustibles fossiles en une économie véritablement renouvelable et durable ».
Trois mois plus tard, la Russie lançait son offensive contre l’Ukraine, ce qui a profondément perturbé l’approvisionnement en pétrole et en gaz en Europe et au Royaume-Uni. Cela a remis en question l’engagement du gouvernement britannique d’atteindre zéro émission de gaz à effet de serre d’ici 2050.
Alors que la Russie interrompt les livraisons de gaz naturel, le continent européen se prépare à une crise qui fera monter en flèche les prix de l’énergie pendant les mois d’hiver et obligera les gouvernements à reprendre l’exploration pétrolière et à utiliser le charbon à un moment où les climatologues insistent pour que l’humanité passe immédiatement à des sources d’énergie renouvelables ; sinon, elle sera confrontée à des conséquences désastreuses comme celles observées cet été au Pakistan, en Europe et dans l’Ouest américain.
Liz Truss, la nouvelle Première ministre britannique vient d’annoncer des mesures pour tenter d’atténuer l’impact de la flambée des prix de l’énergie au cours des prochains mois. Elle a notamment suggéré de lever l’interdiction de la fracturation hydraulique et de donner le feu vert à de nouveaux forages pétroliers et gaziers en mer du Nord. Elle a également nommé Jacob Rees-Mogg, que les militants écologistes appellent un négationniste de la climatologie, pour superviser le secteur énergétique du pays. Madame Truss a également nommé Ranil Jayawardena au poste de secrétaire à l’environnement. Or, cet homme s’est prononcé contre l’installation de fermes solaires sur les terres agricoles.
Au fil des ans, Charles a été un champion de l’énergie solaire. En 2021, il a obtenu l’autorisation d’installer des panneaux au sommet de Clarence House, son ancienne résidence à Londres. Il a aussi encouragé l’expansion de la capacité solaire de l’Inde.

Reste à savoir si sa nouvelle fonction de roi – aux pouvoirs très limités en Grande Bretagne – lui permettra de reprendre son bâton de pèlerin environnemental.

Source : presse internationale.

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Outspoken about the threat posed by climate change when he was Prince of Wales, Charles III seemed to signal the end to his public advocacy for lowering greenhouse gas emissions in his first speech as king. He said: « It will no longer be possible to give so much of my time and energies to the charities and issues for which I cared so deeply. »

For more than 40 years, Charles had championed environmental causes, including the need to transition the global economy off of fossil fuels so as to avert a climate catastrophe. In November, at the start of COP 26 in Glasgow, he called on world governments to begin « radically transforming our current fossil fuel based economy to one that is genuinely renewable and sustainable. »

Three months later, however, Russia launched its war on Ukraine, disrupting oil and gas supplies for Europe and the U.K. in the process and throwing into doubt the British government’s pledge of reaching net zero greenhouse-gas emissions by 2050.

With Russia cutting off deliveries of natural gas, the continent is bracing for an energy crisis that will send energy prices skyrocketing during the cold winter months and cause governments to resume oil exploration and using coal at a time when climate scientists have warned that mankind needs to immediately transition to renewable sources of energy or face dire consequences such as those witnessed this summer in places like Pakistan, Europe and the American West.

The newly appointed Prime Minister Liz Truss has just announced measures to try to blunt the impact of skyrocketing energy prices over the coming months, including lifting a ban on hydraulic fracking and green-lighting new oil and gas drilling in the North Sea. She has also appointed Jacob Rees-Mogg, who environmental activists call a climate science denier, to oversee the country’s energy sector. Truss also named Ranil Jayawardena, who has spoken out against the installation of solar farms on agricultural land, as environment secretary.

Over the years, Charles has been a champion of solar power, winning approval in 2021 to install panels atop London’s Clarence House, his former residence, and praising India’s expansion of solar capacity. He has also delivered countless speeches on addressing climate change and written books on the topic.

In his first speech as King Charles III, he did not mention the words « climate change. » This makes the difference between being an activist and a monarch. It will be interesting to see if Charles’ new jog will allow fhim to go on fighting agains the warming of our planet.

Photo: C. Grandpey

Jour de la Terre : les volcans et notre environnement // Earth Day : volcanoes and our environment

Ces derniers jours en France, tous les bulletins d’information étaient focalisés sur l’élection présidentielle. Les médias ont laissé de côté la pandémie de Covid-19, et pas un mot n’a été prononcé sur le Jour de la Terre – Earth Day – le 22 avril. Comme je l’ai écrit précédemment, personne ne se soucie du sort de notre planète. Le Jour de la Terre a été créé le 22 avril 1970 pour sensibiliser le public aux effets nocifs de l’industrialisation sur l’environnement.
Dans son dernier article Volcano Watch, l’Observatoire des Volcans d’Hawaii (HVO) explique que la participation au Jour de la Terre peut se limiter à une démarche très simple comme éteindre la lumière en sortant d’une pièce. Pour nombreuses personnes – au moins aux Etats Unis – c’est une occasion de se renseigner sa propre empreinte carbone. C’est également le bon moment pour réfléchir à l’influence des événements naturels sur notre environnement.
Par exemple, on sait que la végétation disparaît sur les pentes d’un volcan juste après une éruption. Lors d’une puissante éruption, la flore et la faune sont détruites par la cendre, les gaz volcaniques, la lave ou même les lahars. Le paysage ainsi bouleversé semble inhospitalier au début, mais au bout d’un certain temps, les dépôts volcaniques se décomposent et libèrent des nutriments sur lesquels les plantes se développent. Dans la partie orientale de l’île d’Hawaii, exposée au vent et à l’humidité, les importantes précipitations accélèrent la croissance des plantes. En conséquence, la région peut passer d’une coulée de lave stérile à une forêt tropicale florissante en moins de 150 ans.
L’influence volcanique ne se limite pas à la surface du sol à proximité du volcan. Les panaches de cendres provenant de grandes éruptions peuvent bloquer temporairement le soleil, transformant le jour le plus clair en nuit la plus sombre. L’obscurité peut durer de quelques heures à quelques jours, jusqu’au moment où les particules de cendres sont redescendues à la surface de la Terre. Cependant, les plus petites particules restent en suspension dans la haute atmosphère et sont transportées par les vents sur des milliers de kilomètres. Ces particules sont des milliards de minuscules miroirs qui renvoient le rayonnement solaire dans l’espace. De la même façon, le SO2 se mélange aux gouttelettes d’eau dans l’atmosphère et bloque lui aussi le rayonnement solaire.

De grandes éruptions volcaniques peuvent bloquer le rayonnement solaire au point d’affecter brièvement le climat. Par exemple, l’éruption du Krakatau en Indonésie en 1883 a plongé la région dans l’obscurité totale pendant deux jours et demi et a fait baisser la température de la planète pendant cinq ans. L’éruption encore plus importante du Tambora en 1815 a provoqué «l’année sans été» en Europe et l’Amérique du Nord. Cependant, le refroidissement global généré par les éruptions volcaniques n’est que temporaire et n’est pas une solution à la crise du réchauffement climatique que connaît notre planète.
Les volcans émettent également des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, mais une seule éruption n’entraîne pas une hausse significative des températures à l’échelle de la planète. Une telle hausse a été observée il y a des millions d’années lorsque des événements volcaniques à grande échelle comme les Trapps de Sibérie ont duré des millions d’années et ont produit d’énormes quantités de lave à travers cette région. Ces éruptions ont produit des champs de lave constitués de nombreuses et vastes coulées de lave qui se sont empilées les unes sur les autres. L’éruption desTrapps de Sibérie a provoqué le plus grand événement d’extinction de masse jamais observé sur Terre. Les gaz volcaniques ont largement contribué à l’événement d’extinction, mais le magma a également mis le feu à d’énormes gisements de charbon souterrains qui ont libéré de grandes quantités de dioxyde de carbone (CO2) et d’autres gaz à effet de serre.
Aujourd’hui, les activités humaines produisent chaque année 100 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que les volcans de la planète. En d’autres termes, le Mont St. Helens devrait entrer en éruption plus de 3 500 fois par an pour atteindre les émissions anthropiques de CO2. Les volcans influencent notre environnement local et le climat mondial, mais il ne faut pas compter sur eux pour résoudre nos problèmes climatiques actuels.
Source : Surveillance des volcans, USGS, HVO.

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These last days in France , all the news bulletins were focused on the presidential election. The media left aside the Covid-19 pandemic, and not a word was pronounced about Earth Day which as supposed to be celebrated on April 22nd. As I put id before, nobody cares about the fate of our planet. Earth Day was first established on April 22, 1970, to raise awareness of some of the harmful effects industrialization was having on the environment.

In its latest Volcano Watch article, HVO explains that participating in Earth Day can be as simple as remembering to turn off the light when you leave a room. Many people use Earth Day as an opportunity to educate themselves on their own personal carbon footprint It is also the right moment to think about how natural events influence environmental change.

For example, vegetation disappears on the slopes of a volcano, following an eruption. Depending on the scale of the eruption, the surrounding flora and fauna have probably been devastated by some combination of ash, volcanic gas, lava, or lahars. The resulting landscape seems inhospitable at first, but over time the volcanic deposits break down and release nutrients on which plants thrive. On the windward and wet east side of the Island of Hawaii, the substantial rainfall drives faster rates of plant growth, meaning the region can go from a barren and young lava flow to a thriving rainforest in under 150 years!

Volcanic influence is not limited to the nearby ground surface. Ash plumes from large explosive eruptions can temporarily block out the sun, turning the clearest day into the darkest night. The darkness can last from hours to days, or until most of the ash particles make their way back down to Earth’s surface. However, the smallest particles remain suspended high in the atmosphere, carried by wind currents for thousands of kilometers. These particles are trillions of tiny mirrors reflecting solar radiation back into space. SO2 combines with water droplets in the atmosphere and blocks solar radiation in the same way. Large volcanic eruptions can block so much solar radiation in this way that they briefly impact the climate. For instance, the 1883 eruption of Krakatoa in Indonesia plunged the region into total darkness for two and a half days and lowered global temperature for five years. An even larger eruption from Mount Tambora in 1815 resulted in “the year without summer” across Europe and North America. However, global cooling brought on by volcanic eruptions is only temporary and is not a solution to the current climate change crisis our planet is currently experiencing.

Volcanoes also regularly emit greenhouse gases into the atmosphere, but we will not notice any significant rise in global temperatures due to a single volcanic eruption. For that, have to look back millions of years ago when volcanic events occurred, creating the Siberian Traps, for example. These were large-scale eruptions that spanned millions of years and spewed enormous amounts of lava across Siberia. They produced lava fields made up of numerous and extensive lava flows stacked on one another. The Siberian Traps eruption caused the largest identified mass extinction event on Earth. Emissions of volcanic gases were a major contribution to the extinction event, but the magma also ignited huge underground coal deposits that released vast amounts of carbon dioxide (CO2) and other greenhouse gases.

Today, human activities annually produce more than 100 times the greenhouse gas emissions than global volcanism. In other words, Mount St. Helens would have to erupt over 3,500 times a year to match human CO2 emissions. Volcanoes influence our local environment and global climate, but we should not rely on them to solve our current climate woes.

Source: Volcano Watch, USGS, HVO.

 

Les sabres d’argent dans le cratère Haleakala (Maui), les épilobes sur les flancs du Mont St. Helens (Etat de Washington) ; les arbustes d’‘ŏhi‘a lehua sur la lave du Kīlauea (Hawaii) sont des exemples de la rapidité avec laquelle la végétation réapparaît après une éruption volcanique (Photos : C. Grandpey) .

Nouvelle alerte climatique // New climate warning

Selon une nouvelle étude, publiée le 1er février 2022 dans les Proceedings de l’Académie Nationale des Sciences, le monde court un risque de plus en plus important de devoir faire face à des événements météorologiques extrêmes. Pour arriver à cette conclusion, les auteurs de l’étude ont analysé comment l’augmentation de la température de surface de la Terre modifiera à la fois l’humidité et une partie de l’énergie contenue dans l’atmosphère.
Des chercheurs originaires de Chine et des États-Unis expliquent qu’à mesure que les températures de la planète augmentent, l’humidité et l’énergie contenue dans l’atmosphère le font encore plus rapidement. L’augmentation de l’humidité et de l’énergie atmosphérique est fortement corrélée aux tendances montrées par les épisodes extrêmes de chaleur et de précipitations.
Le réchauffement de la surface de la Terre provoque une augmentation plus rapide de l’humidité car l’air chaud peut absorber plus de vapeur d’eau, tandis que le réchauffement des mers et des terres envoie plus d’eau dans l’atmosphère par évaporation.
On sait que des émissions non contrôlées de gaz à effet de serre pourraient entraîner jusqu’à 4,8°C de hausse des températures de surface d’ici 2100, mais l’étude nous apprend qu’une telle situation pourrait faire grimper la mesure intégrée jusqu’à 12°C d’ici 2100, par rapport à l’ère préindustrielle. Cela pourrait aboutir à une augmentation de 60 % des précipitations extrêmes, avec une augmentation de 40 % de l’énergie nécessaire à l’alimentation des tempêtes tropicales.
Dans le même temps, les épisodes de chaleur extrême pourraient devenir 14 à 30 fois plus fréquents en raison de la combinaison d’une chaleur et d’une humidité élevées. Cette combinaison meurtrière de chaleur et d’humidité ultra-élevées que l’on voit actuellement dans certaines parties de l’Inde, du Golfe Persique, de l’Amérique du Nord et de l’Europe, s’accentuera et deviendra encore plus meurtrière. L’étude qualifie une telle augmentation de « débilitante », en particulier pour les populations vulnérables qui n’ont pas accès à la climatisation.
C’est l’augmentation de l’humidité accompagnée de la hausse des températures qui transformera le changement climatique en une crise climatique d’ampleur mondiale. L’amplification de l’humidité qui va de pair avec le réchauffement deviendra plus prononcée à mesure que le climat se réchauffera car elle augmente de façon exponentielle avec la température.
Dans la conclusion de leur étude, les auteurs posent cette question: « Combien de preuves supplémentaires faudra-t-il pour démontrer que nous allons droit dans le mur si nous n’infléchissons pas la courbe des émissions de gaz à effet de serre?
Source : Yahoo Actualités.

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According to a new study, published on February 1st, 2022 in the Proceedings of the National Academy of Sciences, the world is at growing risk of extreme weather events. To come to this conclusion, the aauthors of the study analysed how increasing surface temperatures will alter both humidity and a measure of the energy contained in the atmosphere.

Researchers in China and the U.S. explain that as global temperatures climb, humidity and atmospheric energy do so even faster. The boost in humidity and atmospheric energy are strongly correlated with trends in extreme heat and precipitation events.

Surface warming is causing a faster increase in humidity, since warm air can hold more water vapor, and warming seas and land surfaces are giving up more water into the atmosphere through evaporation.

While unchecked emissions might bring up to 4.8°C of surface warming by 2100, the study finds it could cause the integrated measure to climb by up to 12°C by 2100, relative to the preindustrial era. This could yield up to a 60% increase in extreme precipitation, with a 40% increase in the energy to power tropical thunderstorms.

At the same time, heat extremes could become 14 to 30 times more frequent, due to the combination of high heat and humidity. The most lethal combinations of ultra-high heat and humidity, which are being seen now in parts of India, the Persian Gulf, North America and Europe, would get hotter and even more deadly. The study calls this increase « debilitating » especially for vulnerable populations that lack access to air conditioning.

It is the humidity increase accompanied by warming which makes climate changes into a climate crisis worldwide. The humidity amplification of the warming becomes more pronounced as the climate becomes warmer in the future because it increases exponentially with temperature.

In the conclusion of their study, the authros ask: « How much more evidence do we need to see that it’s going to be bad if we don’t bend the emissions curve downward?

Source: Yahoo News.

 

Anomalies thermiques à la surface de la Terre en 2021 (Source: NASA)

Le mot « extrême » inadapté à certains événements climatiques // The word « extreme » unsuitable for certain weather events

Avec l’accumulation d’événements extrêmes au cours des dernières semaines, les Américains prennent de plus en plus conscience qu’ils sont liés au réchauffement climatique, ou au « changement climatique » comme ils préfèrent appeler le phénomène.
Tout juste un mois après le début de l’année 2022, une série d’événements météorologiques extrêmes a paralysé les principales conurbations des États-Unis, provoquant des pannes de courant dans le Massachusetts, un embouteillage gigantesque en Virginie et l’annulation de centaines de vols. Les scientifiques expliquent que tout cela est lié au changement climatique car les températures plus chaudes provoquent davantage de précipitations, avec des tempêtes plus violentes, et des changements de vent qui apportent des vagues d’air froid dans des endroits épargnés jusque là.
En janvier 2022, plusieurs tempêtes de neige d’une rare violence ont frappé le sud des Etats Unis, avec plus de 30 centimètres de neige à Boone, en Caroline du Nord. Une autre tempête a bloqué des voitures pendant plus de 24 heures sur l’I-95 en Virginie où on a relevé une couche de plus de 30 cm, bien plus que les quelques centimètres prévus par les bulletins météo.
Le 3 février 2022, plus de 100 millions d’Américains, de la Nouvelle-Angleterre aux Rocheuses, se sont retrouvés sous alerte météo hivernale. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le Texas a été recouvert de glace et de neige, avec des températures inférieures à zéro. Cela a provoqué des pannes de courant chez des dizaines de milliers d’habitants, un an seulement après qu’une série de violentes tempêtes hivernales ait laissé des millions de personnes sans électricité dans cet Etat.
Les vagues de chaleur estivales et les pluies torrentielles deviennent également plus intenses. Les sept dernières années ont été les sept années les plus chaudes de l’histoire. Juillet 2021 a été le mois le plus chaud jamais enregistré et 25 pays ont connu leur année la plus chaude de tous les temps. En septembre, la ville de New York a été frappée par l’ouragan Ida, qui a entraîné des précipitations record, des inondations dans les sous-sols et les rues et la mort de 46 personnes dans l’Etat de New York.
En fait, certains climatologues pensent qu’un nouveau terme serait nécessaire pour faire référence aux conditions météorologiques les plus extrêmes. En effet, la manière habituelle de définir ces événements ne montre pas à quel point ils peuvent devenir violents. Un chercheur a déclaré : « L’un des problèmes avec le mot « extrême », c’est que une fois qu’on l’a utilisé, il est assez difficile de définir des événements qui sont davantage extrêmes. » Le fait qu’en météorologie le même mot «extrême» puisse désigner à la fois un puissant ouragan et un ouragan totalement dévastateur pourrait inciter les gens à sous-estimer la gravité croissante de ces événements.
Il est particulièrement difficile de s’adapter aux conditions météorologiques les plus extrêmes. Tout comme les villes du sud doivent soudainement faire face à la neige, les zones habituellement tempérées connaissent des vagues de chaleur anormales. En juin 2021, les températures ont dépassé 38 ° C pendant plusieurs jours dans le nord-ouest du Pacifique qui est habituellement doux. Cette chaleur a causé plus de 600 décès supplémentaires dans l’Oregon et l’État de Washington. Un an plus tôt, le 20 juin 2020, le thermomètre avait montré 40°C à Verkhoïansk, en Russie, la température la plus chaude jamais enregistrée au nord du cercle polaire arctique.
En juillet 2021 en Allemagne, certaines régions ont reçu presque deux fois plus de pluie en deux jours que pendant tout le mois le reste du temps. Tous les records de précipitations ont été battus; des dizaines de milliers de maisons ont été inondées et au moins 180 personnes ont perdu la vie.
De la même façon que le réchauffement climatique signifie des températures moyennes plus élevées, les conditions hivernales deviennent également plus extrêmes en raison de l’effet du changement climatique sur le courant jet ou jet stream. Les études effectuées au cours des dix dernières années tendent à montrer que le jet stream n’a pas le même comportement qu’autrefois. Il montre aujourd’hui des ondulations qui génèrent des conditions météorologiques inhabituelles. Toutes les tempêtes hivernales correspondent à de grandes inflexions vers le sud dans le courant-jet.
Il est évident que tant que nous continuerons à émettre des gaz à effet de serre qui emprisonnent plus de chaleur dans l’atmosphère, les événements hivernaux «super extrêmes» deviendront encore plus violents et imprévisibles.
Source : Yahoo Actualités.

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With the accumulation of extreme events in the past weeks, Americans are getting more and more aware that they are liked to global warming, or climate change as they’d rather call the phenomenon.

Just one month into 2022, a spate of extreme weather events have crippled major U.S. metro areas, causing power outages in Massachusetts, a daylong traffic jam in Virginia and the cancellation of hundreds of flights. Sxcientists warn that these are all connected to climate change, as warmer temperatures cause more precipitation, leading to heavier storms, and changing wind patterns bring blasts of cold air to previously unaffected locations.

In January, multiple unusually strong winter snowstorms hit the South, one of which dropped more than 30 centimeters of snow in Boone, N.C., while another caused cars to get stuck for more than 24 hours on I-95 in Virginia after more than 30 cm of snow fell far more than the few centimeters that had been predicted.

On February 3rd, 2022, more than 100 million Americans, from New England to the Rocky Mountains, found themselves under winter weather alerts. Such unlikely locations as Texas are experiencing ice and snow with below-freezing temperatures, causing tens of thousands of residents to experience blackouts, just one year after a series of remarkably severe winter storms left millions in the State without power.

Summer heat waves and heavy rainstorms are also getting more intense. The last seven years have been the seven hottest years in recorded history. Last July was the hottest month on record, and 25 countries experienced their warmest year ever. In September, New York City was hit by Hurricane Ida, which brought a record rainfall of 21 cm, causing flooding in basements and streets, and killing 46 people in the metropolitan region.

In fact, some climate scientists think a new term for the most extreme weather may be needed because the usual way of characterizing the events fails to capture how they keep getting more dramatic. Said one researcher : “One of the issues with ‘extreme’ is that once you’ve used that word, it’s kind of hard to talk about what it looks like when you have bigger extremes.” In short, the fact that “extreme weather” can refer to both a bad hurricane and an utterly devastating one might cause people to underestimate the increasing severity of these events.

Adapting to the constantly worsening weather is especially difficult. Just as southern cities are suddenly having to contend with snow, usually cool areas are seeing abnormal heat waves. In June 2021, temperatures were upwards of 38°C for days on end in the normally mild Pacific Northwest, leading to more than 600 excess deaths in Oregon and Washington state. One year earlier, on June 20th, 2020, the temperature in Verkhoyansk, Russia, reached 40°C, making it the hottest temperature ever recorded north of the Arctic Circle.

In July 2021 in Germany, some areas saw almost twice as much rain in two days as they normally get in the whole month, obliterating precipitation records, flooding tens of thousands of homes and killing at least 180 people.

What is more, even though global warming means higher average temperatures, winter weather is also getting more extreme, due to the effect of climate change on the jet stream. There has been a lot of research in the last decade suggesting that the jet stream is behaving differently now. It is wavier than it used to be, and whenever the jet stream takes these big north-south swings, unusual weather conditions tend to unfold along with those. All of these winter storms are associated with big southward dips in the jet stream.

As long as humans keep sending greenhouse gases into the atmosphere, trapping more heat, these “super-extreme” winter events will become even more shocking and unpredictable.

Source: Yahoo News.

Les deux courants jet de l’hémisphère nord (Source: Météo France)